Le 11 juillet, une relais de téléphonie mobile (cabine, pylône et antennes) a été incendié, selon le communiqué, « contre la répression et le contrôle télématique ». Le communiqué poursuit: « De Baltimore à Francfort, de Milan à Crémone, celui qui dévaste, empoisonne et pille c’est l’État. Vengeance pour Emilio ! Salut Soledad ». Emilio est un antifa de Crémone qui a été passé à tabac par des fascistes le 18 janvier dernier et se trouve depuis à l’hôpital après un coma.

Le relais et ses antennes en feu, à Modène

Le relais et ses antennes en feu, à Modène

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Aux alentours du 12 juillet, un groupe a incendié les cables d’un répétiteur de Italsite Spa, une entreprise de télécommunications, à Gênes, dans le quartier de Granarolo. L’action a été revendiquée contre la technologie et en solidarité avec Marco Camenisch et les prisonniers anarchistes en Italie, au Chili, en Grèce, en Espagne et au Mexique.

Le relais surplombant Veduta di Granarolo

Le relais surplombant Veduta di Granarolo

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Le 29 juin, les militants anarchistes Sergio Maria Stefani, Alessandro Settepani, Stefano del Moro, Alfredo Cospito et Anna Beniamino ont été condamnés à la cour d’appel de Pérouse. Sergio Maria Stefani a été condamné à 4 ans pour attentat à l’explosif et Alessandro Settepani à un an et demi pour tentative de sabotage sur la voie ferrée Orte-Ancône (en mars 2008). Stefano del Moro, Alfredo Cospito et Anna Beniamino ont été condamnés à 3 ans pour la publication du journal anarchiste révolutionnaire KNO3.

Il y a un changement par rapport à la condamnation en première instance: l’article 302 (incitation à commettre des délits avec intention contre le caractère international et national de l’État) a été commué en article 414 (incitation à commettre un crime). En première instance, ils avaient tous été acquittés de l’accusation d’association subversive avec intention de terrorisme (article 270bis) et Sergio avait été condamné à 3 ans et 3 mois pour vol de voiture.

Alessandro Settepani (à gauche) et Sergio Maria Stefani  (à droite) et le tribunal de Pérouse

Alessandro Settepani (à gauche) et Sergio Maria Stefani (à droite) et le tribunal de Pérouse

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L’entreprise italienne “Hacking Team” qui vend aux états des logiciels leur permettant d’espionner des populations entières a été piratée ce dimanche 5 juillet. 400Go de données confidentielles ont été diffusées librement sur la toile : e-mails et notes internes, et codes sources de logiciels espions. Les pirates ont également renommé le compte Twitter de l’entreprise en “Hacked Team” et remplacé la présentation de la Hacking Team : “Développe des technologies offensives inefficaces et dont il est facile de prendre le contrôle afin de compromettre les opérations mondiales du maintien de l’ordre et de la communauté des renseignements ».

Le produit phare de Hacking Team, c’est RCS (Remote Control System) qui permet d’infecter Windows, Mac OSx, Android et iOS sans être détecté par les antivirus. RCS permet d’intercepter des SMS, e-mails, conversations Skype, clés de chiffrement,… Comme toutes les boites d’espionnage privées, Hacking Team prétendait prendre un soin particulier de ne pas fournir de cyber-armes à des pays dictatoriaux et à ne pas aider à l’espionnage de journalistes ou de militants des droits de l’homme. Il apparaît selon les premières analyses des documents fuités que de tels espionnages ont bien eu lieu au Maroc, au Soudan, en Turquie, en Thailande, au Nigeria, au Mexique, ainsi que dans des pays qui ne sont pas considérés comme des dictatures par les analystes, aux Etats-Unis, en Espagne, en Australie, … Hacking Team avait précédemment juré ne pas vendre de cyber-armes au Soudan. Il apparait qu’ils ont pourtant négocié un contrat à €480.000 avec ce pays.

Hacking Team devient Hacked Team

Hacking Team devient Hacked Team

Lucio, Francesco et Graziano ont été condamnés à 2 ans et 10 mois de prison qu’ils pourront purger à domicile. Le procureur avait requis 5 ans. Ils ont été immédiatement « libérés », mais sont et seront soumis à des restrictions de visites et de communications. Les 3 ont déjà été emprisonnés 10 mois dans l’attente de la condamnation. Quatre militants anarchistes -Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò- avaient déjà été condamné à des peines de prison fermes il y a quelques mois dans la même affaire.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

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Depuis le 30 mai, des groupes Anonymous ont lancé #OpItaly (Opération Italie) pour soutenir sur le net les revendications de No Expo. Plusieurs comptes twitter (reconnus comme dignes de confiance) ont annoncé que les Anonymous ont réussi à dérober 1 terra-octet de mots de passe à la compagnie Best Union qui gère le ticketing de l’exposition.

L'action revendiquée sur Twitter.

L’action revendiquée sur Twitter.

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La cour de cassation a décidé de réduire les condamnations d’Alfredo Cospito et de Nicola Gai, qui avaient été condamnés pour avoir jambisé le manager de la société Ansaldo Nucleare, Roberto Adinolfi, le 5 mai 2012. Les condamnations finales sont: pour Alfredo Cospito: 9 ans, 5 mois et 10 jours (au lieu de 10 ans et 8 mois) ; pour Nicola Gai: 8 ans, 8 mois et 20 jours (au lieu de 9 ans et 4 mois).

Alfredo Cospito et Nicola Gai

Alfredo Cospito et Nicola Gai

La manifestation de ce jeudi était la première d’une série de journées d’actions contre l’Expo, que les opposants considèrent comme un gaspillage d’argent public dans un pays déjà surendetté et dont ils dénoncent le recours aux travailleurs précaires ou au volontariat. Le défilé s’est achevé en début d’après-midi devant la gare centrale. Une autre manifestation, plus importante, est attendue vendredi 1er mai, parallèlement à l’inauguration officielle du site. Lors de la manifestation, une vingtaine de personnes cagoulées et portant des lunettes noires ont tenté d’asperger de peinture et de briser les vitres d’une agence du groupe Manpower, partenaire officiel de l’Expo. La police s’est rapidement interposée. Des militants ont brandi des banderoles No Expo et des fumigènes colorés, perchés au-dessus d’une billetterie officielle de l’Expo dans le centre-ville.

La manifestation No-Expo à Milan

La manifestation No-Expo à Milan

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