A l’occasion du 70ème anniversaire de la libération de l’Italie, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Turin. La ‘Charge Prolétaire pour le Communisme’ a distribué 600 tracts contre le régime 41bis, le régime d’isolement le plus dur du pays dans lequel 3 membres des BR/PCC sont encore emprisonnés.

Voir le tract.

Rassemblement contre 41bis à Turin.

Rassemblement contre 41bis à Turin.

Emprisonnés en juillet 2014, Graziano, Francesco et Lucio sont inculpés via des charges anti-terroristes pour le sabotage du chantier de Chiomonte. Les charges anti-terroristes ont été ajoutées aux autres en décembre dernier, ce qui a eu pour effet de les faire passer au régime d’isolement. Leur procès commencera ce jeudi 23 avril à 9h, au tribunal de Turin où un rassemblement solidaire aura lieu dés le début du procès.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

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La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné non seulement la torture lors de l’attaque de l’école DIAZ, mais également le fait qu’il n’y ait pas de législation contre la torture en Italie. La Cour a également souligné que l’impossibilité d’identifier les bourreaux parmi les policiers venaient du refus de la police de coopérer. Ce jugement fait suite à la plainte d’un manifestant qui avait 62 ans à l’époque, Arnaldo Cestaro, qui a été battu par les policiers : 1 bras, une jambe, et 10 côtes cassés. L’Italie devra lui payer 45.000€ de dédommagements, et ce procès pourrait faire jurisprudence dans d’autres plaintes faisant suite au sommet de Gènes. 31 personnes sont en attente de leurs appels concernant les tortures aux casernes de Bolzaneto. Un syndicat policier a réagit à cette condamnation : « Diaz, ce n’est pas une belle histoire, mais il ne faut pas exagérer ».

Une loi devant punir la torture a été déposée il y a deux ans en Italie, et n’a toujours pas été adoptée.

Le film ‘DIAZ – Don’t Clean Up this Blood’ avait tenté de raconter les traitements inhumains de la police contre les manifestants. Malgré des scènes insoutenables, le réalisateur avait reconnu avoir rendu moins violentes certaines scènes car « personne n’y aurait cru » si elles avaient été fidèles à la réalité.

Une photo prise après la 'perquisition de Diaz' en 2001.

Une photo prise après la ‘perquisition de Diaz’ en 2001.

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Unal Erdel, un homme d’origine turque, ayant la citoyenneté autrichienne, étant marié à une femme autrichienne, et vivant en Autriche a été arrêté à la sortie de son hôtel à Mestre, en Italie alors qu’il y passait des vacances en famille. Un mandat d’arrêt international avait été délivré contre lui par la Turquie. Il est accusé d’être un ‘recruteur’ du DHKP-C, le Parti-Front pour la Libération du Peuple. Il risque à présent d’être extradé vers la Turquie.

La police de Mestre.

La police de Mestre.

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Mattia et Aioub, deux antifas, ont été arrêtées dans la ville italienne de Cremona, suite à l’enquête de la police sur les affrontements qui l’ont opposé aux antifascistes le 24 janvier dernier. Ils ont été accusés de ‘dévastation’ et de ‘pillages’. Un groupes d’Anonymous a mis hors ligne le site du tribunal de Cremona et des feux d’artifices ont été tirés hier soir devant la prison en solidarité avec les deux prisonniers.

La manifestation du 24 janvier à Cremona.

La manifestation du 24 janvier à Cremona.

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Le 19 mars au matin, les ROS [section spéciale anti-criminalité des carabiniers] ont perquisitionné les domiciles de trois anarchistes et les locaux du Cercle culturel Barbarià et de la bibliothèque populaire Rebeldies à Mentoulles et à Cuneo. Le mandat de perquisition fait référence à une enquête pénale basée sur l’article 270bis (association à finalité terroriste ou de subversion de l’ordre démocratique) et cible tout à la fois la publication de la revue Nunatak et les activités de la Caisse Antirépression des Alpes occidentales, des actions directes et des actes de sabotage (avec une attention particulière à ceux menés contre le chantier du TAV).

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Le militant anarchiste Alfredo Cospito a été placé en isolement punitif (article 14-bis du règlement pénitentiaire) il y a trois jours suite à une altercation avec un gardien. Un autre camarade dans la section AS2 a reçu un rapport disciplinaire pour le même incident. Les autres camarades détenus dans l’aile spéciale ont suspendu leur sociabilité et sont interdits de rencontrer l’autre. Les autres prisonniers ont protesté contre ce qui est arrivé, et ont manifesté l’intention de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à ce que l’isolement de Alfredo est suspendu.

Pour écrire au prisonnier: Alfredo Cospito / CC di Ferrara / Via Arginone 327 / 44122 Ferrara / Italie

Pour lire la déclaration d’Alfredo à son procès: https://antidev.wordpress.com/2013/12/13/du-ventre-du-leviathan/

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Le 19 janvier dernier s’est ouverte la première audience d’un procès qui s’annonce fleuve : le « procès Arcadia », du nom de l’opération déclenchée en 2006 contre la gauche indépendantiste sarde pour des faits de « terrorisme » remontant au début des années 2000. Des symboles de l’État italien avaient été frappés par l’Organisation indépendantiste révolutionnaire et des Noyaux prolétaires pour le Communisme. Au terme de 8 ans de procédure et plus de 12 voire 15 ans après les « faits » incriminés, 18 militants de l’organisation « A Manca pro s’Indipendentzia » sont finalement renvoyées devant la Cour d’Assises de Sassari (Sardaigne) sur la base de l’article 270 bis du Code pénal, qui punit « l’association à finalité de terrorisme ou de subversion de l’ordre démocratique ». Les peines encourues sont de 5 à 10 ans de réclusion pour « participation » et de 7 à 15 ans pour « promotion, constitution, direction ou financement ». L’État s’est porté partie civile. Des manifestations de solidarité se tiennent quotidiennement aux abords du Palais de Justice.

Bruno Bellomonte est un militant de « A Manca » qui avait été poursuivi pour « activité terroriste » du dossier « Arcadia », emprisonné 2 ans et demi et finalement acquitté. Suite à son arrestation, la société ferroviaire RFI qui emploie Bruno l’avait suspendu. Il avait ensuite été réintégré suite à son acquittement, mais depuis juin dernier, il est à nouveau suspendu pour une durée indéterminée exactement pour les mêmes faits qu’en 2006 : une situation pire que le licenciement puisque, privé de salaire, il ne peut pas non plus prétendre au chômage ni même chercher un autre emploi. À partir du 4 février, il tentera de faire casser cette décision devant la Cour d’Appel de Rome.

Devant le tribunal de Sassari

Devant le tribunal de Sassari

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