Un Rassemblement aura lieu en solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, qui est détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne suis le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article). Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 83 jours. Le tribunal israélien à proposé de « suspendre » sa détention pour le transférer dans un hôpital où il resterait prisonnier. Les prisonniers du FPLP ont depuis le début de la grève de la faim enchaîné des actions solidaires, dont des grèves de la faim.

Rassemblement ce 17 février de 15h30 à 17h au Rond-Point Schumann à Bruxelles.

L’événement Facebook.

 Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Le syndicat des médecins a lancé un appel à la tenue d’une « journée de la dignité » après que deux médecins de l’hôpital al-Matriya (dans le nord-est du Caire) ont été frappés le 28 janvier par neuf policiers pour avoir refusé d’établir un rapport médical mensonger. Les neuf membres de la police ont été entendus par le parquet qui a décidé jeudi de ne retenir aucune charge contre eux. Cette annonce a provoqué la colère des médecins dont quelques milliers ont investi le siège et les environs de leur syndicat près de la place Tahrir. En signe de protestation, le syndicat a décidé de continuer à soigner les patients, mais gratuitement, jusqu’à ce que les policiers soient traduits en justice. Les agressions des membres des forces de l’ordre contre des civils se sont multipliées dernièrement en Egypte. Mardi, un tribunal a condamné un policier pour avoir battu à mort un vétérinaire en détention et falsifié des documents officiels pour accuser la victime de trafic de drogue.

La manifestation des médecins au Caire

La manifestation des médecins au Caire

Giulio Regeni, 28 ans, préparait une thèse sur le mouvement ouvrier en Egypte, et plus précisément sur les syndicats indépendants, et avait publié un article sur l’agitation sociale en Egypte. Le 25 janvier, le jeune chercheur a quitté son domicile en début de soirée alors que autorités voulaient éviter la célébration du lancement, cinq ans plus tôt, du soulèvement anti-Moubarak. Le centre ville était quadrillé et toute manifestation interdite, sur fond d’une vague d’arrestations préventives et de « disparitions » sans précédent. Le 3 février, la dépouille de l’étudiant italien a été retrouvée dans le fossé d’une banlieue du Caire. Le corps portait de multiples fractures, des traces de coups répétés, tous les ongles de pieds et de mains avaient été arrachés et le corps portait des traces de brûlures de cigarettes autour des yeux et sous la plante des pieds.

Un rassemblement silencieux de quelques dizaines d’intrépides s’est déroulé, le 6 février, devant l’ambassade d’Italie au Caire. Une pancarte disait : « Il ne vous suffisait pas de nous tuer, il fallait que vous vous en preniez à un étranger ». Les amis de Regeni, dénoncent la Sécurité nationale qui enlève et torture des opposants ou des proches d’opposants comme l’étudiant italien pour leur arracher des informations. Le soulèvement de février 2011 s’était accompagné de l’assaut populaire de bureaux de la Sécurité d’Etat, le bras armé du ministère de l’Intérieur. Mis en cause pour les crimes de la dictature Moubarak, ce service n’a en fait que changé de dénomination et l’ex-Sécurité d’Etat, devenue « nationale », a poursuivi ses exactions en toute impunité. Pour l’année 2015 seulement, l’organisation Egyptian Commission for Rights and Freedoms dénombre plus de 1.500 disparitions d’opposants politiques imputables à des services de sécurité.

Giulio Regeni

Giulio Regeni

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Un jeune manifestant a été abattu par les forces israéliennes le vendredi midi, lors d’affrontements dans la ville de Halhoul près d’Hébron en Cisjordanie. L’armée d’occupation affirme que Haitham Al-Baw, 17 ans, était sur le point de jeter un cocktail Molotov vers des véhicules militaires quand il a été abattu. Un autre adolescent a été arrêté. es affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont également éclaté dans plusieurs autres endroits de la Cisjordanie et près de la frontière de la bande de Gaza ainsi, où un homme aurait été grièvement blessé par des tirs de l’armée israélienne. Neuf Palestiniens ont été blessés dans des affrontements dans le nord de Dans la ville cisjordanienne de Qabatiyah. Des affrontements ont également éclaté près de Bethléem, Bil’in et Qalqilia.

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,

Condamné en novembre 2015 à la peine capitale en Arabie Saoudite (voir notre article), le poète palestinien Ashraf Fayad a vu sa peine pour « apostasite » commuée hier mardi en 8 ans de prison. Outre les 8 années d’emprisonnement, Ashraf Fayad devra recevoir à 800 coups de fouet, au rythme de 50 coups par séance. Ses avocats ont contesté le nouveau verdict et ont demandé sa libération.

Ashraf Fayad

Ashraf Fayad

L’après-midi du 1er février, des étudiants de la faculté des lettres de Saiss à Fès ont décidé de boycotter les examens à cause de leurs revendications qui n’ont pas été traitées par l’administration de la faculté. Les étudiants demande une augmentation de leur bourse et de la capacité d’accueil de la cité universitaire. Les étudiants ont décidé de manifester sur le chemin principal qui relie la faculté et la cité universitaire. Les responsables de l’université ont fait appel aux forces de l’ordre et des affrontements ont alors opposé pendant plusieurs heures les manifestants aux forces de l’ordre. Les étudiants basistes ont résisté en caillassant les policiers et en érigeant des barricades sur la voie publique, causant des blessures dans les rangs des forces de l’ordre.Cinq manifestants ont été interpellés et de plusieurs blessés.

Les affrontements de Fès

Les affrontements de Fès

A la suite de son arrestation à son domicile le 21 novembre 2015, Mohammed al-Qiq a été torturé et interrogé pendant deux semaines par l’Agence de sécurité d’Israël. Au quatrième jour d’interrogatoire, Mohammed al-Qiq a entamé une grève de la faim. Le 17 décembre, les autorités militaires l’ont placé en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour une période de six mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes et auxquelles ni lui ni son avocat n’ont accès.

Le 30 décembre, l’état de santé de Mohammed al-Qiq se détériorant, il a été transféré de la prison de Ramle à l’hôpital d’Afula où les gardiens de prison l’ont attaché à son lit et ont aidé à plusieurs reprises le personnel médical à lui poser une intraveineuse pour le traiter de force. M. Al-Qiq avait pourtant clairement notifié son refus de recevoir un traitement. Le 30 juillet 2015, le Parlement israélien a adopté une loi autorisant l’alimentation forcée des détenus. Cette loi vise à empêcher les prisonniers palestiniens de se mettre en grève de la faim, seul moyen de contestation et de revendication dont ils disposent. Les Rapporteurs Spéciaux des Nations unies sur la torture et le droit à la santé, le Comité international de la croix-rouge (CICR) et l’Association Médicale Mondiale (AMM) s’est clairement prononcée contre cette pratique : « L’alimentation forcée n’est jamais acceptable. Même dans un but charitable, l’alimentation accompagnée de menaces, de coercition et avec recours à la force ou à l’immobilisation physique est une forme de traitement inhumain et dégradant. ».

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Les forces israéliennes ont blessé sept manifestants Palestiniens au cours de nouveaux affrontements dans la ville de Bethléem vendredi. Les Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc au cours des affrontements, et une douzaine d’autres Palestiniens souffert excessive inhalation de gaz lacrymogène lors d’attaques par les forces israéliennes. Pendant ce temps, les troupes israéliennes ont attaqué une manifestation hebdomadaire dans le village de Nabi Salih au nord-ouest de la ville de Ramallah. Un activiste étranger a été blessé à balle réelle tirée par les forces israéliennes. Sept Palestiniens ont également été blessés par balle lors d’affrontements dans la partie orientale de la bande de Gaza, un des blessés est dans un état critique.

Manifestants palestiniens en Cisjordanie

Manifestants palestiniens en Cisjordanie

Ezra Nawi et Guy Butavia (deux militants de Ta’Ayush) ont été arrêtés le mardi 19 janvier soir. Nawi a été arrêté à l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv alors qu’il tentait de quitter le pays suite à de nombreuses menaces de l’extrême-droite sioniste, il n’a pas pu voir d’avocat pendant les quatre premiers jours de son emprisonnement. Ils sont accusés d’avoir voulu dénoncer un propriétaire terrien palestinien à l’Autorité Palestinienne parce que celui-ci voulaient vendre leurs terres à des israéliens. Une telle vente est illégale au regard de la loi palestinienne. Les preuves sont des enregistrements vidéos enregistrés par des membres sous couverture du groupe de droite Ad Kan. L’enregistrement en question a été diffusé à la télé israéelienne il y a quelques mois. Le propriétaire terrien en question a été tué suite à cela, même si rien n’indique pour l’instant que sa mort ne soit liée avec la prétendue dénonciation.

Israël a immédiatement délivré une interdiction de parler de l’affaire aux médias israéliens, c’est pourquoi elle commence à faire parler d’elle à présent. Une troisième personne, Nasser Nawajah, a été arrêtée plus tard dans la même affaire. Les trois accusent Israel de s’attaquer au mouvement contre l’occupation et au mouvement des droits de l’homme. Ils dénoncent aussi la collaboration entre la police israélienne et les groupes de droite comme Ad Kan, qui filment des militants de gauche en caméra cachée.

Les trois font face à des inculpations pour conspiration en vue de commettre un meurtre, de diverses inculpation pour espionnage, de possession d’armes blanches et de possession de drogue pour usage privé.

Manifestation à Jerusalem pour la libération de Nawi.

Manifestation à Jerusalem pour la libération de Nawi.

Des centaines de Palestiniens habitant à Taybeh se sont insurgés contre la démolition par les Israéliens de constructions décrétées par eux « illégales ». Les affrontements ont commencé à l’entrée de la localité et les forces de sécurité a jeté sur les manifestants des grenades assourdissantes. Taybeh (1.300 habitants) est un petit village à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, non loin de Ramallah. C’est le dernier village entièrement chrétien de Palestine.

Taybeh

Taybeh