Fin décembre, des soldats israéliens arrêtaient une écolière de 14 ans, Malak al-Khatib au bord d’une route, où elle projetait, assurent-ils, de jeter des cailloux, un couteau à la main. Des faits qu’elle a avoués en détention et sur lesquels le juge s’est appuyé pour prononcer une peine de deux mois –réduite de deux semaines, comme le prévoit la loi israélienne pour les mineurs qui peuvent être incarcérés dès 12 ans. « Au bout de deux heures d’interrogatoire, le soldat m’a obligée à signer un papier en hébreu », affirme Malak dans la maison familiale vendredi. « Je ne reconnais aucun crime, je ne jetais pas de pierres, je n’avais pas de couteau », poursuit-elle.

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Le Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran a annoncé qu’un des membres du comité, Hatam Samadi, avait été arrêté cette semaine sur son lieu de travail, et que son arrestation avait été rapporté à sa famille par les agents du Bureau local du Ministère des Renseignements de la ville de Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien ou Rojhelat). Ribvar Abdollahi, un autre membre du Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran, a lui aussi été arrêté et jugé le 4 février 2015 dernier, il est accusé « d’activités en vue d’organiser la diffusion de propagande contre le régime » et condamné à une peine d’emprisonnement d’un an, après une parodie de procès qui n’a duré que quelque minute. Son avocat a réussi cependant à le faire libérer temporairement moyennant caution.

Hatam Samadi

Hatam Samadi

Des dizaines d’Egyptiennes ont manifesté jeudi passé au Caire contre la police pour dénoncer la mort récente de la militante du Parti de l’Alliance Populaire Socialiste Shaima al-Sabbagh, tuée par balle, samedi, lors d’une marche à la mémoire des jeunes tombés lors de la révolte de 2011. La police avait dispersé violemment cette marche interdite, en vertu d’une loi édictée par le gouvernement en novembre 2013 interdisant tout rassemblement ou manifestation non autorisé préalablement par le ministère de l’Intérieur. Shaima al-Sabbagh, 34 ans, était mère d’un garçon de 5 ans, a été tuée d’une décharge de chevrotine dans le dos.

Les manifestants brandissent le portrait du ministre de l’Intérieur, barré par les mots

Les manifestants brandissent le portrait du ministre de l’Intérieur, barré par les mots

Les autorités ont nié que la police avait une responsabilité dans cette mort, mais l’ONG Human Rights Watch a mis en ligne le 31 janvier une vidéo retraçant les instants qui ont précédé la mort de Shaimaa al-Sabbagh et mettant en évidence la responsabilité d’un policier masqué.

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Chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens; La loi israélienne autorise à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans, un fait unique au monde, selon l’Unicef.

Malak al-Khatib, 14 ans, est désormais la plus jeune prisonnière palestinienne. Originaire du village de Beitin, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, elle a été condamnée à deux mois de prison. Selon l’acte d’accusation dont l’AFP s’est procuré une copie, Malak « a ramassé une pierre » près de la route 60, empruntée par les colons israéliens, de plus en plus nombreux en Cisjordanie occupée. Elle avait un couteau « pour poignarder tout soldat qui viendrait l’arrêter », ont affirmé dans leur déposition les cinq officiers israéliens qui l’ont interpellée le 31 décembre. Après trois semaines de détention provisoire, Malak a été jugée par un tribunal militaire, le seul type de cour israélienne compétente dans les Territoires. Le 21 janvier, le tribunal militaire d’Ofer l’a condamnée à deux mois de prison et 1.500 dollars d’amende.

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Hier mercredi 4 février, le militant de gauche Ahmed Douma, a été condamné à la prison à vie, avec 229 coaccusés, pour « rassemblement illégal », « possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence ». Trente-neuf mineurs ont également été condamnés à 10 ans de prison. Ces militants étaient accusés d’avoir pris part à des affrontements entre forces de sécurité et manifestants devant le siège du gouvernement au Caire, en décembre 2011, faisant 18 morts. Ils ont également été condamnés à une amende collective de 17 millions de livres égyptiennes (2 millions d’euros). Tous avaient participé à la révolution du 25 janvier 2011 qui a vu la chute de Hosni Moubarak et étaient déterminés à poursuivre leur combat pour plus de démocratie et de libertés. Ces peines, les plus sévères prononcées contre des militants progressistes depuis 2011, s’inscrivent dans la lignée d’une série de condamnations à mort et de longues peines de prison prononcées parfois lors de procès de masse expéditifs.

Ahmed Douma, 29 ans, avait été arrêté en décembre 2013, après une manifestation contre une nouvelle loi controversée limitant… le droit de manifester. Rejoignant de nombreux compagnons de manifestation sur le banc des accusés, il a été condamné à trois ans de prison. A l’occasion de ce deuxième procès, pour les événements de décembre 2011, Douma s’est mis en grève de la faim depuis le 20 août 2014, sa santé s’est rapidement détériorée jusqu’à nécessiter, en octobre, son transfert en soins intensifs. Obligation été faite à M. Douma d’assister à de longues audiences assis dans un fauteuil roulant. Le Syndicat des avocats a décidé de boycotter le procès pour protester contre les violations des droits de la défense

Ahmed Douma lors d'un précédent procès

Ahmed Douma lors d’un précédent procès

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Le sit-in des centaines de travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM) a été dispersé à gaz lacrymogène, vendredi à Zoueïrat dans le nord du pays. Les forces de l’ordre ont ensuite instauré un périmètre de sécurité autour du site qui abritait la manifestation au centre de la ville. Quelques heures plus tôt, l’un des trois trains de la société s’était immobilisé. L’équipage était en grève. Des bus ont été aussi envoyés sur les différents sites pour ramener les employés en ville.

Mercredi, les grévistes ont observé quatre heures d’arrêt de travail, ce qui aurait paralysé l’activité de la Société. Ils dénonçaient l’attitude «irresponsable” de la SNIM qu’ils ont accusé d’avoir suspendu pour 8 jours trois délégués du personnel: Ahmed Ould Aïbili, Mohamed Salem Ould Bijaar et Yaye Gaye. ALAKHBAR (Zoueirat). Jeudi, les grévistes avaient accordé un délai de 48 heures à l’administration de la SNIM pour répondre à leurs revendications. Mais l’administration à fait la sourde oreille. Les grévistes réclament l’application de l’accord signé en mai 2014 qui prévoit une “hausse considérable” des salaires. Ils exigent également le versement de prime de rendement estimée à 30% à chaque mois que la production atteigne un million 200.000 tonnes. Les employés demandent encore une prime de motivation qui doit être tirée des bénéfices que la société a réalisés l’an dernier.

Meeting des grévistes de la SNIM

Meeting des grévistes de la SNIM

Le militant syndicaliste iranien Fardin Miraki, membre du Comité de coordination pour aider à création de syndicats libres en Iran a été libéré moyennant une caution de 100 millions de Tomans jeudi 22 janvier. Fardin Miraki était un des militants ouvriers qui avait été arrêté par les agents des services du Ministère des Renseignements de la ville Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien), le 22 novembre dernier.
La libération provisoire sous caution ne veut pas dire que Fardin soit définitivement libre pour autant. Il peut être à nouveau convoqué pour son jugement, et condamné à une lourde peine de prison.

Fardin Miraki

Fardin Miraki

Bahreïn a annoncé samedi avoir retiré leur nationalité à 72 citoyens qui « ont nui aux intérêts du royaume », théâtre depuis 2011 de troubles essentiellement animés par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle. Cette décision, qui a fait l’objet d’un décret, s’inscrit dans le cadre des mesures prises pour « préserver la sécurité et la stabilité et lutter contre les dangers et les menaces terroristes ».

La principale base des islamistes à Kobané a finalement été reprise aujourd’hui par les Unités de Défense du Peuple (YPG). Cette victoire coupe la route des approvisionnements de l’État Islamique à Kobané et pourrait bien être un tournant dans la bataille qui dure depuis des mois. Les forces kurdes contrôlent à présent plus de 70% de la ville. Une immense banderole de 75 mètres de long vert-jaune-rouge a été accrochée à un pilonne sur une colline qui surplombe la ville, annonçant cette victoire. C’est sur cette colline qu’Arin Mirkan était morte en combattant l’EI en octobre dernier.

Immense drapeau YPG accroché lors de la libération de Kobané en janvier 2015.

Immense drapeau YPG accroché lors de la libération de Kobané en janvier 2015.

Les multinationales pétrolières implantées en Algérie n’aiment pas la critique. Suite à un article publié dans TSA (« Tout Sur l’Algérie ») le 20 décembre dernier, l’américain Schlumberger a assigné en justice Youcef Benhadda, Secrétaire générale de la section syndicale de l’entreprise. La multinationale a déposé plainte pour diffamation contre le syndicaliste, sous prétexte qu’il a révélé des secrets internes à l’entreprise. Cette plainte relève clairement de l’intimidation. Pour rappel, TSA avait contacté la direction de l’entreprise, avant la publication de l’article. Cette dernière a refusé de faire tout commentaire sur le sujet. Un conseil de discipline va en outre se tenir sans la présence des trois syndicalistes concernés. L’entreprise a aussi demandé à l’UGTA de lever l’immunité des syndicalistes, chose que cette dernière a refusé.

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