Dix gardiens de la révolution Iraniens auraient été tués par les combattants du PJAK, en représailles à l’exécution de deux prisonniers politiques kurdes. Les combattants des Forces du Kurdistan oriental (HRK), la branche armée du PJAK, principal mouvement armé et populaire kurde en Iran, ont mené cette attaque le 30 octobre contre les soldats iraniens dans la zone de Akhali Boralan, dans la région de Mako. Il s’agit de la première attaque armée du PJAK depuis le cessez-le-feu conclu en 2011.

Le PJAK avait averti le régime iranien que les pendaisons de deux prisonniers politiques kurdes « ne resteront pas sans réponse ». Le 26 octobre, le régime iranien avaient exécuté Habibollah Golparipour à la prison d’Oroumieh et Reza Ismaili-Mamedi à la prison de Salmas. Gulparipour avait été condamné à mort à l’issue d’un procès qui a duré cinq minutes en mars 2010. Arrêté en septembre 2009, il avait été déclaré coupable d’« inimitié à l’égard de Dieu » en raison de sa coopération supposée avec le PJAK.

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Le 19 novembre, 30 prisonniers politiques kurdes à Oroumieh ont entamé une grève de la faim. Ils ont entamé ce mouvement à la section 12 de la prison pour protester contre l’arrivée dans le quartier des politiques de détenus de droit commun. Ces derniers détenus appartiennent à des gangs et collaborent avec les autorités pour agresser les prisonniers politiques et briser leur communauté. Les grévistes demandent aussi le retour de 27 prisonniers politiques transférés dans d’autres sections de la prison.

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Les autorités bahreïnies ont procédé à l’arrestation de militantes accusées de préparer « un référendum hostile au régime » le jour des élections législatives prévues samedi et boycottées par l’opposition. Au total, 13 femmes ont été arrêtées, dont deux ont été ensuite relâchées, alors que les 11 autres ont été placées en garde à vue pour une semaine après avoir été « accusées par le ministère de l’Intérieur de préparer un référendum hostile au régime, le jour du scrutin législatif ». Les opposants, réclament depuis février 2011 des réformes incluant une véritable monarchie constitutionnelle qui réduirait les pouvoirs de la famille régnante.

Des manifestants palestiniens se sont rassemblés à Ramallah, en Cisjordanie, et se sont dirigés vers la barrière qui sépare la Cisjordanie de Jérusalem. Ils sont entrés dans la zone de l’aéroport de Qalandia après avoir grimpé le mur et coupé la clôture qui entoure la zone de l’aéroport, tout en brandissant des drapeaux palestiniens. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le village d’Hezma dans la banlieue de Jérusalem et se sont affrontés avec des soldats israéliens, qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur eux. Plusieurs Palestiniens ont été blessés.

Un jeune Palestinien a été tué mardi par les soldats israéliens à Hébron, en Cisjordanie occupée. Imad Jawabreh, 22 ans, a été tué par des balles de l’armée israélienne qui lui ont transpercé la poitrine. Israël a déployé des renforts en Cisjordanie depuis lundi devant l’escalade des tensions dans le territoire. Ce mardi, les Palestiniens célèbrent le dixième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance. Selon la radio militaire, ces renforts ont été déployés le long des principales routes de Cisjordanie et auprès des arrêts de bus.

Jérusalem-Est est désormais le théâtre jour et nuit de heurts entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens qui s’affrontent à coups de pierres, de pétards, de projectiles en caoutchouc et de grenades assourdissantes. La police a arrêté dans la nuit de lundi à mardi cinq personnes qui jetaient des pierres sur une voiture de police dans la ville de bédouins de Hura (sud).

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Dans la ville arabe de Kafr Cana, près de Haïfa (Nord) plusieurs milliers de personnes ont participé aux funérailles, samedi 8 novembre, d’un jeune homme de 22 ans, Kheir Hamdan, tué la nuit précédente par un policier israélien. Un « meurtre de sang froid », selon le maire de la ville, et qui a provoqué la fureur des arabes palestiniens ayant la nationalité israélienne. Des affrontements avec la police ont eu lieu à l’entrée de Kafr Cana. Un appel à la grève générale des commerces et des écoles a été lancé. Pendant ce temps, les émeutes nocturnes se poursuivent dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, comme Chouafat, Sur Baher ou Wadi Joz.

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Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.

Dimanche le cabinet israélien a approuvé un amendement au code pénal israélien pour permettre que des sanctions plus sévères soient prises contre les Palestiniens accusés d’être impliqués dans des jets de pierre contre des cibles israéliennes. Le nouveau code infligera une peine d’emprisonnement de 10 ans contre quiconque jettera des pierres ou autres objets sur les véhicules et de 20 ans pour le faire avec l’intention d’exposer les passagers à un danger. La loi permettra également de condamner à une peine de prison allant jusqu’à 5 ans quiconque lancera des pierres sur les voitures de la police israélienne dans le but d’entraver son travail. Ces amendements doivent être approuvés par le parlement.

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans les différentes prisons marocaines ont annoncé leur décision d’entamer une grève de la faim du 6 au 8 novembre courant, en protestation aux conditions de leur arrestation et l’absence des conditions et des normes d’un procès équitable. A l’initiative du groupe Gdeim Izik qui purge des lourdes peines d’emprisonnements à la prison locale de Salé 01 ( Maroc) , la grève de la faim est organisée sous le slogan « Nous sommes tous Hassana Elouali », en référence au militant sahraoui décédé faute de soin adéquat.

Cette grève coïncide également avec le quatrième anniversaire de l’assaut militaire pour le démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 où trente milles personnes étaient installés à 12 km à l’Est de la ville occupée d’El Aaiun et dont quelques uns ont trouvé la mort et d’autres dizaines restent emprisonnés.

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Le Parlement israélien vient de voter une loi qui empêche de facto la libération de certains détenus palestiniens dans le cadre d’accords politiques ou d’échanges de prisonniers. Le texte voté lundi soir par 35 voix contre 15 donne aux juges la possibilité d’assortir les condamnations pour meurtres de « circonstances extraordinairement graves », qui empêcheront le gouvernement de libérer les condamnés.

Mais les défenseurs de la loi ont clairement dit qu’il s’agissait d’empêcher la libération de « terroristes » dans le cadre d’échanges de prisonniers ou d’accords politiques. Le texte a été introduit après la libération de 78 prisonniers lors du dernier cycle de négociations de paix, initié par le secrétaire d’Etat américain entre 2013 et 2014. Israël a refusé de libérer comme prévu un quatrième et dernier contingent de 26 prisonniers palestiniens.