Suite aux violents combats qui ont opposé forces de l’ordre et
manifestants au Caire, l’armée a érigé des murs dans les rues du Caire
pour protéger ses structures importantes, notamment le ministère de
l’intérieur. D’énormes blocs de pierre séparent désormais les habitants du
Caire et un no man’s land surveillé par les militaires en arme. Les murs
sont recouverts de graffitis hostiles au régime, parmis les plus
populaires ‘Fuck the police’ et ‘ACAB’ (All Cops Are Bastards), mais
aussi ‘La liberté viendra’ et le populaire ‘Le peuple veut la chute du
pouvoir’, ainsi que des symboles anarchistes et révolutionnaires.

L’opposition égyptienne, que les médias indépendants arabes décrivent
comme ‘radicalisée’ et ‘ayant perdu toute naïveté’ prépare depuis un
mois une mobilisation massive dans les rues égyptiennes pour le 25
janvier. L’objectif avoué: ‘en finir définitivement avec le régime et
avec le masque militaire qu’il s’est collé au visage’.

Murs au Caire

Murs au Caire

Hier, à El Aaiun, dans la partie du Sahara occidental occupée par le Maroc, 28 déc 2011, le prisonnier politique sahraoui, Bechri Bentaleb a été reçu par sa famille, de nombreux militants sahraouis dans une cérémonie organisée pour fêter sa libération. Bentaleb a passé cinq ans en prison pour ses opinions en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

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Pendant des années, la société israélienne Allot Communications a livré le régime iranien en matériel de sécurité de la marque NetEnforcer (pour la surveillance du trafic Internet) via une société-écran au Danemark. La marchandise était livré au Danemark où on en changeait l’emballage et les étiquettes.

La société Allot Communications commercialise des dispositif à destination des fournisseurs d’accès à Internet capable de détecter et analyser des centaines d’applications et de protocoles, suivre le comportement des abonnés, gérer les priorités du trafic et réguler les flux de données. rès complet, NetEnforcer est capable d’identifier des centaines d’applications et de protocoles. De nombreuses fonctions font que (presque) rien n’échappe à la vigilance de ce NetEnforcer. Chaque utilisateur d’Internet peut être suivi à la trace et en temps réel quelquesoit l’usage qu’il en fait.

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Depuis juin 2007, Israel interdit aux prisonniers de la bande de Gaza détenus en Israël, de recevoir la moindre visite de leurs familles, en violation des lois internationales. Les 443 prisonniers palestiniens venant de la bande de Gaza sont donc totalement isolés du monde extérieur, et ne sont même pas au courant des événements majeurs concernant leurs parents, y compris en cas de décès. Et les familles de la bande de Gaza ne reçoivent aucune information sur leurs proches détenus en Israël. La cour suprême israélienne a rejeté le 9 décembre 2009 deux pourvois d’associations israéliennes et palestiniennes de défense des droits de l’Homme demandant le rétablissement du droit de visites pour ces prisonniers palestiniens. La cour a statué que le droit pour les familles de rendre visite à leurs proches emprisonnés ne rentrait pas “dans la cadre des besoins humanitaires fondamentaux des résidents de la bande de Gaza qu’israel serait obligé de remplir »

Et depuis novembre 2009, à cette punition collective s’en est ajoutée une deuxième : l’interdiction pour ces prisonniers de recevoir de l’argent de leurs familles afin de s’acheter les produits de première nécessité. Une nouvelle réglementation pénitentiaire établit que seuls les prisonniers dont un membre de la famille avait retiré cet argent, en personne, dans une banque israélienne, pouvait bénéficier de l’envoi d’argent ! Clause rigoureusement impossible à remplir pour les familles de Gaza, en raison du blocus instauré par Israël.

Depuis fin novembre, un groupe de manifestants campait devant le siège du gouvernement pour dénoncer le rôle que joue l’armée actuellement à la tête du processus de transition suite au renversement d’Hosni Moubarak. Ils protestaient notamment contre la nomination du premier ministre par l’armée, et entendait l’empêcher de prendre ses fonctions. Vendredi, l’armée est intervenue pour détruire le campement et brûler leurs tentes. Depuis lors, la place Tahrir au Caire est à nouveau régulièrement occupée par les manifestants. Durant tout le week-end, de violents affrontements les ont opposés aux forces de l’ordre qui utilisent gaz et matraques pour les déloger. Samedi, les manifestants ont incendiés deux immeubles ministériels à proximité de la place, que les militaires ont alors immédiatement cerné de barbelés. En trois jours, dix personnes ont été tuées et plus de 500 blessées. L’armée a déféré 164 personnes devant le procureur, dont neuf femmes et de nombreux mineurs, arrêtés pour leur implication présumée dans le mouvement et pour incendie de bâtiments, en vue d leur éventuelle inculpation.

Répression en Egypte

Répression en Egypte

Les autorités iraniennes ont décidé d’annuler la peine de mort de Zeyneb Calaliyan. Arrêtée au cours de l’année 2008, cette femme de 29 ans qui vivait à Mako avait été condamnée à mort pour « inimitié à l’égard de Dieu » en janvier 2009 à Kermanshah, lors d’une audience de sept minutes. Elle était accusée « d’apostasie » et d’être membre du PJAK.

La décision des autorités iraniennes intervient après le cessez-le-feu du PJAK, déclaré le 5 septembre dernier après trois jours de combats violents. Dix prisonniers politiques kurdes ont été exécutés depuis 2007 par le régime iranien. Au moins 17 autres seraient toujours dans le quartier des condamnés à mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites.

Zeynab Jalalian

Zeynab Jalalian

Le jeune franco-palestinien figure sur la liste des 550 prisonniers libérables dans le cadre de l’accord d’échange entre Israël et la Palestine du 18 octobre dernier. Arrêté le 13 mars 2005, Hamouri, accusé de complot contre le rabbin Yossef et d’appartenance présumée à un mouvement proche du FPLP, avait été condamné le 17 avril 2008 à sept ans de prison. Il devrait donc retrouver la liberté et rejoindre sa famille à Jérusalem ce dimanche.

Salah Hamouri

Salah Hamouri

Vingt ONG, dont Amnesty et Human Rights Watch dénoncent la recrudescence des violences à l’encontre des Palestiniens. Le nombre de personnes déplacées en raison des démolitions a doublé en 2011: plus de 500 habitations palestiniennes et autres infrastructures de base ont été détruites en Cisjordanie. Ces destructions vont de pair avec l’expansion accélérée des colonies (4.000 nouveaux logements pour des colons à Jérusalem Est ont été approuvés en 2011). Les agressions des colons contre les Palestiniens a augmenté de plus de 50% par rapport à 2010. Par ailleurs, les moyens de subsistance de centaines de familles sont aussi touchés puisque environ 10.000 plants d’oliviers et autres arbres ont été détruits en Cisjordanie. 90% des plaintes déposées pour violence commise par des colons ont été classées sans suite par la police israélienne entre 2005 et 2010.

La contestation envers le nouveau régime tunisien grandit. Depuis mardi des mouvements de jeunes chômeurs bloquent totalement l’activité économique, l’accès et les transports à Sakiet Sidi Youssef grâce à des barricades et à des incendies de pneus. Dès jeudi la police est intervenue pour débloquer l’entrée du gouvernorat de Gasfa, les bloqueurs avaient alors bloqué l’entrée du centre-ville. La police a répliqué à coups de gazs lacrymogènes et les bloqueurs ont riposté immédiatement par des jets de pierre.