Les autorités iraniennes ont décidé d’annuler la peine de mort de Zeyneb Calaliyan. Arrêtée au cours de l’année 2008, cette femme de 29 ans qui vivait à Mako avait été condamnée à mort pour « inimitié à l’égard de Dieu » en janvier 2009 à Kermanshah, lors d’une audience de sept minutes. Elle était accusée « d’apostasie » et d’être membre du PJAK.

La décision des autorités iraniennes intervient après le cessez-le-feu du PJAK, déclaré le 5 septembre dernier après trois jours de combats violents. Dix prisonniers politiques kurdes ont été exécutés depuis 2007 par le régime iranien. Au moins 17 autres seraient toujours dans le quartier des condamnés à mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites.

Zeynab Jalalian

Zeynab Jalalian

Le jeune franco-palestinien figure sur la liste des 550 prisonniers libérables dans le cadre de l’accord d’échange entre Israël et la Palestine du 18 octobre dernier. Arrêté le 13 mars 2005, Hamouri, accusé de complot contre le rabbin Yossef et d’appartenance présumée à un mouvement proche du FPLP, avait été condamné le 17 avril 2008 à sept ans de prison. Il devrait donc retrouver la liberté et rejoindre sa famille à Jérusalem ce dimanche.

Salah Hamouri

Salah Hamouri

Vingt ONG, dont Amnesty et Human Rights Watch dénoncent la recrudescence des violences à l’encontre des Palestiniens. Le nombre de personnes déplacées en raison des démolitions a doublé en 2011: plus de 500 habitations palestiniennes et autres infrastructures de base ont été détruites en Cisjordanie. Ces destructions vont de pair avec l’expansion accélérée des colonies (4.000 nouveaux logements pour des colons à Jérusalem Est ont été approuvés en 2011). Les agressions des colons contre les Palestiniens a augmenté de plus de 50% par rapport à 2010. Par ailleurs, les moyens de subsistance de centaines de familles sont aussi touchés puisque environ 10.000 plants d’oliviers et autres arbres ont été détruits en Cisjordanie. 90% des plaintes déposées pour violence commise par des colons ont été classées sans suite par la police israélienne entre 2005 et 2010.

La contestation envers le nouveau régime tunisien grandit. Depuis mardi des mouvements de jeunes chômeurs bloquent totalement l’activité économique, l’accès et les transports à Sakiet Sidi Youssef grâce à des barricades et à des incendies de pneus. Dès jeudi la police est intervenue pour débloquer l’entrée du gouvernorat de Gasfa, les bloqueurs avaient alors bloqué l’entrée du centre-ville. La police a répliqué à coups de gazs lacrymogènes et les bloqueurs ont riposté immédiatement par des jets de pierre.

Depuis le 31 octobre, 22 prisonniers politiques sahraouis détenus au Maroc sont en grève de la faim « pour protester contre le déni des droits fondamentaux, légitimes et légaux à l’intérieur de la prison » et pour demander qu’ils soient soient présentés devant un tribunal garantissant « l’accomplissement de toutes les conditions d’un procès juste et équitable ou soient libérés sans conditions ». Leur état de santé des prisonniers politiques sahraouis détenus à la prison de Salé 2 (près de Rabat) s’est dégradé. Six détenus ont enregistré une détérioration de leur état de santé avec l’apparition de symptômes tels que des douleurs au niveau du dos, des reins et de la tête ainsi que des pertes de poids allant de 5 à 10 kg et des pertes de connaissance.

La grève de la faim a été déclenchée une année après les arrestations consécutives au démantèlement du camp sahraoui de Gdeim Izik par les forces marocaines. Les prisonniers sont notamment accusés d »‘atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction ». Ils risquent la réclusion à perpétuité.

Dimanche, malgré la violente répression et un immense déploiement policier, la population du Caire a poursuivi son occupation de la Place Tahrir. Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme avait été tué durant les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Postés sur le toit d’un immeuble à proximité de la place, des policiers ont tiré au fusil, ainsi que des balles en caoutchouc. Au sol, les forces de l’ordre ont fait un usage abondant de gaz lacrymogène. Des manifestations semblables ont eu lieu à el-Arich, à Ismaïlia, à Suez et à Alexandrie. Au total, 33 personnes sont décédées hier, principalement au Caire, dont au moins quatre suite à des blessures par balles (selon le directeur de la morgue). Depuis samedi, il y aurait eu plus de 1700 blessés, et au moins 55 personnes ont été arrêtées.

Depuis plusieurs jours, Place Tharir, des blessés et des proches des victimes de la répression du mouvement populaire du mois de février faisaient un sit-in pour exiger que soient rapidement jugés les policiers et les responsables de ces violences. Samedi matin, les forces de sécurité sont intervenues pour le disperser, avant que des dizaines de milliers de manifestants ne se rassemblent sur la place pour exiger la fin du pouvoir militaire. Des affrontements les ont opposé aux policiers anti-émeutes durant tout le week-end. Ceux-ci ont fait usage de gaz lacrymogène, puis ont chargé la foule à coups de matraque, faisant des dizaines de blessés. Plusieurs manifestants ont également été arrêtés. Plus tard dans la journée, le forces de sécurité ont tiré des balles en caoutchouc et des plombs de chasse. Les heurts se sont poursuivis durant la nuit, au cours de laquelle un manifestant a été tué. D’autres manifestations ont eu lieu à Alexandrie (où un manifestant a également été tué) et à Suez, et ont été pareillement réprimée. Au Caire, des dispensaires de fortune ont été installés, et aujourd’hui, les médecins sur place dénombraient au moins 750 blessés.

Manifestation au Caire

Manifestation au Caire

Des milliers de Sahraouis s’étaient installés en octobre 2010 dans un camp à Gdeim Izik, près d’El Aaiun occupée pour protester contre les dures conditions de vie dans les territoires occupés du Sahara occidental et revendiquer le droit de leur peuple à l’autodétermination. Les forces d’occupation marocaines ont procédé au démantèlement de ce camps le 8 novembre 2010, causant la mort de quatre sahraouis par balle, l’arrestation de 160 dont 10 femmes et plusieurs personnes portées disparues.

Depuis ce jour, plus de 20 prisonniers politiques sahraouis attendent un jugement. Ils sont accusés d’ »atteinte à la sécurité de l’Etat marocain ». Trois autres prisonniers incarcérés dans la même prison à la suite des événements de la ville occupée de Dakhla ont également rejoint la grève de la faim. Les 23 prisonniers poursuivent leur grève de la faim entamée depuis le 31 octobre, pour réclamer leur libération ou un procès équitable.

Vendredi après-midi, des commandos de la marine israélienne ont intercepté deux bateaux qui transportaient des médicaments en direction de la bande de Gaza. Partis de Turquie, ils ont été escortés au port israélien d’Ashod et tous les membres d’équipage interpellés. Six d’entre eux ont été relâchés vendredi. Les 21 autres ont engagé une procédure contre leur détention auprès d’un juge israélien. Parmi eux, 14 Irlandais ainsi que des ressortissants du Royaume Uni, du Canada, d’Australie et des Etats-Unis. A l’issue de la procédure qui doit durer minimum 72 heures, ils seront tous expulsés.