Des dizaines de Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes, lors de la répression d’une marche anti-colonisation dans la ville de Beit Dajan, à l’est de Naplouse en Cisjordanie. Les forces d’occupation israéliennes ont blessé 22 Palestiniens avec des balles en « caoutchouc » (en fait: en acier enrobé de caoutchouc), tandis que 75 autres ont dû recevoir des soins pour avoir inhalé de hautes doses de gaz lacrymogènes.

 

L’armée israélienne et les agents de la police des frontières sont intervenus ont réprimé une manifestation, organisée près de la ville d’al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah, avec des moyens de dispersion anti-émeutes et des tirs à balles réelles. Des centaines de Palestiniens ont incendié des pneus et lancé des pierres sur des véhicules des colons qui passaient à proximité. Un Palestinien de 16 ans, Amjad Abu Alia, a été tué par les soldats d’une balle dans la poitrine. Plusieurs autres Palestiniens ont été blessés lors de ces heurts.

 

Abdellatif Hamamouchi, 28 ans, journaliste et militant de l’Association marocaine des droits humains aurait été victime d’une violente agression par des hommes qui appartenaient, selon lui, aux services secrets marocain en juillet 2018. Ils l’auraient battu et jeté par terre avant de lui prendre son téléphone portable. Ils seraient environ une dizaine de journalistes militants, comme Abdellatif Hamamouchi, à avoir témoigné sur la confiscation de leurs téléphones portables suite à leur arrestation arbitraire. Cette pratique est liée au fait que l’UE a livré au Maroc, de la cadre de la coopération relative a la politique migratoire, des logiciels espions conçus par MSAB et Oxygen forensics, deux sociétés spécialisées dans le piratage des téléphones et l’aspiration de données. Des logiciels auraient aussi été livrés aux autorités marocaines par la société franco-libanaise Intertech Lebanon, sous la supervision du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD).

La société suédoise MSAB aurait fourni à la police marocaine un logiciel espion nommé XRY apte à déverrouiller tous types de smartphones pour en extraire les données d’appels, de contacts, de localisation, mais aussi les messages envoyés et reçus par SMS, WhatsApp et Signal. Le logiciel américain Oxygen forensics, quant à lui, a livré un système d’extraction et d’analyse de données baptisé «Detective» conçu pour contourner les verrouillages d’écran des appareils mobiles afin d’aspirer les informations stockées dans le cloud (Google, Microsoft ou Apple) ou les applications sécurisées de n’importe quel téléphone ou ordinateur. Ils différent du logiciel israélien Pegasus parce qu’ils nécessitent un accès physique au mobile à pirater, et ne permet pas de surveillance à distance. Aucun contrôle n’aurait été effectué sur ces logiciels, ni de la part des fabricants, ni des fonctionnaires européens. Le Maroc peut utiliser ses nouvelles acquisitions à des fins de répression interne sans que l’Union européenne n’en sache rien.

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, deux Palestiniens de 25 et 28 ans ont été tués lors d’une opération de l’armée israélienne à Naplouse. Le plus jeune, Muhamad Azizi, a été tué d’une balle dans la poitrine, tandis que le second, Abdul Rahman Jamal Suleiman Sobh, d’une balle dans la tête. Les forces d’occupation ont aussi blessés six personnes, dont deux sont dans un état grave. L’armée israélienne menait un raid lorsqu’elle a essuyé des jets de pierres, de cocktails Molotov et (selon elle) des coups de feu. Elle a tiré tirs à balles réelles. Quatre personnes ont été arrêtées. Depuis fin mars, les forces de sécurité israéliennes mènent des opérations quasi-quotidiennes en Cisjordanie. Au moins 52 Palestiniens y ont perdu la vie.

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Au moins six Palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation israéliennes aujourd’hui lors de la manifestation hebdomadaire contre la construction et l’expansion des colonies israéliennes dans le village de Kafr Qaddum, dans la province de Qalqilia en Cisjordanie. Les soldats de l’occupation israélienne ont attaqué les manifestants avec des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes, blessant cinq d’entre eux par des balles en caoutchouc et provoquant de nombreux cas de suffocation par inhalation de gaz. Depuis de nombreuses années, les villageois de Kafr Qaddum et des villages voisins organisent chaque vendredi des manifestations hebdomadaires contre la construction de colonies israéliennes illégales.

La police tunisienne a procédé vendredi à des arrestations musclées de manifestants protestant contre le président Kais Saied et la nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum lundi. Cette nouvelle Constitution accorde de vastes pouvoirs au président. Les  manifestants s’étaient rassemblés devant le Théâtre municipal sur l’avenue Habib Bourguiba, l’artère centrale de la capitale, encadrée par un important dispositif policier. Les manifestants, qui scandaient: «nous, peuple tunisien, n’avons pas écrit cette Constitution», se sont dirigés vers le siège du ministère de l’Intérieur et ont tenté de retirer des barrières de sécurité. Des policiers, matraques et bombes de gaz lacrymogène à la main, leur ont barré la route et ont arrêté une dizaine de manifestants.

Une journée de deuil national a été décrétée jeudi en Irak alors que l’opinion publique ne décolère pas au lendemain du bombardement turc ayant tué neuf civils, dont des enfants, et blessé 23 autres mercredi, dans des jardins récréatifs dans le district de Zakho. La plupart des victimes sont des touristes irakiens du sud ou du centre du pays, ayant l’habitude de fuir les chaleurs caniculaires estivales pour trouver un peu de fraîcheur dans la région montagneuse du nord, à la frontière avec la Turquie. Jeudi matin, une manifestation a eu lieu près d’un centre de délivrance de visas turcs à Bagdad, placé sous haute protection policière. Mercredi soir, une foule s’est rassemblée devant l’ambassade turque à Bagdad, tentant de la prendre d’assaut. Des activistes sont montés sur le bâtiment, ont arraché le drapeau turc et l’ont brûlé. Les manifestants ont exigé la fermeture de l’ambassade. Mercredi soir et jeudi, d’autres rassemblements ont eu lieu à Kirkouk au nord de Bagdad, ou encore à Kerbala ou Najaf, grandes villes chiites au sud de la capitale. Par le passé, l’ambassadeur turc en poste à Bagdad a été régulièrement convoqué au ministère irakien des Affaires étrangères. Mais les remontrances irakiennes sont généralement sans lendemain. Cette fois-ci Bagdad a durci le ton en exigeant le retrait des forces armées turques de l’ensemble du territoire irakien.La Turquie entretient 25 base au Kurdistan irakien, qui effectuent des tirs d’artillerie, et son aviation effectue des frappes presque quotidienne.

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté 12 Palestiniens dans toute la Cisjordanie dans la nuit de jeudi à vendredi. Dans le cadre de cette opération d’arrestation, les troupes israéliennes sont entrées dans les villes de Huwara, Salem, Bir Zayt, Al-Yamun et Einabus. Les résidents palestiniens ont affronté ces forces à Jénine et à Ramallah, lançant des cocktails Molotov et des pierres en leur direction. Les forces d’occupation ont répondu en ouvrant le feu sur les manifestants. Dans le village d’Al-Mughayyir (photo), dans le nord de la Cisjordanie, deux personnes ayant participé à la résistance contre le raid ont été arrêtées.

Al-Mughayyir

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Le 14 juillet, Hamid Nouri a été condamné à Stockholm à la prison à perpétuité pour « violations criminelles et flagrantes des lois internationales » – léquivalent de crimes de guerre – et « meurtres intentionnels ». Âgé de 60 ans, Hamid Nouri avait été arrêté en Suède en 2019, alors qu’il voyageait d’Iran en Suède pour rendre visite à des proches. Des militants iraniens en exil avaient préparé un dossier contre lui, révélant son rôle dans les exécutions en masse de prisonniers politiques à la fin de la guerre Iran-Irak.

Nouri a été membre des gardiens de la révolution avant de devenir un employé du ministère de la justice. Lors de la vague d’exécutions de prisonniers politiques de 1988, Hamid Nouri officiait comme représentant du procureur dans la prison de Gohardacht, dans la ville de Karadj, proche de Téhéran. L’identité de Nouri a été révélée au grand jour après qu’un prisonnier qu’il battait impitoyablement a vu sa carte d’identité lorsqu’elle a glissé de sa poche pendant l’agression. Le détenu l’a vue sous son bandeau et a publié, des années plus tard, des détails sur le rôle de Nouri dans la torture de prisonniers, dans un livre relatant ce qu’il avait vécu. Le procès de Nouri a des implications pour le nouveau président iranien Ebrahim Raïssi, qui est connu pour avoir participé au grand massacre de 1988.

voir ici notre dossier sur le massacre des prisonniers de 1988

Pendaison en masse à Tabriz, été 1988

 

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Mardi, des palestiniens ont été blessés lorsque des colons les ont attaqués dans la ville de Hawara, au sud de Naplouse ainsi que des forces d’occupation ont pris d’assaut un village au sud-est de Tubas, et ont commencé à photographier les maisons des citoyens du côté est du village. Le « Conseil de colonisation » a récemment intensifié ses violations dans les régions du nord de la vallée du Jourdain: il photographie les bâtiments et en notifie leur démolition, et saisit du matériel et des véhicules.

 

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