Les forces armées marocaines auraient mené ce mardi des attaques de drones à la frontière entre le Sahara occidental et la Mauritanie, touchant des véhicules civils transportant des personnes. La première a eu lieu dans la ville de Mijek, où des centaines de Sahraouis et de Mauritaniens extraient de l’or dans une mine. La seconde attaque, survenue dans la même ville moins de deux heures après la première. Il semblerait que ces attaques ont fait des dégâts matériels, mais aucune perte en vie humaine. L’aviation marocaine s’est équipée de plus de 200 drones de fabrication américaine (Pretador, Sea Gardian…), israélienne (Hermes, Heron, Harfang…), turque (Bayraktar) et chinoise (Wing Loon).

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les retranchements des forces d’occupation marocaines dans les secteurs dans les régions d’Amegli El Gaa, Amegli El Hara, Amegli Bengarat et Amegli Lebkar (secteur d’Amgala). Des unités sahraouies ont concentré leurs attaques sur des positions des forces d’occupation marocaines dans la région de Ross Oued Lethel (secteur de Farsia).

Le prisonnier sahraoui Mohamed Lamine Abidine Haddi, est en détresse médicale dans la prison locale de Tiflet 2, à l’est de Rabat. Il est en grève de la faim depuis le 13 janvier. Mohamed Lamine Abidine Haddi est un des prisonniers politiques sahraoui du groupe de Gdeim Izik (voir notre article). L’administration pénitentiaire n’a effectué aucun examen médical lors de la grève de la faim menée par le détenu, elle exerce des pressions sur lui et l’a mis à l’isolement, lui interdisant de communiquer avec les autres prisonniers. Mohamed Lamine Abidine Haddi a été condamné à 25 ans d’emprisonnement suite à un jugement inique consécutif au démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010.

Les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont ciblé le 29 octobre les forces d’occupation marocaines dans les secteurs de Mahbes, Smara et Farsia. Les autorités marocaines ont indiqué sans autre précision que des «tirs de projectiles» avaient provoqué des explosions causé la mort d’une personne et blessés trois autres, dont deux dans un état critique, dans les environs de la ville de Smara.

Combattants saharaouis

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont récemment mené des attaques ciblées contre les forces d’occupation marocaines, leur infligeant d’importantes pertes. Ces opérations ont eu lieu dans les secteurs stratégiques de Mahbes et Aousserd. De plus, l’Armée sahraouie a dirigé ses opérations contre le poste de commandement du 36e bataillon des forces d’occupation marocaines à Astila Ould Bouagrine. Une batterie d’artillerie à Guelb En-Nas, située dans le secteur d’Aousserd, a également été prise pour cible. Cette série d’attaques n’est pas un cas isolé. Les unités avancées de l’APLS avaient précédemment visé des positions des forces d’occupation dans le secteur de Farsia, dans la région d’El Fi’iryine.

image d’archive

Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené de nouvelles attaques contre les postes retranchées des forces d’occupation marocaines dans les régions de Ben Zegga et Lagtitra (Secteur de Haouza), et contre les 31e et 41e postes d’alerte de l’ennemi à Targant et Arbib El Gaa dans le même secteur. Des unités de l’APLS avaient aussi mené des attaques dans la région d’Agouira Ould Ablal et Aguerarat El Farsig dans le secteur de Mahbes, et contre la 7e base de l’occupant marocain dans le secteur d’Aousserd. Déjà lundi, l’APLS avait attaqué des positions marocaines dans le secteur d’Aousserd, ciblant leurs retranchement dans les régions de Aguelibat El Agaya et le sud d’Aguelibat El Agaya. Les forces d’occupation répliquent aux raids de l’APLS par des frappes aérienne. Le chef de la sixième région militaire, Abba Ali Hamudi, membre du secrétariat national du Polisario, a ainsi été tué avec trois autres combattants dans la région de Mahbes, par une frappe de drones que le Maroc a acheté à Israël.

Les unités de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) ont mené des attaques, hier dimanche, contre des positions des forces d’occupation marocaines au Sahara occidental, dans le secteur de Techla et Mahbes. Les unités avancées de l’ALPS ont concentré leurs attaques sur deux sites dans le secteur de Tichla, à savoir le commandement du 45e régiment des forces d’occupation marocaine, derrière la région de Guelb Edhlim, et le 55e régiment positionné derrière la région de Glibat Ould Boubakir. Les unités de l’Armée sahraouie ont également bombardé les points de retranchement des forces d’occupation marocaines dans la région de Ross Essabti et le point d’alerte N181 des forces de l’occupation dans la même région, dans le secteur de Mahbès. Des détachements avancés de l’ALPS avaient ciblé, samedi, les retranchements des forces d’occupation marocaines dans les secteurs de Haouza dans les régions de Fedret Laghrab et Fedret El Ach. Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les forces d’occupation marocaines qui subissent des pertes humaines et matérielles considérables.

Les combats entre les forces de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) et les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental se sont intensifiés ces derniers jours. Les attaques des combattants sahraouis contre les forces d’occupation marocaines se sont succédées le long du mur de sable, depuis la reprise de la guerre pour la libération du Sahara occidental, le 13 novembre 2020. Le mur de sable érigé par l’armée marocaine s’étend sur 2700 kilomètres. Il sépare les territoires occupés par le Maroc des territoires libérés par le Front Polisario. Sept millions de mines sont enfouies le long de ce mur de sable. Le 8 janvier, les forces de l’ALPS ont mené des attaques contre des positions de l’armée marocaine dans les régions de El Aaria, à Laâgued, dans les régions de Aagued Argane et Sebkhat Tnouched (Mahbès), mais aussi dans le secteur de Haouza, notamment dans les régions de Akajkal et le nord de Glib Diret.

Combattants saharaouis

Les appels se multiplient pour la libération des dix-neuf prisonniers politiques sahraouis du groupe dit « de Gdeim Izik », emprisonnés depuis maintenant 12 ans. Ils ont condamnés pour leur participation présumée aux violences meurtrières qui ont éclaté le 8 novembre 2010, quand la police marocaine a démantelé un campement de manifestants au Sahara occidental. Les procès ont été entachés par le fait qu’ils se sont appuyés sur des « aveux »  extorqués sous la torture et que les accusés avaient réfutés. Le Comité contre la torture des Nations Unies a d’ailleur condamné, l’an passé, des violations de la Convention contre la torture dans trois affaires concernant des accusés de Gdeim Izik.

En 2013 un tribunal militaire a condamnés 23 accusés à des peines d’au moins 20 ans d’emprisonnement, et deux à des peines déjà purgées. En 2016, la Cour de cassation a annulé cette décision au motif qu’elle était fondée sur des preuves peu concluantes. En 2017, la Cour d’appel de Rabat a confirmé toutes les déclarations de culpabilité, mais elle a allégé les peines prononcées contre deux accusés qui ont été remis en liberté. Un des 25 accusés qui était en liberté conditionnelle depuis 2011 pour raisons de santé est décédé en 2018. À la suite du procès de 2017, les autorités ont dispersé les 19 prisonniers de Gdeim Izik dans six prisons situées à un millier de kilomètres au moins d’El Ayoun, où vivaient la majeure partie d’entre eux. Ils ont mené plusieurs grèves de la faim contre la privation de soins et de visites.

 

Le Comité contre la torture de l’ONU (CAT) a condamné le Maroc pour des faits de torture et de mauvais traitements sur Mohamed Bourial, un prisonnier politique sahraoui du groupe de Gdeim Izik. Mohamed Bourial avait été arrêté le 8 novembre 2010, le jour du démantèlement du campement pacifique de protestation de Gdeim Izik dans la banlieue de Laâyoune au Sahara occidental (voir notre article). Il a été condamné par une Cour militaire en 2013 et confirmé en appel en 2017, à 30 ans de prison. C’est la troisième fois que cette instance de l’ONU condamne le Maroc, la première décision concernait Naâma Asfari, lui aussi prisonnier du groupe de Gdeim Izik, (décision prise le 16 novembre 2016) et la deuxième Omar N’dour (décision prise le 19 novembre 2021).

Détenus depuis 12 ans sur base de procès fondés sur la torture, la situation des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik est encore plus difficile depuis le dernier procès en appel de juillet 2017. Au nombre de 19, ils sont dispersés dans 6 prisons, loin de leurs familles. Ils ont été privés de toute visite familiale pendant les deux ans du Covid, mesure toujours en vigueur à ce jour. Deux prisonniers, Hassan Dah et Zaoui Elhoussine, ont entamé une nouvelle grève le 1er avril pour réclamer leur droit au transfert auprès de leurs familles, ce que les prisonniers demandent depuis 2017, date de la fin du procès en appel.