Neuf Palestiniens ont été blessés lundi lors de violents affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Kafr Aqab, au nord-est de Jérusalem. Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut la ville dans l’après-midi et ont commencé à tirer des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les jeunes hommes, qui ont répondu en lançant des pierres. Les forces israéliennes ont également fait des descentes dans des magasins et des maisons et ont bloqué des routes pendant leur campagne dans la ville. Les ambulanciers ont assisté neuf blessés au cours des événements, trois par balle et cinq autres d’avoir inhalé trop de gaz lacrymogènes. Un autre a souffert d’une fracture lorsque les forces israéliennes l’ont poursuivi.

De nombreux manifestants Palestiniens ont été blessés hier vendredi par balles réelles et métalliques enrobées de caoutchouc, en plus de dizaines de cas de suffocation lors d’affrontements avec les forces d’occupation en Cisjordanie. À Jabal Sabih, dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, deux manifestants ont été blessés à balles réelles, sept à balles en métal enrobées de caoutchouc et des dizaines de personnes ont été asphyxiées par des gaz lacrymogènes. La ville de Beita est le théâtre d’affrontements quotidiens depuis plusieurs mois, dans le cadre de manifestations de protestation contre l’avant-poste de la colonie « Givat Avitar » au sommet du mont Sabih.

À Kafr Qaddoum, 3 civils ont été blessés par des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des dizaines ont été asphyxiés lors de la répression par les forces d’occupation de la marche hebdomadaire anti-implantation réclamant l’ouverture de la rue fermée de la ville. C’est dans ce contexte que les forces d’occupation ont pris d’assaut le village à l’aube et ont arrêté les deux jeunes, Qusay Adnan Juma’a (27 ans) et Musa Abdel Latif Qaddoumi (21 ans). La famille du jeune Qaddoumi a rapporté que les soldats ont emmené leur fils pieds nus et ne lui ont pas permis de porter des vêtements d’hiver pour se protéger du froid intense et de la très basse température ambiante.

 

Un manifestant a été tué dimanche alors que des milliers de Soudanais convergeaient une nouvelle fois vers le palais présidentiel de Khartoum pour dénoncer le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. Comme à la veille de toute mobilisation contre le pouvoir militaire, les autorités ont procédés à des rafles (on compte 45 militants arrêtés préventivement). Malgré cela, malgré les soldats en armes bloquant routes et ponts et les blocs de ciment installés devant le QG de l’armée et le palais présidentiel, les manifestants ont avancé en scandant « Oeil pour oeil » et « les militaires à la caserne ». Des manifestations ont eu lieu à Gedaref, Kessala et Wad Madani (est), au Darfour (ouest), à Kosti (sud) ou Dongola et Atbara (nord). Un jeune homme de 27 ans a été tué par le tir d’un projectile à la poitrine. Depuis le putsch, 79 manifestants ont été tués.

Une manifestation a eu lieu lundi, dans la ville de Saïda, à l’occasion de la venue de l’ambassadrice de France Anne Grillo, pour revendiquer la libération de Georges Abdallah. Les militants se sont rassemblés à l’entrée de la salle de cinéma de la ville où se déroulait un programme en présence de l’ambassadrice. Après l’arrivée d’un nombre croissant de manifestants devant la salle, des forces de sécurité supplémentaires ont été déployées sur les lieux et des affrontements ont même éclaté. Des manifestants ont été légèrement blessés et l’ambassadrice Grillo a dû attendre à l’intérieur du bâtiment pendant environ une heure. Le députe nassériste Oussama Saad a par ailleurs reçu l’ambassadrice dans son bureau à Saïda pour renouveler sa demande de libération de Georges Abdallah. Cette mobilisation fait écho à l’attente de la décision du Tribunal Administratif de Paris qui doit rendre sa décision le 10 février prochain à propos de l’arrêté d’expulsion de Georges Abdallah, condition à sa libération et son retour au Liban.

 

Des dizaines de manifestants palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens près de trois villes de Cisjordanie. De violents affrontements ont éclaté dans des villages situés au sud et à l’est de la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Les soldats israéliens y ont blessé 13 manifestants avec des balles en métal recouvertes de caoutchouc. Des affrontements ont également éclaté dans la ville d’Hébron, au sud de la Cisjordanie, et dans la ville de Qalqilya, au nord de la Cisjordanie: les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Ceux-ci protestaient contre la confiscation par Israël de terres palestiniennes et l’expansion des colonies sionistes en Cisjordanie.

Les bulldozers israéliens ont démoli une maison palestinienne à Jérusalem-Est mardi 25 janvier. Les 16 membres de la famille Karameh en ont été expulsés. Les autorités israéliennes ont invoqué l’absence de permis de construire pour raser la maison de 200 mètres carrés, mais ces mêmes autorités refusent de traiter les dossiers déposés par les Palestiniens. Cette nouvelle démolition a suscité des manifestations de protestation qui se sont soldées par 9 Palestiniens blessés et 22 arrêtés.

Somaya Falah est une doctorante et chercheuse originaire d’Arab al-Hib, et une militante de Hirak Haifa, un mouvement dirigé par des jeunes Palestiniens qui défend les droits et l’identité des Palestiniens. Un jour avant une manifestation de solidarité avec le gréviste de la faim palestinien Hisham Abu Hawash, la police israélienne a envahi son domicile, saisissant son téléphone portable et son ordinateur et l’emmenant pour interrogatoire. Le jeudi 20 janvier, un tribunal israélien l’a assignée à résidence et lui a interdit d’entrer dans la ville de Haïfa pendant un mois et demi et d’utiliser des appareils électroniques ou des médias numériques jusqu’en mars. Mardi 25 janvier, le tribunal de première instance de Haïfa a prolongé son assignation à résidence de sept jours supplémentaires. Elle a été interrogée une nouvelle fois pendant 10 heures le lundi 24 janvier. Son avocat a fait remarquer qu’il n’y a pas de preuves ou de charges réelles contre elle. Somaya serait spécifiquement ciblée parce qu’elle a assisté à la conférence Masar Badil à Madrid en octobre-novembre 2021. Masar Badil (« Voie alternative ») est l’expression de la gauche palestinienne faisant la connexion entre les Palestiniens de Palestine de 1948, ceux des territoires occupés en ’67, et ceux de la diaspora )

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Somaya Falah

 

 

Quelque 79 Palestiniens ont été blessés, vendredi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne, dans le nord et dans le sud de la Cisjordanie. Dix personnes ont été touchées par des balles en caoutchouc, tandis que d’autres ont été victimes d’asphyxie, suite à l’inhalation de gaz lacrymogène. Le Croissant-Rouge palestinien a pris en charge 78 blessés, lors d’affrontements ayant eu lieu dans les villages près de la ville de Naplouse (nord). Neuf Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc à mont Sabih, dans la ville de Beita, au sud de Naplouse. 52 personnes ont été asphyxiées suite à l’inhalation de gaz lacrymogène dans la même région, tandis que 17 autres cas ont été signalés à Beit Dajan. Les forces d’occupation ont entravé le travail des équipes médicales du Croissant-Rouge palestinien, les routes menant vers les lieux des affrontements, étant coupées.

 

Les soldats israéliens ont blessé, dans la nuit de lundi à mardi, au moins vingt Palestiniens lors de manifestations qui ont eu lieu après l’invasion par l’armée du village de Burqa, au nord-ouest de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Dix-sept Palestiniens qui ont souffert des effets de l’inhalation de gaz de l’année, en plus d’un Palestinien qui a été touché par une balle en acier recouvert de caoutchouc et de deux autres qui ont été brûlés par des grenades israéliennes. Les protestations avaient éclaté après que les soldats ont installé un barrage routier à l’entrée du village, avant d’arrêter et de fouiller des dizaines de voitures. L’armée israélienne a poursuivi la fermeture de la route principale Jénine-Naplouse pour le 34e jour consécutif, affectant directement la vie et la liberté de mouvement de plus de 35 000 Palestiniens vivant dans les villages environnants.

La mobilisation contre le pouvoir militaire soudanais ne faiblit pas depuis le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane fin octobre. Bravant un quadrillage sécuritaire serré et des troupes équipées d’armes lourdes, des milliers de Soudanais ont de nouveau scandé «Les militaires à la caserne» et «Le pouvoir aux civils» en tentant d’approcher du palais présidentiel à Khartoum, ou ailleurs dans le pays. Dans la capitale, les manifestants ont essuyé des tirs à balles réelles, mais aussi une pluie de grenades lacrymogènes et assourdissantes et des tirs des canons à eau. Sept manifestants ont été tués par balles, et des dizaines blessés