Dimanche 24 février, l’information de la libération imminente de Mustapha Awad avait été confirmé par le consul belge et l’avocate israélienne de Mustapha Awad, Il avait été arrêté à la frontière entre la Jordanie et la Palestine occupée le 19 juillet dernier (voir notre article) et condamné le 28 novembre par une cour israélienne à 12 mois de prison (voir notre article). Une place dans un avion lui avait été réservée le lundi soir et annulée par la suite. Mercredi matin, 27 février, l’avocate israélienne annonçait que les services de sécurité exigeaient une nouvelle audience sous prétexte que le comité en charge de sa libération anticipée n’avait pas tenu compte de tous les éléments.

Une action en soutien à Mustapha Awad sera probablement organisée la semaine prochaine.

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Mercredi 20 février, Nadera Shalhoub-Kevorkian, une académique de l’Université hébraïque a déclaré, dans une conférence que les autorités d’occupation israéliennes ont autorisé de grandes firmes pharmaceutique à mener des tests sur les prisonniers palestiniens et arabes. Elle a également révélé que les entreprises militaires israéliennes réalisait des test sur des enfants dans les quartier de Jérusalem occupée. La professeure a déclaré « Ils testent quelles bombes utiliser : des bombes à gaz ou des bombes puantes ; de mettre des sacs en plastique ou des sacs en tissu. »

Il ne s’agit pas d’une première dans l’histoire de l’état israélien. En juillet 1997, un comité parlementaire reconnaissait que le ministère israélien de la Santé avait autorisé les sociétés pharmaceutiques à tester leurs nouveaux médicaments chez les détenus.

Arrestation en Palestine (archive)

Arrestation en Palestine (archive)

La police est intervenue hier mercredi 20 février pour disperser les enseignants qui ont tenu, à Rabat, une marche de protestation contre le ministère de l’Education nationale. Cette manifestation a eu lieu en commémoration du 8e anniversaire du Mouvement du 20 février. La manifestation se dirigeait vers le Parlement quand les policiers sont intervenus. Quelques enseignants retraités ont été blessés et ont été évacués d’urgence à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

Les enseignants ont tenu cette manifestation pour faire entendre leurs voix et dénoncer le silence du ministère qui n’a pas donné suite à leurs revendications. Des centaines d’enseignants originaires de différentes villes du Royaumes se sont rendus à Rabat pour participer à cette marche tenue à l’initiative des syndicats de l’enseignement.

Après l'intervention policière à Rabat

Mardi après-midi, des centaines de manifestants palestiniens se sont rassemblés dans le nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, dans le cadre d’une manifestation anti-israélienne appelant à la levée du blocus israélien imposé à la bande de Gaza depuis la mi-2007. Des manifestants ont agité des drapeaux palestiniens et jeté des pierres sur les soldats qui ont tiré à balles de guerre. Au moins 20 Palestiniens ont été blessés par balle, et des dizaines de personnes avaient été asphyxiées après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les soldats sur les manifestants.

Evacuation d'un manifestant blessé hier mardi à Gaza

Evacuation d’un manifestant blessé hier mardi à Gaza

Des affrontements ont eu lieu près de Naplouse après que les villageois d’Urief aient commencé une manifestation pour contester la récente décision de l’armée d’occupation de bloquer un chemin menant aux terres agricoles des résidents. Un Palestinien a été blessé par des tirs israéliens.

Comme chaque vendredi, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à plusieurs endroits le long de la barrière frontalière. Les manifestants ont lancé des pierres et des grenades artisanales (pipe-bombs ) sur les soldats israéliens. Un officier de la police des frontières a été légèrement blessé par des éclats. Les forces israéliennes ont tirés des projectiles anti-émeutes mais aussi des balles de guerre. Deux manifestants ont été blessés.

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d'autre de la clôture hier vendredi

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d’autre de la clôture hier vendredi

Ahmed Khris avait été impliqué dans l’affaire du bateau Karine A, transportant 50 tonnes d’armes pour la résistance, et intercepté par la marine israélienne dans la Mer Rouge en janvier 2002. Agé de 54 ans, il a passé 17 ans dans les prisons israéliennes. Toute la famille d’Ahmed Khris attendait son retour dans le camp de réfugiés de Baqaa, au Nord d’Amman, en Jordanie. Originaires du village d’Ajjur près d’Hébron mais expulsés de Palestine en juillet 1948 par l’armée israélienne, les parents d’Ahmed s’étaient alors réfugiés en Jordanie

Mais Israël a déporté Ahmed Khris, à sa sortie de la prison de Meggido, directement dans la bande de Gaza qui est sous blocus. Ahmed ne pourra revoir ses trois fils ni sa femme. Et il n’a vu aucun d’entre eux depuis 17 ans, puisque Israël a interdit toute visite à sa famille. Un autre prisonnier, Riyad Salah Qasrawi, qui a également effectué 17 ans derrière les barreaux en Israël a été libéré en même temps qu’Ahmed, tandis que le capitaine du bateau, Omar Akawi, 61 ans, condamné à 25 ans de prison est toujours incarcéré. C’est la famille d’Omar qui a accueilli Ahmad à son arrivée à Gaza, où il n’a pas de parents.

Ahmed Khris

Un jeune Palestinien est décédé hier mardi, après avoir été blessé vendredi lors de heurts avec l’armée israélienne le long de la barrière de sécurité qui isole la bande de Gaza. Hassan Nofel, 17 ans, avait été blessé au visage par une cartouche de gaz lacrymogène à l’est d’Al-Bureij dans la bande de Gaza. Des milliers de Palestiniens ont manifesté le long de la clôture, certains ont lancé des pierres et des engins incendiaires en direction des soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée israélienne a usé de moyens anti-émeutes mais aussi de balles réelles.

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

Deux adolescents palestiniens ont été tués le 8 février par un tir de l’armée israélienne dans la bande de Gaza lors de heurts et de manifestations le long de la barrière isolant l’enclave palestinienne. Hassan Shalabi, 14 ans a été tué à l’est de Khan Younès par un tir qui l’a atteint à la poitrine. Hamza Ishtawi, 17 ans, a été tué à l’est de Gaza par une balle qui l’a atteint au cou. Huit autres Palestiniens ont été blessés par balles le long de la frontière. Les Palestiniens ont lancé des pierres et des engins incendiaires vers les soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée a riposté avec des moyens anti-émeutes et à balles réelles.

Evacuation d'un des blessés de ce vendredi 8 février

Evacuation d’un des blessés de ce vendredi 8 février

Lundi 11 février, Soufian Al -Nguad passera en appel de sa condamnation rendue en octobre 2018 par le tribunal de Tétouan. Le tribunal l’a condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams (1.850 euros) pour un post sur facebook et pour sa participation à une manifestation dénonçant la mort d’une jeune étudiante, Hayat Belkacem, tuée le 25 septembre par la Marine marocaine alors qu’elle tentait de gagner clandestinement les côtes espagnoles en bateau. Il avait été interpellé début octobre, après une manifestation lors d’un match de football le 30 septembre à Tétouan où le groupe des ultras « Los Matadores » du club de football local avait manifesté et porté des habits noirs en signe de deuil pour protester contre le décès de Hayat Belkacem.

Dix-neuf supporters âgés de 14 à 23 ans sont également jugés à Tétouan pour avoir manifesté le soir du même match. Les supporters avaient été arrêtés peu après pour avoir brandi des drapeaux espagnols et crié des slogans comme « Viva España » ( « Vive l’Espagne ») lors du match. Ils avaient aussi manifesté sur le chemin du stade en appelant à « venger Hayat ».

Soufian Al -Nguad

Soufian Al -Nguad

La police soudanaise a dispersé par la force mardi, plusieurs manifestations à Khartoum et à Omdurman, la deuxième ville du pays. Des dizaines d’étudiants de l’université de Khartoum ont été dispersés par des gaz lacrymogènes après s’être rassemblés devant le campus universitaire au centre de Khartoum. Plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police. Une autre manifestation menée par des avocats devant la Cour suprême du Soudan, a également été dispersée par la police. Une troisième manifestation organisée par des enseignants devant le ministère soudanais de l’Education a également été dispersée.

La ville d’Omdurman a également été le théâtre de plusieurs manifestations, dont une organisée par des universitaires et des médecins. Depuis le 19 décembre dernier, des manifestations contre la dégradation des conditions de vie ont eu lieu dans plusieurs villes soudanaises, notamment à Khartoum, dont certaines ont été violentes. Les autorités font état de 31 morts, tandis que les organisations de défense des droits de l’homme parlent de 40 morts. Pour leur part, des activistes et des partis de l’opposition avancent le chiffre de 50 morts.

Manifestation à Khartoum

Manifestation à Khartoum