Environ 32 Palestiniens ont été blessés dans des incidents qui ont éclaté entre des soldats israéliens et des manifestants palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza vendredi. Les manifestations dans les territoires palestiniens se poursuivent tous les vendredis depuis la déclaration du président américain Donald Trump, le 6 décembre, selon laquelle Jérusalem est la capitale de l’Etat d’Israël.

Ce vendredi, 16 Palestiniens ont été blessés par balle lors d’affrontements avec les soldats israéliens dans les villes de Jéricho, Naplouse et Ramallah. 16 autres Palestiniens ont été blessés par balle lors d’affrontements avec des soldats israéliens près de la zone frontalière entre l’est de la bande de Gaza et Israël. Plus tôt vendredi, les Palestiniens ont manifesté dans la ville de Gaza pour soutenir Jérusalem, contre la politique de Trump envers la cause palestinienne et contre la politique israélienne contre les Palestiniens dans les territoires palestiniens.

La clôture israélienne isolant la bande de Gaza du reste de la Palestine

La clôture israélienne isolant la bande de Gaza du reste de la Palestine

Des manifestations de masse et des manifestations se déroulent tous les vendredis à Gaza et en Cisjordanie contre Israël depuis que le président américain Donald Trump a déclaré que Jérusalem était la capitale d’Israël en décembre dernier. Ce vendredi, 23 Palestiniens ont été blessés par balles lors d’affrontements sur les lignes frontières à l’est de Gaza. L’un des blessés était dans un état critique car il avait reçu une balle dans la tête, la plupart des autres avaient été blessés par balle dans la partie supérieure de leur corps, montrant la volonté des soldats israéliens de tuer les manifestants qui brandissaient des drapeaux palestiniens, scandaient des slogans contre Israël et jetaient des pierres sur les soldats.

En Cisjordanie, 17 Palestiniens avaient été blessés par des gaz lacrymogènes lors de manifestations dans les villes de Naplouse, Hébron et Ramallah. Au total, ce sont donc 40 manifestants palestiniens qui ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, vendredi après-midi. Par ailleurs, quatre soldats israéliens ont été blessés samedi, dont deux gravement, dans l’explosion d’un engin piégé le long de la barrière israélienne isolant Gaza. L’aviation israélienne a effectué des bombardements de représailles. Enfin, deux jeunes Gazaouis ont été abattus par les soldats israéliens alors qu’ils étaient proche de la clôture.

Les dépouilles de deux tués à Gaza

Les dépouilles de deux tués à Gaza

Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés, jeudi à l’aube, dans des affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Naplouse en Cisjordanie. Environ 30 véhicules blindés israéliens ont fait irruption dans la ville sur différents axes, et ont encerclé la rue Faisal, le cimetière oriental, la vieille ville et Ras Al-Ain. Les troupes israéliennes ont escaladé des bâtiments dans la rue Ibn Rushd. près de l’hôpital national, témoin des affrontements les plus violents. L’unité spéciale spéciale israélienne « Yamam » a également accompagné les troupes qui ont pris d’assaut la ville. Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés par des balles réelles israéliennes, des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des bombes lacrymogènes.

L’unité spéciale spéciale israélienne

L’unité spéciale spéciale israélienne

En Israël, le procès d’Ahed Tamimi s’est ouvert à huis clos devant le tribunal militaire israélien de la prison d’Ofer. La jeune fille, elle n’est âgée de que 17 ans, est devenue l’emblème de la résistance palestinienne à l’occupation israélienne. Ahed Tamimi est passée à la postérité via une vidéo dans laquelle on la voit frapper un soldat israélien dans son village de Nabi Saleh, en Cisjordanie, ce qui lui a valu d’être arrêtée (voir notre article). A l’ouverture du procès ce mardi matin, la petite salle d’audience était pleine. Signe que le cas d’Ahed Tamimi suscite beaucoup d’intérêt, journalistes et diplomates étaient venus en nombre pour suivre les débats.

L’adolescente est tout d’abord entrée sous le regard des caméras. Puis les forces israéliennes ont ordonné aux journalistes et diplomates de quitter la salle: seuls les membres de la famille ont été autorisés à suivre l’audience. Contrairement aux précédentes comparutions d’Ahed Tamimi, le juge a ordonné un huis clos, invoquant le fait que l’accusée est mineure. Un débat public n’est pas dans l’intérêt de la jeune fille, a t-il estimé. Une interprétation contestée par la défense d’Ahed Tamimi. Son avocate juge qu’un débat public n’est en réalité pas dans l’intérêt de la cour et souligne que sa cliente, comme sa famille, souhaitent une audience publique. Pour l’avocate, il y a là une volonté de détourner les regards internationaux de ce dossier. Une affaire dont l’avocate entend faire un procès de l’occupation illégale israélienne des territoires palestiniens, ce qui amène à contester la légitimité de ce tribunal militaire pour juger Ahed Tamimi. Les débats ont été suspendus et renvoyés au mois prochain.

Ahed Tamimi

Ahed Tamimi

C’était le 10e « jour de colère » en Palestine. Cinquante-sept Palestiniens ont été blessés dont deux grièvement près de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Des manifestations ont eu lieu en 13 endroits, devant les barrières de sécurité qui isolent l’enclave. Les manifestants ont lancés des pierres et les militaires de l’armée d’occupation ont tiré des lacrymogènes, des balles acier-caoutchouc, et des balles de guerre. Des affrontements ont également eu lieu en Cisjordanie, à Hébron, Ramallah et Naplouse.

Manifestants hier à Gaza

Manifestants hier à Gaza

Il y a un an débutait à Al-Hoceima, ville côtière du nord du Maroc, une vague de répression contre un mouvement de contestation sociale surnommé le Hirak (« la mouvance »), déclenchés en octobre 2016 par le décès d’un jeune vendeur de poissons d’Al-Hoceima. Mouhcine Fikri, 31 ans, broyé dans une benne à ordures alors qu’il tentait d’empêcher la destruction de sa cargaison saisie par la police. Des centaines de personnes, principalement des jeunes, ont été arrêtées. Plusieurs ont été condamnés par les tribunaux d’Al-Hoceima. 54 ont été emmenés à Casablanca, à 550 km de distance, où ils sont détenus dans la prison d’Oukacha.

Leur procès, amorcé en octobre, vient seulement de réellement commencer. Dans le box des accusés figure Nasser Zefzafi, 39 ans, devenu au fil des mois le visage du Hirak. Les mis en cause sont poursuivis notamment pour, « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », « tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage », « réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et la souveraineté du Royaume », « ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales », « participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée » et « tenue de rassemblements publics sans autorisation ».

Manifestation de soutien à Nasser Zafzafi lors de l'ouverture du procès

Manifestation de soutien à Nasser Zafzafi lors de l’ouverture du procès

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Les forces israéliennes mènent de vastes et brutales opérations policières pour capturer un palestiniens qui a poignardé un israélien, provoquant des affrontements avec des centaines de jeunes palestiniens. Mardi soir à Naplouse, un manifestant palestinien a été tué et une quarantaine d’autres ont été blessés lors des affrontements. Khaled Walid Tayeh, 22 ans, originaire d’Irak al-Tayeh près de Naplouse, a été gravement blessé après avoir reçu une balle dans la poitrine. Il est mort de ses blessures à l’hôpital Al-Najah de Naplouse. Parmi les blessés, une demi-douzaine sont dans un état critique. Un homme a été gravement blessé après avoir reçu une balle dans la cuisse et la balle a pénétré dans son artère fémorale, un autre homme était dans un état critique après avoir été écrasé par une jeep de l’armée. Sept Palestiniens ont en outre été arrêtés.

Les blindés israéliens entrent à Naplouse

Les blindés israéliens entrent à Naplouse

Une manifestation contre les hausses de prix dans la ville jordanienne d’As-Salt, à l’ouest d’Amman, est tourné à l’émeute lorsque les manifestants ont brûlé des pneus et affronté les forces de sécurité. La manifestation dénonçait les augmentations de taxes et les réductions de subventions de produits de base. Les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants tandis que les dirigeants civils et tribaux tentaient de calmer la situation. Les manifestations se poursuivent depuis maintenant quatre jours. Le gouvernement a augmenté les taxes sur plus de 150 produits et levé les subventions gouvernementales sur le pain, dont le prix a augmenté jusqu’à 60 pour cent, suivant en cela les consignes du FMI.

Barricade à As-Salt

Barricade à As-Salt

L’armée israélienne a mené un raid samedi à Burquin près de Jénine en Cisjordanie. Elle a bouclé le village, instauré un couvre-feu et entamé une série de perquisitions; Des affrontements s’en sont suivis et les militaires ont grièvement blessé un jeune manifestants à la tête par un tir à balle réelle. Ce manifestant vient de succomber à ses blessures.

Le raid israélien à Burquin

Le raid israélien à Burquin

La police iranienne a arrêté 29 femmes (chiffre officiel) à Téhéran pour avoir enlevé leur voile en public pour protester contre son port obligatoire depuis la révolution islamique de 1979. Ces derniers jours, les réseaux sociaux ont publié des photos apparemment prises à Téhéran mais aussi dans d’autres villes de femmes tête nue dans la rue, leur voile pendu au bout d’une perche en signe de défi. Ces actions de contestation contre le port obligatoire du voile ont suivi l’exemple d’une Iranienne arrêtée fin décembre après être montée tête nue sur une armoire électrique dans une artère animée de Téhéran en arborant son voile au bout d’une perche. La jeune femme a été emprisonnées un mois. La justice avait fixé à près de 90.000 euros la caution pour la libération d’une autre contestatrice arrêtée cette semaine.

La pionnière du mouvement

La pionnière du mouvement