Au moins 16 travailleurs du textile ont été blessés lors d’un affrontement avec la police, au cours de la manifestation de travailleurs réclamant deux mois de salaires impayés à Kalurghat, à Chattogram, hier lundi. Les travailleurs de la Regent Textiles Mills Limited, qui a fermé ses portes le 16 mars, ont bloqué la route Chattogram-Boalkhali à Kalurghat dans Boalkhali vers 8h00 du matin. L’affrontement a commencé lorsque la police a tenté de déloger les travailleurs de la route. Les travailleurs ont répliqué aux charges par des jets de pierre et ont mis le feu à des pneus sur la route, interrompant la circulation pendant des heures.

 

Des opérations de contre-guérilla menées par l’armée philippine contre la Nouvelle armée populaire (NPA) dans le Negros Central se sont soldées par la mort de deux maoïstes dont un médecin. Elbert « Carding » Nicolas Quillano, chef de peloton, et Jessa « Clea » Luiso Quillano, médecin, qui appartenaient au Front n°2 (Negros central) de la NPA ont été tués par les militaires du 94e bataillon d’infanterie à Barangay Buenavista, vendredi après-midi. Les militaires ont récupéré sur les deux hommes un pistolet, une tablette, une radio portative, deux téléphones portables, des médicaments et des documents.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Guérilleros maoïstes aux Philippines

D’importants affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation devant le domicile du président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa ce jeudi soir à Colombo, la capitale, faisant au moins un blessé grave. Le couvre-feu, d’une durée illimitée, a été proclamé dans la capitale alors que les manifestants réclamaient la démission du président, accusé d’être incapable de gérer la sévère crise économique qui frappe le pays. Les manifestants, qui ont mis le feu à un autobus de l’armée et un véhicule de la police dans le quartier résidentiel du président, ont utilisé des briques pour attaquer les forces de l’ordre. Manquant de devises étrangères, l’île de 22 millions d’habitants n’est pas en mesure d’importer des produits vitaux, ce qui entraîne des pénuries graves, des médicaments au ciment. La manifestation a été organisée par des militants non identifiés, lançant des appels via les réseaux sociaux. Sa retransmission en direct par une télévision privée a été brutalement interrompue, sous la pression du gouvernement.

 

Les deux accrochages armés successifs ont abouti à la mort d’Ezequiel Cortez Daguman alias Rey, membre du comité central du Parti communiste des Philippines. Ont également été tués Ruel Baylon alias James et Quirino Remegio alias Jelly/Manoy, deux autres cadres de l’insurrection maoïste. Ezequiel Cortez Daguman était recherché pour trois régions judiciaires pour des actions de la guérilla. Les militaires ont en outre récupéré des armes (photos) et des documents. Ce sont des militaires de la 1001e brigade d’infanterie qui ont effectué cette opération à Barangay Tupaz, (Davao De Oro), dimanche matin 27 mars.

Des affrontements ont éclaté entre la police et des travailleurs affiliés au syndicat des employés du Baloutchistan qui manifestaient près de la maison du premier ministre, à Quetta. Un important contingent de policiers en tenue anti-émeute avait bouclé une route en érigeant des barricades. Ils ont tiré des grenades lacrymogènes sur les manifestants, qui ont tenté d’encercler la maison du premier ministre.

Trois membres présumés de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) sont morts lors d’un affrontement avec les forces gouvernementales à Claveria, Misamis Oriental, vendredi. Les soldats étaient en opération de contre-guérilla lorsqu’ils ont accroché environ sept membres présumés de la NPA à Sitio Solana, Barangay Plaridel. Les militaires ont tués trois maoïstes, capturé un quatrième, et récupéré des armes, des munitions et des documents.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Au moins deux manifestants ont été tués aujourd’hui dans la partie de la Papouasie annexée par l’Indonésie, lorsqu’une manifestation contre une réforme administrative a tourné à l’affrontement. Les manifestants dénoncent que cette réforme exclut les Papous dans les projets de création de nouvelles provinces dans la région et craignent qu’elle soit utilisée pour renforcer le contrôle du gouvernement sur la région. Des protestations ont éclaté dans toute la Papouasie et même dans la capitale du pays, Jakarta. C’est à un de ces rassemblements, situé dans le district éloigné de Yahukimo, qui a tourné à l’affrontement. Deux manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, et plusieurs autres ont été blessés.

La Papouasie a été le théâtre d’une insurrection rebelle vieille de plusieurs décennies visant à obtenir l’indépendance de l’Indonésie, qui a pris le contrôle de l’ancienne colonie néerlandaise dans les années 1960. En 2019, au moins 20 personnes sont mortes dans la province de Papouasie occidentale lors d’un affrontement entre les forces de sécurité et les manifestants, après des jours de troubles violents pour protester contre le racisme envers les étudiants papous dans la deuxième ville du pays, Surabaya.

 

Victor Rollon, également connu sous le nom de Rico Rollon, présenté comme l’expert en explosifs de la Komisyong Mindanao (KOMMID) et du Comité régional du Mindanao du Sud (SMRC), a été arrêté par la 1001e brigade de la police nationale philippine à Barangay La Filipina, Tagum City, le 9 mars. Les policiers ont également arrêtés Christine Joy Adorza Dula, présentée comme la responsable des finances du Front n°3 de la guérilla maoïoste, et Chargelyn Monta Casquejo, présenté comme instructeur politique du Commandement des opérations régionales du SMRC. Les policiers ont récupéré deux IED, un fusil M16, un pistolet .45, des téléphones portables, du matériel médical et des documents. Rollon était recherché pour meurtre et détention illégale grave, Dula pour rébellion et insurrection, et Casquejo pour homicide.

 

Le 2 mars, un poste de police a été incendié, prés du Tugu Mahkota (le célèbre « Monument de la couronne ») à Surakarta, sur l’île de Java. Des cocktails Molotov ont également été lancés contre l’usine Waskita Colomadu, une entreprise de construction appartenant à l’État indonésien, dans la même ville. Ces actions ont été revendiquées dans le but d’attaquer les autorités et les entreprises responsables de l’accaparement des terres et des écocides. Le communiqué expose que « Le feu que nous avons lancé n’est pas une simple forme d’attaque vide de sens contre la propriété étatique et capitaliste, mais notre feu est également présent comme une forme de solidarité pour chaque combattant.e anarchiste qui est détenu.e ou qui est en fuite par les appareils mafieux d’État. Et sans oublier que nous sommes du côté des guérillas urbaines anarchistes en Ukraine et en Russie qui font face à la guerre par leur propre façon de se révolter contre toute forme d’autorité étatique, que ce soit l’État russe ou l’État ukrainien, solidarité avec les anarchistes partout ! » Lire tout le communiqué

Cinq maoïstes présumés ont été tués jeudi à Barangay Andap (Davao de Oro) par des militaires de la 10e division d’infanterie. Une des personnes tuées est Chad Booc. Booc avait enseigné les mathématiques au Centre d’apprentissage alternatif pour le développement agricole de Surigao del Sur, une école que le gouvernement a fermé parce qu’elle était soupçonnée de relayer la propagande maoïste dans les communautés indigène Lumad. Booc avait ensuite enseigné à l’Université de San Carlos-Talamban Cebu City, où il avait été arrêté, en février 2021, parce qu’il était soupçonné, avec six autres personnes, de recruter pour la guérilla maoïste. Il a ensuite été remis en liberté par un tribunal local en mai 2021.

Un autre enseignant bénévole, Gelejurain Ngujo II, est parmi les victimes de jeudi. Les militaires prétendent avoir tué les cinq hommes après une fusillade et avoir récupéré des armes sur le terrain mais les collègues et condisciples de Booc et de Ngujo mettent en doute la version des forces de l’ordre. Le réseau Save Our Schools Network, dont Booc et Ngujo étaient membres, a déclaré que les militants et les enseignants bénévoles avaient fait l’objet de menaces. Avant sa mort, Booc avait reçu des menaces de mort pour s’être élevé contre la militarisation des communautés Lumad et la fermeture des écoles communautaires pour les enfants des familles indigènes de Mindanao. Plusieurs habitants du village où les rebelles présumés ont été tués, ont déclaré qu’il n’y avait pas eu de combat dans les environs, contrairement à ce qu’affirme l’armée.