Le 12 janvier, alors que les troupes du 63e Bataillon d’infanterie approchaient d’un grand camp de la guérilla maoïste dans une région reculée de Barangay Bay-ang (Samar), une embuscade à l’IED et à l’arme automatique a blessé 9 soldats. Le lendemain, les forces des 801e et 803e brigades ont pris le contrôle du camp. Doté d’abris pouvant accueillir 180 personnes, le camp avait aussi des salles de classe et une cuisine. Il dépendait du comité régional des Visayas orientales. Les guérilleros avaient pu évacuer le camp et échapper aux opérations de poursuites.

Le camp évacué par les guérilleros

Le camp évacué par les guérilleros

Au moins 20 travailleurs de plusieurs usines de confection ont été blessés dimanche dans un affrontement avec la police dans la région de Narsinghapur (Ashulia), lors de la septième journée consécutive de manifestation. Plusieurs milliers de travailleurs de la confection manifestent depuis le 6 janvier à Savar, Ashulia, Gazipur et Mirpur, dans la ville, pour des revendications salariales (voir notre article).

Dimanche, dans la matinée, des travailleurs de différentes usines ont bloqué l’autoroute Dacca-Tangail et organisé une manifestation. Au moins 20 ouvriers ont été blessés lorsque la police a tenté de les disperser. Depuis le début du mouvement, la répression policière a blessé une centaine de travailleurs et tué l’un d’eux.

Blocage d'une route avant-hier samedi par les travailleurs de la confection

Blocage d’une route avant-hier samedi par les travailleurs de la confection

Un travailleur de l’industrie de la confection a été tué par balle et une centaine d’autres ont été blessés lors d’affrontements avec la police à Savar, à Uttara, à Dhaka et à Gazipur, alors que les travailleurs continuaient de manifester mardi pour la troisième journée consécutive en vue d’une augmentation de salaire. L’ouvrier tué,, Sumon Miah, âgé de 22 ans, était un salarié d’Anlima Yarn Dying Ltd situé à Ulail, dans la ceinture industrielle de Savar.

Les travailleurs de différentes usines à Hemayatpur et Kathgora de Savar, Tongi et Konabari à Gazipur et aux quartiers de Dakkhinkhan, Uttara et Abdullahpur, de la capitale, ont affronté la police. Rien qu’à Savar, au moins 10 000 travailleurs de la confection se sont affrontés aux policiers. 30 membres de la police ont été blessés alors qu’ils tentaient d’empêcher les travailleurs de bloquer l’autoroute Dhaka-Tangail. Le vice-président de l’Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh, a déclaré qu’au moins 35 usines ne pourraient pas fonctionner en raison de la grève. dans certaines usines, des équipements ont été incendiés.

Manifestation hier mardi des travailleurs de la confection

Manifestation hier mardi des travailleurs de la confection

Des centaines de policiers ont occupé le bord de mer de St Kilda (Melbourne) pour s’interposer entre une centaine de militants d’extrême droite et 300 manifestants antifa dans l’après-midi de samedi. Des incidents ont cependant eu lieu. Trois personnes ont été arrêtées et une autre soignée après avoir été touché par du capsicum.

La contre-manifestation antifa

La contre-manifestation antifa

Onze soldats ont été blessés le mercredi 26 décembre, après s’être heurtés à des guérilleros de la NPA à Monkayo (Compostella Valley). Les militaires, qui appartenaient à la 10e division d’infanterie, effectuaient une opération de ratissage sur les flancs du mont Diwata lorsqu’ils ont essuyé le feu des maoïstes. Le lendemain 27, c’est un détachement motorisé du 8e bataillon d’infanterie qui est tombé dans une embuscade à l’IED et à l’arme automatique dans le village de Nasandigan. trois militaires ont été blessé.

Lors d’une série d’opérations qui se sont échelonnées du 27 au 29, les militaires ont tués six membres présumés de la guérilla, arrêté l’ancien maire de Guihulngan (Negros oriental), deux anciens responsables municipaux, et 21 autres personnes. L’armée et la police ont confisqué 65 armes à feu, notamment des fusils d’assaut M1-14 et M-16, des grenades et des lance-grenades M203. Deux autres combattants de la NPA ont été tués lundi lors d’un combat avec les troupes gouvernementales à Bukidnon. Les soldats du 8e bataillon d’infanterie et de la 43e division de reconnaissance de l’armée avaient envahi un camp de la NPA situé à la frontière montagneuse de Bukidnon et d’Agusan del Sur.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

Qiu Zhanxuan, président de la Société marxiste de l’Université de Pékin, a été emmené de force dans une voiture noire par huit policiers en civil, alors qu’il se trouvait près de la station de métro de l’université. Qiu a résisté et crié « Je suis Qiu Zhanxuan… Je n’ai pas violé la loi. Pourquoi est-ce que vous m’emmenez ? Qu’est-ce que vous faites ? ». Les policiers ont alors montré leurs documents du ministère de la Sécurité d’État aux badauds qui intervenaient.

Le motif de l’arrestation serait la volonté de célébrer l’anniversaire de Mao Zedong. Le Parti « communiste » chinois n’a programmé aucun événement mercredi pour commémorer les 125 ans de la naissance de Mao. Malgré l’arrestation de Qiu, des étudiants marxistes de tout Pékin se sont réunis mercredi pour célébrer cet anniversaire sous forme d’une flash-mob. Un autre groupe d’étudiants s’est rendu à Shaoshan, le village natal de Mao.

L’Université de Pékin, la plus prestigieuse de Chine, a une longue histoire d’activisme estudiantin. Ses autorités ont toujours empêché la Société marxiste de fonctionner. Des descentes de police avaient déjà touché en août et en novembre des étudiants accusés de soutenir un mouvement en faveur des droits des ouvriers (voir notre article).

Des étudiants marxistes lors d'une manifestation de soutien à une lutte ouvrière (archive)

Des étudiants marxistes lors d’une manifestation de soutien à une lutte ouvrière (archive)

Les guérilleros de la NPA ont tendu une embuscade à un véhicule militaire du 43e bataillon d’infanterie de l’armée philippine, mardi 18 décembre à Catarman, dans le Samar du Nord. Les militaires effectuaient une mission logistique lorsque les maoïstes ont fait exploser un IEd sur le passage de leyur véhicule, avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique. Quatre militaires ont été blessés, les militaires ont répliqués, provoquant une intense fusillade. Deux civils ont été légèrement blessés par des balles perdues.

Un des civils blessé dans la fusillade

Un des civils blessé dans la fusillade

Trois policiers ont été blessés lundi soir dans la ville de Magallanes, dans la province de Sorsogon, lors d’une attaque contre leur commissariat par deux membres présumés de la NPA. Les deux assaillants – qui circulaient à motocyclette – ont ouvert le feu sur le commissariat de police municipal de Magallanes aux alentours de 20 heures. Par ailleurs, deux bataillons de la 303e brigades ont lancé une opération de contre-guérilla dans les Negros occidentals pour prévenir des actions de la NPA.

La villze de Magallanes (à Sorsogon)

La villze de Magallanes (à Sorsogon)

Le mardi 11 décembre, sur l’ordre des autorités locales, une centaine de personnes, dont des policiers ont détruit le camp de solidarité tenu depuis le 12 octobre par les membres du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate, des membres des familles des travailleurs et des sympathisants. Le 13 décembre, une marche syndicale s’est organisée à la suite de cette destruction mais a très vite été dispersée par la police arrêtant 13 personnes dont 7 membres du syndicat.

Le campement avait été établi suite à des manifestations publiques organisées par les syndicats des hôtels de la région de Bagan pour protester contre les licenciements de membres et leaders syndicaux par la direction de l’hôtel Tharabar Gate. Malgré les réunions de conciliation entre les représentants des gouvernements locaux et nationaux et la direction de l’hôtel, ces derniers refusent toujours de réintégrer les syndicalistes.

La police arrête des manifestants de l'hôtel Tharabar Gate (archive)

La police arrête des manifestants de l’hôtel Tharabar Gate (archive)

Ce mardi 11 décembre, six leaders syndicaux ont été condamnés à deux ans et demi de prison avec sursis pour avoir manifesté lors d’un large mouvement de contestations et de grève nationale en 2014 (voir nos articles ici et ici). Quatre travailleurs de l’industrie du vêtement avaient été tués lors des affrontements et une vingtaine d’autres blessés. Le tribunal municipal de Phnom Penh a déclaré les dirigeants syndicaux coupables de quatre actes de violence et de dommages matériels lors de manifestations organisées dans la banlieue de Phnom Penh. Ils ont également été condamné à payer une amende de 35 millions de riels (± 7500 euros) à deux policiers qui auraient été victimes de violences.

Dans un désir d’apaisement, le premier ministre du Cambodge, Hun Sen, avait annoncé qu’il souhaitait améliorer son image auprès des critiques occidentaux par une série de gestes « conciliants » dont la libération sous caution ou à la suite d’une grâce, de prisonniers politiques, dont le chef du parti de l’opposition, Kem Sokha, accusé l’année dernière de trahison et qui est actuellement en résidence surveillée. Le président avait entre autre appelé les tribunaux à accélérer les poursuites contre les six dirigeants syndicaux ou même à retirer les accusations. Cependant, après l’annonce du verdict de mardi, l’un des accusés – Ath Thorn, dirigeant du Syndicat démocratique des travailleurs de l’industrie du vêtement cambodgien – a déclaré qu’il ferait appel, car malgré sa condamnation avec sursis, sa condamnation légale l’empêcherait d’assumer les fonctions de dirigeant syndical pendant toute la durée de la peine.

Pav Sina, un des six syndicalistes condamnés

Pav Sina, un des six syndicalistes condamnés