Un milicien paramilitaire a été tué et un autre a été blessé dans une embuscade de la guérilla maoïstes. Les deux paramilitaires appartenaient à des unités CAFGU (pour Citizen Armed Force Geographical Unit) affectées au travail anti-guérilla. Ils ont été pris sous le feu des guérilleros de la NPA à San Jorge, dans la province de Samar.

Formation de miliciens CAFGU (image d'archive)

Formation de miliciens CAFGU (image d’archive)

Une dizaine d’étudiants qui se réclament du marxisme et qui défendent les droits des travailleurs viennent de disparaitre, arrêtés du jour au lendemain par les autorités chinoises. Parmi eux, cinq venaient d’être diplômés de la prestigieuse université de Pékin. L’un d’entre eux aurait été appréhendé à l’intérieur même du campus, en pleine nuit, battu et enfermé de force dans une voiture. Tous militaient dans une association qui, l’été dernier, avait pris la défense des ouvriers d’entreprise située à Shenzhen, tout au sud de la Chine, Jasic, connue pour ses robots industriels.

C’est là qu’en juillet des salariés qui réclamaient en vain depuis deux mois une amélioration de leurs conditions de travail se sont mis à vouloir s’organiser en syndicat. La réaction des autorités ne s’est pas fait attendre : licenciés puis pris à partie par des hommes de main, les meneurs – et leurs soutiens –, au total une trentaine de personnes, sont arrêtés par la police le 27 juillet. Certains étudaints membres du groupe avaient alors fait le voyage jusqu’à l’usine pour témoigner leur soutien. La répression des ouvriers de Jasic avait élargi encore le mouvement d’étudiants solidaires, qui s’est propagé dans différentes universités prestigieuses en Chine, s’attirant la répression des autorités.

Des étudiants soutenant le mouvement des ouvriers de l’entreprise Jasic, à Huizhou, le 23 août.

Des étudiants soutenant le mouvement des ouvriers de l’entreprise Jasic, à Huizhou, le 23 août.

Les policiers chinois utilisent massivement la reconnaissance faciale pour retrouver des personnes d’intérêt parmi des foules, ou pour identifier des suspects. Une nouvelle technologie leur permet d’identifier des personnes dont on ne voit pas le visage (ou dont l’image visage a une faible définition. Mise au point par l’entreprise chinoise Watrix, la technologie est déjà utilisée par la police dans les rues de Shanghai et de Beijing. Le système peut identifier des personnes à partir de caméras jusqu’à une distance de 50 mètres de la cible, même si celle-ci a le dos tourné ou le visage couvert. Le système développé par Watrix prétend que son système a un taux de précision de 94 %, et qu’on ne peut le duper en boitant, en marchant avec les pieds écartés ou en courbant le dos, parce qu’il analyse les particularités du corps en entier.

Présentation du système de Watrix

Présentation du système de Watrix

Un guérillero maoïste a été tué alors que neuf membres présumés de la NPA ont été arrêtés après un affrontement avec les troupes du 61ème bataillon d’infanterie de l’armée philippine dans la province d’Iloilo, lundi. La fusillade a eu lieu dans village d’Igcabugao, Igbaras. La NPA a reconnu la perte et identifié le mort comme étant Casamiro « Ka Boy » Talaman, originaire de Barangay Buloc, Iloilo.

Matériel récupéré par l'armée sur les lieux de la fusillade

Matériel récupéré par l’armée sur les lieux de la fusillade

Le 6 novembre, Benjamin Ramos, secrétaire général de l’Union nationale des avocats du peuple – Negros Island (NUPL), a été abattu à bout portant. Ben Ramos était connu pour son engagement. Il représentait un certain nombre de prisonniers politiques et de représentant.e.s de la jeunesse et de l’université des Philippines. Ces derniers, connu.e.s sous le nom de Mabinay 6, ont été arrêtés en mars et accusé.e.s d’ affrontements avec des soldats gouvernementaux.

Le président de la NUPL a déclaré que Benjamin Ramos avait récemment été identifié de façon malveillante sur une affiche publique de la police philippine comme faisant partie des prétendues personnalités du mouvement armé clandestin. Plusieurs membres de la NUPL ont déjà été attaqués et tués devant les tribunaux, dans des rassemblements, dans des piquets de grève… Un certain nombre d’entre eux ont également reçu des menaces car ils/elles défendent des prisonniers politiques, des suspects de rebelles, des écologistes et des présumés consommateurs de drogue pauvres.

Benjamin Ramos

Benjamin Ramos

La journée du referendum sur l’indépendance avait commencé par l’interpellation de deux jeunes hommes qui souhaitaient planter un drapeau Kanaky au sommet de la Tour Mobilis, à Nouméa. A la tombée de la nuit, une fois les bureaux de vote fermés et le début du dépouillement, des incidents ont éclatés. Peu avant 20 heures, plusieurs véhicules avaient déjà brûlés. Des automobilistes et des gendarmes ont été caillassés. Un incendie a éclaté au dépôt Toyota (anciennement Impérial), à Montravel. Huit voitures ont été détruites par le feu. La RP1 a été longuement bloquée aux abords de Saint-Louis, il a fallu une lourde intervention des gendarmes, qui ont essuyé des jets de pierres et de cocktails Molotov, pour la rouvrir à la circulation.

Voitures incendiées à Noumea

Voitures incendiées à Noumea

Le 31 octobre dernier, Danny Boy Bautista a été tué par un tireur non identifié dans la ville de Compostela, dans la province de Compostela Valley. Bautista travaillait depuis cinq ans pour la société Sumifru (une multinationale japonaise spécialisée dans la production et l’exportation de fruits) et était un membre actif du syndicat NAMASUFA. Le meurtre de Bautista fairait partie de l’application du «Oplan Kapayapaan», le programme de sécurité de l’administration Duterte qui justifie les attaques et la répression politique contre des militants, des dirigeants syndicaux et sectoriels à travers le pays.

Plusieurs dirigeants syndicaux de la région ont échappés à des tentatives de meurtres et sont régulièrement harcelés par l’armée, tandis que tous les membres du syndicat sont appelés par l’armée à se présenter pour ne pas être soupçonné d’appartenance ou de soutien à la NPA.

Le corps de Dany Boy Bautista (photo diffusée par son syndicat)

Le corps de Dany Boy Bautista (photo diffusée par son syndicat)

Après plusieurs mois de lutte acharnée ayant culminé il y a une dizaine de jours par des violences physiques faites aux grévistes (voir notre article), l’usine de vêtement Fu Yuen, dont la direction est d’origine chinoise, a accepté de réintégrer les trente grévistes qu’elle avait renvoyés le 20 août sans préavis et sous prétexte qu’ils gênaient la production et ne respectaient pas les règles de l’entreprise. Une grande marche rassemblant gréviste et activistes avait eu lieu lundi au parc Mahabandula demandant l’aide du gouvernement. L’entreprise de vêtements à ouvert en 2014 dans la zone industrielle Seikkan à Dagon et emploie 1.400 personnes.

Une victoire pour les travailleurs (essentiellement des travailleuses) de l'usine Fu Yuen

Une victoire pour les travailleurs (essentiellement des travailleuses) de l’usine Fu Yuen

Un membre du 7e bataillon régional de la force mobile a été blessé après qu’une trentaine de guérilleros maoïstes aient ouvert le feu mardi matin sur deux camps militaires dans le Negros occidental. La première attaque s’est produite à 11 heures lorsque 15 hommes armés ont ouvert le feu sur le camp du détachement du 7e RMFB à Barangay Hinakpan. C’est là que le militaire a été blessé, touché d’une balle dans le ventre. Quelques minutes plus tard, le camp Arpon, occupé par le même 7e RMFB, a également essuyé des coups de feu.

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Au moins 50 personnes ont été blessées dans un affrontement opposant des ouvriers du textile et la police devant la zone franche industrielle de Narayanganj dans la région d’Adamjee, lundi matin. Des centaines de travailleurs de différentes usines ont commencé à se rassembler devant l’entrée principale de la zone franche à partir de 7 heures du matin et ont manifesté pour réclamer le paiement de leurs arriérés de leur salaire qui s’élèvent parfois à quatre mois. Au nombre de 3000, ils ont bloqué la route Adamjee-Narayanganj et mis le feu à un camion. Les policiers est intervenue massivement et brutalement. Au moins 50 travailleurs et cinq policiers ont été blessés au cours des affrontements.

Le camion incendié pr les manifestants

Le camion incendié pr les manifestants