Un militaire a été tué et deux autres ont été blessés lors d’un combat avec des guérilleros de la NPA dans la province Capiz ce mardi matin. L’affrontement s’est produit à 6h15 lorsqu’un détachement du 61e Bataillon d’infanterie tentait d’accrocher un groupe de guérilleros maoïstes à Sitio Tina (Barangay Acuña). Les guérilleros ont fait exploser un IED et longuement mitraillés les militaires.

La province de Capiz, dans la région du Visayas occidental

La province de Capiz, dans la région du Visayas occidental

Jorge « Ka Oris » Madlos, porte-parole du Commandement des opérations nationales de la NPA a déclaré que la guérilla maoïste avait mené des opérations de « défense active » contre l’armée dans les provinces de Davao Oriental, Surigao del Norte, Agusan de Norte, Bukidnon, Sultan Kudarat, Isabela, Panay et Batangas. Cinq militaires ont été capturés lors de ces opérations qui font suite à la fin de la trève (voir notre article). D’autres actions ont été menées contre les grandes entreprises à Davao, Bukidnon et notamment contre leurs milices privées.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Pour contrôler les voyageurs internationaux à la douane des aéroports, le gouvernement australien mise sur un système automatique de bornes automatisées identifiant les passagers grâce à la reconnaissance faciale, oculaire et/ou avec leurs empreintes digitales. L’Australie compte traiter 90% du flux d’arrivées dans ses aéroports internationaux par ce biais d’ici 2020, sans la moindre interaction humaine. Ce système sans contact — entièrement dénué de documents officiels comme de douaniers — entraînerait aussi la disparition des SmartGates, les bornes électroniques installées dans certains aéroports, comme Bruxelles, qui permettent de scanner son passeport.

Le programme, en développement depuis 2015, bénéficie d’un budget de 100 millions de dollars sur cinq ans. La première phase de test doit être conduite en juillet à l’aéroport de Canberra qui assure uniquement les liaisons avec Singapour et Wellington. Les aéroports plus importants comme Sydney et Melbourne, devront attendre le mois de novembre, le déploiement complet de la technologie étant prévu pour mars 2019. En 2015, l’Australie et la Nouvelle-Zélande avaient déjà réalisé un test de « passeport dématérialisé » pour les vols entre les deux pays (voir notre article).

L'aéroport de Canberra, choisi pour le test

L’aéroport de Canberra, choisi pour le test

Le Parti communiste des Philippines (PCP) a annoncé qu’il mettait fin à un cessez-le-feu en vigueur depuis cinq mois. Cette annonce survient après une troisième séance de négociations de paix qui se sont achevés la semaine dernière près de Rome sans accord sur une trêve définitive. Le PCP a déclaré hier mercredi qu’il restait favorable à des négociations de paix mais a ordonné à ses combattants de reprendre le 11 février leur actions militaires contre les forces gouvernementales.

Le PCP dénonce le gouvernement d’avoir profité du cessez-le-feu pour empiéter sur les territoires contrôlés par la NPA. Les militaires et policiers philippins se sont servis de la trêve pour se livrer à des agissements hostiles, y compris des violations des droits de l’Homme dans les villages des zones rurales sous influence maoïste. Selon le PCP toutefois, il est possible de négocier tout en poursuivant le combat jusqu’à ce que des accords de fond soient trouvés sur les racines du conflit armé. Un prochain round de pourparlers de paix est prévu le 2 avril à Oslo.

Combattantes maioïstes aux Philippines

Combattantes maioïstes aux Philippines

Alors qu’un vaste débat a lieu autour du choix de la date de la fête nationale de l’Australie (le début de la colonisation britannique), des milliers de personnes ont défilé à travers à Sydney, de Redfern jusqu’à Victoria Park, pour dénoncer la spoliation et le massacre des peuples aborigènes. Les manifestants scandaient « il n’y a pas de fierté dans le génocide » et a appelé pour que le 26 janvier soit un jour de deuil national, et pas de fête. Il y a eu quelques affrontements isolés: un policier a été légèrement blessé et une manifestant de 20 a été arrêté pour violence sur policier et pour dégradation. il a été remis en liberté mais devra comparaître au tribunal.

La manifestation d'hier, à Sidney

La manifestation d’hier, à Sidney

Tout en reconnaissant avoir abattu une membre de la NPA, l’armée gouvernementale a démenti avoir subi des pertes dans la fusillade survenue ce week end dans la localité de Barangay Biangan, dans le North Cotabato (voir notre article). Elle dément ainsi catégoriquement la déclaration faite par le porte-parole de la NPA à propos de cet incident qui affirmait que huit militaires avaient perdu la vie à cette occasion.

Le lieu de la fusillade à Barangay Biangan, North Cotabato

Le lieu de la fusillade à Barangay Biangan, North Cotabato

Deux dirigeants syndicaux ont été arrêtés par la police le 20 janvier à Aktau (dans la région de Mangistau, au Kazakhstan), alors qu’ils participaient à une manifestation massive des travailleurs du pétrole. Nurbek Kushakbaev, vice-président de la Confédération des syndicats indépendants de la République du Kazakhstan (KNPRK), est accusé d’ «appels publics pour la continuation de la participation à la grève qui a causé un préjudice substantiel aux droits et intérêts légitimes des citoyens ou des organisations». Amin Yeleusinov, président du syndicat de la société pétrolière Oil Construction Company (branche du KNPRK), est, lui, accusé de détournement de fonds du syndicat. Il risque de 7 à 12 ans de prison.

KNPRK est convaincu que ces affaires criminelles ont été fabriquées pour arrêter la grève de la faim de masse des travailleurs de l’OCC. Depuis deux semaines, les grévistes s’opposent à la liquidation forcée de la KNPRK décidée par le tribunal économique interdistrict de la ville de Shymkent le 4 Janvier 2017.

Travailleurs en lutte du KNPRK

Travailleurs en lutte du KNPRK

Alors que les négociations de paix se poursuivent entre le gouvernement et l’insurrection maoïste, une fusillade entre forces gouvernementales et guérilleros maoïstes a fait neuf morts, huit militaires et un guérillero, hier samedi, dans le North Cotabato. Un détachement mixte de policiers et de militaires du 39e bataillon d’infanterie était intervenu après avoir appris que des guérilleros avaient menacé un chauffeur de la Société de développement des terres Santos (SLDC), dans le village de Malasil, parce qu’il ne payait pas l’impôt levé par la guérilla. Les forces de sécurité ont alors accroché une unité de la NPA qui a résisté, causant de lourdes pertes aux militaires. La fusillade a duré une demi-heure.

Déploiement de l'armée hier dans le North Cotabato (Mindanao)

Déploiement de l’armée hier dans le North Cotabato (Mindanao)

Des dizaines de milliers de travailleurs du textile ont protesté dans le centre de fabrication de Ashulia qui produit des vêtements pour grandes marques occidentales tel que Gap, Zara et H & M. Les protestations ont commencé suite au licenciement de 121 travailleurs. Les revendications se sont élargies demandant le triplement du salaire minimum mensuel qui est actuellement de 5.300 taka (± 60€). Plus de 50 usines ont fermé la semaine dernière pour tenter de limiter les manifestations, qui ont tourné à l’affrontement après que la police ait tiré des balles en caoutchouc et blessé 10 manifestants. Trente travailleurs dont sept dirigeants syndicaux, ainsi qu’un journaliste ont été arrêtés.

Toutes les usines ont repris leurs opérations avec environ 90% des travailleurs. La Bangladesh Garment et la Fédération des travailleurs industriels déclare que le nombre de travailleurs licenciés serait d’environ 3500 personnes. De plus, 50 leaders syndicaux ont dû passer à la clandestinité. La Fédération des travailleurs industriels ont déclaré que les autorités ont interdit les manifestations en utilisant une loi de temps de guerre prévue pour faire face aux menaces à la sécurité de l’Etat, ainsi que la Loi sur les pouvoirs spéciaux, pour emprisonner des dirigeants syndicaux et des travailleurs.

La manifestation des ouvriers du textile à Ashulia

La manifestation des ouvriers du textile à Ashulia

Neuf habitants de la petite ville rebelle de Wukan, dans le sud de la Chine, ont écopé de peines de deux à dix ans de prison après une manifestation de soutien au maire démocratiquement élus, et depuis emprisonné. Ils ont été reconnus coupables entre autre de participation à un rassemblement illégal, de trouble aux transports et aux services publics et de dissémination de fausses informations. Plusieurs des condamnés font partie des 13 personnes qui avaient été appréhendées en septembre à Wukan pour trouble à l’ordre public (voir notre article de septembre). Ces arrestations avaient entraîné une manifestation qui avait tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Ces dernières avaient répondu à des jets de pierre par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes.

Wukan était devenu célèbre fin 2011 lorsque ses habitants s’étaient soulevés pour chasser les dirigeants corrompus du Parti communiste chinois (PCCh), qui s’enrichissaient à leurs dépens en vendant des terres agricoles. Après la mort en détention d’un manifestant, les habitants en colère étaient même parvenus à chasser les forces de l’ordre et à se barricader dans la ville pendant une semaine entière (voir notre article de 2011). Pour rétablir l’ordre, le PCCh avait accepté l’organisation d’une élection libre pour le choix du nouveau comité communal. Lin Zulian, l’un des leaders de la contestation, avait alors été élu maire… et ensuite arrêté.

Mobilisation des habitants de Wukan (archive)

Mobilisation des habitants de Wukan (archive)