17 personnes, neuf policiers et huit villageois ont été blessés dans des affrontements qui les ont opposé dans la région de Sagaing, dans le nord-ouest du pays. Depuis le début de la semaine, les autorités construisent des barricades sur la route reliant les villages de Moegyo Pyin et de Setel. Ces installations font partie de l’implémentation d’un vaste projet de mine de cuivre mené par la société chinoise Wanbao Mining Ldt en partenariat avec une société privée birmane. Jeudi, plus de 150 villageois se sont rendus sur place, exigeant que les policiers cessent leur travail et qu’ils enlèvent les barricades déjà érigées. Cette route est utilisée quotidiennement par les villageois que ne peuvent donc plus circuler librement. Par ailleurs, selon eux, elle n’est pas située dans la zone du projet minier. Les policiers ont répliqué à la demande villageois par la force, tirant des coups de feu pour disperser la foule. Les villageois leur ont lancé des pierres et ont utilisé de petites armes artisanales pour tenter de leur faire face alors que 400 policiers supplémentaires arrivaient en renfort par camion. Tous les blessés ont été transférés à l’hôpital pour y être soigné.

Heurts entre villageois et policiers en Birmanie

Deux maoïstes ont été tués dans ce que l’armée a présenté comme une embuscade ratée de 15 combattants de la NPA, mardi matin, contre un convoi militaire dans le Sorsogon. Les maoïstes tués ont été identifiés seulement sous leurs pseudonyme de « Ka Abel » et « Gapa ». Les militaires ont récupérés quatre fusils automatiques.

Le 13 novembre au soir, les propriétaires d’usine ont annoncé une prochaine augmentation du salaire minimum des ouvriers du textile. Alors que les syndicats réclament, depuis le début du mouvement de contestation, un salaire minimum de 100 dollars (alors qu’il est de 38 dollars actuellement), les propriétaires ont annoncé une augmentation de 76% pour le fixer à 68 dollars, ce qui est bien inférieur à la demande originale. Dès lors, des centaines d’ouvriers ont une nouvelle fois bloqué la circulation sur les routes entourant les usines dans la banlieue de Dacca, une partie des syndicats ayant catégoriquement rejeté la proposition. La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène et a tiré des balles en caoutchouc pour disperser les barrages et réouvrir la circulation routière.

Répression d'ouvriers du textile à Dacca

Répression d’ouvriers du textile à Dacca

A Phnom Penh, une manifestation de centaines d’ouvrières d’une importante usine, SL, fournissant des marques telles que Gap et H&M, a tourné en affrontements violents avec les forces de l’ordre ce mardi 12. Depuis plusieurs mois, ces petites mains de la confection textile revendiquent de meilleurs salaires et conditions de travail. Empêchées de marcher vers la résidence du Premier ministre, elles ont incendié des véhicules de la police et lancé des pierres aux forces de l’ordre qui leur faisaient barrage.

La réponse des autorités a été aussi rapide que brutale. Le bilan est lourd : au moins un mort et sept blessés. Des habitants racontent, encore interloqués, la scène. « Les policiers ont tiré en face de la pagode et de l’école. En rafales. Mais la commerçante qu’ils ont tuée n’avait rien fait. Elle rangeait juste sa vaisselle en désordre ». Plusieurs personnes ont été arrêtées.

répression des ouvriers du textile au Cambodge

répression des ouvriers du textile au Cambodge

Pour la xième fois de l’année, les ouvriers du textile sont descendus dans la rue pour exiger une augmentation de leur salaire (le salaire mensuel minimum est actuellement de 28 euros) ainsi que de meilleures conditions de travail. Comme lors de toutes les précédentes mobilisations, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule qui avait érigé des barricades sur les voies principales de circulation. De violents affrontements les ont opposées aux manifestants qui réclament une hausse de 77% de leur salaire minimum alors que le patronat refuse d’aller au-delà de 50%. Les heurts avec la police ont entrainé la fermeture de plus d’une centaine d’usines à Ashulia, dans la périphérie de Dacca.

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Intervention policière contre les ouvriers du textile

En milieu de semaine, des policiers ont tenté d’intervenir dans le village de Guangji pour y arrêter deux hommes qui sont accusés de ‘détention illégale et blessures volontaires’. Tous deux sont activement impliqué dans les récents mouvements de masse contre les expropriations dans l’ensemble de la province du Yunnan, dans le sud de la Chine et ces accusations seraient liées à une manifestation récente. 200 villageois ont bloqué l’accès au village pour empêcher l’entrée des forces de l’ordre. A l’arrivée des renforts policiers, de violents affrontements ont opposé les deux camps avant que les forces de l’ordre ne parviennent à atteindre le village. Des policiers y ont été bloqué plusieurs heures avant de parvenir à s’enfuir. Les deux représentants villageois ont été emmenés et relâchés quelques heures plus tard. Au moins 27 policiers ont été blessés dans les heurts et 30 véhicules de l’administration endommagés.

Ce 24 octobre, des guérilleros de la NPA ont mené une action contre un détachement du 26ème bataillon d’infanterie de l’armée dans une bourgade de la municipalité de Loreto, située sur les Iles Dinagat, dans l’est du pays. Ils ont capturé cinq paramilitaires qu’ils accusent, entre autre, d’avoir harcelé les villageois. Ils ont, au cours de cette action, également saisi trois armes. Dans une action distincte, des guérilleros ont attaqué une brigade de soldats appelés en renfort par ce même 26ème bataillon. Au moins cinq soldats sont morts dans la fusillade. La NPA a revendiqué ces deux actions en les incluant dans sa campagne actuelle contre l’appareil paramilitaire qui s’est récemment rendu coupable du meurtre de deux leaders paysans. La NPA l’accuse aussi d’avoir interpellé et torturé deux mineurs habitants de Loreto.

Des membres de la NPA ont abattu lundi midi un ancien sergent de l’Armée devenu chef de la sécurité d’une plantation de palmiers à huile dans le nord de Cotabato. Les guérilleros ont investi la plantation située dans la municipalité d’Arakan, ont désarmés les gardes (récupérant ainsi au moins 10 armes à feu). Ils ont ensuite rassemblé les travailleurs et les villageois, ont fait état des crimes commis par le chef de la sécurité de la plantation, un ancien sergent de l’armée gouvernementale, et ils l’ont exécuté.

Quatre militaires du 57e Bataillon d’infanterie et trois paramilitaires anti-guérilla de la CAFGU ont été tués lundi dans une première embuscade tendue par les combattants de la NPA à Tulunan, dans le North Cotabao. Les guérilleros ont fait exploser une IED au moment où un convoi militaire ravitaillait un poste de la milice anti-guérilla à la limite des villages de Caridad et de Bituan. Un fusillade très violente a suivi l’explosion. Un autre militaire a été blessé.

Deux heures plus tard, un autre détachement du 57e Bataillon d’infanterie a été touché par l’explosion d’un IED alors qu’il se dirigeait vers le villa de New Caridad, toujours dans le Tulunan. Un militaire a été tué et quatre autres blessés.