Les deux jeunes militants de 15 et 17 ans qui avaient été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’action contre l’Union des Banques Suisses (le 17 janvier, une trentaine de personnes avaient lancé des bouteilles de peinture sur le siège de l’UBS à Zurich, cette action était dirigée contre le Forum Economique Mondial de Davos) viennent d’être remis en liberté. Martin, le militant de l’organisation Revolutionarer Aufbau dans l’immeuble duquel la police affirme avoir trouvé des matières incendiaires, est toujours détenu.

Affiche pour Martin
Affiche pour Martin

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Quatre personnes étaient toujours sous les verrous en début de semaine à Genève, au lendemain de la manifestation non autorisée contre le Forum économique mondial de Davos (WEF). Elles seront dénoncées au juge pour émeute. Trois d’entre elles, dont deux mineurs, devront aussi répondre de violence ou menace contre l’autorité. Une autre est aussi renvoyée devant le juge pour opposition aux actes de l’autorité. Trois des personnes arrêtées sont domiciliées à Genève, la quatrième vient du canton de Zurich. Au début de la manifestation, une trentaine de personnes avaient été arrêtées préventivement. Elles ont toutes été relâchées le jour-même.

Un millier d’opposants au Forum économique mondial de Davos (WEF) étaient présents ce samedi à Genève en milieu d’après-midi. Les manifestants se sont réunis samedi vers 14h00 malgré l’interdiction décrétée par le canton. Après une succession de discours hostiles au WEF et à l’interdiction de la manifestation elle-même, les organisateurs ont tenté d’obtenir une autorisation de dernière minute pour défiler. En vain. Parmi les orateurs figurait l’ancien conseiller national, écrivain et ex-rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation Jean Ziegler. Il a été applaudi en dénonçant le ‘bal des vampires’ de Davos.

Les organisateurs ont alors appelé à la dispersion. La majorité des manifestants ont obtempéré. Ils étaient près d’un millier vers 15h. Une demi-heure plus tard, ils n’étaient plus que deux cents. Ces derniers ont fait face aux policiers. Ils ont jeté des bouteilles. La police a tiré du gaz lacrymogène, créant la confusion. Les manifestants ont ensuite reflués et se sont divisés en petits groupes, tandis que la police effectuait d’autres tirs de gaz. Une trentaine de personnes auraient été interpellées puis relâchées. Vers 17h, la police tentait toujours d’encercler les derniers groupes de manifestants.

Nombreux et renforcés des troupes bernoises et d’autres cantons romands, les policiers étaient cantonnés depuis samedi matin sur le quartier de la gare de Cornavin, les zones marchandes de la rive gauche et le quartier des banques. Ils procédaient à des contrôles d’identité au hasard. Certains passagers en provenance de la Suisse alémanique ont été examinés en descendant du train.

Manifestation anti-WEF
Manifestation anti-WEF

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Mardi 27, la Police Criminelle Fédérale suisse a effectué à Zürich plusieurs perquisitions dans la gauche révolutionnaire. Martin, un militant de l’organisation Revolutionare Aufbau, a été placé sous mandat d’arrêt. La police affirme avoir trouvé du matériel pouvant servir à la fabrication d’engins incendiaires. La police fédérale a transmis le dossier à la police cantonale de Zürich. Deux jeunes militants de 15 et 17 ans ont en outre été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur une action contre l’Union des Banques Suisses. Le 17 janvier, une trentaine de personnes avaient lancé des bouteilles de peinture sur le siège de l’UBS à Zürich. Ils avaient également mis le feu aux pneus de quelques limousines du quartier. Ces actions prennent place dans le cadre de la campagne contre le Forum Economique Mondial de Davos.

Vidéo de l’action contre l’UBS à Zürich:

Siège de l'UBS
Siège de l'UBS

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Le Conseil d’Etat a décidé hier d’interdire le rassemblement contre le Forum économique de Davos prévu à Genève le 31 janvier. Une décision ‘saluée par la majorité des partis’. Les opposants au World Economic Forum (WEF) sont désormais fixés: ils ne seront pas autorisés à manifester à Genève le 31 janvier. Le ministre Laurent Moutinot, à la tête des Institutions, a annoncé hier qu’il s’était résolu, avec l’appui du Conseil d’Etat, à suivre le préavis négatif de la police, ‘en raison du risque avéré de trouble à l’ordre public’. Et à mettre sur pied un dispositif policier équivalant à ce qui aurait été prévu en cas d’autorisation.

Le ministre a égrené les raisons qui expliquent le veto gouvernemental: ‘La personne qui a signé la demande pour la manifestation ne nous paraît pas en mesure de garantir le respect d’un itinéraire et la tenue d’un service d’ordre. Nous avons aussi entendu d’autres personnes qui nous ont dit: ‘Nos affiches illustrent l’apologie d’une certaine violence, car c’est une façon de nous exprimer’. Nous ne sommes donc pas face à un mouvement populaire qui veut se faire entendre, mais face à des gens qui veulent casser.‘ Les manifestations anti-WEF sont un rendez-vous militant de première importance pour la gauche révolutionnaire en Suisse.

Manif anti-WEF
Manif anti-WEF

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Le Crédit Suisse propose un nouveau produit: un fonds misant sur les prisons privées aux USA, en précisant qu’il s’agit d’une branche à l’abri de toute crise. Et sans manquer de souligner qu’une mauvaise situation économique faire croître la criminalité. Donc les bonnes affaires du secteur pénitentiaire…

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Bombage pour Marco Camenisch
Bombage pour Marco Camenisch

Reçu sur la boite mail du SR: ‘La nuit du 8 au 9 mars, en réponse à l’appel du Secours Rouge International, ont été bombés l’Office du tourisme italien (176, avenue louise,1050 Bruxelles), en solidarité avec les militants communistes arrêtés en Italie dans le cadre de l’enquête contre le Parti communiste Politico-Militaire, et l’Agence d’interim suisse ADECCO (845, chaussée d’Alsemberg, 1180 Bruxelles), en solidarité avec le militant anarchiste-vert Marco Camenisch détenu en Suisse.’

>> Marco a été libéré le 10 mars 2017!

1. Contexte: Le nucléaire et les luttes antinucléaires en Suisse

La politique énergétique nucléaire en Suisse adoptait la forme du « projet Manhattan » aux USA. Peu après Nagasaki et Hiroshima, les autorités suisses lançait la propagande pour le dual use (civil et militaire) du nucléaire. La création d’une bombe atomique suisse était un objectif déclaré, auquel la Fédération donnait un crédit d’une importance jusqu’alors inconnue pour un projet de recherche avec l’usuel entrelacs entre industrie privée et institutions publiques (universités), au bénéfice des premières.
En 1946, BBC, Sulzer et Escher-Wyss (industries mécaniques) fondent la Commission d’Études Energie Nucléaire et le Consortium de Travail Réacteur Nucléaire, ou plus tard participent aussi Motorcolumbus et Elektrowatt. En 1963, la NOK (Nordostschweizerische Kraftwerke, maintenant partie de Axpo), BBC et Westinghouse, construisaient la centrale nucléaire de Beznau, avec un réacteur américain. Ensuite furent construites les centrales de Beznau II, Mühleberg, Gösgen, Däniken et Leibstadt. Avec la participation de toutes les grandes entreprises mécaniques suisses, en 1960 on projetait la construction d’une centrale de conception suisse à Lucens, subventionnée par l’Etat, mais le projet avorta avec l’explosion d’une barre combustible dans la centrale souterraine.
Une vaste mobilisation populaire contre les centrales nucléaires, allant jusqu’à des actions de sabotage, des incendies d’automobiles et de villas des lobbyistes du nucléaire. En 1973 à Olten il y eu la plus grande manifestation contre le nucléaire. Il y aura ensuite l’attaque contre le bureau de planification de la centrale de Verbois, contre les transformateurs à Verbier, l’occupation du chantier à Kaiseraugst, etc. Le 25 juin 1977 une intervention brutale de la police étouffe la première tentative d’occupation du chantier de la centrale de Gösgen.
Après cela, il y a beaucoup d’attentats antinucléaires (contre les CFF, contre le transformateur de Leibstadt, contre les pavillons d’information de Kaiseraugst et Gösgen, contre des pylônes) de la branche anticapitaliste (liées aussi à la révolte des jeunes et du mouvement étudiant des années ’60), mais aussi l’institutionnalisation d’une partie mouvement anti-nucléaire. Ces actions ont toujours encouragé, accompagné et anticipé les actions de masse.

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2. Premières actions, première condamnation

Marco Camenisch naît le 21 janvier 1952 en Suisse, à Schiers, un village dans les Alpes Rhétiques du canton Grison.
Il commence par son travail politique avec le soutien aux prisonniers en lutte et en 1978 il participe à la résistance antinucléaire. Au début du 1980, Marco est arrêté pour deux dynamitages: celui d’un pylône de la ligne à haute tension de la société électrique NOK (une des grandes sociétés qui exploitaient les centrales nucléaires disséminées sur tout le territoire Suisse) et celui du transformateur et pylône de la centrale de transformation électrique Sarelli.
Marco fut très lourdement condamné à dix ans de prison. La condamnation « normale » à ce moment-là en Suisse aurait été de quatre-six ans et même la presse réactionnaire s’est étonnée de la sévérité de la peine, qui à cette époque ne se donnait que pour homicide. Mais cette rigueur est due surtout à l’uniformisation répressive au contexte européen et international en général avec ses forts mouvements de guérilla révolutionnaire (Italie, Allemagne, etc.) et l’augmentation de la répression qui en découlait.

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Lire la déclaration de Marco à son procès (.pdf)

3. Evasion, cavale arrestation et détention en Italie

Le 17 décembre 1981, Marco Camenisch et quelques prisonniers italiens s’évadèrent de la prison de Regensdorf. Un gardien est tué et un autre blessé.
Pendant dix ans Marco Camenisch vit en cavale, continue son activité antinucléaire et écrit des articles pour la presse anarchiste.
Décembre 1989: un garde frontière à la frontière italo-suisse est tué et la presse et les autorités désignent immédiatement Marco Camenisch comme auteur. Marco Camenisch a toujours rejeté cette accusation. La longue cavale de dix ans termine le 5 novembre 1991 à cause d’un simple contrôle de papiers dans la province de Massa. Dans la fusillade, un carabinier et Marco sont blessés, tous le deux aux jambes.
Il rejette toute collaboration avec la justice et en mai 1992, il est condamné à 12 ans pour la fusillade avec les carabiniers et le dynamitage d’un pylône de la ligne à haute tension La Spezia-Accaiolo qui transporte le courant des centrales nucléaires françaises. Selon le «tarif terrorisme» italien c’était une peine relativement modérée. La raison de cette prudence relative des autorités locales est due à l’enracinement profond, historique et du moment, de la résistance radicale militante dans une zone pleine de bases OTAN et d’industries de guerre. Par exemple, juste après l’arrestation et tout près du lieu de celle-ci, un hôtel de luxe sera dynamité (vide pour cause de morte-saison) comme mise en garde aux autorités contre tout mauvais traitement envers Marco Camenisch.
Cette région a toujours connu un fort mouvement ouvrier (industrie du marbre), une forte résistance des partisans anti-fascistes, et aussi la présence d’une forte colonne des Brigades Rouges, dont la répression ne réussit à découvrir et arrêter que peu de militants. Dans la période de l’arrestation, l’écologisme furent part de la résistance populaire. Comme les grandes mobilisations contre l’usine chimique Montedison à Marina di Carrara, qui au début des années `90 avait massivement empoisonné la région avec la dioxine. Ou la résistance contre les différents incinérateurs construits et prévus sur le territoire, ou encore contre la pollution électromagnétique de la ligne à haute tension déjà mentionnée. Autres exemple de résistance de cette région : la lutte contre les expulsions et la spéculation immobilière qui conduisit aux dynamitages d’entreprises et de villas de luxe en bord de mer.

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Lire la déclaration de Marco sur son évasion (.pdf)

Lire le texte de Marco envoyé à un journal anarchiste italien (.pdf)

4. Extradition, procès et détention en Suisse

A la fin de sa peine italienne, en avril 2002, Marco Camenisch est extradé en Suisse pour purger les huit années restantes de sa première condamnation, et pour comparaître au procès pour l’évasion et la fusillade à la frontière. La procédure dure de 2002 à 2004 et le procès – qui fut l’occasion d’une vaste campagne de solidarité – finissait avec l’acquittement pour la mort du gardien et mais la condamnation à 17 ans pour la mort du garde frontière. Cette condamnation est attribuable au manque de «repentir» et à sa revendication résolue de la nécessité toujours plus urgente d’une subversion révolutionnaire de l’ordre mondial capitaliste et impérialiste. Ces 17 ans ont été infligés en ouverte violation (dans ce cas spécifique) du code pénal suisse. En mars 2007 la peine devait être réduite au maximum juridiquement possible (dans ce cas spécifique) de 8 ans et la somme est de 30 ans de taule avec fin de la peine en mais 2018.

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Lire « L’esthétique du choix », un document de Marco (.pdf)

Lire la déclaration de Marco à son procès italien (.pdf)

5. Une interminable détention

En Suisse, les prisonniers ont droit à une sorte conditionnelle au deux tiers de la peine en cas de bonne conduite. Marco a maintenant dépassé ce seuil et cette sortie lui est refusée non pas pour « mauvaise conduite » mais pour « mauvaise pensées ». Son identité verte anarchiste n’a jamais été brisée. Le fait qu’il ne renie rien est ouvertement utilisé comme motivation par les instances de la justice zurichoise pour toute libération. Marco se dit toujours anarchiste et « serait de l’avis que la société se trouve en guerre », voilà la motivation officielle de ces autorités.
Mais malgré la prison, Marco participe aux luttes des prisonnières et prisonniers politiques et sociaux et par ailleurs confirme la nécessité de la résistance solidaire contre ce système de domination. Il a un rôle actif dans l’union de différentes situations de lutte (anarchistes, écologistes et groupes qui construisent le Secours Rouge International) et dans la construction de relations fortes, de solidarité et de proximité.
Pour cette raison, de nombreuses forces en Suisse, en Italie et ailleurs se sont rapprochées entre elles à l’occasion de mobilisations de soutien à Marco.
Dans ces années Marco a toujours été au côté des luttes. Sa voix, sa pensée, son travail de traduction incessant et important, ses nombres de contributions et grèves de la faim solidaires transmettent une solidarité, qui, avec un réseau presque mondial de communication e de solidarité pratique avec les prisonnières et prisonniers révolutionnaires, est libre de sectarisme et dogmatisme. Ses nombreux textes contribuaient et contribuent toujours à la croissance et au renforcement d’un parcours de lutte contre toute forme d’oppression et d’exploitation.
En avril 2010, trois anarchistes italiens sont arrêtés et condamnés en Suisse pour tentative d’attentat contre le centre de recherche en nano-technologie d’IBM. Marco formera depuis avec eux une communauté de lutte, menant notamment plusieurs grève de la faim collectives solidaires.

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Lire la déclaration de Marco sur son extradition d’Italie vers la Suisse (.pdf)

Lire une déclaration de grève de la faim de Marco, Silvia, Billy et Costa (.pdf)

6. Annexe: La solidarité avec Marco en Belgique

La solidarité internationale avec Marco compte littéralement des centaines d’initiatives: manifestation devant les prisons où il était détenus ou devant les représentations suisses, affiches et tags, dynamitages de pylônes, éditions de ses textes, etc. En Belgique cependant, les initiatives restent rares (merci de nous signaler les oublis pour compléter ce dossier).
18 janvier 2003: manifestation devant la chancellerie de Suisse co-organisée par l’Anarchist Black Cross de Gand et le Secours Rouge.

Manifestation pour Camenisch
Manifestation pour Camenisch

3 novembre 2003: Manifestation devant la chancellerie de Suisse co-organisée par les mêmes; la police intervient, interpelle dix manifestants, confisque les calicots et empêche le rassemblement.

16 novembre 2003: La porte de la chambre de commerce suisse à Bruxelles est cadenassée et barricadée avec un panneau.

Bombage pour Camenisch
Bombage pour Camenisch

8 mars 2007: L’agence de la société (suisse) d’interim ADECCO à Uccle est taguée.

Bombage pour Marco Camenisch
Bombage pour Marco Camenisch

2011: Marco est un des quatre prisonniers révolutionnaires non-repentis de longue durée emblématiques mis en avant, en Belgique comme ailleurs, dans une campagne du Secours Rouge International. Collages à Bruxelles.

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juillet 2012: Publication d’un Cahier du SR consacré à Marco

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29 août 2012: Marco Camenisch est en grève de la faim. La façade de la représentation de la Suisse auprès de l’Union Européenne est taguée en solidarité à Bruxelles.

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2013: Nouvelle affiche du Secours Rouge International avec collages à Bruxelles.

Affiche du SRI pour Marco Camenisch
Affiche du SRI pour Marco Camenisch

Collages à Bruxelles (2013)
Collages à Bruxelles (2013)

20 février 2015: Meeting pour la libération de Marco au Pianofabriek.

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23 juin 2015: Le siège des sociétés énergiques/nucléaires AREVA et ABB est tagué à Bruxelles en solidarité avec Marco (lire le communiqué)

Bombage pour Camenisch
Bombage pour Camenisch

Reçu sur la boîte mail du SR: ‘Ce dimanche 16 novembre, nous avons cadenassé et barricadé la porte de la Chambre de commerce suisse en Belgique, 24 rue des Nations, à 1050 Bruxelles, en solidarité avec Marco Camenisch. Marco est un militant révolutionnaire vert-anarchiste détenu en Suisse dans des conditions telles que plusieurs campagnes internationales de solidarité ont été organisées pour le soutenir, rassemblant des initiatives en France, Italie, Suisse, Argentine, Espagne et Belgique. C’est ainsi qu’un premier rassemblement de solidarité avec Marco Camenisch s’était tenu devant la chancellerie de Suisse de Bruxelles: pendant une heure, le 18 janvier, une vingtaine de membres et de sympathisants du Secours Rouge/APAPC et de l’Anarchist Black Cross/Gent avaient déployé sur le trottoir de la rue de la Loi des calicots en solidarité avec Marco. Un rassemblement similaire avait été prévu le 3 novembre, mais la police de Bruxelles est intervenue: les dix premiers manifestants furent encerclés et interpellés par des policiers en tenue anti-émeute, les calicots furent confisqués, les identités relevées, etc. La répression immédiate d’une manifestation pacifique aussi réduite (dans le temps, dans nombre des participants, dans les dérangements qu’elle pouvait occasionner) donne la mesure du caractère formel de nos ‘libertés‘ [une problème de logiciel et/ou de transmission a rendu illisible la suite du document]