Au dernier GITEX (Gulf Information Technology Exibition) des droïdes policiers patrouillaient dans le salon. Les robots disposaient d’un écran sur leur « torse » qui permettra aux gens de porter plainte, signaler une violation ou un délit. Ce n’était alors que des prototypes. La police de Dubaï, IBM supercomputer, Watson, et Google sont en train de développer leur intelligence afin de leur permettre d’être dirigés directement par commande vocale. Le but est de gagner en efficacité pour améliorer l’autonomie des androïds. La ville de Dubaï lancera ses premières patrouilles robotisées le mois prochain, en mai 2017. C’est en Chine que le mois passé les premiers robots policiers sont entrés en service (voir notre article)

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La ville de Zhengzhou, capitale de la province chinoise du Henan (centre du pays), a officiellement déployé des robots policiers. La phase de test en conditions réelles de ces robots policiers aura duré une semaine dans cette ville où vivent près de 5 millions d’habitants. Dans un premier temps, ces officiers robots sont destinés à remplacer les policiers humains dans une gare, et ce durant les horaires de nuit, un poste qu’ils occupent désormais de manière officielle.

Baptisés E-Patrol Robot Sheriff, ces machines sont équipées d’un système de reconnaissance faciale, leur donnant la possibilité de scanner et d’identifier les passagers. Ces derniers peuvent répondre aux questions des passants et repérer d’éventuels criminels, mais pas seulement. En effet, les officiers robots peuvent mesurer la température ambiante et ainsi détecter des anomalies liées par exemple aux incendies. Leur efficacité a déjà été prouvée puisque dès leur premier jour de service, un départ de feu a été détecté et l’alerte donnée. Cette nouvelle fait écho à l’annonce faite il y a quelques mois par les Émirats arabes unis, qui tenteront cette année de remplacer des policiers humain par des robots, pour une utilisation massive d’ici 2021.

Un robot-policier dans la gare de Zhengzhou

Un robot-policier dans la gare de Zhengzhou

Des sas de contrôle automatisés des passeports intégrant une technologie de reconnaissance faciale, conçu par le groupe portugais Vision-Box, sont désormais opérationnels pour les Eurostar au départ de la Gare du Nord, à Paris. Les mêmes sas étaient utilisés à la gare Saint-Pancras de Londres depuis l’Euro 2016. Réservés aux citoyens européens majeurs disposant d’un passeport biométrique, les sas automatiques « vb i-match » vérifient l’identité du voyageur à l’aide de la technologie de reconnaissance faciale, le tout en quelques secondes. Le système intègre aussi la reconnaissance des empreintes digitales et de l’iris. Après Londres et Paris, Eurostar prévoit d’installer les mêmes sas à la gare de Bruxelles-Midi, mais n’est pas encore en mesure d’annoncer à quelle date.

Le nouveaux portiques

Le nouveaux portiques

Huit patrouilleuses de la police ont été équipées du système Pursuit StarChase. Un lanceur à air comprimé monté est sur l’avant de la patrouilleuse, prêt à tirer un projectile contenant une balise GPS. Une fois lancé, ce projectile se fixe sur le pare-chocs ou la plaque d’immatriculation arrière du véhicule cible, et les policiers sont capables de le suivre par le biais d’un système de trackage.

Le lanceur, noyé dans la calandre

Le lanceur, noyé dans la calandre


Le projectile

Le projectile

Isao Echizu, un chercheur japonais de l’Intitut national de l’informatique (NII) affirme au quotidien économique Sankei Shimbun que son équipe aurait réussi à reproduire des empreintes à partir de photos postées sur les réseaux sociaux. Seules conditions: qu’elles soient en pleine lumière et à une distance inférieure à 3 mètres. La luminosité est suffisante pour moins de 30% des personnes prises en train de faire le signe « peace ».

Deux applications: le flicage policier et l’usurpation d’identité pour déjouer les systèmes biométriques. Dans ce cas, une fois l’empreinte digitale numérisée, des moules et des modèles sont alors produits pour la recréer. L’équipe du NII a commencé à développer une substance, à base d’oxyde de titane. Mettre sur ses doigts un film transparent conçu avec ce produit permettrait de cacher ses empreintes sur les photos. Cette technologie sera disponible dans deux ans seulement. D’ici-là, l’évolution des normes de sécurité pourrait avoir résolu le problème: les lecteurs d’empreinte utilisent déjà des résolutions de plus en plus élevées. Sans compter les capteurs sensibles aux pulsations et à la pression sanguine, en cours d’expérimentation.

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Le 5 décembre dernier Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube ont indiqué le lancement d’une base de données commune dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’objectif est pouvoir désormais repérer puis collecter les empreintes numériques des photos ou des vidéos. Les «hashes» (empreintes digitales numériques) seront partagées et chaque entreprise pourra décider du type d’action à entreprendre. Les différentes plateformes conservent une totale liberté sur la suite à donner. Les vidéos ou photos les plus extrêmes ou qui violent les règles seront prioritairement ciblées.

Cette nouvelle initiative commune vient compléter des actions déjà en cours au sein de chaque plateforme. Twitter déclenchait déjà la désactivation de comptes liés à des agents ou groupes terroristes, en coopérant avec les autorités ; l’entreprise a précisé avoir suspendu plus de 360 000 comptes dans ce contexte en 2015. Facebook collabore déjà directement avec le Département d’État des Etats-Unis sur la question terroriste et vient de déployer un outil en mesure de censurer des contenus publiés sur son réseau pour certaines zones géographiques. Du côté de Google et YouTube, il existe déjà « redirect », une fonctionnalité qui réoriente les personnes à la recherche d’informations sur les djihadistes vers le contenu officiel du contre-terrorisme.

Le siège de Facebook en Californie

Le siège de Facebook en Californie

La société israélienne General Robotics propose un robot chenillé de 12 kg conçu pour la lutte « antiterroriste » et construit en composites à haute résistance. Il abrite un compartiment monté sur un bras articulé. Il est surmonté d’un rail Picatinny permettant de positionner des capteurs ou encore un lanceur de pepper-spray. Un pistolet Glock 26 de 9 mm peut être installé dans le compartiment mobile en site.

Dogo dispose de huit microcaméras positionnées sur deux bras montés à l’arrière, offrant une couverture à 360°. Deux autres caméras sont placées dans le compartiment mobile. Un micro et un haut-parleur permettent de donner des ordres ou de négocier. Le fonctionnement de l’ensemble est intuitif – il est comparé à « un jeu vidéo »… Il est possible de zoomer à l’envi, mais aussi de procéder au ciblage, par l’activation d’un point laser ou encore en travaillant par pixel. Lors de déplacement dans des escaliers deux tiges en fibres composites se positionnent pour éviter un retournement. Ses batteries lui donnent une autonomie de cinq heures.

Le Dogo dispose d'un système de visée par pointeur laser

Le Dogo dispose d’un système de visée par pointeur laser

Au Pays-Bas, la police teste les possibilités offertes par la réalité augmentée avec le casque HoloLens de Microsoft. Il ne s’agit encore que d’une configuration de réalité augmentée plutôt simple, composée d’une caméra placée sur l’épaule et d’un smartphone attaché au poignet. Cette solution permet aux enquêteurs d’analyser les scènes de crime de manière plus efficace. Ils peuvent marquer numériquement leur environnement et laisser des notes en réalité augmentée, ce qui facilite des tâches communes comme la comparaison des notes et l’analyse des scènes.

Cette technologie peut aussi aider les reconstitutions au bénéfice des policiers mais aussi les juges, grâce à des animations et des annotations superposées sur la scène de crime. Enfin, la réalité augmentée servirait lors des patrouilles, pour la navigation routière et pourrait améliorer le temps de réponse. Le projet a été créé en collaboration avec l’Institut néerlandais de médecine légale, la brigade nationale des pompiers, l’Université de Technologie de Delft et l’agence de développement AR Twnkls. Si les premiers tests sont concluants, un déploiement du dispositif à l’échelle nationale serait possible au cours des quatre ou cinq prochaines années.

Lire un test de l’Hololens

La réalité augmentée avec le système Hololens

La réalité augmentée avec le système Hololens

Une nouvelle arme aveuglante, le LDI (« Laser de dissuasion et d’interception »), a fait son apparition dans l’arsenal des CRS. Développé par une société française, cette arme d’éblouissement non létale est déjà utilisée par les forces spéciales. C’est la société GEIM, basée à Ploemeur, dans le Morbihan, qui produit ce LDI intègrant les dernières technologies de laser et de mise en forme de faisceau. La lentille de dernière génération garantie une résistance accrue aux contraintes environnementales maritimes et militaires par rapport aux technologies actuelles. C’est le laser le plus puissant du marché, 6000 mW, qui possède actuellement la plus longue portée (>500m) non létale efficace en matière de dissuasion. Ses batteries lui permette d’être autonome jusqu’à 3 heures d’utilisation, et qu’il est totalement étanche pour les opérations en extérieur.

le LDI,

le LDI,