Depuis quelques jours, la City of London Police fait irruption sur les sites internet accusés de piratage en prévenant que les pages consultées ont fait l’objet d’un signalement à la police et sont visés par une enquête. «Prière de fermer la page qui contient ce site», annonce le message qui s’affichent à la place des bandeaux publicitaires des sites qui enfreignent les droits d’auteur. Ces espaces sont généralement gérés par des régies publicitaires externes, qui distribuent les publicités achetées par les annonceurs.

La police s’est associée à une start-up appelée Project Sunblock, qui garantit aux marques que leurs publicités ne seront pas affichées sur des sites indésirables. Au Royaume-Uni, la justice a déjà ordonné le blocage d’une cinquantaine de sites de téléchargement

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Après 7 années de recherches, la America Science & Engineering (AS&E) a finalement mis au point un modèle de scanner à rayons X miniaturisé de seulement 9 pouces. Le pistolet pourra être utilisé pour fouiller véhicules, bateaux, avions, corps avec précision. Le pistolet peut repérer des substances organiques, de la drogue, des objets métalliques, des explosifs mais également des armes imprimées en 3D. L’engin a été baptisé ‘Mini Z’ et son constructeur en fait la promotion via un site internet censé simuler des situations où son utilisation serait justifiée. Voir le site.

Le Mini Z en action

Le Mini Z en action

Morpho, une filiale de la société technologique française Safran, leader mondial dans le domaine de la biométrie, propose sur le marché indien (mais en pensant déjà aux autres marchés) la MorphoTablet, un terminal biométrique mobile sécurisé multifonction.

560 millions de citoyens indiens sont déjà enregistrés dans la base de données biométriques nationale du projet Aadhaar,. Mais encore faut-il que les administrations et entreprises agréées disposent de moyens d’identifier les personnes. C’est pour ce marché que Morpho a développé la MorphoTablet. Il s’agit d’une tablette tactile, avec un écran de 7 pouces, fonctionnant sous Android et communiquant via le réseau cellulaire, Wi-Fi ou Bluetooth. Elle intègre capteurs biométriques : une caméra haute définition et un lecteur d’empreintes digitales (certifié par le FBI). MorphoTablet peut également lire les cartes à puce – avec ou sans contact – et NFC. Enfin, elle bénéficie d’options de cryptographie et de sécurité importantes.

Morpho propose la MorphoTablet aux banques, aux compagnies d’assurance ou de télécoms en Inde et aux autorités publiques, puisque les applications envisagées sont sans limite, MorphoTablet permettant de vérifier l’identité des personnes lors de contrôles de police, distributions de pensions, examens scolaires et médicaux, contrôles de titres de transport, contrôle d’accès à des évènements ou à des zones sécurisées, authentification les personnes ayant le droit de voter et report en temps réel du taux de participation des sites de vote.

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La start-up américaine U R ME (« you are me ») Surveillance propose un masque hi-tech à porter dans les endroits publics. URME. est basée à Chicago où dit-elle « il y a 25 000 caméras reliées à un système de reconnaissance faciale. Nous ne pensons pas que vous devez être pisté simplement parce que vous avez envie de sortir de chez vous ni que vous ayez à vivre caché. Nos produits vous permettent de présenter une identité alternative en public ».

Le masque URME est en silicone. On pourra le réaliser chez soi avec une imprimante 3D. Il imite un visage humain (celui de l’artiste Leonardo Selvaggio), pas au point de tromper les gens mais suffisamment pour que les systèmes d’identification ne vous reconnaissent pas. La reconnaissance faciale est de plus en plus présente et efficace, ainsi sur les réseaux sociaux: le système utilisé par Facebook pour dire si c’est la même personne qui se trouve sur deux photos différentes donne un résultat correct 97 fois sur 100.

Voir le site de URME Surveillance

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Cinq cent officiers de police londoniens vont porter des caméras sur leur uniforme, à titre d’expérimentation, a annoncé ce jeudi Scotland Yard. La caméra n’est censée tourner qu’en cas d’intervention et après que les personnes filmées ont été averties de son utilisation. Les victimes potentielles peuvent demander à ce qu’on l’éteigne, mais pas le suspect. La police va ensuite stocker les enregistrements pendant un mois sur un serveur avant de les effacer, sauf si les images peuvent servir dans le cadre d’une enquête.

La police de Londres, qui a déjà testé différents dispositifs ces dernières années, a décidé d’accélérer la mise en place des caméras après la polémique sur les circonstances controversées de la mort d’un homme, Mark Duggan, tué par des policiers en 2011. En Belgique, la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet s’était déjà déclarée favorable, en début d’année, à la mise en place de mini-caméras sur les uniformes des agents de police, mais le projet ne faisait pas l’unanimité.

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Compton est une ville excentrée de la mégalopole de Los Angeles, jeune, ouvrière, violente, connue pour être le berceau du groupe de rap N.W.A.. Sa police municipale a testé en 2012 un système de surveillance consistant à filmer la totalité de la ville grâce à une caméra de haute définition suspendue à un petit avion civil. Les habitants n’ont été informés qu’aujourd’hui.

Cette technologie est une création de la société Persistence Surveillance Systems, qui a participé à l’élaboration d’outils de surveillance de masse destinés à poursuivre des poseurs d’IED en Irak et en Afghanistan. Le système permet de filmer sur des périodes de six heures en continu, de zoomer sur n’importe quelle partie de la ville, suivre des voitures, voir les gens. Il autorise une observation en temps réel et stocke ses images afin que les policiers puissent revenir plus tard vers une partie de la ville qu’ils n’observaient pas durant le vol. L’ensemble du système coûte moins cher à l’achat qu’un seul hélicoptère de police. Son coût de fonctionnement à l’heure est également moins cher, alors qu’il surveille une zone 10.000 fois plus large que celle d’un hélicoptère. Aucun service de police américain n’a encore acheté la technologie : la définition des images, quoique élevée, ne permet pas encore d’identifier des visages.

L’analyse de tweets géolocalisés permettrait de prédire 19 à 25 formes de criminalité selon des travaux publiés dans le journal scientifique Decision Support Systems. Selon le laboratoire de technologie prévisionnelle de l’université de Virginie, comme les gens tweetent sur leurs activités de tous les jours, ces activités routinières les mettent dans un contexte où une infraction est susceptible de se passer (si plusieurs personnes tweetent qu’elles vont se saouler un certain soir, certaines formes d’infractions associées à l’alcool vont avoir lieu.

Les tweets de certains quartiers de Chicago ont été analysés à l’aide de la base de données de la criminalité de la ville. Des prédictions ont pu être faites sur les quartiers où certains types de délits ont des risques de survenir, ce qui permet d’anticiper le déploiement de policiers sur le terrain. Cette étude, financée par l’armée américaine, ressort bien de la tendance à «la police prédictive». Les tweets sont une ressource facilement utilisable car ils sont accessibles publiquement et de nombreux contiennent une information de localisation.

Le Parlement européen a validé mardi 15 un dispositif de sécurité routière proposé par la Commission européenne, qui rendra obligatoire l’installation d’un système d’appel automatique d’urgence intitulé « eCall » dans tous les véhicules neufs à partir d’octobre 2015.
Dès qu’un accident grave sera détecté par les capteurs de la voiture (du même type que ceux qui déclenchent l’ouverture de l’airbag), le système embarqué composera automatiquement le 112 avec des informations circonstanciées comprenant la localisation géographique du véhicule et son modèle (le code VIN).

Concrètement, les véhicules seront tous équipés d’un système de téléphonie mobile et d’une carte SIM. Selon la Commission Européenne, le système eCall est un système « dormant », qui ne permet pas de suivre les véhicules à la trace. La connexion au réseau mobile ne serait en effet effectuée qu’en cas d’activation de l’eCall. Cependant, Bruxelles reconnaît également que « les possibilités de la plateforme technologique eCall (par exemple les modules de positionnement, de calcul et de communication) pourraient être exploitées pour des services additionnels ». La Commission cite d’elle-même les « schémas d’assurance avancés », qui permettraient aux assureurs de savoir si un véhicule roulait trop vite sur une route donnée, de facturer au kilomètre parcouru, etc., ou le traçage des véhicules volés.

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Le prototype du bouclier à pression non-mortelle de Raytheon crée une onde pulsée qui fait entrer en résonance le système respiratoire supérieure d’un humain, gênant sa respiration et le faisant éventuellement suffoquer. Conçu sur base d’un brevet datant de 2011, ce bouclier génère des ondes sonores générées assez peu puissantes: Même si les manifestants s’effondrent à cause d’un manque d’oxygénation du cerveau, leurs tympans ne seront pas endommagés. Les policiers avançant les boucliers collés les uns aux autres pour former un mur impénétrable formeront une sorte de mur de son énorme qui améliorera leurs portées, leurs puissances et leurs efficacités.

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Le commandant de l’USSOCOM (les forces spéciales de l’armée américaine) vient d’annoncer que les premiers prototypes de la nouvelle armure de combat high-tech Talos (Tactical Assault Light Operator Suit) seront présentés au public cet été, la mise en service sur le terrain étant prévue pour août 2018.

Au total, 56 entreprises, 16 agences gouvernementales, 13 universités et 10 laboratoires nationaux participent désormais au projet. On trouve parmi eux des noms prestigieux. Ainsi, le MIT (Massachusetts Institute of Technology) travaille sur une protection pare-balles liquide, basée sur des fluides magnéto-rhéologiques qui sont capables de passer de l’état liquide à l’état solide en quelques millisecondes lorsqu’un champ magnétique ou un courant électrique leur est appliqué. La Darpa, l’agence de R&D de l’armée américaine, pourrait également apporter son savoir-faire au projet, notamment sa technologie « Warrior Web », qui consiste en un exosquelette permettant à un soldat de porter de lourdes charges sans effort. L’armure sera bardée de capteurs en tout genre, pour mieux appréhender son environnement, pour détecter si son porteur est blessé et pour l’aider à la prise de décision grâce à un affichage intégré, tout en le gardant en contact avec le commandant à tout instant.

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