Une nouvelle technique de biométrie, appelée « BioDynamic Signature » (BDS), mise au point par IDesia, la société israélienne dont nous avions parlé sur ce site lors de son rachat par Intel, permet d’ores et déjà de relever l’emprunte magnétique d’un individu. Plus besoin de puce électronique ou d’empreintes digitales ou palmaires, car ce sont les signaux électro-physiologiques que votre corps émet qui permettent de vous identifier. Le procédé est simple : on prélève d’un individu une sorte de code magnétique et il est ensuite possible de l’identifier à chaque fois qu’il est en contact avec un capteur BDS.

Si l’identification nécessite un contact (comme poser sa main sur une poignée de porte, un téléphone, etc) l’authentification peut en revanche se faire depuis plusieurs mètres, et même depuis une carte à puce de type bancaire. Les premiers kits d’IDesia ont été distribués. La brochure qui les accompagne annonce : « Vous le verrez, l’application de notre technologie est sans fin. »

L’armée des Etats-Unis met au point un nouveau type d’arme non létale, baptisé EPIC, pour « contrôle d’interception électromagnétique ». Ce nouveau fusil d’assaut émet un intense rayonnement d’ondes radioélectriques qui peuvent pénétrer les murs et, lorsqu’elle atteignent un individu, perturbe fortement les fonctions des oreilles internes, engendrant une forte perte d’équilibre et sensorielle, jusqu’à empêcher une coordination total des mouvement de la “cible”.

L’arme est initialement conçue pour maîtriser un ennemi sans occasionner des dommages irréversibles dans les tissus. Néanmoins les premières expériences démontrent que des effets secondaires, tel de la cinétose, des troupes psychologiques et de l’impuissance, peuvent se manifester pendant plusieurs mois après l’irradiation.

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La société israélienne RADWIN, fournisseur mondial de solutions sans fil de liaison à haut débit, a été choisi par la police belge pour un projet de sécurité urbaine à grande échelle mené à Charleroi. Les systèmes 5000 Point à multipoint et 2000 Point à point de RADWIN ont été déployés dans un secteur de Charleroi présentant une criminalité élevée. Ils ont été utilisés pour transmettre des vidéos, depuis plus de 200 caméras haute définition réparties dans la ville jusqu’aux quartiers généraux de la police. Cela permet aux forces de police de surveiller efficacement les espaces publics. Blue Vision Telecom, partenaire de RADWIN en Belgique, a été chargée de la conception et de la mise en oeuvre du projet.

Les stations de base RADWIN 5000 transmettent jusqu’à 250 Mb/s en exploitant la capacité totale de leur liaison montante. Les systèmes présentent un faible impact visuel. Ils peuvent agréger le trafic issu de plusieurs caméras HD et transmettre la vidéo en temps réel avec une qualité d’image supérieure. Ce déploiement a constitué un défi majeur car il exigeait la connexion de 200 caméras HD au sein d’une zone d’un kilomètre carré. Aucun autre fabricant ne pourrait garantir les hautes performances de multiples connexions sans fil dans un espace aussi congestionné. Pour ce faire, RADWIN a incorporé des technologies avancées telles que la synchronisation GPS qui élimine les interférences liées à la promiscuité, ainsi que les technologies MIMO et OFDM.

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A la demande de l’US Air Force, la division Phantom Works de Boeing a développé une nouvelle arme qu’elle a appelé CHAMP (Counter-electronics High-Powered Microwave Advanced Missile Project). Il s’agit d’un missile qui émet des salves de micro-ondes à haute puissance qui rendent inopérants tous les équipements électroniques situés dans un secteur défini. Le missile a été testé à la mi-octobre. Tous les ordinateurs et systèmes électroniques des sept immeubles survolés ont été neutralisés sans causer le moindre dommage aux bâtiments. Selon Boeing, ‘Cette technologie marque une nouvelle ère dans la guerre moderne. Dans un proche avenir, cette technologie pourra être utilisée pour rendre les systèmes électroniques et les données d’un ennemi inutiles avant même l’arrivée des premières troupes’.

CHAMP

CHAMP

Quand ses collègues chimistes du Hinton State Laboratory Institute, un laboratoire d’analyses de Boston, financé par l’État du Massachusetts, analysaient en moyenne entre 50 et 150 échantillons par mois, Annie Dookhan parvenait à en traiter plus de 500. En juin 2011, elle a été surprise en train de retirer sans autorisation des échantillons de drogue d’une salle contenant des pièces à conviction. Une enquête a été lancée en décembre, qui a mené à son arrestation spectaculaire à la fin du mois de septembre.

Non seulement Annie Dookhan n’avait pas le diplôme de chimie qu’elle prétendait avoir mais elle a également bâclé ou trafiqué de très nombreuses analyses. Elle a dit aux enquêteurs qu’en présence d’un cas négatif, il lui était arrivé d’ajouter de la drogue à un échantillon pour le rendre positif. En raison de ces analyses bidon, des personnes ont été condamnées et mises en prison. Au cours de ses neuf ans de carrière dans ce laboratoire, Annie Dookhan a “traité” quelque 60.000 échantillons, concernant 34.000 dossiers. On a pour le moment identifié 1141 personnes détenues sur la foi d’éléments matériels passés entre ses mains. Depuis que le scandale a éclaté, les juges ont libéré des suspects ou suspendu leurs sentences dans une vingtaine de cas. Et ce n’est peut-être pas tout puisque Annie Dookhan aurait aussi eu pour fonction de veiller aux machines servant à ses collègues. Pour motiver son geste, la chimiste n’a d’autre explication que d’avoir voulu passer pour une employée modèle travaillant plus vite et mieux que les autres.

Selon le Wall Street Journal, un Américain lambda qui mène ses activités quotidiennes finit par avoir des données collectées à son sujet par environ 20 moyens différents (localisation de son téléphone mobile, recherches sur le web et achats en ligne); plus de la moitié des outils utilisés dans cette surveillance n’existait pas il y a 15 ans. Parmi celles-ci le suivi des plaques minéralogiques. En 2010 déjà, cette méthode était couramment employée dans 37% des grands services de police américains. Dans le seul comté de Riverside, six millions de plaques minéralogiques ont été analysées au cours des deux dernières années. Deux millions d’entre elles étaient des plaques uniques, et chaque plaque a été analysée en moyenne trois fois durant cette période. En revanche, 1% des plaques ont été suivies à des centaines, voire, dans certains cas, des milliers, de reprises. Les forces de l’ordre disent qu’elles utilisent cette technologie pour retrouver les voitures volées, percevoir les PV impayés et identifier les véhicules de présumés criminels.

Des sociétés privées spécialisées dans la reprise de possession (saisie) utilisent également des bases de données privées répertoriant les plaques d’immatriculation, collectées par des entreprises telles que Digital Recognition Network Inc., établie à Fort Worth, au Texas, et MVTrac, établie à Palatine, dans l’Illinois. Par exemple, Final Notice & Recovery utilise la base de données pour retrouver les voitures recherchées pour saisie. L’entreprise possède dix voitures équipées de systèmes de reconnaissance de plaques; elles parcourent entre 500 et 650 km par jour, analysant les plaques dans la région de Baltimore et de Washington, D.C. Lorsqu’ils repèrent la plaque d’une voiture recherchée pour saisie, ils appellent une remorqueuse. Aujourd’hui, ils en saisissent 15 par nuit, contre six par nuit lorsqu’ils n’avaient pas cette technologie. Final Notice conserve également un historique des emplacements des véhicules dans la région. Il permet à la police d’avoir un libre accès aux informations de localisation des véhicules dans les affaires de voiture volée ou de personne disparue, entre autres. Digital Recognition Network combine également les données avec d’autres informations précieuses. Il se targue sur son site web de pouvoir relier les données sur les trajets des véhicules aux revenus du ménage et à d’autres informations utiles pour que les entreprises puissent ‘identifier les consommateurs plus efficacement.

La multinationale de l’électronique militaire Safran, au travers de sa filiale pour l’électronique de sécurité, Morpho, s’est associé avec la Michigan State University (MSU) pour augmenter les fonctionnalités d’un logiciel de reconnaissance biométrique et de comparaison de tatouages développé par la MSU et transféré à Morpho par un accord de licence. Le projet utilise des caractéristiques (couleur, forme, texture) des tatouages pour faciliter l’identification automatique des individus en comparant un tatouage avec d’importantes banques d’images de tatouages stockées dans les bases de données de la police.

« Grâce à la fusion de la technologie développée par la MSU et de nos compétences en matière de comparaison, nous offrons aux forces de police un outil innovant de lutte contre la criminalité au niveau fédéral et local », a déclaré le PDG de MorphoTrak, filiale américaine de Morpho. « Avec cette nouvelle collaboration, nous souhaitons donner une nouvelle dimension à la reconnaissance des tatouages, au-delà de l’identification des personnes, permettant ainsi aux forces de police d’utiliser cette technologie lors d’enquêtes complexes pour recueillir et analyser des informations jusque là inexploitées par les systèmes biométriques ».

Apple a breveté le moyen de transmettre un signal codé vers tous les périphériques sans fil, leur ordonnant de désactiver toutes les fonctions d’enregistrement. Cette application serait activée via GPS, WiFi ou des stations mobiles, et serait déployée dans une « zone sensible » afin d’empêcher les caméras des téléphones de prendre des photos ou des enregistrements vidéos. Cela permettrait au gouvernement et à la police de bloquer les transmissions d’information, y compris les vidéos et les photos, lors de rassemblements publics ou dans un lieu qu’ils jugent « sensibles », afin de « se protéger contre les externalités ».

La société affirme que les sites affectés seront pour la plupart du temps des cinémas, des salles de concert et d’autres lieux similaires, mais Apple affirme également que  » la police secrète ou des opérations gouvernementales peuvent parfois exiger de telles conditions de « Blackout total. » Les autorités et la police pourraient désormais utiliser cette fonction, au cours de manifestations, pour bloquer la transmission de séquences vidéos et de photographies des événements, y compris des informations sur les brutalités policières, qui, parfois, lors de grands événements, inondent immédiatement le net.

Instagram est une application extrêmement populaire (rachetée par Facebook l’année passée pour un milliard de dollars) disponible sur iOS et Android qui permet de partager ses photographies avec son réseau d’amis, de noter et de laisser des commentaires sur les clichés déposés par les autres utilisateurs. Les statistiques dévoilées par l’application Webstagram ayant révélé que le hashtag « #maryjane » était accolé à près de 300.000 photos sur Instagram (soit 300 000 consommateurs potentiels de cannabis), la police australienne a décidé de suivre les images postées sur l’application mobile. Les hashtags « #aussiestoners », « #weedstagram » et « #oznugs ». Toute photo mettant en scène un consommateur de marijuana en « action » sur Instagram servira de preuve à charge contre le lui.

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