Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : iDetecT4ALL.

L’objectif d’iDetecT4AL est le développement de nouveaux capteurs optique d’intrus et de technologie d’identification pour améliorer les performances des systèmes de sécurité afin de étendre la disponibilité des systèmes de sécurité à un coût abordable pour permettre une plus grande protection des infrastructures. Le projet a développé une nouvelle technologie de détection photonique basée sur une approche innovante utilisant des éléments/composantes électro-optique à coût très bas. Cette technologie permettra la détection et l’identification d’objets par un seule détecteur ce qui permettra d’améliorer radicalement les performances et la fiabilité des systèmes de sécurité.

Cette approche novatrice a été possible grâce à l’invention de techniques très avancée de traitement numérique des signaux qui permettent les mesures de distance en utilisant des signaux continus de lumière modulé (invisible à l’homme) et exigent beaucoup moins de puissance optique que l’actuelle technologie de balayage laser.
Le projet fût coordonnée par INSTRO PRECISION (Royaume-Uni) et menée avec des sociétés partenaires de Belgique (ARTTIC, LACHS), Israël (Motorola Israel, Cargo Airlines, Azimuth Tecnologies), Espagne (EVERIS Consulting)… avec un budget ± 3.200.000€ dont ± 2.300.000€ financé par UE.

voir le site d’iDetecT4AL

Après les attentats du 11 septembre 2001, John Pointdexter proposa de créer un système de surveillance généralisé des télécommunications, appels téléphoniques, mails, mais également des transactions financières, données sur les passagers aériens, etc. Suite au tollé, son projet de « Total Information Awareness » (TIA) fut finalement abandonné. Le New York Times révèle aujourd’hui que la National Security Agency (NSA) en a depuis repris l’idée. Après avoir dupliqué les bases de données d’AT&T, le plus important des « telcos » américain, la NSA a en effet créé une sorte de graphe social afin de voir qui se connecte avec qui, sorte de Facebook alimenté par tout ce que la NSA peut intercepter.

Et c’est pour ce programme que la NSA a entamé la construction d’un gigantesque complexe d’espionnage en Utah dont l’objectif est de capter, décoder et analyser des données issues de communications classiques (courriels, conversations téléphoniques, recherches sur Google), de tous types de données personnelles (factures de parking, itinéraires de voyages, achats en librairies…) et de données issues du « Web profond », non directement accessible (informations financières, transactions boursières, accords commerciaux, communications militaires et diplomatiques étrangères, documents légaux, informations personnelles confidentielles…). Le NYT vient également de mettre en ligne un extrait d’un documentaire consacré à ce programme basé sur le témoignage de William Binney qui, après 32 ans passés à la NSA, a décidé de témoigner pour dénoncer les atteintes aux libertés constitués par ce système de surveillance et d’espionnage généralisé.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : GLOBE (Global border environment)

Le projet GLOBE, déjà finalisé, travaillait sur un programme de développement d’un système intégré de gestion des frontières. Ce projet prenant en compte le cadre technologique actuel et futur, mais aussi le cadre légal et politique, l’impact social et économique des problèmes de frontières et plus particulièrement l’impact sur la gestion et l’intégration de l’information.

GLOBE couvre 4 niveaux principaux du control des frontières, à savoir, le pays d’origine, les aires de transit, les frontières régulées et non-régulées et le territoire intérieure. Ce projet a listé ce qui existe déjà en la matière, les projets en cours, ce qui aurait besoin d’être amélioré, comment intégrer toutes ces informations pour prendre des décisions « adaptées » en matière d’immigration illégale, de trafics et de contrebandes. L’objectif principal était de fournir un cadre global des frontières pour identifier les synergies entre des systèmes actuels et futures tout en analysant les pièges potentiels qui pourraient entraver cette coordination, et ainsi fournir les meilleures informations possible aux autorités pour les conseiller dans leur prise de décision. Le projet coordonné par TELEVENT INTERACTIVA SA (Espagne) pour un budget ± 1.000.000€, entièrement financé par l’UE.

voir le dossier de du programme GLOBE

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: TALOS (Transportable autonomous patrol for land border surveillance
system).

Il s’agit de concevoir un système mobile autonome tout-terrain de surveillance des frontières terrestre. Une approche a abouti à un prototype de système mobile capable de détecter, de localiser, de suivre des individus, des véhicules, ou des substance dangereuse. Mobile, autonome, dotée de capteur (y compris biologique et chimique), d’équipements d’imageries, de système de fusion des données, piloté par une intelligence artificielle mais aussi contrôlable à distance, TALOS est transportables dans des conteneurs normalisés, sur des remorques, pour un déploiement rapide. Capable de s’adapter aux exigences locales, TALOS ne nécessite aucune infrastructure fixe. Il réagit à une intrusion en quelques minutes, et devra pouvoir utiliser de l’énergie« verte » là où il est impossible de se connecter à des bornes d’alimentation standard, il sera équipé de panneaux solaires dans les régions ensoleillées, d’éolienne dans les zone venteuse, de roues hydrauliques dans les régions de rivières.

Afin de promouvoir l’utilisation du système TALOS dans toute l’Europe, et de contribuer à la standardisation, le projet devra être adaptable, modublable et présenter un bon ratio efficacité/coût par rapport aux systèmes actuels de contrôle des frontières. Le système TALOS est donc évolutif, il peut changer facilement d’échelle suivant l’évolution des exigences et des conditions locales telles que la taille des frontières, la topographie, la densité des éléments de surveillance. Le coût total du projet est de 19.900.000€ dont 12.900.00€ financés par l’UE. La société belge SABCA est impliquée dans le projet piloté par un institut polonais.

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Le site du projet

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: FORESEC (Europe’s evolving security: drivers, trends and scenarios)

Le projet, qui a été mené à terme, avait pour but de rassembler les différents rapports des travaux existants sur l’avenir de la sécurité européenne afin de fournir des conseils, orientations et structures aux futures activités de recherche liées à la sécurité. Il vise à améliorer la compréhension de la nature de la sécurité européenne, afin d’écarter les nouvelles menaces et de saisir les opportunités technologiques. Plus particulièrement, FORESEC cherchait à identifier des réponses sur la sécurité pour lesquelles il y aurait une valeur ajoutée et un intérêt partagé pour un travaille au niveau européen. FORESEC doit fournir un soutien politique et des conseils aux chercheurs en sécurité et décideurs politiques, y compris à l’European Security Research and Innovation Forum (ESRIF) dans le but de proposer des recommandations pour le moyen et long terme. FORESEC forme un réseau paneuropéen de prévoyance européenne de sécurité. Le projet est coordonné par Crisis Management Initiative (Finlande) avec un budget de ± 950.000€ entièrement financé par l’UE.

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Lire le rapport final de FORESEC

Nous poursuivons notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE avec le projet FESTOS (Foresight of evolving security threats posed by emerging technologies )

Le projet FESTOS a pour objectifs d’identifier et d’évaluer l’évolution de menaces à la sécurité due à l’utilisation des technologies émergentes et de nouvelles connaissances scientifiques et de proposer des moyens de réduire ces possibilités. Cette étude se base sur différents champs d’applications tels que les nanotechnologies, les biotechnologies et les technologies de l’information, ainsi que les possibilités qui pourraient résulter de l’association de ces technologies. FESTOS travaille sur 1. l’identification de nouvelles menaces technologiques potentielles, 2. l’évaluation de menaces émergentes et l’élaboration de scenarios possibles ainsi que des indicateurs appropriés d’alertes précoces, 3. des mesures de prévention et des recommandations légales.

FESTOS étudie les moyens possibles de prévention et de mesures légales dans un contexte de compromis entre les besoins de sécurité et de liberté de recherche et de connaissance. Le projet est coordonné par l’Interdisciplinary Center for Technology Analysis and Forecasting (ICTAF) situé à Tel-Aviv en partenariat avec des centres d’étude de Finlande, Pologne, Grande-Bretagne et Allemagne. Le projet a été lancé en 2009 avec un budget de 1.200.00 € dont ± 800.000€ financé par l’UE.

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voir le site de FESTOS

Nous poursuivons notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE avec le projet CPSI: Changing Perceptions of Security and Interventions (Changer les perceptions sur la sécurité et les interventions)

Son objectif est de fournir aux autorités une méthodologie pour collecter, quantifier, organiser, rechercher, analyse, interpréter et surveiller les données sur la sécurité réelle et perçue: 1) en développant un modèle conceptuel de sécurité réelle et perçue et leurs déterminants, 2) en concevant une méthodologie de collecte et de traitement de données liées à la sécurité. 3) en créant une réserve de données dans le but de stocker les données récoltées et 4) en réalisant une étude de validation pour tester le modèle, la méthodologie et la réserve de données.

L’essence de ce projet a un fondement psychologique: son modèle conceptuel se base sur des facteurs liés à chaque individu qui perçoit la sécurité en fonction des caractéristiques spécifiques (style de vie, etc.). Le projet travaille également sur des bases sociologiques et de cultures nationales en examinant les relations entre l’opinion publique et les médias et en analysant les cultures nationales de sécurité. Les coordinateurs du projet alimentent actuellement une réserve des données de crimes déclarés, de résultats d’une enquête sur la sécurité perçue et les analyses des médias concernant des crimes et la sécurité. Cela permettra de valider le modèle conceptuel. Le projet lancé en 2008 est coordonné par Nederlandse organisatie voor toegepast natuurwetenschappelijk onderzoek. Son coût est de 2.700.000€ dont 2.165.000€ sont financé par l’UE.

Le premier prototype réussi de moto volante vient de voir le jour. Limité (car trop dangereuse) à une vitesse de 50kmh et à une hauteur de 4 mètres, l’engin est propulsé en l’air par 2 rotors tournés vers le sol et essentiellement controlée par l’orientation du corps, à la manière d’un vélo. Si des pistes éventuelles de commercialisation dans l’agriculture (pour arroser des champs de pesticide, par exemple) sont évoquées par Aerofex, c’est aussi le secteur de la répression qui intèrèsse la firme porteuse du projet. « Pensez aux avantages de sillonner les frontières sans devoir emprunter une route » déclare la firme sur son site.

En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE en cours. 3e épisode, EFFISEC (Efficient integrated security checkpoints).

L’objectif d’EFFISEC est de livrer aux autorités chargées du contrôle des frontières des équipements technologiques de haut niveau pour un contrôle rapide et efficaces des personnes, des bagages et des véhicules. Pour ce faire, EFFISEC intègre les technologies existantes et complémentaires (biométrie, e-documents, la reconnaissance de signal et l’analyse d’image, détection de substances, etc). Il tiendra compte de la dimension légale (protection de la vie privée) et constituera un pas vers la standardisation des procédures et équipements dans l’UE.

EFFISEC proposera des résultats sous forme de prototypes prêts à un développement industriel pour un déploiement massif entre 2014 et 2020 dans les points de contrôle des frontières terrestres et maritimes, dans les gares et les aéroports de l’UE. EFFISEC se concentrera sur quatre problèmes-clés techniques : documents et contrôle d’identité, détection de substances illicites, surveillance vidéo et communications sécurisées. Le pilote du projet est le groupe privé français SAGEM SÉCURITÉ, il projet coûtera 16.300.000 € dont 10.000.000 € financés par l’UE.

En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE (petit nom : FP7) en cours (il s’échelonne de 2007 à 2013).

ADABTS (Automatic Detection of Abnormal Behaviour and Threats in crowded Spaces – Détection automatique de comportement anormal et de menaces dans des espaces fréquentés) a été lancé en 2009 et développe des modèles de comportements anormaux et menaçants et des algorithmes pour la détection automatique de tels comportements ainsi que les déviations de comportements normaux dans le traitement de surveillance.

Le programme développera de nouvelles méthode ou en adaptera des existantes (développées notamment pour les casino) afin de détecter et suivre les personnes dans des environnements complexes, incluant des groupes ou des foules, pour développer des systèmes de surveillance efficaces d’un coût raisonnable. Le coût de ce programme, coordonnée par Totalförsvarets forskningsinstitut (Swedish Defence Research Agency), est de 4.500.000€ dont 3.200.000€ financé par l’Union Européenne.

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