Sur une première période de six mois en 2008, un programme du GCHQ (l’agence de surveillance britannique) a recueilli des plans fixes de conversations vidéo de plus d’1,8 million d’utilisateurs de comptes Yahoo! L’utilisation de ces données se faisait via un outil informatique de la NSA.

Le programme baptisé Optic Nerve a été mis en place en 2008 et était encore opérationnel en 2012. Il collectait « en vrac » des images (parmi lesquelles « une quantité substantielle explicitement sexuelles »), indépendamment du profil des utilisateurs, et sauvegardait une image toutes les cinq minutes. Il visait à expérimenter la reconnaissance faciale automatique afin de surveiller des cibles actuelles du GCHQ mais aussi d’en acquérir de nouvelles. Yahoo! a affirmé ne pas être au courant et a fait part de sa colère, estimant qu’il s’agissait d’« un niveau sans précédent de violation de la vie privée de nos utilisateurs« .

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En 2008, pour les présidentielles américaines, la police a développé un système de surveillance aérien à propos duquel peu d’éléments ont filtré jusqu’à aujourd’hui. Il y a quelques jours, un de ses développeur a rendu public son fonctionnement et ses possibilités. Cette technologie s’intitule ‘système de surveillance persistante’ et permet de suivre les déplacements d’un individu seconde par seconde. Cela est permis grâce au survol d’une zone donnée par un avion équipé de douze caméras dont les images sont envoyées seconde par seconde à la police. Les données ainsi analysées permettent de retracer les mouvements de n’importe quelle personne ciblée. Les autorités américaines se servent de cette surveillance persistante depuis les présidentielles de 2008 lors de tous les grands événements publics.

Système de surveillance persistante

Système de surveillance persistante

Système de surveillance persistante

Système de surveillance persistante

La police de New-York a commencé a expérimenter sur le terrain les Google Glass dans les patrouilles. Si les premiers tests s’avèrent positifs, la ville pourrait équiper jusqu’à 34.500 de ses agents des lunettes à réalité augmentée de Google. L’impact pour Google serait également énorme, puisque le NYPD représente le plus gros département de police du pays, et jouit d’une influence énorme sur les autres départements de police.

Outre le fait de pouvoir reconnaître d’un simple coup d’œil les criminels notoires, les Google Glass pourraient permettre aux agents de filmer leurs interventions pour les besoins d’une enquête, d’enregistrer des mémos vocaux et de rester en contact permanent avec la centrale.

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Kinect, le détecteur de mouvements de la console de jeu Xbox 360, a trouvé un nouvel usage en Corée du Sud. Jae Kwan Ko, programmeur, a créé un système permettant de l’utiliser pour surveiller la zone démilitarisée qui sépare la Corée du Sud et du Nord. Bien qu’il soit actif depuis août 2013, l’existence de ce système vient seulement d’être dévoilée. Pour des raisons de sécurité nationale, les informations concernant le programme sont relativement maigres. Il semblerait toutefois que le logiciel permette à Kinect de détecter les animaux et êtres humains qui traversent la frontière. Le programmeur entrevoit de nouvelles fonctionnalités à son logiciel telles que la possibilité de détecter le rythme cardiaque ou la chaleur.

kinect

kinect

L’ENLETS, (l’European Network of Law Enforcement Technology Services), un organisme rattaché à Europol, fut créé en 2008 comme un sous-groupe de travail consacré à l’application de la loi, révèle dans son rapport que les polices envisagent la mise en place d’un système européen permettant l’arrêt à distance d’une voiture. En substance, l’idée est d’avoir une sorte de télécommande qui mettra fin à la course poursuite avant même qu’elle ait lieu.

Ce programme ne fait que débuter puisqu’il n’y a pas encore d’outils technologiques disponibles. Ce projet travaillera sur une solution technologique qui pourra être standardisée à toutes les voitures entrant le marché européen. Arrêter une voiture à distance suppose par exemple qu’elle puisse recevoir le signal d’arrêt un peu n’importe où, ce qui impose des contraintes fortes en termes technologiques ; ainsi, où doivent être positionnés les émetteurs pour être sûrs d’envoyer un message reçu par le véhicule ? Comment s’assurer que le message ne soit envoyé que par des forces de l’ordre ? D’autre part, comment s’assurer que le boîtier ou le dispositif d’arrêt contrôlé ne sera pas purement et simplement enlevé dans les voitures prises par les malfaiteurs ? En outre, arrêter une voiture en pleine course peut rapidement s’avérer dangereux si le dispositif ne le fait pas correctement…

Un programme, baptisé NYPD2020 a récemment été lancé et permet déjà à la police de New York de tester un prototype de « véhicule intelligent » depuis plus d’un an. Cette phase de test doit valider les technologies qui prendront place à bord de la prochaine génération de véhicules de patrouille.

L’une des fonctions les plus utilisées devrait être le scanner infrarouge, deux dispositifs étant montés sur le véhicule. Les scanners enregistrent tous les chiffres qu’ils repèrent, des numéros de plaques d’immatriculation aux adresses et peuvent alerter les officiers de véhicules déclarés volés ou recherchés. Le véhicule disposera d’une imprimante pour réaliser directement des rapports, sera capable de lire des codes barre et de renvoyer du flux vidéo à 360 degrés en direct vers un centre de contrôle des opérations à distance. Il permet aussi de détecter les radiations . Les prochains prototypes devraient disposer d’un lecteur d’empreintes et d’une technologie de reconnaissance faciale.

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Une petite startup américaine, qui a conçu un système de reconnaissance faciale pour les Google Glass. L’application ne permettra cependant d’identifier que les personnes répertoriées dans la base de données de Nametag.Pour débuter, Nametag explique vouloir se concentrer sur quelques profils types. Les célébrités devraient donc être parmi les premières personnalités identifiables, suivies de près par les criminels connus des services de police américains, dont les photos ont été rendues publiques. Outre ces personnes, Nametag explique travailler avec plusieurs sites de rencontres pour ajouter des dizaines de milliers de visages à leur base de données.

Selon l’équipe de Nametag, la plate-forme disponible en ligne permettra également à ceux qui le souhaitent de rejoindre la base de données du service et permettre aux utilisateurs de Google Glass de facilement les identifier. Les Google glass sont à la vente aux USA, on estime que dix millions seront vendues d’ici 2015.

Des chercheurs de l’université de Glasgow, en Ecosse, ont réussi à mettre au point un système permettant de reconstituer une image reconnaissable à partir d’un reflet d’une personne sur le globe oculaire du sujet grâce à la méthode dite « d’interpolation bicubique« , afin de lisser au mieux l’image obtenue.

méthode bicubique 1

méthode bicubique 1

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs sont partis d’un cliché de 39 mpx, dans des conditions de luminosité parfaites. Dans plus de 70% des cas, le « reflet » a été reconnu. Mieux, le reflet étant présent sur les deux yeux, les chercheurs estiment qu’il serait possible à terme de reconstituer une image en trois dimensions. Difficile aujourd’hui de trouver des images de 39 mpx au coin de la rue, mais au rythme où vont les chose, de tels capteurs pourraient se généraliser dans les smartphones à venir.

méthode bicubique 2

méthode bicubique 2

On aurait enregistré plus de 39.000 coups de feu dans la ville de Washington DC sur les huit dernières années, mais les statistiques sont en baisse de plus de 40% ces dernières années grâce au système ShotSpotter. ShotSpotter est un dispositif composé, à Washington, de 300 capteurs acoustiques répartis sur l’ensemble de la ville. Chaque capteur est composé d’un microphone, d’une partie logicielle et d’une horloge ainsi que d’un GPS. Les modules sont configurés pour ne détecter que les sons typiques des coups de feu, ils ignorent l’ensemble des autres perturbations sonores de la ville.

En disposant chaque capteur pour couvrir la plus grande zone possible, et en recroisant leurs coordonnées GPS ainsi que l’heure de chaque coup de feu détecté, il est possible de trianguler très simplement et précisément la position du départ du tir. 10 capteurs permettent de localiser un tir d’arme à feu avec une précision de 60 cm. Les données sont automatiquement transférées aux autorités qui peuvent ainsi agir immédiatement en envoyant les unités en patrouille les plus proches des coups de feu repérés. L’ensemble du processus ne prend que 40 secondes.

ShotsSpotter

ShotsSpotter

Lockheed Martin, a présenté la semaine dernière, lors de l’AUSA (le rassemblement annuel de tous ceux qui travaillent avec l’armée américaine), les ultimes développements de son SPAN (pour « Self-Powered Ad-hoc Network » – réseau ad-hoc auto-alimenté) – une technologie en développement depuis près d’une décennie. Il s’agit d’un capteur suffisamment petit pour être placé dans des réceptacles aussi anodins que des petites pierres. Les SPAN de dernière génération peuvent être laissés « à l’abandon » sur place pendant des années car ils se rechargent grâce à l’énergie solaire. Ils auraient une durée de vie de plus de 20 ans.

Une fois qu’un de ces appareilsperçoit un mouvement suspect, il avertit un drone ou un agent. Tout le défi de ces dernières années a été, pour les ingénieurs de Lockheed Martins, de réduire le nombre d’erreurs. Lour Lockheed, les SPAN seraient parfaits pour améliorer la surveillance aux frontières ou encore aux abords des QG des grands groupes qui hébergent d’importants secrets industriels. Le but, d’après Lockheed Martin, est d’offrir un système « de surveillance non-intrusive et en continu » à un coût opérationnel défiant toute concurrence (chaque capteur est vendu 1 000 dollars).