L’université d’Istanbul est depuis toujours le terrain d’affrontement entre les étudiants fascistes et ceux de la gauche révolutionnaire, mais ces derniers doivent maintenant affrontés les islamistes qui ont longtemps bénéficié de la protection de la police et des autorités. Les islamistes qui s’en prennent aux étudiantes, les agressant pour le simple fait de s’asseoir à côté d’un garçon, ont fait un pas dans l’escalade le 26 septembre, en attaquant avec des gourdins et des couteaux un rassemblement anti-jihadiste organisé par des militants de gauche et/ou kurdes sur le campus de la faculté de sciences humaines, dans le district de Beyazit.

Depuis, le campus est sous tension. Les échauffourées se sont multipliées et la police y a procédé à des descentes musclées ponctuées de multiples arrestations… visant les étudiants de gauches. Ceux-ci ont été insultés par les policiers, menacés avec des armes et, pour certains, frappés à terre.

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Les chasseurs de l’armée de l’air turque ont frappé des positions du PKK qui assiégeaient depuis trois jours un poste des forces de sécurité turques dans le village de Daglica. Cette opération intervient quelques jours après les émeutes qui ont enflammé la communauté kurde dans toute la Turquie, faisant au moins 34 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts. Ces manifestations ont été provoquées par le refus du gouvernement islamo-conservateur turc d’intervenir pour sauver la ville kurde syrienne de Kobané et par son refus de laisser passer les kurdes de Turquie désireux de combattre à Kobané.

Plus d’une centaine de combattants kurdes, soupçonnés par Ankara d’être en lien avec les défenseurs de Kobané assiégés par les jihadistes, ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention par les autorités turques lorsqu’ils franchissent la frontière notamment pour se faire soigner.

Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en mars 2013 puis commencé à retirer une partie de leurs combattants vers leurs bases du mont Kandil, dans le Kurdistan irakien. Mais ils ont interrompu ce mouvement il y a un an, jugeant que le régime d’Ankara n’avait pas tenu ses promesses de réformes en faveur de la minorité kurde.

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Le gouvernement islamo-conservateur turc va renforcer son arsenal législatif pour réprimer les violences lors des manifestations, après les émeutes pro-kurdes qui ont agité le pays cette semaine. Lors d’un discours prononcé samedi soir dans la ville voisine de Rizé, le chef de l’Etat a souhaité que le Parlement de saisisse d’un nouveau projet de loi dès la semaine prochaine afin de « nettoyer rapidement les rues de ces vandales ».

De violentes manifestations pro-kurdes ont agité cette semaine la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, pour dénoncer le refus du gouvernement d’Ankara d’aider à la ville de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Ces émeutes ont fait 34 morts et plus de 350 blessés. La situation s’est calmée depuis vendredi mais quelques manifestations violentes ont encore eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, notamment dans la ville de Silopi (sud-est) où trois policiers ont été blessés.

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Les manifestations prokurdes qui secouent depuis lundi soir la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, ont fait au moins 31 morts et 360 blessés, dont 139 policiers, a annoncé vendredi à Ankara le ministre de l’Intérieur. Les forces de l’ordre ont interpellé 1.024 personnes, dont 58 ont été inculpées et écrouées, depuis lundi soir. De nombreux bâtiments publics et commerces avaient également été endommagés.

Ces émeutes, sans précédent ces dernières années, ont débuté lundi soir, après un appel lancé par le principal parti kurde du pays à manifester contre le refus du gouvernement de venir en aide militairement à la ville frontalière kurde de Syrie Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique.

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Les autorités turques ont imposé mercredi un couvre-feu militaire dans six provinces, au lendemain de violentes émeutes kurdes déclenchées par le refus du gouvernement d’Ankara d’intervenir en faveur de Kobané, qui ont fait au moins 21 morts. Malgré ces mesures imposées pour la première fois depuis 1992, de nouveaux affrontements ont eu lieu à Diyarbakir, Mardin, Van ou Batman, ainsi que dans la capitale Ankara, où les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants.

D’autres incidents ont éclaté en fin de journée dans plusieurs quartiers d’Istanbul, à Izmir (ouest) ou Adana (sud). Le bilan provisoire des violences de mardi s’est aggravé toute la journée pour atteindre au moins 21 morts et des dizaines d’autres personnes grièvement blessées. L’essentiel des affrontements s’est concentré à Diyarbakir, la capitale du sud-est kurde, où dix personnes ont été tuées. La plupart des victimes sont mortes par balles, tués par la police et les partisans du gouvernements. Des morts ont ainsi été recensés à Mus, Siirt, Mardin, Batman et Van (sud-est), où de nombreux bâtiments publics, véhicules et commerces ont été détruits ou endommagés lors des émeutes de la nuit.

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Les affrontements qui ont suivi les manifestations prokurdes ont fait au moins quatorze morts, hier mardi 7 octobre, au Kurdistan. A Adana, hier soir, des policiers ont tiré des coups de feu en l’air mais aussi en direction des manifestants kurdes rassemblés contre le refus du gouvernement turc d’intervenir pour Kobané.

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Deva Holding est une multinationale pharmaceutique implantée en Turquie, filiale du groupe EastPharma, qui a licencié, à ce jour, 24 travailleurs pour avoir, tout simplement, rejoint les rangs du syndicat Petrol-Is. Comme son siège social est aux Bahamas, elle pense que tout lui est permis Petrol-Is, le syndicat turc affilié à IndustriALL.

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Les écoles qui proposaient des cours en kurde dans les districts de Baglar (Diyarbakir), Cizre (Sirnak) et Yüksekova (Hakkari), et qui avaient ouvert leurs portes après une cérémonie d’inauguration, ont été fermées par les autorités. L’école kurde de Yüksekova a même été fermée deux fois par les autorités, mardi et mercredi. Les deux fois, des membres de partis politiques pro-kurdes ont rouvert l’établissement. Les habitants en colère ont organisé une manifestation pour protester contre la fermeture de l’école et déjà 29 écoles turques ont été la cible d’attaque de représailles au cocktail Molotov depuis lundi dernier (photo).

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La police a attaqué le quartier de Gazi dès 8h ce matin en lançant une opération contre des maisons et des cafés militants. 15 à 25 personnes auraient été arrêtées mais il pourrait y en avoir plus. Une femme a été gravement blessée en recevant une grenade de gaz dans la tete. Des affrontements ont donc éclaté entre manifestants et policiers et se poursuivent actuellement à Istanbul.

Affrontements à Istanbul

Affrontements à Istanbul

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Le Parlement d’Ankara a adopté lundi soir une loi renforçant le contrôle d’internet par l’autorité turque des télécoms. Le texte étoffe une législation votée en février dernier qui facilite déjà le blocage de pages web par les autorités sans décision de justice préalable, pour violation de la vie privée.

La nouvelle loi étend ces prérogatives en permettant à l’autorité des télécoms TIB de bloquer tout site pour des questions « de sécurité nationale, de restauration de l’ordre public et de prévention des crimes ». Le texte donne aussi au TIB, qui dépend des services du Premier ministre, accès à l’historique de navigation d’un internaute sans l’aval d’un tribunal.