Les combattants du PKK ont abattu un drone turc au nord de l’Iran. L’aviation turque fait régulièrement des prises de vue des positions de la guérilla kurde le long de la frontière à l’aide d’appareils sans pilote appelé Bayraktar. Fabriqué par la Turquie, il est plus petit et moins efficace que l’Heron israélien et le Predator américain, dotés de technologies plus avancées.

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Un soldat a été tué et quatre autres blessés ce matin dans des heurts opposant l’armée turque aux guérilleros du PKK dans la province de Bingöl, dans l’est du pays. D’après les autorités, les forces de sécurité sont tombées sur des membres du PKK lors d’une patrouille matinale, et leur ont demandé de se rendre. Ceux-ci ont alors ouvert le feu, faisant un mort et quatre blessés. Des hélicoptères ont immédiatement été envoyés sur place alors que les affrontements se poursuivent.

Ce matin également, une bombe a explosé sur une route nationale reliant les provinces de Mardin et de Diyarbakir au passage d’un convoi de l’armée. De nombreux soldats se trouvent dans un état critique.

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Un sergent de l’armée turque a été tué lors d’affrontements avec des guérilleros du PKK dans une zone montagneuse du district d’Uludere dans la province de Sirnak (sud-est du pays). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu durant la nuit sur un contingent des forces de sécurité alors qu’elles menaient une vaste opération de ratissage le long de la frontière irakienne. Celles-ci ont immédiatement répliqué et les heurts se sont poursuivis plusieurs heures. Des troupes supplémentaires et des hélicoptères ont immédiatement été envoyés en renfort dans la région.

Opération de l'armée turque

Opération de l’armée turque

Après le lancement de la grève illimitée le 15 février par plus de 400 prisonniers politiques, 600 autres qui avaient pris le relais le 8 mars ont, à leur tour, laissé leurs places à 500 autres le 1e avril. Parmi eux, 15 prisonniers n’ont mis fin à leur action qu’au 52 e jour de grève, le 12 avril, après que leurs revendications aient été en partie satisfaites par les autorités pénitentiaires. Ces derniers protestaient contre les conditions inhumaines et les tortures quotidiennes dans la prison d’Osmaniye.

De leur coté, le 15 kurdes en grève de la faim illimitée devant l’Eglise St. Maurice de Strasbourg appellent le Conseil de l’Europe à mettre à l’ordre du jour de l’Assemblée Parlementaire la résolution du problème kurde et le Comité pour la prévention de la torture (CPT), seule organisation à pouvoir visiter la prison d’Imrali où le chef du PKK, à agir auprès de la Turquie afin de mettre fin à l’isolement d’Öcalan. La santé de ces grévistes se dégrade avec chaque heure qui passe. Quatre grévistes ont été hospitalisés, au 46e, 41e, 38e et 36e jour, mais ils ont refusé d’être soignés.

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La police anti-émeute et des résidents d’habitations construites ‘illégalement’ se sont affrontés en fin de semaine dernière. Ces derniers tentaient d’empêcher la démolition de leurs maisons dans la Dikmen Valley, celle-ci faisant partie d’un vaste plan de transformation urbaine pour Ankara. La police a tiré des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogènes et a fait usage de canons à eau contre les résidents qui ont répliqué par des jets de pierre après que les ouvriers communaux aient évacués les habitants d’une maison pour la démolir. Les ‘squatteurs’ ont allumé des feux et érigé des barricades pour empêcher la police d’avancer. Après quatre heures de face à face, ils sont parvenus à arrêter les forces de sécurité. Seule une maison a été démolie par les ouvriers qui ont quitté le site dès le début des troubles. Deux manifestants ont été blessés par des balles en caoutchouc. Un habitant a également été interpellé par les forces de l’ordre.

Manifestation dans la Dikmen Valley

Manifestation dans la Dikmen Valley

Dans la soirée de vendredi, un officier de gendarmerie a été blessé et un guérillero a été tué dans des affrontements entre les forces de sécurité et la guérilla du PKK dans la province de Kars (est de la Turquie). Une fusillade a éclaté après que des membres du PKK aient bloqué plusieurs routes dans la région. Une brigade de la gendarmerie est tombée dans une de leur embuscade.

Deux soldats ont été tués et trois autres blessés au cours de combats entre les forces de sécurité et des guérilleros du PKK dans le district de Uludere de la province de Sirnak (sud-est). C’est dans cette même région que l’armée avait tué 34 civils le 28 décembre dernier après les avoir pris pour des militants du PKK.

Forces de sécurité au Kurdistan

Forces de sécurité au Kurdistan

Hier, les forces armées turques ont déclenché une opération militaire majeure contre le PKK dans la province de Tunceli, dans l’est du pays. Il est assez habituel qu’à la sortie de l’hiver, les autorités mènent des opérations à grande échelle dans les régions où se réfugient les guérilleros durant la mauvaise saison. Elles attaquent de manière ciblée lorsque ces derniers recommencent à circuler dans les montagnes. Près de 2000 soldats spécialement entraînés ont pris part à l’opération d’hier. Les autorités ont déclaré avoir mis au jour un grand nombre de cachettes hivernales des guérilleros alors que des centaines de soldats ont été déployés par voies terrestre et aérienne dans les vallées de Pülümür, de Munzur, de Geyiksuyu et d’Ahpanos. Tôt ce matin, les échos d’une intense fusillade ont été entendus à proximité du village de Geyiksuyu, mais aucun information quant à d’éventuels affrontements n’a été communiquée.

Ce jeudi matin, la police turque a effectué une descente dans plusieurs domiciles de la ville de Karliova, dans la province de Bingol (est de la Turquie). Le maire de la ville, du parti kurde BDP (Peace and Democracy Party) a été placé en détention, tout comme un membre du conseil municipal et un dirigeant local du parti. Ces arrestations portent à 31 le nombre de maires BDP actuellement incarcérés. Des mandats d’arrêts ont également été lancés contre deux autres maires. Près de 7000 membres actifs du BDP sont aujourd’hui en prison dans le cadre de l’affaire KCK (Kurdistan Communities Union – accusée d’être la branche urbaine du PKK) lancée en avril 2009, sans compter les milliers d’autres sympathisants qui ont été arrêtés pour ‘terrorisme’ ou ‘soutien à une organisation terroriste’.

Un tribunal d’Istanbul a accepté hier un acte d’accusation épais de 2400 pages dans le procès en cours contre la KCK (Kurdistan Communities Union) à l’encontre de 193 personnes. Le procureur spécialement habilité a rédigé l’acte d’accusation contre les 193 suspects, dont 147 sont incarcérés dans l’attente d’un verdict. Un tribunal spécial d’Istanbul a ensuite accepté la mise en examen, qui inclurait des sections exposant en détail les origines, la structure et les actions présumées du PKK, la définition de la KCK, ses réunions,… D’après certaines sources sur place, les premières audiences devraient se tenir début juillet. Quelques 51 suspects sont accusés dans cet acte ‘d’être à la tête d’une organisation terroriste’. Il cite également des rapports présumés avec ROJ-TV (considérée comme la ‘porte-parole du PKK), avec des militants du PKK dans des centres urbains, de prétendus efforts de propagande, la formation de militants pour les cellules urbaines de l’organisation et ses camps dans les montagnes,… Un total de 142 personnes sont accusées d’être ‘membres d’une organisation terroriste’ dans l’acte d’accusation. La KCK est suspectée d’être la branche urbaine du PKK par les autorités turques, qui mènent une vaste vague de répression à son encontre depuis plusieurs mois.