Les forces de sécurité turque ont abattu la nuit de mercredi à jeudi cinq combattants du PKK dans le sud de la province de Hakkari, près de la frontière irakienne. Le combat a eu lieu lors d’une rencontre entre une unité turque et une vingtaine de guérilleros. L’armée turque opère des ratissage dans le Hakkari depuis le week-end. C’est dans cette région que trois soldats ont été tués et deux autres blessés mardi.

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Trois soldats ont été tués et deux autres blessés ce mardi suite à l’explosion d’une mine alors qu’ils effectuaient un ratissage de sécurité dans la province de Hakkari. Depuis le début du mois, plusieurs attaques à l’explosifs ont été recensées dans cette région du sud-est du pays. Il semblerait qu’elles aient toutes été l’oeuvre du PKK et aient fait un total de cinq morts et six blessés parmi l’armée turque. Bien que le PKK ne les ait pas revendiquées, Ankara vient de lancer une offensive terrestre à grande échelle afin d’empêcher toute nouvelle action.

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Malgré les opérations d’intimidation et les arrestations survenues ce week-end afin d’empêcher les manifestations, plus de 3.000 personnes s’étaient rassemblées ce matin à Diyarbakir, principale ville du sud-est de la Turquie. Les manifestants s’étaient réunis à l’occasion du 11ème anniversaire de l’arrestation du leader kurde Abdullah Ocalan afin de dénoncer sa capture ainsi que ses conditions de détention. Rassemblés dans le centre-ville, ils ont tenté de marcher sur l’un des grands axes de la cité. Les autorités les empêchant d’avancer, les manifestants se sont heurtés aux policiers anti-émetues à coups de pierres et de bâtons et ils ont répondu avec des gaz lacrymogènes. Un trentaine de personnes ont été arrêtées.

A Istanbul, quelques 500 personnes s’étaient rassemblées pour un sit-in dans le centre avant de se disperser dans les quartiers avoisinants, où des heurts avec les forces de l’ordre auraient éclaté. D’autres actions plus ou moins violentes ont été organisées dans plusieurs villes du pays.

86 personnes suspectées d’être liées au PKK ont été arrêtées ce samedi dans des opérations menées par les forces de sécurité turques à travers le pays. Elles affirment que ces descentes ont été organisées dans le but d’empêcher d’éventuelles manifestations ce lundi, jour ‘anniversaire’ de l’arrestation d’Abdullah Ocala, leader du PKK, il y a 11 ans. Dans le groupe de personnes arrêtées se trouvent un certains nombres de leaders et d’élus officiels du parti pro-kurde BDP (Party for Peace and Democracy). Les raids de la police ont visé les provinces de Batman, d’Hakkari, de Mardin, de Slirt et de Sirnak dans le sud-est du pays, ainsi que celles d’Agri, de Mus et de Van dans le sud. Les villes d’Adana et d’Istanbul ont également été les cibles de ces opérations.

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Un tribunal turc a condamné ce mercredi Ozan Ciliç, éditeur en chef du journal en langue kurde Azadiya Welat à 21 ans et trois mois de prison pour avoir ‘diffusé la propagande d’une organisation terroriste’ en publiant des images et des rapports du PKK et de son leader Ocalan au mois de juin dernier. Kilinç, à qui appartient également le journal, a été prononcé coupable d’avoir ‘commis un crime au nom d’une organisation terroriste’. Depuis sa création en 2004, le journal a régulièrement été la cible d’actions judiciaires basées sur le fait qu’il serait un porte-parole du PKK. L’éditeur en chef précédant, Vedat Kursun, est détenu depuis treize mois et poursuivi pour ‘diffusion de propagande terroriste, pour avoir fait l’éloge de criminels et aidé des terroristes’ (sic).

Le commandant en chef américain en Irak Ray Odierno s’est entretenu ce mercredi avec de nombreux officiels, officiers et diplomates à Ankara, dans le cadre du ‘mécanisme tripartite’ visant à anéantir le PKK. Ce mécanisme a été établi conjointement par la Turquie, l’Irak et les Etats-Unis en 2008 après qu’Ankara et Washington ai décrit le PKK comme un ‘ennemi commun’ suite à une attaque dans le sud-est de la Turquie.

Depuis longtemps, la Turquie se plaint que les militants du PKK se réfugient dans le nord de l’Irak voisin et lancent des attaques vers des cibles turques. Ce jeudi, Ray Odierno a rendu un rapport de ces discussions. Il y affirme notamment: ‘au sein de cette structure tripartie, les Etats-Unis travaillent avec les gouvernements turc et irakien pour assurer la sécurité aux frontières et pour en finir avec le terrorisme du PKK. Nous pouvons aider dans la détermination des mesures politiques, économiques et sécuritaires qui contribueront à augmenter la sécurité du peuple turc et irakien‘.

La police a mené une nouvelle vaste opération anti-PKK ce mercredi dans la ville de Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie. Elle a perquisitionné 25 lieux et placé en garde à vue seize membres de l’ex DTP, aujourd’hui interdit pour ses prétendus liens avec le mouvement kurde. Ils sont suspectés d’appartenir à une filiale urbaine du PKK et ont tous été interrogés. Des documents ont également été saisis. Une opération similaire avait déjà été entreprise le 5 janvier dernier par l’unité antiterroriste du département de la police de Gaziantep. Sur les 22 personnes placées en garde à vue ce jour-là, 21 ont été arrêtées.

Le 9 octobre dernier s’est déroulée une manifestation dans la ville de Batman, au Kurdistan. En marge du rassemblement, plusieurs personnes avaient été arrêtées pour participation à une marche illégale. Parmi elles, Berivan, 15 ans, qui a été jugée ce mercredi par une haute cour criminelle de Diyarbakir, accusée d’avoir caillassé la police et chanté des slogans illégaux. La jeune fille a affirmé ‘Je n’ai pas jeté de pierres aux officiers de police. Je n’avais rien à voir avec la marche. J’ai remarqué la foule et me suis dirigée vers elle pour voir ce que c’était. La police encerclait déjà les gens avant que je n’arrive. Un policier m’a arrêté en pensant que j’étais une manifestante, mais je n’en étais pas une. J’allais juste rendre visite à ma tante dans le centre de la ville‘. Ce matin, Berivan a écopé d’un total de treize ans de prison: sept ans pour avoir commis un crime au nom d’une organisation illégale, cinq ans pour avoir pris part à une manifestation illégale, et un an pour avoir fait de la propagande pour le groupe. Au vu de son jeune âge, la peine a été réduite à sept ans et neuf mois.

La police a arrêté une soixantaine de personnes dans une opération menée dans quatre provinces turques et visant des membres et des sympathisants du PKK. La police a organisé des descentes dans les maisons et les bureaux des suspects à Istanbul, mais aussi dans les provinces de Batman, Diyarbakir (sud-est) et de Van (est) ainsi que dans la ville d’Igdir. Les accusations contre les personnes arrêtées sont diverses, allant d’être membre actif du PKK à soutenir le parti et encourager la population à rejoindre le collectif ainsi que participer à sa campagne armée. La police a, entre autre, arrêté le bourgmestre de Igdir Mehmet Nuri Gunes, membre du BDP (Peace and Democracy Party – créé suite à la mise hors la loi du DTP pour ses prétendus liens avec le PKK) ainsi que huit autres membres du DTP. Refusant de suivre les officiers, Nuri Gunes a été rapidement menotté et emmené. La police a également saisi plusieurs armes et explosifs.