Une double explosion (deux voitures piégées) à Izmir, en Turquie, a visé le palais de justice hier jeudi, vers 16H, tuant un policier turc et un employé du tribunal, et blessant dix autres personnes. L’explosion a eu lieu près de l’entrée des juges et des procureurs. Deux membres du commando, appartenant probablement au PKK, ont été tués par la police qui a récupéré deux Kalashnikov et des grenades à main. Un troisième aurait pu échapper aux forces de sécurité.

Après l'attaque à Izmir

Après l’attaque à Izmir

Deux guérilleros du DHKP-C ont été tués dans un bombardement de l’armée turque avant-hier, 28 décembre, dans la vallée du Cat, dans la région montagneuse du Dersim. Leyla Aracı et Mahir Bektaş appartenaient à l’Unité de guérilla rurale du Dersim du DHKP-C. La veille, un sous-officier de l’armée turque avait été tué par la guérilla dans le Dersim.

Leyla Aracı, combattante du DHKP-C

Leyla Aracı, combattante du DHKP-C

Ce 20 décembre, le Bataillon International de Libération (IFB) a repoussé une attaque de Daesh. Les djihadistes se sont rapprochés de la base sous couvert du mauvais temps et des vêtements sombres. Ils ont attaqué à l’aide de kalachnikovs, de mitrailleuses lourdes bixie, de rpg biswing et se sont même suffisamment approché pour lancer des grenades. Heureusement, les internationalistes ont remarqué leur présence et se sont défendu de trois points: une équipe sur le toit, une autre au deuxième étage, alors qu’une troisième engageait l’ennemi au sol. Après avoir vidé de nombreux chargeurs (7 pour certains combattants, soit 210 balles), Daesh a été mis en fuite. Aucun internationaliste n’a été blessé ou tué dans l’attaque. Participez à la campagne de financement de pansements hémostatiques pour les révolutionnaires au Rojava sur rojava.xyz

20 décembre, attaque de Daesh repoussée

20 décembre, attaque de Daesh repoussée

L’offensive lancées par les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) se poursuit dans la province de Raqqah. Suivant l’usage militaire habituel des YPG/YPJ, trois fronts avaient été ouverts le 6 novembre dernier, afin d’encercler la capitale de Daesh. Les QSD ont d’abord concentré l’offensive sur le front nord pendant deux semaines, avant de concentrer les forces sur le front nord-ouest ces 10 derniers jours dans une seconde phase de l’opération « Colère de l’Euphrate » qui vise à libérer la ville de Raqqah. La seconde phase a libéré une quantité invraisemblable de territoire: avançant jusqu’au Lac el-Assad, libérant 97 villages. Sur ce front, les troupes sont à présent au niveau de Raqqah, à 60km à l’ouest.

Progrès des QSD dans la province de Raqqah.

Progrès des QSD dans la province de Raqqah.

Les autorités turques ont annoncé avoir arrêté et emprisonnés au cours des sept derniers jours plus de 900 personnes suspectées d’avoir aidé et accueilli des membres du PKK. C’est le bilan d’opérations sécuritaires menées dans 45 provinces. En outre, 213 opérations menées dans la même période par les Forces d’élite de la Gendarmerie, celles de la Police, ainsi que par les troupes commandos de la Gendarmerie et les Forces armées. Selon les autorité turques, ces opération ont permis de tuer deux guérilleros, d’arrêter cinq autres, dont un blessé, et de trouver 24 abris contenant des dizaines d’armes et 700 kg d’explosif.

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

Opération sécuritaire des forces spéciales turques

A la suite de l’attaque qui a visé l’armée turque ce 17 décembre et fait au moins 15 morts dans les rangs des commandos du régime, le président Erdogan a appellé ses sympathisants à « manifester contre le terrorisme » ce qui a résulté en des dizaines d’attaques contre les bureaux du HDP à travers le pays. Aux cris de « Allahu Akbar », les manifestants issus de l’AKP (le parti au pouvoir) et du MHP (l’extrème-droite) ont attaqué les bureaux du HDP. Les drapeaux du HDP ont été arrachés et remplacés par des drapeaux turcs, les locaux incendiés ou détruits de l’intérieur. La chaine de télévision CNN s’est fait remarquer dans son édition turque en titrant « Les attaques contre le HDP jouent un rôle important dans la lutte antiterroriste ». A Istanbul, au moins 160 impacts de balle ont été comptabilisés sur les bureaux du HDP. Selon le communiqué officiel du HDP : 14 bureaux de districts, 5 bureaux municipaux et le quartier général ont été pris pour cibles.

Le bureau du HDP à Kayserin

Le bureau du HDP à Kayserin

14 soldats turcs ont été tués et 55 autres blessés (dont 12 sont en soins intensifs) dans une attaque qui a visé ce matin un bus de l’armée à Kayseri, dans le centre du pays, en Anatolie. La bombe aurait été déclenché par son porteur qui se trouvait dans une voiture a proximité du véhicule. Les soldats étaient de la 1e Brigade des Commandos de Kayseri (qui participe aux opérations contre le Bakuré), en permission pour la journée. Les autorités turques ont, comme à leur habitude, immédiatement pointé du doigt le PKK. Personne n’a toutefois revendiqué l’action pour l’instant.

14 militaires tués à Kayseri

14 militaires tués à Kayseri

Les autorités turques ont arrêté plus de cent membres du HDP dans l’ensemble du pays. Parmi les personnes arrêtées figurent notamment les chefs de section du HDP à Istanbul, Aysel Guzel, et à Ankara, Ibrahim Binici. Ces arrestations surviennent après l’attaque de la guérilla kurde qui a fait 44 morts, dont 36 policiers, samedi soir (voir notre article). Début novembre, les coprésidents du HDP Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag et une dizaine de députés de cette formation avaient été arrêtés et placés en détention préventive (voir notre article). Par ailleurs, l’armée turque affirme avoir frappé des bases du PKK dans la région du Zab, au Kurdistan irakien.

Cérémonie officielle pour les policiers tués samedi

Cérémonie officielle pour les policiers tués samedi

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) ont revendiqué la double attaque kamikaze visant hier soir la police anti-émeute turque à Istanbul près du Vodafone Arena, le stade de l’équipe de football de Besiktas. La double explosion qui a tué 38 personnes dont 30 policiers anti-émeutes, et blessé 160 personnes. De 300 à 400 kilos d’explosifs ont été utilisés dans le premier véhicule piégé qui a explosé dans le dispositif policier qui restait près du stade après la fin du match. La seconde explosion a eu lieu 45 secondes plus tard dans un parc tout proche, quand un second kamikaze s’est fait sauter au milieu d’un groupe de policiers.

Une fourgonnette de police dévastée par l'explosion

Une fourgonnette de police dévastée par l’explosion

EDIT 12/12: Le bilan s’est alourdi à 44 morts dont 36 policiers et 8 civils.