Suite à l’échec des négociations, amorcées avec les autorités universitaires, les étudiants sortants de l’Université Julius Nyerere de Kankan ont manifesté lundi 18 juillet contre le nouveau système de notation. Ils ont bloqué durant toute la matinée les quatre grandes entrées de l’université et perturbé la circulation au centre-ville. Les autorités universitaires ont fait appel aux forces de l’ordre, qui sont intervenues violemment pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Pendant plus de 3 heures, le centre-ville de Kankan a été paralysé par des jets de pierres des étudiants d’un côté, et des tirs de gaz lacrymogène par les agents des forces de l’autre. Des véhicules appartenant aux corps professoral et aux encadreurs ont été caillassés. Les vitres de certains locaux universitaires ont été aussi brisées. Tous les carrefours menant au campus ont été barricadés.

La descente du convoi du préfet sur les lieux n’a fait que mettre de l’huile sur le feu. Pendant une quinzaine de minutes, Aziz Diop n’a pas pu convaincre les étudiants de dégager les barricades. Le préfet s’est fait huer par les manifestants avec des slogans du genre : « préfet zéro, préfet zéro ». Les agents ont fini par prendre le dessus sur les manifestants, et les barricades ont été levées. Le tout sur fond d’interpellation de plusieurs étudiants par les forces de l’ordre.

Dossier(s): Afrique

Des motocyclistes qui avaient organisé des manifestations à Jinja pour protester contre la hausse vertigineuse des prix du carburant. Le prix du carburant a grimpé en flèche ces derniers mois, atteignant 6 300 shillings pour un litre d’essence et 6 200 shillings pour un litre de diesel dans les stations-service des grandes villes du pays. Cela représente presque le double du coût du même produit pétrolier au cours de l’année dernière. Les motocyclistes ont donc organisé des manifestations dans différents centres commerciaux le long de l’autoroute Jinja-Kamuli, où ils ont placé et allumé des bûches et de vieux pneus de voiture au milieu des routes. Les manifestants ont bloqué la circulation et lancé des pierres sur les policiers qui avaient été appelés pour réprimer les protestations. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles réelles contre les motocyclistes.

Dossier(s): Afrique

Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui aujourd’hui ce samedi sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu’elle ne soit prise d’assaut par des manifestants exigeant sa démission. Des centaines de personnes, parmi des milliers de manifestants, ont escaladé les grilles du palais présidentiel au coeur de la capitale.  Rajapaksa est jugé responsable de la crise économique sans précédent qui frappe le Sri Lanka et cause une inflation galopante et de graves pénuries de carburant, d’électricité et d’aliments. Des dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à des manifestations pour exiger cette démission (voir notre article), des militaires avaient même tiré sur la foule (voir notre article). Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu qui avait  été largement ignoré par les manifestants, dont certains ont même forcé ce samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour participer au rassemblement.

Dans le cadre du premier anniversaire de la mort de Luisa Toledo, mère des frères Vergara Toledo, assassinés pendant la dictature (voir notre article), d’intenses manifestations ont eu lieu à Santiago du Chili, dans la commune de Estación Central, précisément à Villa Francia. Parmi les incidents, un bus de la compagnie Transantiago. a été intercepté par des manifestants qui fait descendre le chauffeur et ses passagers avant d’incendier le véhicule (photo). Il y a également eu des barricades, l’utilisation d’engins pyrotechniques, et des affrontements avec les forces de l’ordre

Dossier(s): Amérique Latine

Une manifestation a eu lieu mercredi après-midi pour demander justice du féminicide de la jeune Agostina Trigo, retrouvée poignardée à mort mercredi dans un hangar abandonné de la ville de San Martín (province de Mendoza). La marche a commencé peu après 16 heures et a traversé plusieurs pâtés de maisons dans les rues centrales de la ville jusqu’au siège du ministère public.  Là, un procureur adjoint a reçu la grand-mère de la jeune Gladys Domínguez. Alors que la marche se dispersait, un groupe de jeunes manifestantes a affronté la police, jetant des pierres. La police a fait usage de gaz.

 

Dossier(s): Amérique Latine

Dans la soirée du lundi au mardi, les étudiants ressortissants de Ziguinchor sont descendus dans la rue et ont barré l’avenue Cheikh Anta Diop pour manifester leur colère, suite au non paiement de leur logement par le maire qu’ils accusent de ne pas respecter sa parole. Ils ont affronté les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Les étudiants ressortissants de Ziguinchor indiquent qu’ils risquent l’exclusion de leur immeuble si la situation n’est pas réglée.

Dossier(s): Afrique

Jayland Walker, 25 ans, a été tué le 27 juin alors qu’il fuyait des policiers à pied après une poursuite en voiture consécutive à une infraction routière. Une vidéo diffusée dimanche par la police montre le jeune homme être criblé de 60 balles (90 coups de feu ont été tirés contre lui…). Quatre nuits de protestation ont eu lieu dans la ville. La première nuit de rassemblement s’était déroulée sans encombre, tandis que des poubelles avaient été brûlées et des vitres brisées la nuit suivante dans cette ville de 190.000 habitants proche de Cleveland. Le maire d’Akron avait déclaré l’état d’urgence lundi et a instauré un couvre-feu à partir de 21 heures.

Dossier(s): Amérique du Nord

La police est arrivée dimanche matin à Nepali Nagar, à Patna, avec plus de 14 bulldozers pour démolir près de 90 maisons qui ont été construites sur des terres publiques. Les habitants ont protesté: les autorités leur avait fournir un raccordement électrique et collectait régulièrement les taxes municipales. Ils ont finalement résisté en caillassant la police. Plusieurs policiers, dont le surintendant de la police de Patna, ont été blessés et plus d’une douzaine de personnes ont été arrêtées.

Dossier(s): Inde-Népal

Un jeune homme palestinien a été blessé après que des affrontements aient éclaté entre des jeunes palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Jénine en Cisjordanie, samedi soir. Le jeune homme palestinien a été blessé à la main par des balles réelles, tandis que des dizaines de personnes ont souffert de problèmes respiratoires lors des affrontements qui ont éclaté après que les soldats des forces d’occupation israéliennes aient installé un poste de contrôle improvisé à l’entrée du village de Jaba’ à Jénine.

Pendant ce temps, des dizaines de citoyens palestiniens ont souffert de problèmes respiratoires après que des soldats des forces de l’ordre aient fait une descente dans le village de Fahma, au sud de Jénine, en tirant des grenades lacrymogènes. Dans un incident connexe, les soldats ont poursuivi un jeune homme palestinien et lui ont tiré dessus à balles réelles dans la ville de Ramallah en Cisjordanie. Aucune information sur son état de santé n’était disponible. En outre, des affrontements ont été signalés entre des jeunes Palestiniens et des soldats des forces israéliennes de défense dans le village de Kafr Qaddoum dans la ville de Qalqilya en Cisjordanie.Un jeune homme palestinien a été blessé après que des affrontements aient éclaté entre des jeunes palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Jénine en Cisjordanie, samedi soir.

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Toute la journée de vendredi, la colère s’est emparée de plusieurs villes de Libye pour dénoncer la détérioration des conditions de vie et l’impasse politique provoquée par les gouvernements rivaux. Cette mobilisation intervient alors que la Libye est en proie depuis plusieurs jours à des coupures de courant. « Nous voulons avoir de la lumière » ont scandé des manifestants à Tripoli sous l’œil des forces de sécurité. À Tobrouk, ils ont saccagé le siège du parlement et ont brûlé une partie du bâtiment (photo). Il s’agit de la plus grande mobilisation depuis 2011, l’année du renversement de Kadhafi. Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars : l’un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le parlement de Tobrouk et le maréchal Khalifa Haftar. Des scrutins présidentiels et législatifs devaient se tenir en décembre 2021 mais ont été reportés sine die en raison de fortes divergences entre rivaux politiques.

 

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