Le 7 octobre prochain, le tribunal d’application des peines tiendra audience à Lannemezan pour statuer sur la demande de libération conditionnelle (assortie d’une expulsion) déposée il y a plus d’un an par l’avocat de Georges Abdallah. Cette audience décisive actera, à quelques jours près, les 40 années de détention. 40 années de détention après une condamnation prononcée à la suite d’un montage politico-policier et un premier avocat trahissant son client en œuvrant pour les services secrets, 40 années de détention malgré la fin de sa peine de sûreté il y a 25 ans, 40 années de détention alors que par deux fois ses demandes de libération ont été acceptées en première instance… puis rejetées sur appel du parquet aux ordres du pouvoir. Georges Abdallah a déjà déposé neuf demandes de libération. La dernière, datant de 2012, ayant été acceptée… sous condition de la signature par le ministre de l’Intérieur d’un arrêté d’expulsion, ce que E. Valls (comme ses successeurs) a refusé de faire.

La campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah a lancé un appel pour un mois international d’action, du 7 septembre au 7 octobre, appel co-signé par le Secours Rouge International.

Alors que le génocide se poursuit à Gaza (40 786 morts, dont une majorité d’enfants et de femmes et des milliers de victimes encore sous les décombre), les forcces d’occupation israéliennes attaque le camp de réfugié de Tulkarem, en Cisjordanie. Le camp connaît désormais un état de siège sévère depuis toutes ses entrées et routes qui y mènent, notant que les forces d’occupation ont déployé des tireurs d’élite sur toutes les zones exposées, et tirent sur quiconque bouge. Les bulldozers des forces d’occupation détruisaient et sabotaient les infrastructures restantes et les biens des habitants, incluant des services et les écoles à l’entrée principale nord, ainsi que les quartiers d’Al-Balawneh, Al-Ghanim, Qaqoun, Al- Murabba’a, Al-Hamam et le centre du camp. Le passage au bulldozer a créé de hautes barrières de terre faites d’asphalte et de pierres, ce qui a entraîné la fermeture de routes. Les forces d’occupation ont détruit les lignes électriques alimentant le camp, provoquant une panne de courant en plus de la coupure d’eau. Les militaires encerclent les hôpitaux et filtrent les arrivants, bloquant les ambulances.

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Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a rendu public un rapport de 23 pages mettant en évidence les mauvais traitements systématiques et les nombreux cas de torture des prisonniers palestiniens. Depuis le 7 octobre, des milliers de Palestiniens – dont des médecins, des journalistes, des activistes, des malades, des habitants et des combattants faits prisonniers – ont été emmenés de Gaza en Israël, en général menottés et les yeux bandés, et des milliers d’autres ont été emprisonnés en Cisjordanie et en Israël en secret, sans qu’on leur donne les raisons de leur détention. Les détenus ne portaient souvent rien d’autre que des couches pendant de longues périodes. Leurs témoignages font état de bandages prolongés sur les yeux, de privation de nourriture, de sommeil et d’eau, de chocs électriques et de brûlures de cigarettes. Certains détenus ont déclaré que des chiens avaient été lâchés sur eux, d’autres qu’ils avaient été soumis à la torture par l’eau (waterboarding), ou que leurs mains avaient été attachées et qu’ils avaient été suspendus au plafond. Au moins cinquante-trois détenus palestiniens sont morts dans des installations militaires et des prisons israéliennes depuis le 7 octobre.

Les Forces de sécurité israélienne (FSI) ont commis des actes de violence sexuelle et sexiste à l’encontre d’hommes et de femmes détenus à Gaza et en Cisjordanie: nudité forcée, des coups portés alors qu’ils étaient nus, y compris sur les parties génitales, l’électrocution des parties génitales et de l’anus, des fouilles à nu humiliantes et répétées, introduction d’objets dans l’anus, ainsi que des attouchements inappropriés sur des femmes. Les conditions dans les centres de détention gérés par l’armée semblent pires, selon le rapport, qui ajoute que des enfants figurent parmi les personnes détenues. Selon l’ONU, Israël n’a pas non plus fourni d’informations sur le sort ou le lieu de détention de nombreuses personnes, et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est vu refuser l’accès aux installations où elles sont détenues.

Un commandant d’unité dans la 401e brigade de l’armée israélienne a été tué lors de combats dans le nord de la bande de Gaza dans le périmètre de l’hôpital al-Shifa. L’armée israélienne a lancé lundi un raid contre l’hôpital al-Shifa (photo), malgré la présence de milliers de patients, de blessés et de personnes déplacées à l’intérieur de l’établissement de santé, ainsi que 70 000 Palestiniens qui résident dans les environs immédiats du plus grand complexe hospitalier de Gaza. Les forces israéliennes avaient déjà mené un raid contre l’hôpital al-Shifa pour la première fois le 16 novembre dernier après l’avoir assiégé pendant une semaine, avant de se retirer au bout de huit jours, détruisant certains bâtiments du complexe médical, son générateur électrique et ses équipements médicaux. Selon les données de l’armée israélienne, 595 soldats ont été tués depuis le début du conflit le 7 octobre 2023, dont 252 ont péri depuis le déclenchement des combats au sol dans l’enclave palestinienne le 27 du même mois. Au total 3 082 officiers et soldats israéliens ont été blessés depuis le début de la guerre, dont 1 482 lors de combats au sol dans la bande de Gaza.

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à ses ministres de la Défense, de la Sécurité nationale et des Finances de libérer des places dans les prisons de l’État hébreu en prévision de l’arrestation de milliers de Palestiniens supplémentaires cette année. Le service de sécurité intérieure, Shin Bet, avait ordonné que beaucoup plus de “terroristes” soient arrêtés à Gaza et qu’Israël n’aurait pas de geôles disponibles pour eux si rien ne bouge. Depuis  le 7 octobre, l’armée israélienne a arrêté 7 530 Palestiniens, dont certains avaient été libérés, alors que d’autres sont toujours en détention. L’armée israélienne a également intensifié ses incursions et ses interpellations en Cisjordanie au cours de la même période, provoquant des affrontements avec les Palestiniens, qui ont fait 425 Palestiniens tués et environ 4 700 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé. Des milliers de Palestiniens séjournent actuellement dans des prisons israéliennes, sans avoir été jugés, et de nombreux cas de tortures au sein des établissements pénitentiaires d’Israël ont été établis.

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Un rassemblement de solidarité avec la lutte du peuple palestinien a eu lieu sur la place Syntagma – la place du Parlement à Athènes. La police anti-émeute grecque est intervenue lorsque les manifestants ont bloqué le McDonald’s – tout en appelant au boycott de l’entreprise qui soutient l’armée israélienne. L’attaque policière a été d’une grande brutalité, avec des coups et du gaz, allant même jusqu’à briser la porte vitrée du McDo pour interpeler les manifestants, qu’elle a maintenus à l’intérieur pendant un long moment en baissant les volets métalliques (photo). Deux manifestants ont été arrêtés et battus.

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Mohammad Ahmed Rateb Al-Sabbar, 21 ans, qui était en détention administrative (sans jugement) depuis le mois de mai 2022, est mort dans les prisons d’occupation israélienne. Al-Sabbar, du village al-Dhahirya au sud d’Hébron, est le huitième détenu décédé dans les prisons israéliennes depuis le début de l’agression israélienne sur la Bande de Gaza, le 7 octobre dernier. Les conditions de détention se sont fortement dégradées dans les prisons insraéliennes: mauvais traitements et refus de soin médicaux y sont désormais de règle…

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La commission de la Sécurité nationale Knesset a voté à l’unanimité pour prolonger « l’état d’urgence carcéral » d’Israël jusqu’à la mi-janvier, permettant ainsi au système correctionnel du pays de continuer à héberger des prisonniers dans des conditions qui seraient autrement considérées comme illégalement précaires. En novembre, les députés israéliens avaient adopté un projet de loi autorisant le gouvernement à déclarer l’état d’urgence, ouvrant ainsi la voie à la levée temporaire des restrictions sur les conditions d’hébergement des prisonniers. Depuis lors, l’Administration pénitentiaire israélienne a averti que la forte augmentation du nombre de prisonniers depuis le début de la guerre a mis à rude épreuve la capacité du système. 19 756 prisonniers étaient détenus le 1er janvier dans les prisons israéliennes, soit 3 400 de plus qu’en octobre. Ce chiffre est très proche du maximum de 20 000 détenus que le système peut gérer et est nettement supérieur à la population carcérale maximale de 14 500 détenus en dehors des périodes d’urgence. Les prisonniers vivent dans des espaces de moins de trois mètres carrés par prisonnier.

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Le soir de Noël, des centaines de manifestants pro-palestiniens sont descendus les rues de New York. Les manifestants scandaient des slogans, et ont porté sur leurs épaules la scène de la Nativité couverte de sang indiquant « Pas de joie dans le génocide » à travers la ville. Outre les slogans appelant à l’annulation de Noël, les hooligans pro-palestiniens n’arrêtaient pas de crier : «Vive l’Intifada» et « NYPD KKK, IDF, ils sont tous pareils ». Ils ont également envahi le Rockefeller Center, où se trouvent le célèbre sapin de Noël et la patinoire. Des affrontements ont éclaté sur la Cinquième Avenue, et la police a procédé à plusieurs arrestations. D’autres affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu près de la gare Grand Central et d’Union Square. La police a arrêté quatre manifestants pour désordre, un pour menaces et un pour graffiti. Plus tôt dans la journée, des manifestants pro-palestiniens ont organisé une manifestation devant les maisons du secrétaire à la Défense Lloyd Austin et du conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, respectivement en Virginie et à Washington, DC.

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