Des affrontements ont éclaté, vendredi pour la septième semaine consécutive, entre des jeunes manifestant palestiniens et les forces de l’armée israélienne, près de la région frontalière du village de Jabaliya, dans le nord de la Bande de Gaza et à la frontière orientale de la ville de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza. Des dizaines de jeunes ont lancé des pierres en direction des unités de l’armée positionnées au-delà de la barrière de séparation, et l’armée a répondu par les balles réelles et en caoutchouc ainsi que par les grenades lacrymogènes.

Affrontements aux frontières de la bande de Gaza

Affrontements aux frontières de la bande de Gaza

Un manifestant palestinien a été tué hier mercredi lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les forces israéliennes sont entrées dans la ville palestinienne de Jénine mercredi soir, provoquant de violents affrontements dans lesquels la police israélienne a blessé plusieurs personnes et abattu Ahmed Jarrar, 22 ans. Au moins deux Palestiniens ont été arrêtés, et on signale de nouveaux affrontements ce jeudi matin.

Affrontement en Cisjordanie (archive)

Affrontement en Cisjordanie (archive)

Un militant du FDLP (Front Démocratique de Libération de la Palestine) a été abattu à Jayus (entre Tel Aviv et Naplouse, à l’est de Qalqilya) hier. Il était âgé de 24 ans. Le FDLP avait par ailleurs tenté d’organiser un rassemblement à Jerusalem-Est ce 9 janvier, mais la police avait interdit le rassemblement et arrêté trois organisateurs.

Funérailles de Ahmed Salim

Funérailles de Ahmed Salim

Un tribunal militaire israélien a prolongé lundi pour au moins deux jours la détention d’Ahed Tamimi avant de décider mercredi si la jeune palestinienne impliquée dans une vidéo devenue virale restera ou non en prison jusqu’à son procès. Ahed Tamimi, 16 ans, est l’une des protagonistes d’une vidéo qui la montre, avec sa cousine Nour, 20 ans, bousculer deux soldats israéliens envahissant leur maison, puis leur donner des coups de pieds et de poings le 15 décembre en Cisjordanie occupée. Ahed Tamimi, sa mère et sa cousine ont été arrêtées les 19 et 20 décembre. Ahed Tamimi a été inculpée le 1er janvier par la justice militaire israélienne de douze chefs d’accusation, liés à l’incident du 15 décembre mais aussi à des faits antérieurs présumés, comme des jets de pierres.

Ahed Tamimi

Des Palestiniens ont souffert de suffocation suite à des affrontements avec les forces israéliennes près de Naplouse. Les affrontements se sont déroulés à l’entrée du village de Al-Lubban al-Sharqiya, près de la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Les forces d’occupation ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes.

Al-Lubban al-Sharqiya

Al-Lubban al-Sharqiya

Deux Palestiniens ont été tués ce jeudi par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée. Amir Abu Musaid, un adolescent palestinien de 16 ans, a été tué par des tirs dans la bande de Gaza alors qu’il prenait part à des protestations le long de la barrière de sécurité avec Israël, a indiqué le ministère de la Santé dans l’enclave palestinienne. Deux autres Palestiniens ont été blessés dans les heurts dans la bande de Gaza, indique le ministère. En Cisjordanie, Omar Qadous, 16 ans également, a été abattu entre les villages d’Iraq Burin et de Til, près de la ville de Naplouse.

D’autres affrontements ont éclaté samedi en Cisjordanie occupée après que des dizaines de Palestiniens et Arabes israéliens ont manifesté en soutien à Ahed Tamimi dans le village de cette adolescente palestinienne emprisonnée. Ahed Tamimi, 16 ans, a été arrêtée le 19 décembre, quelques jours après la diffusion d’une vidéo devenue virale où elle apparaît frappant des soldats israéliens près de sa maison dans le village de Nabi Saleh. Elle a été inculpée le 1er janvier par un tribunal militaire israélien de douze chefs d’accusation, notamment pour « avoir agressé des forces de sécurité ».

Des manifestants palestiniens affrontants des policiers israéliens lors d’une manifestation pour la libération de détenus palestiniens, le 13 janvier 2018 dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Des manifestants palestiniens affrontants des policiers israéliens lors d'une manifestation pour la libération de détenus palestiniens, le 13 janvier 2018 dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Emprisonné jusque là dans une prison du Negev, l’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri a été transféré dimanche 31 décembre dans la prison de Megiddo. Selon l’association de défense des prisonniers, Addameer, il s’agirait d’une punition. Il y a deux semaines environ, des hommes – peut-être des services de renseignements – ont fait irruption dans la cellule de Salah Hamouri avec, dans leurs mains, un exemplaire de l’Humanité. Par l’intermédiaire de ses avocats, l’Humanité avait publié une interview de Salah Hamouri le 30 novembre dernier. Ces agents ont alors indiqué à Salah Hamouri qu’il allait être placé à l’isolement. Une forme de punition régulièrement utilisée par les autorités israéliennes. Les représentants des prisonniers sont alors intervenus auprès de l’administration pénitentiaire pour empêcher l’application de cette décision.

Mais, ce dimanche matin, les renseignements israéliens sont revenus à la charge en annonçant à Salah Hamouri son transfert à la prison de Megiddo, au sud-est de Haïfa. Il pourrait très bien se retrouver immédiatement à l’isolement. Salah Hamouri se trouve incarcéré dans le cadre d’une détention administrative depuis le 23 août. Le comité de soutien à Salah nous invite à lui écrire (sans mettre son adresse au verso de l’enveloppe) à :

Salah Hamouri / Megiddo Prison / Megiddo / P.O. Box 2424 / Israel

C’est son interview à l’Humanité qui serait à l’origine du transfert

C'est son interview à l'Humanité qui serait à l'origine du transfert

Un Palestinien a été blessé après avoir reçu une balle enrobée de caoutchouc lors des affrontements avec les forces israéliennes près de l’Université de Birzeit, au nord de Ramallah, dimanche. Les forces d’occupation ont aussi utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui dénonçaient la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et le transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Depuis lors, les forces israéliennes ont tué 12 Palestiniens. Au moins 2 900 autres ont été blessés et plus de 400 arrêtés.

Arrestation d’un manifestant

Arrestation d'un manifestant

Les affrontements entre jeunes Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes ont éclaté après que ces dernières ont pris d’assaut le camp de réfugiés d’Al-Dahicha au sud de Bethléem jeudi à l’aube. Sept jeunes Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, dont deux grièvement et 3 autres par des balles de métal recouvertes de caoutchouc, a précisé le ministère palestinien de la Santé, ajoutant qu’ils ont été transférés vers l’hôpital gouvernemental de Beit Jala, près de Bethléem, pour y recevoir des soins. Les forces d’occupation israéliennes ont également arrêté, chez lui, un Palestinien âgé de 34.

Les affrontements de Bethléem

Les affrontements de Bethléem

Un Palestinien de 17 ans a été tué mercredi par des tirs de soldats israéliens lors d’affrontements près de Ramallah en Cisjordanie occupée. Moussab Firas Tamimi, tué dans le village de Deir Neizam, au nord de Ramallah, est le quatorzième Palestinien mort depuis le regain de tension provoqué par la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre. 4 autres manifestants ont été grièvement blessés la même journée.

Manifestant en Cisjordanie

Manifestant en Cisjordanie