Khalida Jarrar, une militante et parlementaire bien connue du FPLP (notamment pour son travail pour les prisonniers politiques) qui a déjà été arrêtée plusieurs fois par Israel a été arrêtée à nouveau avec une autre militante, Khitam Saafin, dirigeante de l’Union des Comités de Femmes Palestinienne, une organisation de femmes proche du FPLP. Lors de leur audience aujourd’hui, le juge a simplement étendu leur durée de détention de 6 jours pour Khalida et de 3 jours pour Khitam. De nombreuses organisations ont réagi dans le monde à cette arrestations de deux militantes progressistes, palestiniennes et féministes.

Khitam à gauche, Khalida à droite

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Khalida Jarrar, dirigeante du FPLP, et Khitam Saafin, présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes. Elles ont été emmenées dans un lieu non divulgué, avec 9 autres personnes dans un raid à l’aube. Khalida Jarrar a été ciblée par les forces israéliennes ces dernières années. Elle a été libérée en juin 2016 après avoir purgé plus d’un an de prison, y compris un mois de détention administrative (voir notre article à sa libération).

Khalida Jarrar

Khalida Jarrar

jeudi 22, un jeune militant palestinien Nassar Jaradat, et le journaliste Zaher al-Shammali ont été libéré provisoirement et sous caution par l’Autorité palestinienne (AP) après 15 jours de détention. Ils avaient été arrêtés après avoir critiqué un haut responsable de l’AP, Jibril Rajoub, qui dans une interview avait annoncé la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le mur d’al-Buraq à Jérusalem, un site symbolique d’importance culturelle, religieuse et historique. Shammali a écrit un article critique contre Rajoub après d’autres articles critiques sur le président de l’AP Mahmoud Abbas, tandis que Jaradat a commenté sur Facebook l’article et les remarques de Rajoub. Les deux jeunes progressistes palestiniens, proches du FPLP, passeront en procès en septembre.

Leur emprisonnement survient alors que plus de 20 sites web, dont des sites d’information populaires tels que Quds News Network et le Centre d’information de Palestine, ont été bloqués par l’AP. Le blocage a été effectué sans ordonnance du tribunal sur la base d’une ordonnance du procureur général dans le but de museler l’opposition à l’AP.

Campagne de solidarité avec Jaradat et Shammali

Campagne de solidarité avec Jaradat et Shammali

Les forces israéliennes ont pris d’assaut vendredi le camp de réfugié de Jénine, en tirant de nombreuses balles en acier revêtues de caoutchouc, des balles de guerre, des gaz lacrymogènes et des grenades étourdissantes contre les résidents du camp, ce qui a entraîné plusieurs cas de suffocation parmi eux. Un jeune palestinien a été arrêté.

Par ailleurs, un adolescent palestinien a été blessé vendredi par un tir à belles de guerre alors que les forces israéliennes réprimaient la manifestation hebdomadaire dans le village de Kafr Qaddum, dans le district de Qalqiliya, dans le nord de l’Ouest de la Cisjordanie. Le jeune manifestants, âgé de 17 ans, a été blessé à la main. Il a été transféré à l’hôpital de Rafidiya dans la ville de Naplouse. Là aussi, de nombreux villageois ont souffert d’inhalation massive de gaz lacrymogènes.

Affrontement en Cisjordanie

Affrontement en Cisjordanie

Des affrontements ont opposé les forces israéliennes et les villageois palestiniens dans le village de Sair (dans le district occupé sud-ouest de Hébron), lundi soir, au cours de laquelle un véhicule militaire israélien a été incendié. Ces affrontements ont éclaté lorsque des troupes israéliennes ont entrepris un raid dans le voisinage d’al-Duwara, même si aucune arrestation n’a été signalée. Les raids israéliens dans les villes, les villages et les camps de réfugiés sont quotidiens en Cisjordanie occupée. En raison de la nature agressive de ces raids, des affrontements ont lieu entre les jeunes palestiniens et l’armée d’occupation. L’armée israélienne a effectué en moyenne 95 raids de l’armée par semaine dans les communautés palestiniennes depuis le début de l’année.

La jeep de l’armée incendiée lundi à Hébron

La jeep de l'armée incendiée lundi à Hébron

Trois jeunes originaires du village de Deir Abu Mishal, à l’ouest de Ramallah, ont été abattus par la police israélienne à Jérusalem le vendredi soir après une tentative d’attaque au couteau. Un policier israélien a été tué dans l’attaque. Les forces israéliennes ont alors encerclé le village après l’incident et fermé toutes les routes qui y mène, empêchant les résidents d’entrer ou de sortir.

Une porte métallique a été installée samedi tôt à l’entrée du village. Les forces d’occupation ont saisi 40 voitures appartenant aux villageois et ont distribué des tracts les menaçant de représailles sévères, y compris un long blocus du village, des perquisitions et la démolition des maisons des familles trois jeunes morts tués par la police. Cette action de l’armée d’occupation a provoqué la résistance des villageois, qui se sont affrontés avec les soldats en leur jetant des pierres. Les soldats ont répondu en tirant: trois manifestants ont été blessé par des tirs directs.

Affrontements à Deir Abu Mishal

Affrontements à Deir Abu Mishal

Les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés d’al-Duheisha dans le district occupé du sud de la Cisjordanie, à Bethléem. Elles ont fouillé plusieurs maisons et ont arrêté deux anciens prisonniers Muataz Sharayaa et Yunis al-Zghari, tous deux âgés de 25 ans. Des affrontements ont alors éclaté dans le camp, les manifestants lançant des pierres et les forces israéliennes tirant sur les manifestants avec des munitions .22, blessant quatre d’entre eux.

Dans le village voisin de Husan au sud-ouest de Bethléem, les forces israéliennes ont arrêté Muhammad Nabil al-Shaer. Trois autres Palestiniens ont été arrêtés dans la région de Ramallah, dans le village de Jaba (district central de Jérusalem) et dans la ville de Qalqiliya. L’armée israélienne a également attaqué Misliya au sud de la ville de Jenin, où elle a usé massivement de gaz lacrymogènes et de bombes sonores pour pouvoir capturer Qasim Muhammad Abu al-Naim, âgé de 18 ans. Dans la localité d’Issawiya (Jérusalem-Est) la police israélienne ont attaqué plusieurs maisons et arrêté quatre Palestiniens.

Les raids israéliens dans les villes palestiniennes, les villages et les camps de réfugiés sont quotidiens dans la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est. 6.200 Palestiniens ont été détenus par Israël depuis le début du mois de mai…

Le raid israélien à al-Duheisha

Le raid israélien à al-Duheisha

Des soldats israéliens ont ouvert le feu vendredi après que des affrontements ont éclaté avec des centaines de Palestiniens qui marchaient sur la barrière de séparation israélienne dans le nord de la bande de Gaza. Les militaires israéliens ont d’abord lancé du gaz lacrymogène et tiré des coups de semonce sur les manifestants palestiniens qui lançaient des pierres et brûlaient des pneus, puis ils ont tiré à balle de guerre. Un homme de 35 ans a été tué et six autres Palestiniens ont été blessés dans ces affrontements. Deux autres Palestiniens ont été blessés par balles dans un autre incident, à l’est du camp de réfugiés de Bureij, dans la bande de Gaza.

A la frontière de la bande de Gaza, le 9 juin

A la frontière de la bande de Gaza, le 9 juin

Dans la partie sud de la région côtière de Gaza, les soldats israéliens ont tiré à balles de guerre sur deux jeunes manifestants lors d’affrontements près de la clôture de la frontière. Ils ont été transférés à l’hôpital Nasser, à Khan Younis. Les soldats ont tiré sur un troisième Palestinien, lui plaçant une balle dans la jambe droite. En outre, les soldats stationnés dans la base militaire Nahal Oz ont tiré de nombreuses grenades lacrymogènes à travers la clôture de la frontière, saturant l’est du quartier Sheja’eyya, dans la partie orientale de la ville de Gaza. De nombreux manifestants, mais aussi du personnel médical du Croissant rouge palestinien, et des habitants du quartier, ont gravement souffert de l’inhalation des gaz.

Un des trois manifestants blessés par balle vendredi

Un des trois manifestants blessés par balle vendredi

Les centaines de prisonniers de sécurité palestiniens détenus en Israël ont accepté de mettre un terme à leur grève de la faim, commencée le 17 avril. L’annonce a été faite ce matin à l’aube. Vendredi soir, un accord a été conclu entre l’administration pénitentiaire – en réalité, le gouvernement israélien – et les représentants des prisonniers, avec la médiation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La détérioration de la santé des prisonniers, au bout de quarante jours de jeûne, a augmenté la pression pour la recherche d’une solution. L’administration pénitentiaire a transféré les 13 membres du comité des grévistes, dont Marouane Barghouti, vers la prison d’Ashkelon, pour vraiment négocier.

L’accord demeure encore flou. Ce qui est certain, c’est que les prisonniers auront le droit, à nouveau, à deux visites mensuelles, comme ce fut le cas dans le passé. Mais les grévistes réclamaient plus largement un assouplissement des droits de visite: leur durée allongée, leur élargissement à la famille éloignée, etc. En outre, on ne sait, pour l’heure, ce qui a été décidé concernant les autres revendications : par exemple, l’instauration de cabines téléphoniques ; l’accès à la presse ou à des livres ; la possibilité de s’inscrire dans des universités israéliennes ; une meilleure prise en charge médicale des détenus gravement malades ; et puis, la fin des détentions administratives, sans inculpation ni procès, pendant des mois.

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai