Près de 1.500 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé lundi une grève de la faim collective (voir notre article). Ce mouvement de protestation inédit depuis des années lancé par Marwan Barghouthi, leader de la deuxième Intifada (2000-2005) condamné à la perpétuité. En mesure de rétorsion, Barghouthi a été placé à l’isolement, de même que plusieurs autres animateurs de la grève.

Dans de nombreuses villes de Cisjordanie et de la bande de Gaza, des milliers de manifestants ont défilé en solidarité avec les grévistes, tant la question des prisonniers incarcérés par l’Etat hébreu – actuellement 6 500 – est centrale pour les Palestiniens. Depuis 1967 et l’occupation par l’armée israélienne des Territoires palestiniens, plus de 850.000 d’entre eux ont été emprisonnés par Israël. A Bethléem, des affrontements entre les manifestants palestiniens et les forces de police israéliennes ont eu lieu.

Les affrontements à Bethléem

Les affrontements à Bethléem

Il y a actuellement 6.500 Palestiniens emprisonnés dans les prisons israéliennes dont 61 femmes (dont 12 mineures), 300 enfants, 550 détentions administratives. Les prisonniers palestiniens commenceront une grève de la faim illimitée le 17 avril prochain. La dernière grève de la faim illimitée remonte à 2014. Celle de 2012, qui avait impliqué 2.000 prisonniers avait conduit à un accord avec les forces d’occupation israélienne, qui dans les faits n’a pas été respecté par Israël. Dans le cadre de cet accord Israël avait accepté de limiter la pratique de la détention administrative à des circonstances exceptionnelles, mais depuis Israël a continué à pratiquer systématiquement la détention administrative.

A l’instar des deux précédentes grèves de la faim, citées ci-dessus, le mouvement des prisonniers palestiniens entament le 17 avril 2017 une grève de la faim illimitée pour faire entendre leurs revendications. Leurs revendications majeures portent sur les visites et les soins médicaux.

Prisonniers palestiniens

Prisonniers palestiniens

Les manifestants palestiniens ont affronté des troupes de l’armée israélienne dans le nord de la Cisjordanie, alors qu’ils commémoraient la Journée de la Terre. Cet évènement annuel rappelle la répression meurtrière des manifestations de mars 1976 contre une décision du gouvernement sioniste de confisquer aux Arabes des centaines d’hectares de terres. Cette commémoration a lieu en Cisjordanie, mais aussi dans l’état sioniste, où elle est une des principales journées de lutte pour les Arabes israéliens. Cette année, 45 Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc durant les manifestations.

Les affrontements dans dans le village de Madama, au sud de Naplouse

Les affrontements dans dans le village de Madama, au sud de Naplouse

Deux Palestiniens ont été touchés et légèrement blessés par des balles en acier recouvert de caoutchouc hier lundi, en matinée, lors d’affrontements violents qui ont éclaté entre les forces israéliennes et les jeunes palestiniens au checkpoint militaire israélien d’Atara au nord de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée. Les deux manifestants ont été hospitalisés. Les raids israéliens dans les villes, les villages et les camps de réfugiés palestiniens sont quotidiens en Cisjordanie occupée. En raison de la brutalité de ces raids, des affrontements éclatent souvent entre jeunes palestiniens qui jettent des pierres et qui subissent une riposte de tirs directs de balles en acier-caoutchouc et de lacrymogènes.

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements

Les manifestants palestiniens pendant les affrontements

Les forces d’occupation israéliennes ont abattu un jeune palestinien et blessé trois autres jeudi en Cisjordanie. Mohammed Hattab, 17 ans, a été tué par balles lors des affrontements qui se sont produits à l’entrée du camp de réfugiés d’Al-Jalazone au nord de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Trois autres Palestiniens ont été gravement blessés dans les affrontements.

Les secouristes palestiniens emportent le corps de Mohammed Hattab

Les secouristes palestiniens emportent le corps de Mohammed Hattab

Un adolescent palestinien a été abattu par les forces israéliennes lors d’affrontements en Cisjordanie occupée vendredi. Murad Abu Ghazi, 16 ans, a été frappé dans la poitrine par une balle tirée par un soldat israélien lors des affrontements qui se sont produits dans le camp de réfugiés d’Al-Aroub, près de la ville de Hebron. Un autre adolescent palestinien a été gravement blessé après une balle l’a frappé dans la poitrine. Abu Ghazi était le 13e Palestinien, et le 2e mineur d’âge, à être tué par les forces israéliennes depuis le début de 2017.

Hier samedi, un cortège de véhicules ait apporté le corps d’Abou Ghazi de l’hôpital d’Al-Ahli à Hébron à sa maison dans le camp d’al-Arrub. Après que les membres de la famille aient dit leurs adieux, le corps de l’adolescent a été transporté en cortège à la mosquée du camp pour la prière funèbre, puis au cimetière pour l’enterrement. Des affrontements ont éclaté immédiatement après. Des jeunes Palestiniens jetant des pierres sur un poste militaire israélien près du camp, tandis que les troupes israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier-caoutchouc. Huit jeunes hommes ont été touchés par ces balles, et un garde-frontière israélien a subi des blessures mineures après avoir été touché par une pierre.

Le cortège funénaire de Murad Abu Ghazi,

Le cortège funénaire de Murad Abu Ghazi,

Le parlement israélien a annoncé lundi avoir voté une loi interdisant l’accès à la Palestine aux partisans du boycott d’Israël. Aucun visa pour Israël ou aucune autorisation de séjour de quelque type que ce soit ne sera accordé à une personne n’étant ni un citoyen israélien ni un résident permanent si elle, ou l’organisation ou l’institution dans laquelle elle milite, a sciemment lancé un appel public à boycotter l’Etat d’Israël ou s’est engagée à prendre part à un tel boycott. Cette nouvelle loi ouvre la porte à son éventuelle utilisation à l’encontre des Palestiniens vivant en Israël avec le statut de résident non permanent. L’année dernière, les autorités israéliennes ont refusé de renouveler les documents de voyage d’un membre fondateur de BDS, Omar Barghouti, dont la famille est palestinienne et qui est né au Qatar.

Manifestation de BDS en France (archive)

Manifestation de BDS en France (archive)

Cinq Palestiniens ont été blessés la nuit dernière lors des affrontements avec les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Dehesha, près de Bethléem. Les affrontements ont éclaté lorsque les forces israéliennes ont forcé l’entrée du camp où se regroupaient les adolescents palestiniens. Les cinq blessés (dont un à la tête) ont été amenés à l’hôpital public voisin de Beit Jala. Les forces israéliennes ont arrêté deux Palestiniens à la suite de ces affrontements.

Pendant ce temps, un ouvrier palestinien, Ahmad Radaydah, 27 ans, du village voisin d’al-Abidiya a été blessé d’une balle dans la cuisse par un tir des forces israéliennes alors qu’il était sur son chemin pour travailler à Jérusalem.

Le camps de réfugiés de Dehesha

Le camps de réfugiés de Dehesha

Un raid mené par la police israélienne pour arrêter cinq Palestiniens dans le quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est, a déclenché des affrontements avec la jeunesse palestinienne lundi matin. La police a violemment agressé les cinq Palestiniens avant de les appréhender. Trois autres Palestiniens ont également été arrêtés par les forces d’occupation qui ont tiré des bombes assourdissantes et des balles d’acier-caoutchouc.

Par ailleurs, les forces israéliennes ont également attaqué le quartier occupé de Silwan, toujours à Jérusalem-Est. Elles ont fouillé plusieurs maisons à Silwan et arrêté deux Palestiniens. Trois mineurs palestiniens, tous âgés de 17 ans, ont également reçu l’ordre de comparaître devant les services de renseignements israéliens pour interrogatoire. Enfin, un Palestinien a été arrêté pour avoir « obstrué le travail de la police » après avoir filmé des forces israéliennes envahissant des maisons à Silwan. Ces deux derniers mois, quelque 500 maisons palestiniennes ont été attaquées à Jérusalem-Est par des policiers israéliens.

Raid israélien lundi à Jérusalem Est

Raid israélien lundi à Jérusalem Est