Nous relayons ici le communiqué de soutien écrit par le Bataillon International de Libération au Rojava envers le prisonnier politique palestinien Bilal Kayed.

« La liberté vient en luttant pour elle

les révolutionnaires internationalistes qui combattaient côte à côte lors de la Commune de Paris, hier en Espagne et contre le sionisme en Palestine au côté du peuple palestinien, luttent aujourd’hui au Rojava contre le fascisme de Daesh derrière le slogan « Ensemble jusqu’à la victoire ».
Le Rojava est la Palestine. Ce sont les espoirs de liberté de tous les peuples arabes, kurdes, yézidis, et turkmènes, qui vivent sous l’oppression des fascistes de Daesh.
La victoire appartient à celles et ceux qui luttent pour la liberté et pour l’honneur.
Nous saluons l’appel aux actions de solidarité lancé par le FPLP pour Bilal Kayed et tous les prisonniers révolutionnaires.
Nous saluons les enfants de l’Intifada! Vive la résistance de la Palestine! Vive l’internationalisme!« 

Déclaration de soutien de l’IFB pour Bilal Kayed

Déclaration de soutien de l’IFB pour Bilal Kayed

Après 71 jours de grève de la faim, Bilal Kayed a remporté sa bataille contre les autorités israéliennes. D’après Addameer (association de défense des prisonniers palestiniens), il sera libéré le 12 décembre 2016. Cela représente une victoire puisque Bilal Kayed était sous le régime de la détention administrative depuis le 13 juin 2016. Il aurait pu ainsi purger encore plusieurs années de prison (la détention administrative prévoit un enfermement de 6 mois renouvelable à l’infini).

Il reste néanmoins 4 prisonniers palestiniens toujours en grève de la faim : Mahmoud Al Balboul (54 jours de grève de la faim) ; Mohammed Al Balboul (52 jours) ; Malek Al Kadi (42 jours) et Ayad Al Harinin (42 jours). Ils se battent également contre leur mise en détention administrative. De plus, il reste plus de 7.000 prisonniers palestiniens (dont 750 en détention administrative) dans les prison de l’occupation.

La mère de Bilal Kayed après l’annonce de l’accord.

La mère de Bilal Kayed après l'annonce de l'accord.

Au lendemain de la mort d’un Palestinien frappé par des policiers palestiniens, des affrontements ont encore éclaté ce 24 août à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, entre des jeunes Palestiniens et les forces de l’ordre de l’Autorité palestinienne. La plupart des magasins de la vieille ville de Naplouse ont gardé toute cette journée de mercredi leur rideau baissé en signe de protestation. Les jeunes se rassemblent et affrontent avec des pierres les policiers palestiniens qui répliquent avec des gaz lacrymogènes.

Les incidents se sont surtout concentrés dans la vieille ville de Naplouse, là où vendredi dernier, une fusillade avait fait quatre morts dont deux policiers. Les policiers affirment qu’ils vont continuer à rechercher les armes qui circulent toujours depuis la fin de la Seconde Intifada, il y a plus de dix ans. Ahmed Halaoua, l’homme mort en détention, était membre de la Brigade des martyrs d’al-Aqsa, liée au Fath, et soupçonné d’être l’instigateur d’une fusillade ce vendredi.

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse

Policiers palestiniens patrouillant à Naplouse

Des centaines de supporters du Celtic de Glasgow avaient brandi des drapeaux palestiniens au Celtic Park, jeudi 18 août, à l’occasion de la venue de l’Hapoel Beer Sheva, champion d’Israël en titre, un match finalement remporté par le club écossais 5-2. L’initiative était à l’appel d’un groupe d’ultras, les « Celtic fans for Palestine ». Dès le lendemain, l’UEFA a fait savoir qu’elle estimait que les supporters s’étaient livrés à un acte « illicite », en vertu du règlement qui interdit les « messages de nature politique, idéologique, religieuse, injurieuse ou provocante ». L’instance dirigeante du football européen doit rendre sa décision sur la sanction le 22 septembre.

En réponse, les Bhoys lancé une campagne de récolte de fonds pour Medical Aid Palestine (MAP) et le Lajee Centre, un centre culturel palestinien pour les enfants dans le camp de réfugiés d’Aida, à Bethléem. Une initiative qui a déjà récolté près de 45.000 livres (52.000 euros). Et puis le match retour doit encore être joué. La police israélienne a indiqué lundi qu’elle saisirait tout drapeau palestinien que les supporters du Celtic, mardi lors du barrage retour de Ligue des Champions entre Beer Sheva et le club écossais. La police israélienne attend environ 250 supporters du Celtic pour le match retour dans le sud du pays, et aura le soutien de gardes privés.

Au Celtic Park la semaine passée

Au Celtic Park la semaine passée

Le parlement israélien a rendu possible, mercredi dernier, l’emprisonnement de l’auteur d’un acte « terroriste » grave dès l’âge de 12 ans. Le texte « permettra aux autorités d’emprisonner un mineur reconnu coupable d’un crime grave comme un meurtre, une tentative de meurtre ou un homicide, même si il ou elle a moins de 14 ans ». Cela revient à abaisser à 12 ans l’âge minimal. Parce qu’un enfant de moins de 12 ans ne peut être jugé pour un acte criminel, a expliqué une porte-parole du ministère de la Justice. Dans les faits, la nouvelle loi s’applique là où est appliquée la loi civile israélienne. En Cisjordanie occupée, la loi militaire permet déjà à Israël d’emprisonner des enfants de 12 ans.

Arrestation d’un enfant en Cisjordanie occupée (archive)

Au moins 18 Palestiniens ont été blessés hier mardi, en majorité atteints par des balles de calibre 22 ou des balles caoutchoutées, lors d’affrontements avec des soldats israéliens qui menaient des perquisitions dans le camp de réfugiés de Fawwar, près de Hébron dans le sud de la Cisjordanie occupée. Les25 blessés. Les heurts ont éclaté quand un important convoi de véhicules militaires israéliens est entré tôt dans le camp, où vivent environ 10.000 personnes. Les soldats ont mené des perquisitions et ont démoli le mur d’une maison où ils affirment avoir saisi deux pistolets. Les affrontements se sont poursuivis plusieurs heures avant que le calme ne revienne à la mi-journée.

Fawwar a été installé par l’ONU en 1949, un an après la création de l’état d’Israël et la fuite ou l’expulsion de près de 800.000 Palestiniens. Comme tous les camps de réfugiés des Territoires occupés, il ressemble désormais à une ville à part entière. La plupart de ces camps sont situés à l’intérieur des villes, à l’unique exception de Hébron, où les deux camps se trouvent en dehors de la cité commerçante. Fawwar avoisine la colonie israélienne de Beit Haggay et une base militaire israélienne, tandis qu’un mirador a été construit par l’armée israélienne à l’entrée du camp.

Répression à Hébron

Répression à Hébron

Le FPLP a co-organisé aujourd’hui mardi, avec la Commission des Prisonniers et L’Union de la Jeunesse Progressiste Palestinienne de Gaza une manifestation devant le Centre français dans la ville de Gaza. La manifestation avait pour mot d’ordre la libération immédiate de Georges Abdallah et de Bilal Kayed qui entre aujourd’hui dans son 63ème jour de grève de la faim.

Le rassemblement à Gaza

Le rassemblement à Gaza

Des affrontements ont éclaté mardi dans la ville israélienne d’Ashkelon entre des manifestants sionistes et arabes devant un hôpital où le dirigeant du FPLP Bilal Kayed est en grève de la faim. Bilal Kayed refuse de s’alimenter depuis 56 jours pour protester contre sa détention sans jugement par Israël et a été transféré à l’hôpital Barzelai après que son état de santé s’est brusquement dégradé. Il souffre notamment de problèmes aux reins, a des difficultés à se tenir début et les médecins ont mis en garde contre un risque d’accident vasculaire cérébral.

Ce mardi, des manifestants arabes et juifs soutenant la cause de Kayed se sont rassemblés devant l’hôpital, certains portant des pancartes portant l’inscription « la détention administrative est illégale ». La détention administrative est un régime extrajudiciaire israélien controversé permettant de détenir un prisonnier pendant une durée illimitée sans inculpation ni procès pour une période de six mois renouvelable indéfiniment. Des députés arabes du Parlement israélien faisaient partie des manifestants. Des Israéliens issus de la droite, certains criant « Mort aux terroristes », ont organisé une contre-manifestation et les deux parties ont échangé des coups. La police est intervenue et a été la cible de jets de pierres de la part des contre-manifestants. Elle a annoncé avoir arrêté 10 sionistes et trois arabes suspectés notamment de troubles à l’ordre public.

Manifestants du FPLP pour Bilal Kayed

Manifestants du FPLP pour Bilal Kayed

« En solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens qui sont en grève de la faim pour dénoncer la politique israélienne de « détention administrative » et pour soutenir et exiger la libération inconditionnelle du militant palestinien Bilal Kayed, je fais la grève du plateau pour trois jours à partir d’aujourd’hui jeudi 4 août. » a déclaré Georges Ibrahim Abdallah. Six prisonniers politiques de la Gauche Abertzalé l’ont rejoint dans son action. Bilal Kayed est un leader du FPLP emprisonné depuis 2001 qui aurait dû être libéré le 13 juin dernier mais est gardé en détention administrative par Israel. Il est entré en grève de la faim dés le 15 juin et a été rejoint par une centaine de militants du FPLP dans son mouvement, dont Ahmad Sa’adat, le secrétaire général du FPLP emprisonné.

Bilal Kayed et Ahmad Sa’adat

Bilal Kayed et Ahmad Sa'adat

Lundi, des centaines de Juifs se sont rendus dans 24 autocar massivement escortés par la brigade Nahal de l’armée israélienne, dans la ville arabe de Naplouse pour se rendre sur le « tombeau de Joseph ». La population palestinienne s’est insurgée et des manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles et des pneus enflammés sur les soldats qui ont tiré des balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes de gaz, blessant deux Palestiniens. Ahmad Mazen Sa’ad, 17 ans, du camp de réfugiés d’Askar, a été touché d’une balle en acier recouvert de caoutchouc au visage, tandis que Mohammad Kamal Shahin, 27 ans, a été touché aux cuisses et à l’abdomen. De nombreux autres Palestiniens ont subi les effets de l’inhalation des gaz, en particulier après que les soldats aient tiré des bombes lacrymogènes dans les maisons et dans les ruelles.

Le Tombeau de Joseph (image d’archive)

Le Tombeau de Joseph (image d'archive)