Le 1er février, les forces israéliennes ont imposé un blocus serré sur la ville Qabatia, au sud de Jénine, interdisant le mouvement des personnes. Le siège a duré pendant cinq jours comme mesure punitive collective après que les soldats aient tués trois jeunes de la localité qui attaquaient des colons israéliens. Les forces israéliennes ont alors imposé un nouveau blocus de la ville après qu’un autre de ses habitants ait été tué dimanche pour avoir tenté de poignarder un soldat israélien à un barrage militaire au sud de Naplouse.

Au moins cinq jeunes Palestiniens ont été blessés et deux autres ont été arrêtés mardi soir dans des affrontements dans la ville de Qabatia. Ces affrontements se sont concentrés dans les quartiers de Habssa et de Kahlisheh. Des dizaines de personnes ont subi des effets des gaz lacrymogènes tandis que cinq jeunes ont été touchés par balle en caoutchouc au cours des affrontements. Deux jeunes hommes ont également été arrêtés lors des affrontements, alors que les forces israéliennes ont fermé toutes les entrées de la ville. Au moins sept blessures de balles en caoutchouc et une blessure de tir direct ont été signalés depuis que les forces israéliennes ont imposé le blocus à Qabatia au cours des dernières 48 heures.

Le blocus de Qabatia

Le blocus de Qabatia

La condition physique de Mohamed al-Qeeq s’est déteriorée hier au 92ème jour de sa grève de la faim contre sa détention sans inculpations ni procès, son rythme cardiaque a beaucoup chuté. Les négociations avec les autorités israéliennes ont totalement cessé depuis dimanche. Israel refuse à sa femme Fayha Shalash et à ses deux enfants de le voir durant ce qui pourrait être ses dernières heures.

Mohammed al-Qeeq dans un état critique

Mohammed al-Qeeq dans un état critique

Un rassemblement de solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne sous le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article), a eu lieu devant le siège de l’Union Européenne, rond-point Schumann, à Bruxelles. Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 88 jours. Diverses prises de parole on eu lieu, dont celle du Secours Rouge qui a bien entendu appelé à la libération de Mohammed al-Qeeq, mais aussi à celle d’Ahmad Sa’adat et de Georges Ibrahim Abdallah.

Le rassemblement place Schumann

Le rassemblement place Schumann

Des centaines de jeunes Palestiniens ont affronté à coups de pierre des soldats israéliens qui ont fait irruption tôt lundi dans le camp de réfugiés d’al-Amari. Une escouade de soldats israéliens est entrée tôt dans le camp situé à l’entrée de Ramallah. Ils semblaient vouloir arrêter un responsable du Fatah, qui a pu s’échapper. Une fois entrés dans les ruelles d’al-Amari, les soldats ont affronté des centaines de jeunes qui leur lançaient des pierres et des bouteilles. Les soldats ont tiré à balles réelles ainsi qu’à balles caoutchoutées. Le ministère de la Santé palestinien a fait état de 28 blessés par balle, dont un touché à la tête. Un soldat a été blessé par des jets de pierre.

Une porte-parole de l’armée israélienne a dit que « des dizaines d’émeutiers ont jeté des explosifs artisanaux et des pierres sur les soldats », mais les journalistes de l’Agence France-Presse n’ont vu aucun objet incendiaire lancé. « Les soldats ont appelé les émeutiers à cesser leurs attaques et utilisé les moyens de dispersion antiémeute. Alors que les violences ne faiblissaient pas, ils ont tiré sur les principaux instigateurs », a-t-elle ajouté. Les heurts ont duré près de trois heures avant de cesser quand les soldats sont sortis du camp aménagé en 1949 pour accueillir les Palestiniens chassés de leurs terres par la création d’Israël, et qui compte aujourd’hui environ 15 000 habitants. Avant l’aube, des soldats israéliens sont par ailleurs entrés dans un autre camp, celui de Qalandia, situé entre Ramallah et Jérusalem, et y ont arrêté Jamal Abou Lil, membre de la direction du Fatah.

Affrontements en Cisjordanie

Affrontements en Cisjordanie

Un Rassemblement aura lieu en solidarité avec le journaliste palestinien indépendant Mohammed al-Qeeq, qui est détenu depuis plusieurs mois dans une prison israélienne suis le régime de détention administrative, et donc sans procès (voir notre précédent article). Mohammed al-Qeeq a 33 ans et est en grève de la faim depuis 83 jours. Le tribunal israélien à proposé de « suspendre » sa détention pour le transférer dans un hôpital où il resterait prisonnier. Les prisonniers du FPLP ont depuis le début de la grève de la faim enchaîné des actions solidaires, dont des grèves de la faim.

Rassemblement ce 17 février de 15h30 à 17h au Rond-Point Schumann à Bruxelles.

L’événement Facebook.

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Rassemblement pour Mohammed al-Qeeq

Un jeune manifestant a été abattu par les forces israéliennes le vendredi midi, lors d’affrontements dans la ville de Halhoul près d’Hébron en Cisjordanie. L’armée d’occupation affirme que Haitham Al-Baw, 17 ans, était sur le point de jeter un cocktail Molotov vers des véhicules militaires quand il a été abattu. Un autre adolescent a été arrêté. es affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont également éclaté dans plusieurs autres endroits de la Cisjordanie et près de la frontière de la bande de Gaza ainsi, où un homme aurait été grièvement blessé par des tirs de l’armée israélienne. Neuf Palestiniens ont été blessés dans des affrontements dans le nord de Dans la ville cisjordanienne de Qabatiyah. Des affrontements ont également éclaté près de Bethléem, Bil’in et Qalqilia.

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,

Laz dépouille de Haitham Al-Baw est embarqué dans une ambulance militaire,

A la suite de son arrestation à son domicile le 21 novembre 2015, Mohammed al-Qiq a été torturé et interrogé pendant deux semaines par l’Agence de sécurité d’Israël. Au quatrième jour d’interrogatoire, Mohammed al-Qiq a entamé une grève de la faim. Le 17 décembre, les autorités militaires l’ont placé en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour une période de six mois renouvelables indéfiniment, sur le fondement de preuves tenues secrètes et auxquelles ni lui ni son avocat n’ont accès.

Le 30 décembre, l’état de santé de Mohammed al-Qiq se détériorant, il a été transféré de la prison de Ramle à l’hôpital d’Afula où les gardiens de prison l’ont attaché à son lit et ont aidé à plusieurs reprises le personnel médical à lui poser une intraveineuse pour le traiter de force. M. Al-Qiq avait pourtant clairement notifié son refus de recevoir un traitement. Le 30 juillet 2015, le Parlement israélien a adopté une loi autorisant l’alimentation forcée des détenus. Cette loi vise à empêcher les prisonniers palestiniens de se mettre en grève de la faim, seul moyen de contestation et de revendication dont ils disposent. Les Rapporteurs Spéciaux des Nations unies sur la torture et le droit à la santé, le Comité international de la croix-rouge (CICR) et l’Association Médicale Mondiale (AMM) s’est clairement prononcée contre cette pratique : « L’alimentation forcée n’est jamais acceptable. Même dans un but charitable, l’alimentation accompagnée de menaces, de coercition et avec recours à la force ou à l’immobilisation physique est une forme de traitement inhumain et dégradant. ».

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Manifestation pour Mohammed al-Qiq

Les forces israéliennes ont blessé sept manifestants Palestiniens au cours de nouveaux affrontements dans la ville de Bethléem vendredi. Les Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc au cours des affrontements, et une douzaine d’autres Palestiniens souffert excessive inhalation de gaz lacrymogène lors d’attaques par les forces israéliennes. Pendant ce temps, les troupes israéliennes ont attaqué une manifestation hebdomadaire dans le village de Nabi Salih au nord-ouest de la ville de Ramallah. Un activiste étranger a été blessé à balle réelle tirée par les forces israéliennes. Sept Palestiniens ont également été blessés par balle lors d’affrontements dans la partie orientale de la bande de Gaza, un des blessés est dans un état critique.

Manifestants palestiniens en Cisjordanie

Manifestants palestiniens en Cisjordanie

Des centaines de Palestiniens habitant à Taybeh se sont insurgés contre la démolition par les Israéliens de constructions décrétées par eux « illégales ». Les affrontements ont commencé à l’entrée de la localité et les forces de sécurité a jeté sur les manifestants des grenades assourdissantes. Taybeh (1.300 habitants) est un petit village à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, non loin de Ramallah. C’est le dernier village entièrement chrétien de Palestine.

Taybeh

Taybeh

Dans la ville cisjordanienne de Kafr Qaddum, les troupes israéliennes ont blessés par balles vendredi trois Palestiniens, dont une enfant de 9 ans, Ayat Zahi, touché alors qu’il se tenait sur le porche de sa maison. Elle a été emmenée à l’hôpital Rafidia. Deux manifestants ont subi des blessures par balles aux pieds dans la même ville. Dans Bilin, un enfant de 10 ans, Bachar Mustafa al-Khatib, a été blessé par une balle en caoutchouc dans la tête. A Gaza, un Palestinien a été touché dans le pied lors d’affrontements avec les forces israéliennes près du checkpoint Nahal Oz. Des affrontements ont également éclaté au passage de Karni, au camp de réfugiés d’al-Bureij, et dans la région d’al-Faraheen de Khan Younis, où aucun blessé n’a été signalé.

Les incidents d’hier à Kafr Qaddum

Les incidents d'hier à Kafr Qaddum