Une septentaine de personnes (dont une délégation de notre SR) étaient présentes au rassemblement organisé à Paris par le Collectif pour la libération de G. I. Abdallah. Plusieurs collectifs et organisations ont lu des textes de solidarité, et une lettre de Georges a été lue.
Les signataires de l’appel à la libération de Georges étaient: ACTIT (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie), AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre), ATIK-Paris (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe), CAPJPO-EuroPalestine (Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche Orient ), Commission SRI (Commission pour un Secours Rouge International), Coup pour Coup 31, CSPPL-France (Comité de soutien avec les ‘prisonniers politiques libres’), CSFN (Comité de solidarité franco-népalais), CRCD (Centre de recherche et culture de Dersim), ILPS (International league of peoples’ struggle / Ligue de lutte internationale des peuples), IJAN (International jewish antizionist network), IMA (International migrants alliance / Alliance internationale des immigrés), Libérez-Les !, Libérons georges 33, MSRPP (Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien), MIR (Mouvement des Indigènes de la République), OCML Voie prolétarienne (Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie prolétarienne), NLPF ! (Ne laissons pas faire !), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCMF (Parti communiste maoïste de France), RESPAIX (Conscience Musulmane et Réveil des Consciences – Mantes la Jolie), ROCML (Rassemblement d’Organisations Communistes Marxistes-Léninistes), Solidarité et Liberté, SRA (Secours Rouge Arabe), SRF (Secours Rouge de France), SR-APAPC (Secours Rouge Belgique), YDG-Paris (Yeni demokratik gençlik / Nouvelle jeunesse démocratique), YK-Paris (Yeni kadin / Nouvelle femme)
Calicot du SR pour GI Abdallah
Rassemblement pour GI Abdallah
Calicot pour GI Abdallah
Calicot pour GI Abdallah
Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah:
‘À l’aube de cette 26e année d’incarcération,…’
Cher(e)s camarades, cher(e)s ami(e)s,
À l’aube de cette 26e année d’incarcération, votre mobilisation solidaire m’importe énormément. Elle m’apporte beaucoup de chaleur et de force. Elle me va tout simplement droit au coeur. À vous tous, camarades, de derrière ces abominables murs, mes salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.
Quelques mois auparavant, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté ainsi que la Cour d’appel du tribunal de l’application des peines de Paris, ayant examiné mon dossier, ont confirmé le rejet d’une énième demande de libération conditionnelle, retenant que ‘…la force intacte de ses convictions anti-impérialistes, pouvait, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable’. Ainsi donc, camarades, les convictions anticapitalistes, les convictions anti-impérialistes constituent des charges suffisantes, des preuves irréfutables justifiant le maintien des révolutionnaires en prison à vie. Ce n’est pas simplement de l’acharnement vengeur de l’État, ce sont plutôt les arguments reflétant la logique générale d’une justice au service de l’ordre impérialiste en crise. Au nom de l’éternel chantage, repentir contre libération, la justice bourgeoise s’affirme en dernière instance, sans détour ni fioritures, comme simple rouage de domination. Au service du capital, face aux prolétaires antagonistes et à tous les protagonistes de la gauche révolutionnaire anti-impérialiste refusant de renier leurs idées et leur engagement, les décisions judiciaires s’avèrent pour ce qu’elles sont, de simples mesures administratives de répression et d’anéantissement. C’est symptomatique, d’ailleurs, de voir de plus en plus souvent qu’un ministre de la justice a été auparavant ministre de l’intérieur ou de la défense et inversement…
Avec l’approfondissement de la crise, camarades, la criminalisation des diverses expressions de lutte est appelée à se généraliser. Et cela est aussi vrai au niveau national qu’au niveau mondial: répression des prolétaires en lutte contre la régression sociale, le terrorisme managérial du patronat, et le chômage dans les centres du système et guerres de pillage et domination dans les périphéries proches et lointaines… Bien entendu, le tout est accompagné de campagnes de propagande d’intoxication et de désinformation. Ainsi la régression sociale se présente sous les noms ‘réforme’ et ‘modernisation’; les guerres des agresseurs impérialistes et les agressions de leurs affidés régionaux se trouvent qualifiées d’ ‘interventions pour la liberté et la démocratie’… tout naturellement ceux qui collaborent au service du capital se trouvent gratifiés du nom des ‘forces vives et modernes’ et surtout ‘modérées’. Ici comme ailleurs, camarades, les prolétaires n’ont d’autre choix sur ce terrain aussi que d’étendre et renforcer la résistance en donnant à la guerre idéologique la dimension qu’elle occupe réellement… Nous savons tous, camarades, que la vague de suicides et de dépressions dont on parle quelque peu ces jours-ci est une conséquence directe des conditions de travail.
Ce ne sont pas les prolétaires qui doivent se suicider, c’est le capitalisme qu’il faut abattre!
Hier, camarades, non loin d’ici et au su et au vu de tout le monde, le soi-disant attachement d’Obama et de son administration aux valeurs de justice et à la justice internationale en particulier s’est traduit par le refus de Washington de transférer le rapport de Goldstone sur la guerre de Gaza, au conseil de sécurité de l’ONU, pour empêcher la possibilité de son transfert devant la Cour pénale internationale. Cela n’a pas soulevé une quelconque objection de la France ou de l’Europe. Pire encore, la bourgeoisie palestinienne à la tête de l’Autorité palestinienne et aux ordres de l’administration d’Obama et sous sa pression, n’a fait que faciliter ce scandale. Il n’empêche, camarades: la mobilisation des masses palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires ont finalement obligé l’Autorité palestinienne à revoir sa position en tenant compte des rapports de force inter-palestiniens.
Camarades, c’est en se mobilisant toujours plus sur le terrain de la lutte anticapitaliste anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus significatif aux prisonniers révolutionnaires.
–À bas l’impérialisme et ses laquais!
–À bas le terrorisme managérial du patronat!
–Honneurs aux prolétaires et peuples en lutte!
–La Palestine vivra, la Palestine vaincra!
–Ensemble, camarades, nous vaincrons!
Georges Abdallah – Lannemezan le 15 octobre 2009
Voir le site du Collectif pour la libération de G. I. Abdallah