Les bureaux d’aide juridique seront en grève cette semaine à Bruxelles et dans toute la Wallonie. Les avocats rejettent la réforme prônée par la ministre de la Justice Annemie Turtelboom, qui veut « rationaliser » l’aide juridique. Ce qui signifierait, par exemple, que l’ancien pro deo ne serait plus gratuit. Cette grève des bureaux d’aide juridique est une première salve. D’autres mesures seront envisagées, assurent les avocats, si le mutisme du gouvernement se poursuit.

Un combi a été incendié sur le parking du commissariat de Mortsel. Cette action a été filmée par les caméra de surveillance. Une première action semblable contre le commissariat avait eu lieu peu après la diffusion des images à la télévision du tabassage à mort dans les murs de ce commissariat du jeune Jonathan Jacob.

incendie combi police mortsel

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Les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge pour deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité sous couvert des lois anti-terroristes. Un nouveau rassemblement aura ce jeudi 29 août de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

La thématique du rassemblement de ce jeudi sera élargie au soutien aux victimes de la répression du mouvement de la place Taksim.

Belgique: Rassemblement demain jeudi contre la répression en Turquie

La Guardia Civil et la police nationale ont ouvert trente dossiers d’enquête contre ETA, principalement en France et en Espagne, mais s’étendant aussi à d’autres pays européens tels que la Belgique ou la Grande-Bretagne. Près de 50% de ces enquêtes sont dites « avancées » ou « très avancées », et elles portent essentiellement sur les actions d’ETA du milieu des années ’90. Selon les forces de sécurité espagnoles, outre les etarras connus et recherchés, il y aurait vingt etarras « légaux », c’est-à-dire des militants non repérés, qui ont participé à des actions armées, et qui, depuis « l’arrêt définitif de l’activité armée » décrété par ETA, mènent une vie normale.

Les autorités belges ont demandé, au cours du premier semestre, à 150 reprises à Facebook de transmettre des informations sur des utilisateurs, indique hier le réseau social dans son premier Rapport international des demandes gouvernementales. Les 150 demandes des autorités belges ont concerné 169 profils. Le bureau de communication 7N60, au nom de Facebook, précise que ces demandes avaient trait à des internautes en Belgique. Dans 70% des cas, au moins une partie de l’information demandée a été transmise. La « grande majorité » de ces demandes sont liées à des affaires criminelles.

La Belgique a fait appel à de nombreuses reprises à Facebook, contrairement aux Pays-Bas par exemple, avec seulement 11 demandes. Ce sont les Etats-Unis qui ont introduit le plus de demandes (11.000 à 12.000) suivis par l’Inde (3.245) et le Royaume-Uni (1.975). Au total, 71 pays sont mentionnés dans le rapport, qui ont introduit plus de 25.000 demandes concernant environ 38.000 comptes d’utilisateurs.

Afin de désengorger les prisons belges où la surpopulation est continuellement croissante, les autorités ont pris la décision de faire construire quatre nouveaux complexes pénitentiaires qui mettront à leur disposition 1200 places supplémentaires. Celui de Marche devrait ouvrir ses portes le 2 novembre prochain et dispose de 312 places. Mais selon plusieurs sources, il est déjà certain qu’elle accueillera une quarantaine de détenus en plus. En mai et juin, la surpopulation carcérale a explosé. Depuis, celle-ci a diminué de 400, ce qui s’explique essentiellement car ce sont les vacances judiciaires. Cette diminution est par ailleurs moindre en comparaison à celle des autres années et on compte toujours 2093 détenus de trop par rapport à la capacité globale des prisons.

Selon les projections du SPF Justice, 4.500 personnes devraient passer par la surveillance électronique en 2013, alors qu’elles n’étaient que 3.053 en 2011. Alors que l’attente d’un bracelet pouvait durer plus de 6 mois auparavant, le délai est désormais de 3 semaines en moyenne. 14 nouveaux véhicules ont été affectés à l’équipe mobile chargée de placer, enlever et réparer les appareils de surveillance électronique, 46 assistants de justice supplémentaires ont été engagés, l’enquête sociale obligatoire a été supprimée et le système de mise à disposition des bracelets a été simplifié. Le programme informatique de la « control room » du SPF Justice pouvait gérer 200 bracelets en circulation par jour. Un nouveau logiciel a été installé en juillet et permet de gérer 1.500 dossiers simultanément. Il est relié aux GPS intégrés aux voitures de l’équipe mobile, gérant leur planning d’interventions en temps réel.

Le bracelet de cheville classique côtoie également à présent un nouveau système de reconnaissance vocale, utilisé pour les peines de 6-8 mois. Le « détenu » doit rester chez lui, et répondre dans les deux minutes à tout appel de contrôle arrivant sur l’appareil qui lui a été attribué. Ce système, appelé « Voice », ainsi que la résorption des listes d’attente pour les bracelets électroniques font en sorte que les peines de 6 mois à 3 ans sont désormais effectivement exécutées, contrairement aux habitudes antérieures. Dans le futur, un bracelet électronique spécifique, avec GPS intégré, pourrait également être utilisé pour les détentions préventives, et la surveillance électronique pourrait devenir une peine autonome, un réel choix dans l’éventail des possibilités du juge d’instruction. Une députée Open Vld a déposé une proposition de loi allant dans ce sens. Le 15 août dernier, 1.567 personnes étaient surveillées électroniquement en Belgique, dont 173 via le système « Voice », opérationnel depuis quelques mois.

Belgique: La surveillance électronique en forte croissance

La société belge Zetes, associée au groupe français Gemalto, a décroché un contrat portant sur une des spécialités de l’entreprise belge: l’identification des biens et des personnes. Il s’agit ici de la personnalisation des passeports électroniques belges, soit la partie invisible du système d’identification de ces passeports qui répondent aux normes internationales. Zetes personnalisera quelques 400.000 documents par an pendant une durée de cinq ans. Et que le contrat pèse 40 millions d’euros (TVA comprise) à diviser entre les deux entreprises impliquées dans le marché.

Zetes est déjà au cœur de la fourniture des cartes d’identité électroniques (eID) belges, des cartes SIS, du nouveau permis de conduire, et travaille à l’export (elle a remporté récemment le contrat des passeports en Côte-d’Ivoire). Gemalto, leader mondial dans la sécurité numérique, produira les livrets vierges électroniques hautement sécurisés, intégrant le logiciel embarqué ICAO de dernière génération et Zetes s’appuiera sur des processus largement éprouvés dans des projets similaires et sur une infrastructure informatique sécurisée.

Joëlle Milquet et Annemie Turtelboom veulent réviser le système de suspension des policiers. A l’heure actuelle, si un policier est suspendu (à cause d’une enquête sur lui, pour excès, etc..) il est suspendu de ses fonctions et continue à toucher 75% de son salaire. Le nouveau système permettra à ces policiers de continuer à travailler avec une pénalité sur le salaire (pénalité allant de 2 à 10% du salaire).

La Belgique compte de très nombreuses voies navigables et il y a de plus en plus de bateaux sur les fleuves wallons. Une nouvelle brigade de la police fluviale vient d’ailleurs d’être créée à Mons pour aider celle de Liège. La police de la navigation fonctionne comme une patrouille sur le terrain. En 2012, la brigade fluviale liégeoise a contrôlé plus de 300 bateaux. Elle est en charge de plus de 450 kilomètres de voie navigable: une distance très importante lorsque l’on sait qu’avec les écluses il faut parfois une après-midi entière pour faire les 30 kilomètres entre Liège et Huy. C’est la raison pour laquelle un nouveau patrouilleur vient d’être mis en place depuis peu à Mons.