L’ASBL Greenpeace Belgium, son directeur exécutif de l’époque et son ancien directeur de campagne ont été acquittés aujourd’hui jeudi par le tribunal correctionnel de Huy pour l’intrusion de ses membres sur le site de la centrale nucléaire de Tihange en octobre 2006. Dans son délibéré, le tribunal a considéré que « les faits n’étaient pas punissables à l’époque où ils ont été commis ». Le tribunal a suivi l’avocat de l’ASBL et des deux prévenus qui arguait que la loi sur laquelle s’appuyait l’arrêté déterminant les lieux où on ne peut pénétrer avait été abrogé et que la nouvelle loi n’étant pas encore publiée à l’époque, l’arrêté ne pouvait donc sortir ses effets.

Le tribunal a considéré que pour des questions de sécurité juridique en l’absence de cette loi entre 2003 et 2012, il ne pouvait condamner Greenpeace Belgium et les deux prévenus pour ces faits datant de 2006. Au civil, le tribunal s’est déclaré incompétent. Le 25 octobre 2006, des membres de Greenpeace étaient parvenus à pénétrer sur le site de la centrale nucléaire de Tihange. Ils s’étaient hissés sur le dôme renfermant le réacteur nucléaire de Tihange 1 et y avaient peint une fissure et y avaient fait figurer le mot « Périmé ».

Trois candidats se sont manifestés avant la date limite du 16 février pour diriger la Sûreté de l’Etat, Alain Winants, administrateur général sortant, étiqueté Open Vld, Jaak Raes, directeur du centre de crise, étiqueté CD&V et l’ancien procureur général de Liège Cédric Visart de Bocarmé (CDH). Il y aurait un nombre de candidatures plus important pour le poste d’administrateur adjoint.

Une dizaine de membres du comité de soutien aux sans-papiers afghans ont brièvement arrêtés mercredi vers 20h à proximité de la rue du Trône, à Bruxelles, où ils se rendaient pour assister à une conférence. Les personnes appréhendées ont été emmenées au commissariat d’Ixelles situé place Fernand Cocq, devant lequel une quarantaine d’autres manifestaient pour réclamer leur libération. Les personnes auraient été appréhendées pour trouble à l’ordre public, outrages et menaces. Elles ont été relâchées au compte-goutte vers 21h30.

Une cinquantaine de ressortissants afghans qui se dirigeaient vendredi vers Mons en car pour y rejoindre leur comité de défense et manifester pour leur cause en marge de la cérémonie inaugurale du Festival International du Film d’Amour, ont été interceptés et renvoyés vers Bruxelles par la police montoise. Ils devaient se joindre à une trentaine de membres de leur comité de défense pour rappeler leur demande d’arrêt des expulsions vers leur pays d’origine et de l’obtention d’un statut légal. Leur car a été intercepté sur l’autoroute sur le territoire de Mons, à hauteur de Maisières, sans heurts. Il leur a été demandé de reprendre le chemin vers Bruxelles. Leur car a ainsi repris la route en sens inverse.

Les auditions sur le port de caméras corporelles (bodycams) par des policiers menées mardi en commission de l’Intérieur de la Chambre montrent un grande hostilité des syndicats de policiers à cette mesure. Plusieurs propositions et projets de loi relatifs à la police sont en discussion en commission, dont l’un vise la modification de la loi de 2007 sur l’installation et l’utilisation de caméras de surveillance. L’un des points qui a retenu toutes les attentions est celui des « bodycams » que pourraient emporter des policiers dans une intervention. La ville de Malines s’est lancée dans l’expérience. Lors des auditions, le représentant de la Commission de protection de la vie privée a appelé à bien distinguer les cas d’utilisation de « bodycams »: s’agit-il de missions de police administrative ou judiciaire, pour lesquelles un cadre légal existe, ou doivent-elles protéger les policiers d’accusations infondées? Dans ce cas, leur usage doit être réglé dans la loi sur la fonction de police.

La bodycam telle que portée par les policiers US

La bodycam telle que portée par les policiers US

En novembre 2013, six personnes s’étaient vues dresser un procès-verbal par le parquet de Verviers suite à une demande de Pierre Demolin, secrétaire communal à Verviers et par ailleurs, agent sanctionnateur de la localité. Ce dernier avait relever leurs commentaires sur un forum des journaux du groupe SudPresse suite à un article relatant l’implication de la police dans deux accidents de la circulation. L’agent vient d’examiner les dossiers et a décidé d’infliger trois sanctions administratives, tandis qu’aucune sanction ne frappera les trois autres internautes. Les amendes prononcées vont de 25 à 75 euros, l’agent ayant estimé que les trois personnes ont, dans leurs commentaires, tenu des propos injurieux à l’égard de la police.

Le 14 novembre 2008, des pacifistes de Vredesactie avaient symboliquement fermé le ministère de la défense, dénonçant le ministre de la défense De Crem qui entraîne la Belgique toujours plus loin dans la guerre en Afghanistan. L’action était particulièrement inoffensive (rassemblement non-violent et peinture utilisée était lavable). Cinq ans plus tard, le 10 décembre 2013, la chambre de conseil à Bruxelles a décidé de poursuivre Vredesactie en correctionnelle, pour dégradations de biens immobiliers. Il semble que le ministre De Crem se sert de la méthode « SLAPP » (strategic lawsuit against public participation) : lancer des procédures juridiques pour réduire au silence les critiques.

Vredesactie

Rassemblement de solidarité demain jeudi 6 février à 13h30 au palais de justice sur la place Poelaert à Bruxelles. Vredesactie vous accueillera avec du café, de la soupe et de la musique. Pour plus d’informations (en néerlandais) : cliquer ici

Vredesactie

Le 8 avril prochain, Microsoft arrêtera de supporter son système d’exploitation Windows XP qui, alors qu’il sert d’interface sur de nombreux ordinateurs, ne sera donc plus mis à jour par le géant de l’informatique. Les ordinateurs qui fonctionnent sous Windows XP marcheront toujours mais il n’y aura plus de correctifs de sécurité de la part de Microsoft.

Or, les ordinateurs de la police fédérale et de la justice travaillent sous XP. Les informations que ces systèmes contiennent sont supposées être sécurisés, mais pour l’instant, il n’y a pas eu de décision gouvernementale pour renouveler les parcs informatiques. La police fédérale a introduit une demande pour de nouveaux ordinateurs et donc un nouveau système d’exploitation, mais elle a essuyé un premier refus de l’inspection des Finances, puis un deuxième du ministre du Budget.

La Commission permanente des zones de police étudie de près un projet proposant de faire appel à des non-professionnels pour remplir certaines missions de police, selon une réponse de la ministre de l’Intérieur à une question sur les intentions de la zone Het Houtsche (Flandre-Occidentale) de faire appel à des volontaires, compte tenu de sa situation financière. Ce projet de faire appel à des volontaires pour prêter main-forte aux policiers est inspiré du modèle néerlandais et calqué sur le régime actuel des pompiers volontaires.

Les compétences de ces policiers non-professionnels n’ont pas encore été définies: « Nous en sommes actuellement à la phase de consultation. Nous sondons les zones pour connaître leur avis sur la question », explique Marc Hellinckx, vice-président de la Commission permanente des zones de police. « Mais sur le principe, nous étudions effectivement la possibilité d’utiliser des policiers, dont ce n’est pas la fonction principale mais qui recevraient une formation adéquate, pour combler le manque d’effectifs, notamment les week-ends. (…) « Ils pourraient être affectés à la technoprévention, par exemple. Ou pour prendre des photos sur les lieux d’un crime, analyser certaines données relatives à la criminalité … », ajoute-t-il. Le président de la Commission, Jean-Marie Brabant, imagine lui plutôt des policiers volontaires affectés à l’encadrement d’événements. « Ils assureraient le service d’ordre lors des manifestations sportives, comme les courses cyclistes, ou viendraient en renfort dans le cadre de catastrophes. Bien entendu, leurs missions seraient limitées à la surveillance et à l’appui, aux tâches administratives ou logistiques. » Un premier rapport sur ce projet devrait être présenté à la ministre de l’Intérieur dans le courant du mois de février.

A Bruxelles, quelques tags de solidarité ont été tracés pour saluer la résistance de Marco Camenisch, prisonnier vert-anarchiste, qui lutte une nouvelle fois par la grève de la faim dans un cachot suisse pour résister à l’arbitraire carcéral, pour s’affirmer comme partie de la lutt e révolutionnaire et pour contribuer aux mobilisations contre le World Economic Forum à Davos.

Bruxelles: Solidarité avec Marco Camenisch