Des milliers de manifestants ont participés samedi dans plus de 40 pays à des rassemblement contre le géant américain de l’agrochimie Monsanto, qui produit des semences génétiquement modifiées. Quelque 1.000 personnes se sont réunies place de la Bourse à Bruxelles avant de s’élancer pour une marche à travers la capitale. À Anvers, quelque 200 activistes ont manifesté samedi midi. Le cortège a démarré de la Groenplaats pour se diriger vers le Meir puis la gare d’Anvers-Central avant de retourner au point de départ. La police est arrivée avec plusieurs équipes et voitures pour interpeller 80 personnes. Les manifestants interpellés ont été emmenés pour identification. Ils ont été libérées mais ils sont condamnés à une SAC (sanction administrative communale), comprise entre 50 et 250 euros.

Anvers: 80 manifestants anti-Monsanto interpellés

Un grosse vingtaine de personnes se sont rassemblées cet après-midi devant la Bourse pour réclamer la libération d’Hatice Duman et Gülüzar Erman, à l’appel du SR, du Comité de solidarité avec les prisonniers politiques et de l’Union des Femmes Socialistes (SKB). Quelques centaines de tracts ont été distribués aux passants.

Bruxelles: Rassemblement pour Hatice et Gülüzar

Cela fait longtemps que le MR réclament un « service minimum » et Charles Michel annonce le dépôt prochain d’une proposition de loi en ce sens au parlement.

Le refus, jeudi, d’une partie des bagagistes de Zaventem de reprendre le travail après l’accord était signé entre la direction de Swissport et les syndicats, a donné lieu à une nouvelle campagne médiatique et politique contre le droit de grève. Le ministre de la mobilité a menacé les grévistes d’astreintes si l’accès à l’infrastructure de l’aéroport où certaines opérations aéroportuaires continuaient d’être bloquée. L’aéroport a bloqué l’accès du personnel gréviste de Swissport au tarmac et aux autres zones sécurisées. Le ministre a aussi menacé, pour briser la grève, de saisir du matériel pour pouvoir éventuellement confier à d’autres travailleurs la gestion des bagages destinés aux compagnies clientes de Swissport. Ces menaces ont été saluées notamment le vice-président de la Commission européenne Siim Kallas.

L’Observatoire International des Prisons vient une nouvelle fois de dénoncer les conditions de détentions à la prison de Lantin. ‘Les prisonniers y sont soumis à un traitement inhumain et dégradant. L’établissement est surcharger et l’hygiène est à revoir’. Et pointant notamment le problème de la lessive. Certains détenus restent parfois deux mois avec les mêmes draps et les mêmes linges. L’Observatoire souligne également le fait que des détenus entrant à la prison aient été immédiatement placés au cachot, en cellule d’isolement, parfois pendant plusieurs jours alors qu’ils n’ont pas encore été jugés.

Un représentant de la JOC a interpellé, lundi, à 16h00, le conseil communal de la Ville de Bruxelles concernant les sanctions administratives communales (SAC) envers les opposants au « Banquet des Riches » d’octobre et à la manifestation antifasciste de juin dernier. Les manifestants arrêtés lors des deux rassemblements ont été avertis de l’ouverture d’une procédure administrative à leur encontre. Des SAC d’un montant de 50 euros ont déjà été appliquées à certains des 145 opposants interpellés au « Banquet des Riches ». Trente-et-un recours ont été introduits devant le tribunal de police, chacun d’eux occasionnant des frais supérieurs à 40 euros.

La JOC a soutenu que l’utilisation faite des SAC limite la liberté d’expression et de manifestation. Elle a demandé la restriction de leur usage par l’exclusion des actions collectives de leur champ d’application. Le bourgmestre a répondu qu’aucune demande d’autorisation n’ait été sollicitée pour ces deux manifestations, que le rassemblement à Trône avait été « toléré » jusqu’à ce que le « risque de confrontation soit trop important » et que le Comité P avait jugé l’intervention des forces de l’ordre « adéquate ». Une cinquantaine de manifestants se sont ensuite rassemblés, à 18h00, sur la place Saint-Jean, pour débattre publiquement de la question.

Le site de la Plate-forme Stop SAC

Un homme, interpellé à la mi-janvier et placé en détention à la division centrale de la police Bruxelles-Capitale-Ixelles a déposé plainte pour ‘coups et blessures volontaires avec incapacité, traitements inhumains et dégradants et torture’. Il affirme avoir été violemment frappé et insulté par les policiers alors qu’il se trouvait en cellule et être ressorti du commissariat le corps tuméfié et avec plusieurs fractures. La police a de son côté déclaré avoir ouvert une enquête au comité P.

Une loi empirant les conditions de vie des personnes incarcérées en Belgique passera dans la journée à la Chambre des Représentants.
Dans cette réforme, les fouilles aux corps pourront être exécutées sans l’accord du directeur de la prison -et donc au bon vouloir des gardiens- celles-ci pourront être faites après toute rentrée de l’extérieur, après le parloir, et même à la sortie du cachot. Le prisonnier pris avec un GS, sera sanctionné pour ‘faute grave’. Le temps maximum de cachot lui, passe de 9 à 14 jours.
Autre mesure, le travail en prison ne sera plus considéré comme un droit, mais comme une occupation.

Un rassemblement de protestation se tiendra ce lundi 13 mai à 18h sur la Place Saint-Jean contre les sanctions administratives communales qui ont frappé les manifestants opposés au « Banquet des riches ». Une interpellation du conseil communal de Bruxelles ville aura également lieu (Rdv 15h45 dans la cour de l’hôtel de ville).

le site de la plateforme stop sac

Bruxelles: Rassemblement lundi contre les SAC

Les bâtonniers de Belgique ont décidé, lundi lors d’une assemblée extraordinaire, d’intenter une action judiciaire contre la ministre de la Justice concernant la réforme de l’aide juridique. Les bâtonniers réagissent en raison « du mépris de la ministre » à leur égard. « Nous allons entamer une action judiciaire pour obtenir une condamnation afin que ce qui a été promis soit payé, et pour la mise en place d’une indexation en matière d’aide juridique ».

Les ministres fédéraux ont adopté vendredi de nouvelles mesures dans le dossier « aide juridique », qu’on appelait avant « pro deo ». La ministre de la Justice voulait entre autres, de supprimer la gratuité totale, en instaurant un ticket modérateur. Elle a été suivie par le gouvernement. La décision est tombée en Conseil des ministres : les justiciables qui bénéficient de l’aide juridique devront payer une partie des frais : leur quote-part s’élèvera de 10 à 20 à 30 euros. Les avocats stagiaires devront au minimum traiter 5 dossiers pro deo dans le cours de leur stage, sans aucune indemnisation.