Bruxelles compte une quantité énorme de caméras de surveillance. Outre celles installées par les autorités publiques dans les espaces publics, diverses sociétés disposent de leurs propres réseaux: la SNCB dans ses gares, la STIB dans ses métros et ses parkings,… Le gouvernement bruxellois a néanmoins récemment déploré le manque de connexions entre ces différents systèmes et donc l’inefficacité globale de la vidéosurveillance. Ils s’est donc prononcé pour la mise en place d’une solution globale intégrée pour doter Bruxelles d’un réseau régional. L’objectif sera de permettre à chaque système de capter des images et de pouvoir les transmettre aux autres systèmes. A noter que lors des débats, la question de la protection de la vie privée des citoyens n’a pas été évoquée une seule fois par les parlementaires.

Dans une note d’une vingtaine de pages, la ministre de l’intérieur envisage un programme de prévention de la « radicalisation violente » à développer avec tous les niveaux de pouvoir du pays. Son programme envisage l’aspect préventif de la lutte contre la polarisation et la radicalisation violentes, considérés comme des « phénomènes de société ». En Belgique, les services de renseignement et d’informations policières jugent notamment problématiques les radicalisations violentes d’inspiration d’extrême droite, d’extrême gauche et celle véhiculée par un discours religieux, « notamment islamiste ».

Outre une analyse approfondie du phénomène et des réponses potentielles, le programme comporte le projet d’un plan d’action contre les « frustrations susceptibles de constituer le terreau de la radicalisation », en particulier le chômage parmi les jeunes. Le programme passe aussi par l’accroissement de la « résistance des individus vulnérables » contre la radicalisation. Et ce notamment via les écoles et des cours spécifiques. Les médias en général, et internet en particulier, seront impliqués. Détection et limitation des discours radicalisés s’accompagneront du développement d’une « stratégie nationale de contre-discours de nature à confronter les idées simplistes véhiculées par les discours radicaux ». Enfin, un volet concerne la prévention de la radicalisation et la déradicalisation en prison.

25 personnes, dont une délégation de notre SR, ont participé au rassemblement ce vendredi après-midi en face du consulat de France pour soutenir les revendications de Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du DHKP-C. Il est depuis 38 jours en grève de la faim, et ce depuis le 13 mars dernier, pour dénoncer ses conditions de détention, notamment les fouilles à nu continuelles.

Bruxelles: Rassemblement pour Nezif Eski

Rassemblement ce vendredi 19 avril 2013 à 16h en face du consulat de France à hauteur du 42, Boulevard du Régent à 1000 Bruxelles pour soutenir les revendications du détenu Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du mouvement marxiste anatolien, le DHKP-C. Il est actuellement en grève de la faim, et ce depuis le 13 mars dernier, pour dénoncer ses conditions de détention.

Pour davantage d’informations concernant sa situation, consultez notre récent article le concernant.

Hier et aujourd’hui se déroule un vaste exercice de coordination anti-terroriste impliquant la Belgique, l’Autriche, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Slovaquie, l’Espagne, la Suède et la Roumanie. Préparée pendant huit mois, cette simulation est gérée par le réseau européen des services anti-terroristes Atlas. En Belgique, il a mis l’accent sur le train à grande vitesse alors que l’objectif était de simuler des attaques simultanées sur des sites stratégiques tels que des noeuds de transport, des sites nucléaires,… L’exercice a eu lieu sur un ‘site industriel’ de la gare du Midi à Bruxelles.

Depuis le début du mois d’avril, dix communes belges délivrent des passeports biométriques. Cette initiative des autorités fait suite aux exigences de l’Union Européenne qui demande qu’à terme, tous les états membres fournissent ce type de document. Afin d’obtenir un passeport biométrique, le citoyen se voit dans l’obligation de fournir ses empreintes digitales, via un appareil appelé ‘digipat’. Celles-ci sont alors scanées, ainsi que sa photo et sa signature. Toutes ces informations sont ensuite stockées sur une puce intégrée au passeport.

Le Conseil de la Jeunesse et le Vlaams Jeugdraad ont lancé lundi, avec 32 associations du secteur de la jeunesse, une campagne contre les sanctions administratives communales (SAC). Le projet de loi, qui prévoit notamment la possibilité d’imposer des amendes administratives aux jeunes dès l’âge de 14 ans pour des troubles et nuisances liés à des comportements individuels sur l’espace public, doit passer mercredi en commission des Affaires Intérieures de la Chambre. Des actions de sensibilisation sont prévues cette semaine, notamment le 17 avril au matin devant le parlement lors du débat à la Chambre.

Mercredi 11 avril, la police a arrêté un membre du Collectif des Immigrés de Belgique (BGK-CIB). Depuis 2008, Hüseyin Aras vit dans la ville d’Anvers en tant que réfugié politique. Il a été mis en garde à vue après une perquisition chez lui. En vue d’être renvoyé en Turquie, Aras a été envoyé dans un centre fermé proche d’Anvers.

Anvers: Arrestation d’un réfugié politique turc

Le domicile du journaliste algérien installé en Belgique, Mohsen Abdelmoumen, correspondant du quotidien La Nouvelle République, a été étrangement perquisitionné par la police belge. Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette intrusion dans la maison de ce journaliste, connu pour ses positions clairement affichées contre l’intégrisme islamiste, le sionisme et l’impérialisme. Le journaliste, qui avait soutneu les sans-papiers et appelé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah dans les colonnes de son journal, a déclaré: « Je viens de subir une perquisition de la police judiciaire belge diligentée par le Parquet du procureur du Roi, à mon domicile (…). Je pense que mes écrits dans le journal La Nouvelle République en sont la cause car la perquisition policière n’a pas lieu d’être et ne correspond à aucune procédure, puisque je ne relève d’aucun délit pénal auquel s’associent les perquisitions ».

Le camp de Grafenwöhr, en Bavière, est le plus grand camp militaire d’Europe occidentale. D’une superficie de 223 km2, il comporte 51 stands de tir, dispose d’une large diversité de cibles et permet surtout l’utilisation d’armes de gros calibre et l’emploi de certains explosifs. Depuis le 15 mars dernier, près de mille militaire belges y sont en formation. Les 579 soldats de Flawinne et de Thielen sont appuyés par des artilleurs, des géniaques, des aviateurs et leurs deux hélicoptères Agusta A109, ainsi que des unités d’appui (médicale, de transmission,…). L’objectif de cette formation est d’entraîner les hommes aux opérations offensives et défensives notamment au tir sur un terrain plus vaste que les cinq camps situés en Belgique réunis. Il s’agit de la plus grande zone de l’OTAN en Europe, zone gérée par l’armée américaine.