Le 15 avril 2009, une quinzaine de militants du comité d’action et de soutien aux sans-papiers avaient perturbé le lancement de la campagne des libéraux européens pour les prochaines élections européennes. Aux cris de ‘A bas les frontières, stoppez les déportations!’, les militants ont fait irruption peu après le début du congrès organisé à Tours et Taxis devant un petit millier de militants libéraux venus de toute l’Europe. Après un bref instant de confusion, la police est intervenue pour déloger manu militari les militants qui avaient tous été appréhendés, parfois brutalement, par la police.

C’est aujourd’hui que se tenait la première audience du procès de cette affaire. Les avocats des six membres du CAS poursuivis à cette occasion ont demandé et obtenu le report de l’affaire au 24 avril. Ils ont fait remarquer que les seuls témoignages présents dans le dossier étaient des témoignages de policier, et qu’un procès ne pouvait se faire sur base d’une telle ‘enquête’.

Par ailleurs, la date de la prochaine audience du deuxième procès CAS (les échauffourées lors de l’occupation du hall de l’Office des étrangers) vient d’être fixée au 6 mai. On sait que le parquet essaie de joindre ces deux affaires, et que les avocats des activistes tentent d’empêcher cette jonction.

La police a déployé des moyens exceptionnels pour sécuriser le Palais de Justice de Bruxelles. Le procès d’une filière islamiste s’y tient toujours. Déjà sévères depuis l’ouverture du procès le 8 mars, les mesures de sécurité ont été encore renforcées ce lundi. Des véhicules blindés de la police sont stationnés devant le bâtiment. Au pied des marches, des hommes des unités spéciales de la police fédérale, cagoulés et équipés d’armes automatiques, effectuaient un premier filtrage.

Pour se rendre dans la salle du procès, il fallait ensuite subir un contrôle d’identité stricte et passer par des détecteurs de métaux. Dans les couloirs, des barrières munies de fils barbelés étaient prêtes à être déployées, tandis que d’autres hommes des unités spéciales, également armés et portant cagoules et gilets pare-balles, effectuaient des patrouilles. Selon des témoins, une arme monté sur pied a été placé au balcon de la salle des pas perdus mais cette information n’a pas été confirmée de source officielle.

Selon le centre de crise du ministère de l’Intérieur, un tel déploiement policier est dû à une information reçue la semaine dernière par le parquet fédéral, selon laquelle ‘des gens lourdement armés se préparaient à une attaque pour faire évader’ Malika El Aroud et d’autres prévenus, a expliqué le porte-parole du centre de crise, Benoît Ramacker. Ces informations ont été évaluées comme très sérieuses et classées au niveau 3, sur une échelle d’alerte de 4.

Siège au palais de justice de Bruxelles

Siège au palais de justice de Bruxelles

C’est finalement un seul participant au ‘carnaval hors-contrôle’ qui a été traduit devant un juge d’instruction ce matin (tous les autres ayant été relâchés hier en fin de soirée). Il a été remis en liberté après avoir comparu. Ceux qui ont filmé la rafle carnavalesque peuvent envoyer les documents, ou un lien vers les documents, ou une manière de les contacter à carnavalchapelle@gmail.com; en espérant éventuellement, à l’aide de ces images, contredire les faits de coups et blessure (dans les génitales) à agent ayant entraîné incapacité de travail et vol de képi qui sont les motifs de l’inculpation. Il va sans dire que tous les visages (sauf peut être celui de l’inculpé) seront floutés, s’ils ne le sont pas déjà.

La police était déjà en nombre au rendez-vous du ‘carnaval hors contrôle’ (sur le mode ‘reclaim de street’), place de la Chapelle à 13h30. Très vite la police a formé un kessel (un encerclement allant s’étrécissant qui a pour but d’en faire sortir un à un, identifié et/ou arrêté, tous les manifestants) autour de quelques dizaines de personnes le long du mur de l’église de la Chapelle (photo 1). Les candidats participants au ‘carnaval’ ainsi encerclés ont tous été embarqués, parfois très brutalement (photo 2).

Un rassemblement a alors eu lieu près du commissariat de l’Amigo en guise de pression pour la libération des 50 personnes arrêtées. Vers 19h30, les premières personnes libérées ont franchi les portes du commissariat (photo 3). Cinq personnes ont vu leur arrestation administrative se transformer en arrestation judiciaire. Les motifs en seraient ‘incitation à l’émeute’, ‘coup et blessure à agent’, ‘vol de képi’ (?!) et ‘port d’armes prohibées’ (???), d’après ce que nous a dit un des premiers libérés. Ces personnes comparaissent demain matin au palais de justice, leurs amis appellent donc à un rassemblement de solidarité en face du palais de justice demain à 9h00.

Kessel du Carnaval hors contrôle

Arrestations au Carnaval hors contrôle

Soutien au commissariat de l’Amigo

Kessel du Carnaval hors contrôle
Arrestations au Carnaval hors contrôle
Soutien au commissariat de l'Amigo

Le rassemblement anti-avortement de quelques centaines de personnes, organisé par Belgique et Chrétienté, Vlaamse Belang, Nation et FN s’est tenu place Royale en présence de l’archevêque (et évêque aux armées belges…) Léonard. Les contre-manifestants se sont aussi rassemblés place Royale, séparés des fascistes et des intégristes catholiques par un cordon policier. Lorsque la manifestation fasciste s’est mise en route vers le palais de Justice, la police a voulu bloquer les anti-fascistes place Royale. Mais les contre-manifestants ont emprunté les rues parallèles jusqu’à la rue Ernst Allard (qui débouche place Poelart) où ils se sont fait d’abord bloquer, ensuite encerclé. Le ‘kessel’ policier s’est maintenu plusieurs heures (le temps de laisser aux fascistes et aux intégristes de terminer leur manifestation place Poelart), suite à quoi les policiers ont laissé les manifestants partir à raison de trois par minutes. Un autre groupe de contre-manifestants a également été bloqué suite à une tentative de marcher sur la place Poelart.

La contre-manifestation au journal de RTL-TVI

Contre-manifestation anti-fasciste

Contre-manifestation anti-fasciste

Contre-manifestation antifasciste

Contre-manifestation anti-fasciste
Contre-manifestation anti-fasciste
Contre-manifestation antifasciste

Entre 600 et 700 manifestants ont répondu, dimanche, à l’appel du Cracpe (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers) et d’une cinquantaine d’autres organisations (syndicats, associations) pour la onzième manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem. Partis de la place Saint-Lambert à Liège vers 14 heures, les manifestants ont rejoint le centre fermé, où des prises de parole ont eu lieu. Une jeune Somalienne, aujourd’hui régularisée, a raconté les difficultés de son parcours, mais aussi la solidarité rencontrée. Un jeune Africain a narré son enfermement dans ‘l’enfer’ du centre fermé.

Voir la manifestation sur le journal de RTL-TVI

Ce dimanche aura lieu Place Royale une manifestation organisée par les organisations fascistes suivantes: Belgique et Chrétienté, Vlaamse Belang, Nation et FN sous le couvert d’une manifestation pour l’interdiction de l’avortement en Belgique.

Rassemblement pour une contre-manifestation anti-fasciste à 14h30 place du Sablon.

Le 18 février dernier, des centaines d’exemplaires d’un texte ont été distribués dans les boîtes aux lettres de Sint-Denijs-Westrem. C’est là qu’habite (dans une grande villa bien sûr) un des architectes (Dirk Bontinck) qui a dessiné les plans du nouveau centre fermé de Steenokkerzeel. Voici le début de ce texte:

Salut, votre voisin dessine des cages pour sans-papiers. Ce courrier purement informatif concerne le sieur Dirk Bontinck (résidant Pleispark 3, à Sint-Denijs-Westrem) et son frère John Bontinck. Mine de rien, ces deux architectes ont choisi de dessiner les plans de construction du nouveau centre fermé pour sans-papiers de Steenokkerzeel. Et vu que ce centre fermé nous pose problème, comme d’ailleurs toutes les autres prisons, ce choix qui leur procure en plus un beau paquet de fric nous pose également problème. Lire tout le texte

Mercredi passé, la brigade antiterroriste a perquisitionné une personne liée au CEMAB. De ce fait, personne ne sait quelles sont les mesures prises par ces services, le CEMAB annonce qu’il ne peut dorénavant plus garantir l’anonymat des posts. A l’avenir, il cachera systématiquement les posts qui pourraient poser un problème.

Le soir du jeudi 18 mars, les vitres et le distributeur de billets de la BNP Parisbas/Fortis, avenue Marie de Hongrie à Berchem-St-Agathe, ont été fracassées en solidarité avec les anarchistes emprisonnés en Grèce.

De nombreuses actions ont lieu pour cette raison un peu partout, à commencer par la Grèce où deux engins incendiaires constitués de bonbonnes de gaz et d’essence ont explosé à Ionnina (contre le Parc Technologique de l’Université et contre l’Institut de recherche biomédicale), pour la libération de Giannis Dimitrakis, G. Boutzis, H. Nikolau, P. Georgiadis, B. Chrisohoidis, C. Stratigopolous, Alfredo Bonanno, Massura Hadimikelaki Yiospa. En Italie, c’est un distributeur de billets de l’Unicredit à Volano qui a été détruit par une bouteille pleine de liquide inflammable reliée à une cigarette.