Les arrestations, incarcérations et inculpations contre quatre membres de notre Secours Rouge/APAPC ont fait l’objet de deux vidéo-conférences organisées par le Ntezwerk ‘Freedom for political prisoners’, un réseau militant allemand qui participe à la construction du Secours Rouge International. Ce samedi 4, un représentant du Secours Rouge (par ailleurs inculpé dans l’affaire) a répondu aux questions de l’assistance réunie à Hambourg. Dimanche 5, il répondait aux questions de l’assistance réunie à Magdeburg. Les deux vidéo-conférences ont été réussies tant au point de vue de la participation que du point de vue technique. Deux autres conférences doivent avoir lieu sur ce modèle, une à Berlin le 18 et une à Stuttgart le 30.

Le journal Le Soir de ce vendredi 3 octobre révèle que les policiers belges avaient stockés depuis 1998, sur leur Banque de données nationale générale (BNG), des millions de données personnelles (adresses, numéros de GSM, condamnations et peines, comptes bancaires, photos, empreintes digitales, etc. ) concernant 1,6 millions de citoyens. Si l’on tient compte de la population belge et que l’on élimine les personnes non actives (personnes âgées, enfants, handicapés, etc.), cela fait plus d’un belge sur cinq.

La BNG est l’ensemble des systèmes d’information de la police intégrée destiné à soutenir les missions de police judiciaire ou administrative de manière à assurer une circulation maximale, structurée et sécurisée de l’information. C’est le Service de l’Information Policière qui a en charge la BNG. Ce service est une des composantes de la Direction de l’Information Policière Opérationnelle. Il a pour but principal de garantir et d’optimaliser en permanence la gestion de l’information policière opérationnelle à des fins de contrôle, de recherche et de gestion, et ce au profit de la police intégrée (fédérale et locale).

Un arrêté-loi destiné à ‘encadrer’ le BNG est étudié par le gouvernement. Le recours à un arrêté royal pour encadrer le BNG permet au gouvernement de ne même pas demander l’avis du Parlement. Parmi les informations qui seraient intégrées au fichier, les orientations philsophiques, politiques et sexuelles, les habitudes de consommation, les ‘données psychique’, etc.

Le 12 février 2007, 70 perquisitions ont lieu en Italie dans les milieux progressistes, syndicalistes et révolutionnaires. De nombreux militants sont arrêtés. 17 camarades sont actuellement en procès à Milan. Parmi eux, quatre militants du Parti Communiste Politico-Militaire (PC p-m). Le 26 septembre, le Secours Rouge/APAPC organise un rassemblement surprise devant le consulat d’Italie à Bruxelles.

Hoch die Internationale Solidarität!

Vive la solidarité internationale!

Vidéo du site de Dolle Mol tv

Le 9 septembre, la 6e chambre du tribunal civil de Liège a condamné l’Etat belge à payer 2.000 euros de dédommagement aux quatre activistes liégeois, mis sur écoute téléphonique lors d’un sommet européen en 2001 (cf. ci-dessous). Selon le jugement, l’enquête proactive de la gendarmerie et la mise à l’instruction du dossier ne constituent pas vraiment des fautes: des précédents (Gênes et Göteborg) ayant pu laisser croire à une menace de violences urbaines. Ceci dit, les techniques spéciales d’investigation sont hors de proportion. Un magistrat prudent n’aurait pas du les autoriser. De même, l’acharnement du parquet du procureur du roi est constitutif d’une faute. Une première ordonnance favorable aux quatre suspects a été frappée d’appel, ce qui a allongé la procédure de trois ans. Inutilement.

Journal télévisé

Nous préparons la rentrée militante du Secours Rouge, qui aura au programme des repas de solidarité, des concerts, des manifestations (DHKC, militants blessés par la gendarmerie devant le 127bis, etc.) ainsi qu’une projection de film et une conférence. Ces activités et actions auront aussi pour but de maintenir la mobilisation autour de l’Affaire du 5 juin, pour laquelle nous attendons toujours des nouvelles.

Pour organiser cette rentrée, toute aide sera bienvenue pour les affichages, la régie des spectacles, préparation et service des repas, fabrication des calicots, etc. Si participer à certaines tâches vous intéresse, signalez-vous à notre adresse mail: srapapc@gmail.com

Atelier calicot du Secours Rouge

Atelier calicot du Secours Rouge

En août 2001, un groupe d’activistes liégeois organisa une manifestation le 22 septembre 2001 à l’occasion du sommet des ministres des finances de l’Union européenne. En même temps, la police liégeoise demandait à un juge une autorisation de mettre les porte-paroles sur écoute (coûts 17.240€). Cette demande fut avalisée par un juge qui entama une instruction à leur égard pour ‘association de malfaiteurs’.

Faire partie d’une association de malfaiteur signifie faire ‘partie d’une organisation criminelle structurée de plus de deux personnes établie dans le temps, en vue de commettre des crimes et délits punissables d’un emprisonnement de 3 ans ou d’une peine plus grave pour obtenir, directement ou indirectement, des avantages patrimoniaux, en utilisant l’intimidation, la menace, la violence, des manoeuvres frauduleuses ou la corruption ou en recourant à des structures commerciales ou autres pour dissimuler ou faciliter la réalisation des infractions‘.

La manifestation fut autorisée et se déroula sans aucun incident. La mise sur écoute aurait dû tomber dans l’oubli du secret de l’instruction. Mais un autre juge, ayant pris en charge le dossier, réagit à l’abus manifeste opéré par son prédécesseur en envoyant le dossier devant la Chambre du Conseil. L’affaire fut ainsi rendue publique et les accusés purent prendre connaissance de la violation de leur vie privée (alors qu’il y a certainement beaucoup de dossiers d’écoutes qui tombent dans le secret des lois spéciales). En 2003, un non-lieu est déclaré et le procureur fit appel de cette décision! Pendant l’été 2006, trois ans après le premier non-lieu et cinq ans après les faits, les activistes ont reçu une nouvelle convocation devant la Chambre de mise en accusation du Tribunal de Liège. L’audience eu lieu le 14 février. Cas exceptionnel, le procureur (qui n’était pas celui qui avait demandé l’appel en 2003) refusa de suivre son prédécesseur et appela le juge à réitérer le jugement de 2003 déclarant le non-lieu. Dernier (?) épisode de la saga: les quatre personnes mises sur écoute ont entamé une procédure judiciaire contre l’Etat belge. Celle-ci a pour objectif d’influencer la jurisprudence sur l’utilisation des procédures d’exceptions, comme les écoutes téléphoniques, les filatures et la surveillance, afin d’exclure leur utilisation contre des militants politiques et syndicaux.

Informations sur le site www.missurecoute.be

10/08/2008

Solidarité

Le Secours Rouge félicite tous les camarades et amis présents durant ces deux mois difficiles qu’il vient de traverser. Les campagnes d’affichage et les différentes actions de solidarité étaient nécessaire pour arracher la libération de Bertrand Sassoye, dernier des 4 détenus dans l’affaire du 5 juin.

Ce travail de solidarité doit continuer jusqu’à la levée des charges qui pèsent encore sur les 4 militants du SR, et s’étendre à toutes les campagnes menées contre la répression des forces progressistes.

Occuper l’espace visuel, manifester, écrire aux détenus sont des initiatives militantes utiles. Continuons à soutenir les militants qui s’opposent aux lois liberticides!

La solidarité est notre arme!

Collages de solidarité

Collages de solidarité

Ce jeudi 7 août, le Secours Rouge a répondu à l’appel du Collectif des opprimés immigrés qui invitait à manifester devant l’Ambassade d’Allemagne, avenue de Tervueren, en solidarité avec deux révolutionnaires turcs menacés d’extradition de la RFA vers la Turquie. Omer Berber, qui est résident en France en tant que réfugié politique selon la Convention de Genève de 1951, a été mis en garde à vue, puis arrêté, le 13 Juillet 2008 à Aachen en Allemagne, pour être extradé vers la Turquie. Omer Berber fut auparavant incarcéré en Turquie pour des raisons politiques. Il a vécu l’agression de massacre de l’état turc contre les prisonniers politiques en 19 décembre 2000. Il a participé à la grève de la faim pour protester contre les prisons d’isolation de type F. Omer Berber, qui a été libéré pour des raisons de santé a du quitter la Turquie parce qu’il était à nouveau recherché, puis il s’est réfugié en France.

Manifestation de soutien à Omer Berber

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Site du Collectif des opprimés immigrés

Manifestation de soutien à Omer Berber

Chèr(e)s ami(e)s, chèr(e)s camarades,

J’ai été libéré hier de la prison de Forest.

La libération a suivi la procédure de la mainlevée. Autrement dit, ce n’est pas une décision de justice (chambre du conseil ou chambre des mises) qui a levé le mandat d’arrêt du juge d’instruction, mais c’est la juge d’instruction elle-même qui a décidé de me remettre en liberté.

C’est à votre mobilisation solidaire que je le dois, et si ce n’est que le lendemain que je vous en remercie, c’est que la fête de la libération a pris une dimension impressionnante, qu’elle s’est bien prolongée, qu’il m’a fallu un moment pour m’en remettre…

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