Sekou Odinga a été libéré après 33 ans de prison aux Etats-Unis. Il avait rejoint le Black Panthers Party (BPP) en 1968, il fût l’un des fondateurs de la section du Bronx. En 1969 il fût arrêté lors du procès des ‘Panthers 21’ avec 20 autres panthères à New-York à cause du programme Cointelpro. Les 21 se rapprochèrent durant leur détention du groupe Weather Underground (qui exécuta plusieurs actions de solidarité avec eux). Les ‘Panthers 21’ sont acquittées et Sekou libéré, il participe à la création d’une section du BPP en Algérie avant de rejoindre la Black Liberation Army (BLA) aux Etats-Unis.

Après avoir passé 12 années dans la clandestinité, Sekou est arrêté en 1981 après un braquage où un militant fût tué. Sekou est arrêté, torturé (il doit subir une ablation du pancréas suite aux coups reçus) et accusé de 6 tentatives d’homicide sur des policiers, de 9 délits relevant de la loi RICO (loi anti-mafia) et de ‘kidnapping’. Cette dernière accusation fait référence à l’évasion d’une membre de la BLA: comme l’évasion n’était pas encore illégale à l’époque, les policiers ont contourné la loi de cette façon.

Lors du procès, le juge a refusé de recevoir le dossier médical de la panthère comme preuve que celui-ci avait effectivement été torturé par la police new-yorkaise. Il est finalement condamné à 25 ans incompressibles. Il vient d’être libéré.

Sekou Odinga

Sekou Odinga

Ce soir est organisée une projection du film-documentaire ‘Toute ma vie en prison’ consacré au militant des Black Panthers, Mumia Abu Jamal. Le réalisateur, né le jour où Mumia a été condamné à la peine de mort, revient sur son histoire, le procès et les convictions intactes du prisonniers récemment sorti du couloir de la mort.

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah

Alors que sa condamnation à mort a été commuée en prison à vie il y a quelques mois, le journaliste militant Mumia Abu Jamal est à nouveau victime d’un déni de justice. Le 13 août dernier, dans le plus grand secret (afin de tenter d’empêcher tout recours au prisonnier), la justice fédérale de Pennsylvanie a rendu une ordonnance le condamnant à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Ce type d’ordonnance ne peut être contesté que durant dix jours, mais ni Mumia ni son équipe de défense n’en ont été informés. C’est une juriste qui le défendait dans les années 80 qui a eu connaissance de la décision et a permis à la défense actuelle de déposer en urgence une requête en contestation pour violation flagrante des règles de procédure pénale (non information des parties). Si cette requête devait ne pas aboutir, Mumia serait définitivement privé de son droit au recours lui permettant de solliciter à tout moment une libération conditionnelle, et ce huit mois après l’abandon de tout recours du procureur de Philadelphie contre l’annulation de la sentence de mort par la Cour Suprême des Etats-Unis.

Demain, Mumia Abu Jamal, incarcéré dans le couloir de la mort entre 1982 et décembre 2011 et actuellement emprisonné à perpétuité à la prison de Frackville, fête son 58ème anniversaire. A cette occasion, plusieurs rassemblements sont organisés à travers le monde pour exiger sa libération. Des délégations du monde entier se sont données rendez-vous demain devant le Ministère de la Justice à Washington. A Paris, un rassemblement est organisé sur la place de la Concorde ce mercredi 25 avril à 18h30. Pour écrire au prisonnier:

– Mumia Abu Jamal
– AM 8335
– SCI Mahanoy
– 301, Morea Road
– Frackville
– PA 17932
– USA

Depuis son transfert à la prison de Frackville et sa sortie du couloir de la mort, Mumia était soumis à des conditions de détention extrêmement pénibles. Outre son placement à l’isolement, il ne pouvait, entre autre, bénéficier que d’une heure de visite par semaine sans contacts physiques, n’avait accès ni à la radio ni à la télévision,… En fin de semaine dernière, la porte-parole des soutiens à l’étranger de Mumia a annoncé, après s’être entretenue avec l’assistant du directeur de la prison, que ce dernier avait enfin rejoint la population générale du pénitencier. Jusqu’alors, les autorités avait conditionné sa sortie d’isolement à la coupe de ses dreadlocks, ce qu’il a toujours refusé.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Cela fait maintenant cinq semaines que Mumia a quitté le couloir de la mort de la prison de Waynesburg et a été transféré à la prison de Frackville. D’abord placé à l’isolement, il devait rapidement rejoindre la population carcérale, selon les dires du directeur du pénitencier. Or, ses nouvelles conditions de détention ne sont que restrictions, interdits et humiliations. Depuis son arrivée à Frackville, faute de nourriture suffisante, Mumia a perdu plus de dix kilos. De plus, il se trouve en isolement total de manière permanente, la lumière de sa cellule reste constamment allumée, ses contacts hebdomadaires avec l’extérieur sont limités à une visite et à un droit d’appels téléphoniques réduit à un quart d’heure cumulé. En outre, Mumia est menotté et enchaîné dès qu’il sort de sa cellule, même pour aller prendre une douche, et il a été privé de tous ses effets personnels, de livres, de radio, de télévision et de machine à écrire. Il semblerait que la fin de ces conditions soit conditionnée par l’obligation de couper ses dreadlocks à la dimension sécuritaire et réglementaire.

Une soixantaine de personnes ont défilés dans les rues de Londres ce 10 décembre pour demander la libération inconditionelle et immédiate de Mumia Abu Jamal.

La manifestation s’est terminée devant l’ambassade américaine où une autre manifestation ‘System change not Climate change’ se tenait déjà. Si les manifestants étaient heureux d’apprendre que la peine de mort ne serait pas reconduite, un message du MOVE a cependant rappellé que ‘cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas Mumia mort, la police et les autres forces réactionnaires veillent à ce que ses droits et sa sécurité ne soient pas respectés en prison’.

Manifestation pour Mumia

Manifestation pour Mumia

Ce mercredi, les avocats de Mumia Abu-Jamal, prisonnier dans le couloir de la mort depuis près de trente ans, ont annoncé qu’il ne serait pas exécuté. Au début de l’année, une cour d’appel fédérale avait décidé que sa peine devait être réexaminée en raison de vices de procédures durant son procès pour le meurtre de policier en 1982. La Cour Suprême avait rejeté la demande des procureurs de Philadelphie de recondamner l’ancien Black Panther à la peine de mort. Aujourd’hui, ces derniers ont annoncé qu’ils ne feraient pas appel de cette décision. Mumia est donc condamné à une peine de prison à perpétuité.

Mumia Abu-Jamal

Voir notre dossier sur Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Ce mercredi 23, nous vous invitons à notre troisième ciné-club, au cours duquel nous vous proposerons de découvrir ‘In Prison my Whole Life’, un documentaire consacré à Mumia Abu Jamal, détenu depuis près de 28 ans dans le couloir de la mort aux Etats-Unis. La projection sera suivie d’une discussion et d’un échange autour de l’histoire du prisonnier. Rendez-vous au Dolle Mol le mercredi 23 novembre à 20h30.

Consultez notre page spéciale consacrée à Mumia Abu Jamal

Cinéclub Mumia

Téléchargez l’affiche

Cinéclub Mumia

Geronimo Pratt, ancien responsable des Panthères pour Los Angeles, emprisonné à tort pendant 27 ans aux États-Unis, est décédé à l’âge de 63 ans dans le petit village de Tanzanie où il vivait.

Elmer Geronimo Pratt avait été condamné à la détention à perpétuité en 1972 pour le meurtre d’une femme, dont le mari avait été grièvement blessé lors d’un cambriolage à main armée. Ciblé par le programme COINTELPRO du FBI, il avait toujours clamé son innocence. Le FBI savait à l’époque, grâce à des infiltrés et une surveillance téléphonique illégale, que Pratt ne se trouvait pas sur les lieux du crime mais à une réunion du BPP. Le témoignage du mari qui ne reconnaissait pas Pratt, avait été caché aux jurés. La condamnation avait été cassée en 1997 et en 2000, la ville de Los Angeles et le FBI avaient versé 4,5 millions de dollars de dommages et intérêts.

USA/Tanzanie: Geronimo Pratt est mort