A la fin du mois de juin se tiendront le G8 à Huntsville (25-26) et le G20 à Toronto (26-27). En mars, le gouvernement fédéral avait alloué 179 millions de dollars (137 millions d’euros) au budget de la sécurité. Mais selon les nouvelles estimations, le coût global des mesures de sécurité pour encadrer ces deux sommets s’élèvera à 833 millions de dollars (643 millions d’euros). Et selon le Ministre de la Sécurité Publique, ce budget pourrait encore être augmenté de 100 millions de dollars (76 millions d’euros). Les 654 millions de dollars supplémentaires seront répartis entre différents départements (Police Montée Royale Canadienne, Sécurité Publique, Protection Civile, Défense Nationale,…) et seront utilisés:

– pour concevoir, planifier, coordonner et appliquer les opérations de sécurité durant les sommets
– pour fournir à la Police Montée et et à ses partenaires des hébergements durant le sommet
– pour procurer du matériel de technologie de l’information et de communication portable
– pour travailler avec les partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux responsables de la sécurité des sommets
– pour assurer la bonne garde des personnes assistant aux sommets.

Pour le gouvernement canadien, la sécurité autour du G8 et du G20 est la préoccupation majeure entourant ces deux rencontres, raison pour laquelle il a décidé d’y mettre le prix.

A la fin du mois de juin doit se tenir le sommet du G8 (club informel réunissant les pays les plus industrialisés de la planète) à Muskoka, à côté de Toronto. Il sera suivi par celui du G-20, à Toronto. Ce vendredi avait lieu une réunion préparatoire à ces deux meetings, organisée dans un hôtel de Vancouver. L’occasion pour les opposants de se faire entendre en tenant à l’entrée du bâtiment un ‘sommet du peuple des rues’ au cours duquel six personnes, qui tentaient de pénétrer dans l’hôtel, ont été interpellées. Environ 80 manifestants ont ensuite tenté de bloquer une rue de le but de coincer les participants à la réunion à l’intérieur et de les empêcher de monter dans leur bus. La police a alors appelé des renforts et les affrontements qui s’en sont suivis n’ont pas fait de blessés, mais quelques dégâts matériels. Un autre groupe de manifestants s’est rendu devant la maison d’arrêt de Vancouver pour protester contre les interpellations.

Depuis quelques années, la répression policière s’est accentuée dans divers quartiers de Montréal et notamment à Hochelag. C’est là qu’on été repoussés de nombreux jeunes de la rues et travailleurs-euses du sexe qui se trouvaient dans le centre-ville. Mais non contente de les y avoir rejeté, la police intensifie aujourd’hui ses opérations dans ce qui ressemble de plus en plus à une volonté de ‘nettoyage’ de Hochelag dans le but d’y permettre l’installation d’une nouvelle catégorie de résidents privilégiés. Les agents de police font usage d’une violence sans nom, abusant de leur pouvoir en toute impunité.

Depuis 1987, 60 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre à Montréal. Quotidiennement, les personnes vivant dans les quartiers les plus pauvres (marginalisés et ethnoculturels) sont victimes d’intimidations, de harcèlement, de profilage social et racial et d’agressions. Ce n’est que très rarement que les auteurs de ces actes sont renvoyés vers la justice et lorsque cela arrive, ils écopent de peines minimes qui sont en outre souvent renvoyées en appel. Ayant leur direction, les magistrats, la loi et la classe politique de leur côté, les policiers agissent comme bon leur semble.

C’est pour cela que le Collectif Opposé à la Brutalité Policière a lancé un appel à la manifestation ce 15 mars dans le quartier d’Hochelag. Ce quartier a été spécialement choisi au vu du profilage social qui s’y opère et de la répression qui en découle. En cette 14ème Journée Internationale contre la Brutalité Policière, le rassemblement se fera sous le slogan ‘Qui nous protège de la police?’ afin de mettre fin au silence et de faire cesser l’impunité.

Site du Collectif Opposé à la Brutalité Policière

Un black bloc de 200 manifestants a semé le grabuge dans le centre-ville de Vancouver, samedi, en fracassant des vitrines, en lançant de la peinture et en affrontant les policiers afin de protester contre le capitalisme et la commercialisation des Jeux Olympiques. Les manifestants s’en sont pris aux vitrines du magasin La Baie à cause de la présence d’une boutique d’objets olympiques. Ils ont aussi endommagé des véhicules et se sont attaqués à un restaurant McDonald’s. L’escouade anti-émeute de Vancouver est intervenue et a procédé à l’arrestation d’une douzaine d’entre eux. À un moment, le groupe s’est approché de l’hôtel Westin Bayshore, où le Comité olympique international a établi son quartier général pour la durée des Jeux. Des policiers lourdement armés de la Gendarmerie Royale se tenaient prêts à les affronter. La manifestation a perturbé considérablement les activités au centre-ville de Vancouver.

Manifestation aux JO de Vancouver

Manifestation aux JO de Vancouver

Entre 1.500 et 2.000 manifestants opposés aux Jeux Olympiques ont fait face hier soir aux forces de l’ordre pendant deux heures devant le stade couvert où se déroulait la cérémonie d’ouverture des Jeux. Des dizaines de manifestants cagoulés ont tenté de franchir le cordon de sécurité encadrant l’entrée du stade. Des projectiles ont été lancés en direction des policiers, qui ont repoussé les manifestants, et maintenu le périmètre de sécurité. La police a fait état de deux blessés légers parmi les forces de l’ordre et de l’arrestation d’un manifestant.

Manif anti-JO à Vancouver

Manif anti-JO à Vancouver

Nous nous approchons de l’anniversaire de la révolution iranienne de 1979. En Iran comme à l’étranger, les gens se préparent à des manifestations massives pour cette journée. C’est une nouvelle opportunité pour descendre dans les rues afin d’organiser des rassemblements de masse et des protestations dans le monde entier pour renverser les criminels islamiques qui dirigent l’Iran.

Manifestations et rassemblements en France, Belgique, Suisse et Canada francophone:

-Bruxelles: Ambassade de la république Islamique. Mercredi 10 février, de 17 à 19 heures.
-Paris: Jeudi 11 février, Ambassade de la République Islamique, Place Iéna (Paris XVI), 15 heures.
-Lyon: Jeudi 11 février, Place Bellecourt, de 18 à 20 heures.
-Berne: Ambassade de la République Islamique, Jeudi 11 février, de 13 à 15 heures
-Montréal: Place Philips. Jeudi 11 février, 17 heures.

Manifestation pour le peuple iranien

Manifestation pour le peuple iranien

Après l’acquisition par la police de la ville d’un LRAD (Large Range Acoustic Device) en décembre dernier, Vancouver poursuit les préparatifs en vue de la tenue des Jeux Olympiques au mois de février. Le personnel de sécurité est actuellement en train de poser des centaines de caméras de surveillance en circuit fermé dans et autour du centre de Vancouver. Au moment où la mise en place sera terminée, dans une dizaine de jours, on estime à 900 le nombre de caméras qui scruteront la foule. 90 autres caméras sont également installées aux alentours de deux sites dédiés à la fête et le long de certains trottoirs du quartier. Ces caméras sont programmées pour entrer en fonction le 1er février (les JO débutent le 12). Il était prévu que toutes ces caméras soient enlevées au terme des Paralympiques, qui suivent directement les JO, le 28 mars. Or, il semblerait aujourd’hui que la ville envisage de garder le dispositif en place. Le bourgmestre de Vancouver souhaite ‘entamer un dialogue’, notamment avec les associations pour les libertés civiles avant d’entériner la chose.

Pose de caméras à Vancouver

Pose de caméras à Vancouver

Ouvrier du bâtiment qui arrivait de Francfort en Allemagne et ne parlait que polonais, Robert Dziekanski avait pris l’avion pour la première fois de sa vie le 14 octobre 2007, pour venir s’installer au Canada, où vivait déjà sa mère, Zosia Cisowski, 61 ans. Mais il a attendu sa mère dans la zone de livraison des bagages de l’aéroport de Vancouvert. Cette dernière n’était pas autorisée à pénétrer dans cette zone sécurisée, et a dû attendre à quelques mètres de là, de l’autre côté d’un mur, sans savoir si son fils était bien arrivé. Robert Dziekanski s’est alors énervé, a frappé une chaise contre une vitre, ce qui a provoqué l’intervention de quatre policiers de la Gendarmerie Royale du Canada.

Ceux-ci l’ont tué avec cinq décharges de Taser (video). Suite à ce décès, la Commission des plaintes du public contre la GRC avait reçu plus de cent réclamations de citoyens canadiens et exigé que soit effectuée une enquête. Dans le rapport, le président critique sévèrement les quatre agents impliqués dans la mort de Dziekanski, qui ont utilisé le Taser de manière prématurée et inappropriée, sans même un avertissement. Les policiers ont utilisé à plusieurs reprises le pistolet électrique sans évaluer la nécessité des ces décharges consécutives. En outre, les premiers soins apportés à la victime n’ont pas été suffisants. Le rapport estime que la version des évènements des quatre agents de la GRC n’est pas crédible et que cette dernière aurait du clarifier plus rapidement les informations sur la mort de Dziekanski (la police fédérale a mis un an et demi pour rectifier les renseignements erronés fournis dans les heures suivant l’altercation mortelle).

En vue de la tenue des Jeux Olympiques l’an prochain à Vancouver, la police de la ville vient d’acquérir un LRAD (Long Range Acoustic Device). Le LRAD est une arme non-léthale sonore utilisée pour contrôler les foules. Récemment, ce dispositif a été utilisé lors du sommet du G20 de Pittsburgh (photo), ou lors des manifestations du mouvement de résistance au Honduras. Il y est apparu que le fait de se trouver à proximité d’un tel engin pouvait s’avérer extrêmement douloureux, causer des dommages auditifs et gêner temporairement la vision. A l’origine, le LRAD est un engin de guerre utilisé notamment en Irak, et pour avertir les navires de guerre américains de l’approche de navires ennemis, sa portée pouvant atteindre trois kilomètres. Les autorités canadiennes ont en outre acheté cet appareil acoustique à longue portée sans qu’aucun test de sécurité n’ait été effectué au Canada, qu’il n’y a eu aucune approbation de l’usage de l’arme par aucune agence indépendante des services de police du pays et que cette arme n’a même jamais été utilisée dans un scénario de manifestation au Canada.

LRAD à Pittsburgh

LRAD à Pittsburgh