Entre 200.000 et 400.000 Catalans ont défilé dans Barcelone à l’occasion de la Diada, la fête nationale catalane, la journée se terminant par de violents affrontements avec la police. Les manifestations ont commencé avec des personnes apportant les Estelades, ou Senyera estelada, le drapeau étoilé de l’indépendance catalane. D’énormes drapeaux étaient étalés dans la foule, qui se déplaçait alors en procession dans les rues, entourées de foules qui chantaient. Vers le soir, des policiers anti-émeute, les Mossos d’Esquadra, de la police catalane, ont commencé à envahir les rues, en « prévision des violences ». Des affrontements avec la police ont alors éclaté et plusieurs manifestants ont été arrêtés.

 

 

Vendredi 13 août à 18h, un apéro de soutien à Pablo Hasél se tiendra au Local Sacco et Vanzetti (chaussée de Forest, 54 à Saint-Gilles). Cet événement, organisé par un collectif d’artistes, a pour objectif de populariser une compilation musicale qu’iels ont produite dans le but de financer une partie des frais de justice du rapper communiste (voir notre article). Plus d’infos ici.

Pablo Hasel

Pablo Hasel

Neuf dirigeants indépendantistes catalans ont été libérés mercredi, au lendemain de la grâce accordée par le gouvernement espagnol. Une manifestation se tenait devant le théâtre de Liceu où le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, annonçait la mesure de grâce (photo). Les manifestants réclamaient une amnistie plutôt qu’une grâce. La grâce exempte les condamnés du reste de leur peine et leur permettre de sortir de prison, l’amnistie revient à effacer totalement le délit. Et si cette grâce a permis à ces neuf indépendantistes de sortir de prison, elle reste « partielle » car elle ne lève pas la peine d’inéligibilité à laquelle ils avaient été condamnés, a précisé Pedro Sanchez.

Une dizaine de dirigeants du mouvement indépendantiste vivent en exil, plusieurs mandats d’arrêts européens ayant été lancés à leur encontre. La libération de ceux qui étaient restés en Catalogne, qui avaient été arrêtés puis jugés et condamnés par la justice espagnole ne veut pas pour autant dire que ces exilés peuvent rentrer en Espagne librement. Le message de Pedro Sanchez est clair: ne sont graciés que ceux qui rendent des comptes à la justice espagnole. Donc, pour, éventuellement, voir le délit de sédition levé, Carles Puigdemont et les autres exilés, qui n’ont pas été jugés en leur absence, devront revenir en Espagne et se mettre à la disposition de la justice. Reste aussi et surtout la situation des centaines de militants arrêtés lors des résistance à la répression du mouvement indépendantiste.

 

 

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Hier, mercredi 10 juin, une opération policière a été menée à Barcelone contre des participants présumés aux manifestations pour la liberté de Pablo Hasél qui ont commencé le 16 février de cette année (voir notre article). Au total, 18 personnes ont été arrêtées. Les arrestations ont été effectuées par les Mossos d’Esquadra (police catalane) et la Garde urbaine de Barcelone.

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Une compilation musicale en soutien à Pablo Hasel a été publiée. Cette compilation regroupe des artistes de plusieurs continents (Mexique, Chili, Espagne, Gabon, RD Congo, Belgique, Suisse, France) uni·es pour réclamer la libération du rappeur communiste catalan. Cette compilation est disponible à 3€, et/ou prix libre sur bandcamp via ce lien : « Soutien à Pablo Hasél ». Tout l’argent récolté à travers ce projet sera reversé en intégralité à la caisse de solidarité afin de couvrir les frais judiciaires du rappeur ou l’aider dans son séjour en prison. Plus d’infos ici.

Pablo Hasel

Pablo Hasel

Pablo Hasel, rappeur communiste emprisonné à la prison de Ponent (voir notre article), est à nouveau en procès. Il est accusé de « crime de haine et de discrimination contre l’état espagnol » car il avait incendié un drapeau espagnol lors d’un concert à Majorque en 2018. Ce procès se tient à la suite d’une plainte du parti d’extrême-droite « Vox » suivie par le parquet. Par ailleurs, le tribunal de Lleida a confirmé hier une condamnation à six mois de prison du rappeur. Ce dernier avait eu une altercation en 2016 avec un journaliste de la télévision officielle catalane, qui essayait de s’imposer pour filmer une occupation du rectorat de l’Université de Lleida, malgré l’opposition des étudiant·es occupant le bâtiment. Notons que ce journaliste s’était à la base déplacé dans le but d’assister à une conférence de presse donnée par des étudiant·es abandonnant le mouvement et par les autorités de l’université.

Pablo Hasel

Pablo Hasel

Mercredi 3 mars, le 17e tribunal d’instruction de Barcelone, décidait d’emprisonner provisoirement huit personnes arrêtées lors de la manifestation du samedi 27 février réclamant la libération de Pablo Hasel. Ces militant·es sont notamment accusé·es d’avoir incendié un véhicule de police. Les autorités prétendent que les militant·es appartenaient à un groupe anarchiste particulièrement organisé utilisant des tactiques élaborées (voir notre article). Les soutiens de ces huit informe du fait que les policiers ont en réalité cherché à relier les miltiant·es à des organisations criminelles inexistantes et ont formulé des accusations disproportionnées basées sur des preuves dérisoires.

Bien entendu, les communiqués des Mossos (police catalane) ont été reproduite dans toute la presse bourgeoise, qui répètent et donne un vernis de légitimité à la version policière. À son tour, le tribunal a fait ce qui était déjà écrit : il a formulé des accusations très graves et décidé d’emprisonner provisoirement et sans caution les militant·es. Le but de cette manœuvre, semble être de mettre un terme à la vague de protestations qui se développe de façon exponentielle dans toute la Catalogne depuis des semaines. Plus d’infos ici.

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Le 17e tribunal d’instruction de Barcelone, a décidé d’emprisonner provisoirement et sans possibilité de liberté sous caution huit personnes arrêtées lors de la manifestation de samedi réclamant la libération de Pablo Hasel (voir notre article). Ces militant·es sont accusé·es d’avoir endommagé des banques, du mobilier urbain et d’avoir incendié un véhicule de La Guàrdia Urbana (la police municipale de la ville de Barcelone) alors qu’un agent se trouvait à l’intérieur. Les huit personnes seront poursuivies pour « tentative d’homicide, agression contre des agents de l’autorité publique, de désordre public, de dommages, rassemblement illégal et appartenance à un groupe criminel ». Les autorités prétendent que les militant·es appartenaient à un groupe anarchiste particulièrement organisé utilisant des tactiques élaborées afin de mener leur actions tout en échappant à la répression policère. Les Mossos auraient donc mis en place un dispositif spécifique pour les arrêter. Après les arrestations, des agents de la Commission générale d’information des Mossos ont perquisitionné lundi deux bâtiments industriels occupés situés à Canet de Mar et Mataró, dans la région du Maresme à Barcelone, en présence des personnes arrêtées, pour recueillir des preuves.

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Samedi 27 février, de nouveaux affrontements ont éclaté à Barcelone entre la police et des manifestant·es réclamant la libération de Pablo Hasel et portant des revendications sociales plus globales. Des camionnettes de police, des banques ainsi que du mobilier urbain ont été incendiées et des pillages ont été signalés. Au moins dix personnes ont été arrêtées au cours de ces affrontements alors plus de 110 manifestant·es catalan·es ont été arrêté·es ont été arrêté depuis le début du mouvement. On assiste, en effet, a des manifestations quasi quotidiennes dans plusieurs villes catalanes et espagnoles depuis l’arrestation du rappeur communiste le 16 février (voir notre article).

Pablo Hasel arrêté

Pablo Hasel arrêté

Pour la quatrième nuit, de violentes émeutes ont suivi les manifestations de soutien au rappeur Pablo Hasél, entré en prison mardi dernier. À Barcelone, des manifestants ont arraché un panneau de signalisation avec lequel ils ont brisé la vitre d’une succursale de la banque Caixa. Certaines personnes sont entrées dans les locaux de la banque, lançant des pétards et détruisant des meubles et des ordinateurs, et essayant d’y mettre le feu. Des distributeurs automatiques de billets d’autres banques ont été détruits sur le parcours de la manifestation, et les policiers (Mossos) ont été abondamment caillassés.

Des affrontements ont également eu lieu à Gérone où des barricades ont été incendiées et une banque attaquée. À Vilafranca del Penedès, des manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice et de la peinture sur les agents gardant le commissariat, ils ont détruit les clôtures de sécurité et endommagé un véhicule de police. Il y a eu au mois deux arrestations à Barcelone et deux autres à Gérone.

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