Edwin Alberto Cuervo Parra, alias « Nay », commandant en second de la compagnie  » Capitán Francisco Bossio » de l’ELN a été arrêté à 18h00 dimanche dans une clinique d’Aguachica où il était hospitalisé suite à un accident de moto. « Nay » était recherché pour plusieurs actions de guérilla urbaine de l’ELN.

Edwin Alberto Cuervo Parra, alias

Une opération policière dans la zone rurale de la municipalité de Popayan a débouché sur la capture de Hernan Dario Tenebuel Solarte, alias « El Cholo », commandant en second de la Compagnie « Lucho Quintero Giraldo » de l’ELN. Tenebuel Solarte était recherché par la justice colombienne pour crime de rébellion aggravée. Il était membre de l’ELN depuis 13 ans.

Hernan Dario Tenebuel Solarte, alias

Edwin Alberto Cuervo Parra, alias
Hernan Dario Tenebuel Solarte, alias

Quatre policiers des unités anti-émeutes ESMAD ont été blessés jeudi après-midi dans des affrontements avec des manifestants des communautés autochtones Nasa à Canaima Hacienda situé dans la zone rurale de Caloto, dans le nord du Cauca. Un des policiers a été blessé d’une balle de fusil de chasse. Les communautés autochtones Nasa du Cauca organisent des mouvement de récupération des terres ancestrales, ce qui est à l’origine de conflit régulier avec les policiers venant les en expulser des grands domaines qu’ils occupent (voir notre précédent article sur cette problématique).

Un des policiers blessés

Un des policiers blessés

Les villageois qui manifestaient contre l’exploitation pétrolière à Paujil, dans le Caquetá, se sont affrontés hier en deux points avec les forces anti-émeutes de la police colombienne, les ESMAD. Les manifestants ont lancé des pierres et divers projectiles contre les policiers qui ont fait un large usage de gaz lacrymogènes. Les affrontements ont été à ce point sévères que le maire de la ville a décrété un couvre-feu qui était en vigueur jusqu’à ce matin. Six manifestants ont été arrêtés.

Les ESMAD

Les ESMAD

Le gouvernement colombien et les FARC sont arrivés à un accord de paix, après cinquante-deux ans de conflit armé. Il a été annoncé mercredi 24 août à La Havane, où se tenaient les négociations depuis quarante-quatre mois. Le texte doit être ratifié par les électeurs, appelés à se rendre aux urnes le 2 octobre, jour du plébiscite promis par le président Santos. D’ici là, les FARC tiendront en Colombie leur dixième et dernière conférence nationale, afin de soumettre à leur base le résultat des négociations et voter leur transformation en parti politique.

Gouvernement et FARC s’accordent sur ce point : l’accord ne prétend pas seulement mettre fin au conflit, il veut en éradiquer les causes, notamment sur le développement rural, la réparation des victimes, les mécanismes de justice transitionnelle. Dès la signature officielle de l’accord de La Havane, les guérilleros se cantonneront tous dans 31 zones délimitées. Une fois démobilisés, les membres de l’organisation seront représentés de droit au Congrès : durant deux législatures, ils seront assurés d’obtenir cinq députés et cinq sénateurs, quel que soit le résultat obtenu dans les urnes. A court terme, le débat politique se centre sur le plébiscite du 2 octobre. La victoire du oui n’est pas acquise. Le chef de file du camp des « anti » est l’ancien président Alvaro Uribe, qui demande la renégociation immédiate des accords.

40% des combattants des FARC sont des femmes

40% des combattants des FARC sont des femmes

Depuis décembre 2014, des actions d’occupation de terres ont lieu du côté de Corinto, dans le nord du Cauca. Les communautés indígenas Nasa veulent de reprendre leurs terres ancestrales transformées en immenses champs de canne à sucre. Début 8 août, dans la zone rurale de Corinto, plus de 300 personnes avaient envahi la Hacienda García Arriba pour l’occuper. La police anti-émeute (Esmad) est intervenue et des affrontements ont eu lieu. Un des occupants Nasa a eu les doigts d’une main arrachés, vraisemblablement par l’explosion d’un engin artisanal. Deux autres manifestants et six policiers auraient été blessés.

Voir un photo reportage sur cette lutte

Affrontements entre Nasa et ESMAD dans le Cauca

Affrontements entre Nasa et ESMAD dans le Cauca

Dans le Cauca, les enseignants sont en grève de puis 11 jours, ce qui affecte environ 200.000 étudiants. Ils ont manifesté vendredi dans la capitale provinciale, Popayan, mais des incidents ont eu lieu avec la police. La police a déclaré être intervenue pour prévenir une occupation par les manifestants du siège de la Procurature. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et les affrontements ont commencés. Le bilan de l’intervention policière est de 17 arrestations, y compris celle du dirigeant du syndicat ASOINCA, l’Association des Enseignants et Travailleurs de l’éducation du Cauca. Les enseignants ont été accusés de « dommages à la propriété du gouvernement » et détenus pendant plusieurs heures au siège de la police. Après une audience publique, ils ont été mis en liberté provisoire.

Les enseignants arrêtés à Popayan

Les enseignants arrêtés à Popayan

La Commission « Ernesto Che Guevara » a fait exploser quatre engins vendredi contre une unité de la 31e Brigade mobile de l’armée gouvernementale qui stationnait sur la piste de l’aéroport de Saravena (Arauca). Un officier a été blessé et l’aéroport a été endommagé. Par ailleurs, une autre commission de l’ELN active dans le département d’Arauca, a revendiqué l’enlèvement de quatre gros producteurs de riz de la région. Le gouvernement offre 100 millions de pesos pour toute information menant à l’emplacement de ces producteurs.

Dégâts à l’aéroport de Saravena (Arauca)

Dégâts à l’aéroport de Saravena (Arauca)

Un détachement de la 14e Brigade (7e Division) de l’armée gouvernementale a capturé un commandant de l’ELN connu sous le nom de « Duber », membres de la commission du Front « Capitan Mauricio » de l’ELN. « Duber » était recherché pour de nombreuses opérations de l’ELN dans les municipalités de Cáceres, El Bagre, Remedios, Taraza, Vegachi, Yarumal et Saragosse. Les militaires de la 14e Brigade ont aussi capturé « Jaime Muelas » dans la municipalité de Remedios, cadre de la compagnie « María Eugenia Vega » de l’ELN. Il était également sous le coup de plusieurs mandats d’arrêt.

Capture de

Capture de

Trois membres de l’ELN ont été tués dans un affrontement avec l’armée vénézuélienne, vendredi, lorsque les guérilleros ont franchi la frontière entre la municipalité de Saravena, dans le département colombien d’Arauca, et la ville de El Nula, dans l’Etat vénézuélien d’Apure. Des ordinateurs, du matériel de guerre et de l’équipement de communication ont été saisis. L’événement intervient pendant les discussions entre les deux pays pour la réouverture de la frontière. Le 19 août l’année dernière, le président du Venezuela, Nicolas Maduro avait ordonné la fermeture du passage entre Norte de Santander et Táchira, le principal entre les deux pays, puis a étendu la mesure au reste de la zone frontalière.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

La Task Force « Chiron » de la huitième division de l’armée gouvernementale a, lors d’une opération conjointe avec la police nationale, capturé un responsable de l’ELN connu sous le pseudonyme de « Julio ». Celui-ci aurait en charge la milice de la Commission « Martha Helena Barón » du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN (région de l’Arauca). L’arrestation a eu lieu dans un hameau de la municipalité de Corocito Tame. « Julio » était la cible de plusieurs mandats d’arrêt pour extorsion aggravée, enlèvement, vol qualifié et association de malfaiteurs.

Colombie: Capture d’un cadre de l’ELN