Le gouvernement colombien et les FARC ont signé à La Havane un accord sur un cessez-le-feu définitif. Les FARC s’y engagent à se rassembler dans des zones démilitarisées pour livrer leurs armes à l’ONU en 6 mois tout au plus.
Les FARC ont obtenu une protection spéciale pour leurs futurs démobilisés et la création de corps d’élite ciblant les paramilitaires. Après trois ans et demi de négociations et plusieurs accords d’étapes, il ne reste qu’à régler des points de mise en œuvre pour signer le texte final.
C’est la troisième grande tentative de négociations. Dans les années 1980, les rebelles avaient entamé une trêve et pu créer un parti légal, l’Union patriotique. Mais 3.000 de leurs militants, dont nombre d’élus, ont été assassinés par les paramilitaires, et les guérilleros avaient repris le maquis. Sept ans plus tard, lors d’une nouvelle tentative de négociation, le président avait démilitarisé une zone grande comme la Suisse. Pendant trois ans, les FARC s’y sont renforcées, tandis que l’armée se modernisait grâce à l’aide américaine. La rupture des négociations, en février 2002, a marqué le début de l’année la plus meurtrière du conflit colombien.
Le président Juan Manuel Santos (g) et le représentant des FARC Timoleon Jimenez (d)