En moins de huit jours, les combattants de l’ELN ont mené trois attaques de harcèlement contre les bases de la contre guérilla. Une attaque a ainsi été mené aujourd’hui mercredi, à la grenade et à l’arme automatique, contre la base militaire de Bella Vista, située dans la municipalité d’El Tarra, et la veille, l’attaque d’un poste de police dans la localité de Mercedes Sardinata s’est soldée par la mort d’un policier. Des combats ont également eu lieu dans les municipalités de San Calixto et Hacari. Par ailleurs, les forces de sécurité ont capturé dans la localité de Morro pela’o de Cantagallo le troisième responsable en importance du Front « Héros et Martyrs de Santa Rosa » de l’ELN connu sous l’alias de « Puchis ». Au moment de sa capture, « Puchis » était armé d’un pistolet et de grenades.

L’arrestation de

L'arrestation de

Quatre combattants présumés de l’ELN ont été tués au combat dans le sud-ouest du pays, dans la zone rurale de Timbiqui (département du Cauca) où l’armée, la marine, l’aviation et police colombiennes mènent une opération conjointe antiguérilla depuis plusieurs semaines. L’armée affirme avoir saisi sept fusils, deux pistolets, et beaucoup de munitions. Malgré l’intensification des affrontements ces dernières semaines, le dirigeant de l’ELN, Nicolas Bautista, alias « Gabino », a déclaré dans une interview dimanche que l’organisation était à la recherche de la paix. Le gouvernement colombien et les FARC sont en train de finaliser leur accord de paix.

Les corps des combattants de l’ELN à Timbiqui

Les corps des combattants de l'ELN à Timbiqui

Plusieurs drapeau et banderoles de l’ELN ont été accrochées hier dans la municipalité de Pelaya (département de Cesar). Une patrouille de police a entrepris de les décrocher, mais lorsqu’ils ont voulu s’en prendre à celle accrochée à un terrain de football dans le quartier de Garden, ils ont activé une charge explosive. Un policier a été tué dans l’explosion, un autre a été blessé.

Des curieux assemblés autour du corps du policier

Des curieux assemblés autour du corps du policier

Hernán Jaramillo alias « Guadalupe », l’un des principaux dirigeants de l’ELN, chargé de réactiver la guérilla dans le centre du pays, a été capturé aujourd’hui par l’armée dans une maison de la zone rurale d’Ibague, à environ 200 kilomètres de Bogota. Membre de l’ELN depuis 18 ans, il avait la mission de faire réactiver le Front « Bolcheviques del Líbano » et le Front Central. Il est accusé de rébellion et d’extorsion aggravée.

Hernán Jaramillo avait échappé en mai à une opération de contre-guérilla qui avait anéanti le Frront « Bolcheviques del Líbano » dans les montagnes du nord de Tolima. Une prime de 30 millions de pesos avait été promise à qui permettrait son arrestation. Le 30 mars dernier, à Caracas, le gouvernement de Bogota et l’ELN ont commencé une négociation de paix pour tenter de mettre fin à plus de 50 ans d’hostilités entre les parties. Toutefois, les négociations sont au point mort en raison des actions d’enlèvement de la guérilla.

La capture de Hernán Jaramillo

La capture de Hernán Jaramillo

Trois combattants de l’ELN, deuxième guérilla de Colombie, ont été tués dans une opération militaire visant à libérer un gros commerçant enlevé il y a deux semaines.
L’opération a été menée dans le département du Choco (nord-ouest) et un guérillero blessé a été arrêté. Selon l’armée, l’ELN demandait 100 millions de pesos (près de 35.000 dollars) pour relâcher le commerçant. Le raid s’est déroulé le 25 juin. Dimanche 26 juin, un hélicoptère Mi-17 militaire effectuant une opération anti-ELN dans le même département du Choco s’est écrasé, tuant cinq membres d’équipage et 12 soldats embarqués.

Enfin, ce 30 juin, les militaires de la 29e brigade anti-guérilla ont blessé et capturé deux membres de l’ELN dont Oso Panda, un des dirigeants du Front « Manuel Vasquez Castaño » de l’ELN, qui opère dans le Cauca. Les deux blessés ont été évacués par hélicoptère en direction de la ville de Popayan.

Un Mil-17 de l’armée colombienne

Un Mil-17 de l'armée colombienne

Le gouvernement colombien et les FARC ont signé à La Havane un accord sur un cessez-le-feu définitif. Les FARC s’y engagent à se rassembler dans des zones démilitarisées pour livrer leurs armes à l’ONU en 6 mois tout au plus.
Les FARC ont obtenu une protection spéciale pour leurs futurs démobilisés et la création de corps d’élite ciblant les paramilitaires. Après trois ans et demi de négociations et plusieurs accords d’étapes, il ne reste qu’à régler des points de mise en œuvre pour signer le texte final.

C’est la troisième grande tentative de négociations. Dans les années 1980, les rebelles avaient entamé une trêve et pu créer un parti légal, l’Union patriotique. Mais 3.000 de leurs militants, dont nombre d’élus, ont été assassinés par les paramilitaires, et les guérilleros avaient repris le maquis. Sept ans plus tard, lors d’une nouvelle tentative de négociation, le président avait démilitarisé une zone grande comme la Suisse. Pendant trois ans, les FARC s’y sont renforcées, tandis que l’armée se modernisait grâce à l’aide américaine. La rupture des négociations, en février 2002, a marqué le début de l’année la plus meurtrière du conflit colombien.

Le président Juan Manuel Santos (g) et le représentant des FARC Timoleon Jimenez (d)

Le président Juan Manuel Santos (g) et le représentant des FARC Timoleon Jimenez (d)

Un cadre de l’ELN a été tué par des militaires lors d’une fusillade qui a eu lieu hier lundi dans une zone rurale de la municipalité de El Tambo (Cauca). L’opération anti-guérilla menée par des unités de la 3e division de l’armée visait les guérilleros du Front « Jose Maria Becerra » d’ELN. Ce front est particulièrement actif dans le Cauca, il a mené l’attaque contre le poste de police de San Joaquin (El Tambo) et de nombreuses actions de harcèlements (sniping, IED, …). Le guérillero était connu sous l’alias d’Alexis.

Hier également, les combattants de l’ELN ont tendu une embuscade à une patrouille militaire dans la municipalité de San Calixto (Norte de Santander). Un soldat a été tué et un autre a été grièvement blessé. Deux cadres particulièrement recherchés de l’ELN ont en outre été capturés par la police dans le département d’Arauca. Pedraos Pedro Alonso, alias « Pedro Truco », artificier du Front « Domingo Lain Sáenz », et William Vega, alias « Guañuz », commandant de la milice de la Commission « Camilo Cienfuegos » ont été arrêtés respectivement dans le village de Puerto Nidia, dans la municipalité de Tame, et dans une zone rurale de la municipalité de Arauquita.

Pedraos Pedro Alonso, alias

Pedraos Pedro Alonso, alias

Un tribunal colombien a donné suite à la demande du bureau du procureur général de poursuivre en leur absence les membres du commandement central de l’ELN pour les attaques menées contre le réseaux d’oléoduc national, en particulier les 136 qui ont visé l’oléoduc Caño Limón – Covenas, entre 2008 et 2016. Le tribunal a déterminé que les accusés n’ont manifesté l’intérêt d’assister aux audiences, et qu’ils pourront donc être jugés en leur absence. Les dirigeants visés sont Nicolas Rodriguez, alias « Gabino »; Herlington Eliecer Chamorro, alias « Antonio Garcia »; Israel Ramirez, alias « Pablo Beltran »; Rafael Sierra Granados alias « Ramiro Vargas »; Gustavo Anibal Giraldo et, alias « Pablito ».

Quelques membres du Commandement central de l’ELN

Antonio Garcia à droite sur la photo

Des dizaines de manifestants masqués ont affrontés dans les locaux de la Universidad del Valle, au sud de Cali. ils ont bloqués une avenue voisine et lancés des engins explosifs artisanaux qui ont blessés par éclats trois policiers. Une personne a été plus sérieusement blessée, par semble-t-il une mauvaise manipulation d’un de ces engins. De semblables incidents ont eu lieu à Antioquia, à sa suite de quoi le fermeture du campus a été décrétée pour la journée. A Sucre, une marche étudiante a tourné à l’affrontement: les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et une camionnette de police a été abimée. D’autres incidents ont eu lieu à Medellin et Sincelejo.

Les affrontements de Cali

Les affrontements de Cali

Suite à une opération menée par la 7e division de l’armée colombienne le long du río Pató, dans la province du Chocó, troisième commandant du Front « Resistencia Cimarrón » de l’ELN, connu sous l’alias de « Andrés Eutemio », et un autre responsable de la même structure, connu sous l’alias de “Yariquí”, se sont rendus aux militaires. ​​ »Andrés Eutemio » était actif dans l’ELN depuis 10 ans. Lors de leur reddition, ils portaient deux AK47 et un M16, des grenades, une radio et des munitions.

L’armée expose le matériel saisi

L'armée expose le matériel saisi