Samedi, l’armée colombienne a lancé une opération non loin de la municipalité de Solano (Caqueta) pour libérer quatre militaires et un policiers détenus par le Front 63 des FARC depuis de nombreuses années. Quatre prisonniers ont été abattus par les guérilleros, le cinquième, un sergent de l’armée a pu s’enfuir, blessé par des éclats de grenades. L’annonce de la mort des prisonniers a suscité de vives critiques de la part de l’Association de défense des familles d’otages, Asfamipaz, tant vis-à-vis des FARC que vis-à-vis du gouvernement qui se refuse à des échanges de prisonniers et privilégie les interventions militaires.

L’armée colombienne a annoncé hier avoir mené une opération fructueuse contre la base émettrice clandestine de la radio des FARC dans le département de Meta. Depuis plus de quinze ans, la ‘Voix de la Résistance’ émet à travers l’est et le centre de la Colombie, faisant quotidiennement passer ses messages de lutte et de dénonciation de l’état et de ses institutions à la population et à ses guérilleros. L’an dernier, l’armée était déjà parvenue à interrompre le cours des émissions, mais les FARC avait rapidement trouvé les moyens d’émettre à nouveau. Hier, l’armée est intervenue dans la base clandestine principale de la radio, qui était protégée par une soixantaine de IED. Les autorités ont affirmé que tout l’équipement des guérilleros avait pu être saisi: micros, amplis, ordinateurs, table de mixage, générateur.

Après avoir abattu le dirigeant de la guérilla ainsi que plusieurs autres militants dans une offensive terrienne et aérienne vendredi dernier, le gouvernement colombien a déclaré toute la zone du département de Cauca en alerte. Les FARC ont refusé de déposer les armes que le leur avait proposé les autorités, et ont annoncé une nouvelle intensification de la lutte. Deux explosions ont été rapportées dans la région hier. La première contre le commissariat de Piendamo, entraînant la mort d’un policier et la blessure de trois autres. La deuxième a eu lieu dans la ville de Jambalo, et a également causé la mort d’un policier. Les FARC ont clairement menacé de multiplier les actions de représailles.

Le président colombien à annoncé dans le courant de la nuit que les forces armées de gouvernement avaient abattu Alfonso Cano dans le département de Cauca (sud-ouest) plus tôt dans la journée. Le combat au cours duquel il a été tué s’est déroulé dans le cadre d’une opération des forces de l’armée de terre et de l’air entre les municipalités de Suarez et de Lopez. Depuis une quinzaine de jours, d’intenses combats opposaient la guérilla et l’armée, celle-ci ayant repéré le campement où se trouvait Cano. Peu avant de le tuer, les soldats ont capturé son responsable de la sécurité et tué sa compagne.

Cano avait succédé à la tête des FARC à Manuel Marulanda après le décès de ce dernier d’une crise cardiaque. Depuis 2008, la contre-guérilla à porté plusieurs coups importants aux FARC, tuant au moins cinq de ses militants haut placés. Toutefois, depuis le début de l’année, les actions des guérilleros se sont intensifiées, ceux-ci s’etant également réorganisés, limitant leurs communications et privilégiant les petites unités.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Trois militaires ont été tués et 10 blessés hier par l’activation d’un champ de mines dans le sud de la Colombie, lors d’un assaut d’un campement des FARC par l’armée dans le département de Cauca (sud), non loin des municipalités de Santander de Quilichao et Caldono. Le camp serait une des bases de la colonne mobile « Jacobo Arenas », l’une des plus actives des FARC.

Samedi, dix soldats colombiens, dont un officier et un sous-officier sont décédés, et quatre autres blessés, victimes d’une embuscade des guérilleros des FARC. Vendredi déjà, dix soldats avaient été tués dans une attaque similaire dans la province de Narino, à la frontière avec l’Equateur. Hier, l’action s’est déroulée dans la région de la ville de Tame, à 300 kilomètres au nord-est de Bogota, à proximité de la frontière avec le Venezuela. Ces deux attaques constituent les plus importantes menées par les guérilleros en 2011. Les autorités ont annoncé une intensification des mesures de sécurité d’ici aux élections qui doivent se tenir le 30 octobre.

Dix soldats de l’armée colombienne ont été tués ce vendredi dans une embuscade attribuée aux FARC. Les guérilleros ont fait explosé plusieurs bombes au passage de deux véhicules circulant dans la province de Narino, à la frontière avec l’Equateur. Ces soldats avaient été déployés en vue d’augmenter la sécurité pour les élections régionales qui doivent se dérouler la semaine prochaine. Selon le porte-parole de l’armée, cette attaque est la plus meurtrière de l’histoire de la région.

Sept militaires (dont deux sous-officiers) et onze guérilleros sont morts lundi en Colombie lors d’un regain de violence à moins de trois semaines d’élections municipales et régionales. Les FARC ont attaqué à l’IED et à l’arme automatique un convoi de l’armée à Caloto, dans le sud-ouest, tandis que l’armée de l’air a bombardé un camp occupé par environ 80 guérilleros des FARC à proximité de Sardinata, non loin de la frontière vénézuélienne, dans le Nord. La police colombienne a investi le camp après le bombardement, elle affirme y a trouvé les corps de 11 guérilleros tués dans l’attaque aérienne. Les autorités colombiennes ont arrêté lundi trois membres des FARC qui ont été accusés d’avoir lancé une grenade la semaine dernière à Bogota. ,