Un juge colombien à condamné par contumace Timoleón Jiménez (alias Timochenko), à la tête des FARC depuis novembre, Luciano Marin Arango (alias Ivan Marquez), Jorge Torres Victoria (alias Pablo Catatumbo) et Noel Mata Mata (Efraim Guzman) à 25 ans de réclusion pour l’assassinat en 2002 de l’archevêque de Cali. En janvier 2005, un autre membre de la guérilla, Alexander de Jesus Zapata avait déjà été condamné à 36 ans de réclusion en tant que co-auteur.

L’archevêque Isaias Duarte a été abattu le 16 mars 2002 alors même qu’il célébrait un mariage collectif, en présence de 105 couples. « En tant qu’évêque de Cali, il manifestait sa désapprobation face aux actes répréhensibles constants de la guérilla dans ce pays », indique le jugement. L’archevêque était effectivement connu pour ses attaques contre la guérilla. Le 30 mai 1999, pendant une messe célébrée à Cali par Mgr Duarte, 168 fidèles avaient été enlevés par l’ELN. Leur libération, souvent contre rançon, dura plusieurs mois.

Les autorités ont annoncé que les guérilleros des FARC avaient lancé deux offensives contre des postes de police ce week-end. Samedi, une attaque à la bombe a été dirigée contre un commissariat à Suarez, dans le sud-ouest du pays. L’explosion n’a fait que peu de dégâts car la bombe a rebondi sur une grille en métal protégeant le bâtiment. Plus tard, c’est le commissariat d’Ortie, dans le sud, qui a été visé. Là, la bombe a fait plus de dégât matériel, ainsi que deux morts et plusieurs blessés.

Deux militaires et un policier colombiens ont été tués et sept autres personnes (essentiellement des militaires et des policiers) blessées lors de plusieurs attaques de la guérilla au cours du week-end de Noël dans le nord-ouest et le sud-ouest de la Colombie. Les deux militaires sont morts (et un autre a été blessé) par l’explosion d’un IED activé par des combattants du Front 36 des FARC, dans une zone rurale de la province d’Antioquia (nord-ouest), tandis que dans la même province, les combattants du Front 34 abattaient le chef de la police de la municipalité d’Anori.

Quatre officiers de police ont été blessés ce mercredi dans une action de la guérilla des FARC. Les officiers, tous membres du département d’enquêtes criminelles se sont rendus à un endroit précis à proximité de Florencia, dans la province de Caqueta (sud-ouest) après avoir reçu un tuyau. Sur place, ils ont découvert un corps tué par balles. Plusieurs charges, dissimulées autour du corps, ont explosé alors qu’ils s’éloignaient après avoir repéré les IED et appelé la brigade de déminage. Selon le porte-parole des autorités, les guérilleros auraient déclenché l’explosion grâce à un dispositif électronique après s’être servi du corps comme d’un appât.

Les autorités colombiennes ont annoncé ce mercredi avoir arrêté trois hommes qu’elles soupçonnent d’appartenir au 54ème Front des FARC. Ils ont été interpellés à Bogota et sont accusés d’avoir organisé et mis en oeuvre l’enlèvement de la fille du maire de Fortful, une petite ville de la province d’Arauca en septembre dernier. La jeune fille avait été libérée après 18 jours, alors que les guérilleros ne s’étaient pas manifestés. Le chef de la police colombienne a annoncé que ces trois arrestations n’étaient que le début d’une vaste opération visant d’autres membres des FARC soupçonnés d’être responsable de cet enlèvement.

Samedi, l’armée colombienne a lancé une opération non loin de la municipalité de Solano (Caqueta) pour libérer quatre militaires et un policiers détenus par le Front 63 des FARC depuis de nombreuses années. Quatre prisonniers ont été abattus par les guérilleros, le cinquième, un sergent de l’armée a pu s’enfuir, blessé par des éclats de grenades. L’annonce de la mort des prisonniers a suscité de vives critiques de la part de l’Association de défense des familles d’otages, Asfamipaz, tant vis-à-vis des FARC que vis-à-vis du gouvernement qui se refuse à des échanges de prisonniers et privilégie les interventions militaires.

L’armée colombienne a annoncé hier avoir mené une opération fructueuse contre la base émettrice clandestine de la radio des FARC dans le département de Meta. Depuis plus de quinze ans, la ‘Voix de la Résistance’ émet à travers l’est et le centre de la Colombie, faisant quotidiennement passer ses messages de lutte et de dénonciation de l’état et de ses institutions à la population et à ses guérilleros. L’an dernier, l’armée était déjà parvenue à interrompre le cours des émissions, mais les FARC avait rapidement trouvé les moyens d’émettre à nouveau. Hier, l’armée est intervenue dans la base clandestine principale de la radio, qui était protégée par une soixantaine de IED. Les autorités ont affirmé que tout l’équipement des guérilleros avait pu être saisi: micros, amplis, ordinateurs, table de mixage, générateur.

Après avoir abattu le dirigeant de la guérilla ainsi que plusieurs autres militants dans une offensive terrienne et aérienne vendredi dernier, le gouvernement colombien a déclaré toute la zone du département de Cauca en alerte. Les FARC ont refusé de déposer les armes que le leur avait proposé les autorités, et ont annoncé une nouvelle intensification de la lutte. Deux explosions ont été rapportées dans la région hier. La première contre le commissariat de Piendamo, entraînant la mort d’un policier et la blessure de trois autres. La deuxième a eu lieu dans la ville de Jambalo, et a également causé la mort d’un policier. Les FARC ont clairement menacé de multiplier les actions de représailles.

Le président colombien à annoncé dans le courant de la nuit que les forces armées de gouvernement avaient abattu Alfonso Cano dans le département de Cauca (sud-ouest) plus tôt dans la journée. Le combat au cours duquel il a été tué s’est déroulé dans le cadre d’une opération des forces de l’armée de terre et de l’air entre les municipalités de Suarez et de Lopez. Depuis une quinzaine de jours, d’intenses combats opposaient la guérilla et l’armée, celle-ci ayant repéré le campement où se trouvait Cano. Peu avant de le tuer, les soldats ont capturé son responsable de la sécurité et tué sa compagne.

Cano avait succédé à la tête des FARC à Manuel Marulanda après le décès de ce dernier d’une crise cardiaque. Depuis 2008, la contre-guérilla à porté plusieurs coups importants aux FARC, tuant au moins cinq de ses militants haut placés. Toutefois, depuis le début de l’année, les actions des guérilleros se sont intensifiées, ceux-ci s’etant également réorganisés, limitant leurs communications et privilégiant les petites unités.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Trois militaires ont été tués et 10 blessés hier par l’activation d’un champ de mines dans le sud de la Colombie, lors d’un assaut d’un campement des FARC par l’armée dans le département de Cauca (sud), non loin des municipalités de Santander de Quilichao et Caldono. Le camp serait une des bases de la colonne mobile « Jacobo Arenas », l’une des plus actives des FARC.