Joseba Permach et Rufino Etxeberria, dirigeants historiques de Batasuna, ont été condamnés à la plus lourde peine, soit trois ans de prison pour appartenance à ETA. Au total, huit personnes ont été condamnées pour ce motif et 12 autres pour « collaboration avec une organisation terroriste », à des peines allant de un an et trois mois jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Quatorze autres personnes ont été acquittées lors de ce procès fleuve, qui a duré d’octobre 2013 à juillet 2014, devant le tribunal de l’Audience nationale à Madrid, notamment chargé des dossiers de terrorisme. L’enquête, ouverte en 2002 par Baltasar Garzon, portait sur le financement présumé de l’ETA par les « herriko tabernas » (« tavernes du peuple ») basques, réputées proches de Batasuna, parti interdit en 2003. La cour a estimé que les « herriko tabernas » constituaient, « en plus du service financier qu’ils apportaient au mouvement de libération national basque, contrôlé par l’ETA, une infrastructure logistique pour le développement des activités satellites contrôlées par le groupe ».

Espagne: Fin d’un procès-fleuve sur le financement d’ETA

Xabier Gonzalez Sola a été arrêté le 31 juillet dernier à Rome par une opération conjointe de la police italienne et de la police espagnole. Il est accusé pour des violences urbaines et de faire partie du groupe ‘Bandera Negra’, considéré comme terroriste en Espagne. Son frère Igor est lui prisonnier en Espagne pour son appartenance à l’ETA. Xabier avait déjà été emprisonné en Espagne jusqu’à septembre 2013 où il avait été libéré et était directement passé à la clandestinité pour ne pas être ré-arrêté. Il a ensuite été arrêté à Tarbes en France le 13 février 2014 (où il aurait été jugé avec Damien Camelio dans le procès GADI) puis relâché.

Xabier Gonzalez Sola

Xabier Gonzalez Sola

Des banderolles de solidarité ont été accrochées dans plusieurs pays.

A Madrid :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Madrid

A Zurich :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Zurich

A Santiago :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Santiago

A Alexandroupoli :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Alexandroupoli

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Madrid
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Zurich
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Santiago
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Alexandroupoli

Comme prévu (voir notre article), mardi matin à 9 heures, le militants du PCE(r) et des GRAPO Enrique Kuadra Etxeandia a quitté la prison de Daroca au terme de sa troisième détention. Des militants solidaires et des proches étaient venus du Pays Basque, de Madrid et de Galice pour le saluer. Kuadra Etxeandia a été emprisonné en Espagne de 1980 à 1985, en France de 1986 à 1987, et en Espagne de nouveau de 1995 à 2014;

Espagne: Enrique Kuadra Etxeandia est libre

Enrique Kuadra Etxaendía est né à Barakaldo (Bizkaia, Pays Basque) le 9 juin 1950. Militant communiste, membre du PCE(r) et des GRAPO. Sauvagement torturé à son arrestation, emprisonné à deux reprise, d’abord pendant trois ans, puis pendant dix-neuf ans. Il est âgé de 62 ans et souffre d’un cancer, il sera libéré après-demain matin 22 juillet de la prison de Daroca (Saragosse).

Espagne: Libération d’un prisonnier révolutionnaire

La nouvelle législation sécuritaire du gouvernement Mariano Rajoy a été adopté le 11 juillet, après neuf mois de controverses. Le nouveau dispositif est clairement taillées sur mesure pour répondre aux diverses formes de protestations nées avec la crise, en accordant à l’administration un pouvoir punitif arbitraire sans précédent depuis Franco.

Contre les campements dans des lieux publics popularisés par le mouvement des Indignés, le texte punit le « refus de dissolution de réunions et de manifestations dans des lieux de passage public ». Contre les rassemblements visant à empêcher les expulsions immobilières, innombrables avec la crise et combattues par différents collectifs, la nouvelle loi punit « l’obstruction visant à empêcher à toute autorité ou employé public » l’exécution des « résolutions administratives ou judiciaires ». Contre les incidents qui ont émaillé les fins de manifestations au cours des dernières années : un article vague dédié à « la perturbation au déroulement d’une réunion ou manifestation » donne le champ libre aux interprétations policières.

Pour ces différentes atteintes à l’ordre public, la sanction encourue s’échelonne de 600 à 30.000 euros. Le même tarif s’applique aux rassemblements non-autorisés aux abords du Congrès des députés, du Sénat ou des Assemblées régionales. Pour les fautes qualifiées de « très graves » (parmi elles, l’organisation de manifestations non autorisées dans des infrastructures publiques susceptibles de mettre en danger les personnes ou simplement de « perturber le fonctionnement des services publics » ), l’amende peut aller jusqu’à 600.000 euros, 70 ans du salaire minimum espagnol. Ces peines n’ont pas besoin de juge pour être prononcées. Elles sont à la discrétion du Ministère de l’intérieur pour les plus graves, voire du Secrétaire d’État à la sécurité pour les autres.

Espagne: Une législation ultra-répressive adoptée

L’Audiencia nacional vient de refuser à Madrid ce mercredi l’extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie. Le Procureur espagnol s’est prononcé contre les prétentions d’Ankara et a dénoncé le mandat d’amener international que la Turquie utilise contre le ressortissant belge depuis près de dix ans. La décision espagnole survient après celle des Pays-Bas (en juillet 2006) et de l’Italie (en mars 2014). Reste toutefois entier le problème de la pérennité du mandat d’arrêt international que seul Interpol a la compétence d’effacer définitivement.

Le 17 juin 2013, Bahar Kimyongür était arrêté avec son épouse et ses deux enfants à Cordoue en Espagne. Les autorités judiciaires turques venaient de réactiver un mandat d’arrêt international sous l’accusation d’«appartenance à une organisation terroriste». Après avoir été incarcéré à la prison de haute sécurité de Soto del Real à Madrid, il avait été remis en liberté sous caution.

Cinq mois plus tard, Bahar était une nouvelle fois appréhendé par la police, toujours sous le coup du même mandat turc, cette fois en Italie. Au bout de 111 jours de détention puis d’assignation à résidence, la Cour d’appel de Brescia l’avait innocenté, écartant toutes les préventions contenues dans le mandat d’arrêt turc. Bahar est convoqué devant l’Audience nationale à Madrid ce mardi 1er juillet à 11h.

Belgique/Espagne/Turquie: Bahar convoqué à Madrid

Depuis le 17 juin, le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva se trouve en isolement total dans la prison de A Lama pour avoir refusé d’être placé dans un module de « máximo respeto »et d’accepter les contraintes qui en découlent, ainsi que pour avoir refusé d’être mis en cellule avec un autre prisonnier, ce qu’ils ont déjà essayé de lui imposer à plusieurs reprises. Des recours juridiques ont été faits contre cette situation, ainsi qu’une campagne de fax, d’appels téléphoniques et de courriers postaux aux institutions pénitentiaires.

Gabriel Pombo Da Silva
C.P A Lama
Monte Racelo s/n
36830 A Lama (Pontevedra)
Espagne

Espagne: Gabriel Pombo Da Silva à l’isolement

Le nouveau roi espagnol traverse Madrid cette après-midi à bord d’une Rolls Royce offerte par Hitler à Franco. De nombreux manifestants étaient présents pour l’abolition de la monarchie. Au moins 5 personnes ont été arrêtées pour avoir crié « Vive la République ! » lors de la cérémonie.

Espagne : 5 arrestations lors de la cérémonie royale pour avoir crié « Vive la République »