Demain mardi 17 avril, à l’occasion de la Journée internationale des prisonniers palestiniens, un rassemblement aura lieu à 18H sur la Grand Place de Lille (Place du Général De Gaulle -Métro Rihour). Ce rassemblement appellera à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Notre Secours Rouge participera à ce rassemblement.

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Alors que la grève des salariés de l’usine de fabrication de sandwiches et de salades Daunat à Chambry a pris fin jeudi, 13 d’entre eux ont reçu un courrier samedi matin les informant leur mise à pied en vue d’une mesure de licenciement pour faute lourde. Les 13 anciens grévistes, qui font partie de l’équipe hygiène de nuit, ont reçu ce courrier en main propre par huissier. Ce courrier ne mentionne aucun motif et précise que les salariés seront reçus lors d’entretiens individuels du 24 au 26 avril. En attendant, ils ne peuvent pas reprendre le travail.

La grève chez Daunat Picardie

La grève chez Daunat Picardie

Ce dimanche, la coordination des occupants avait donné rendez-vous à l’ouest d’une route qui traverse la ZAD, le long d’un chemin dit de Suez. Vers 11H00, quelques centaines de zadistes ont tenté de passer à l’est de la route afin d’aller reconstruire les lieux détruits. Les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Les soutiens aux zadistes, ont afflué depuis le milieu de matinée vers le lieu de la manifestation. Plusieurs milliers de manifestants étaient dispersés dans la zone du chemin de Suez en début d’après-midi, notamment dans les bois environnants.

D’importants barrages routiers de gendarmes étaient installés sur les principales voies d’accès de la ZAD dimanche matin. Les gendarmes laissaient passer les personnes après une fouille des sacs. L’État français a appelé les occupants de la ZAD, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril. L’équipe médicale des zadistes, a rapporté que depuis le début de la semaine, au moins 148 personnes ont été prises en charge, victimes d’éclats de grenades ou souffrant d’hématomes ou d’atteintes neurologiques (vertiges, céphalées, confusions), conséquence des explosions. Plusieurs journalistes couvrant les incidents ont également été blessés.

Ces derniers jours, plusieurs manifestations de soutien aux expulsés ont eu lieu, outre celle de Nantes (voir notre article). Une manifestation de 1.000 à 2.000 personnes à Montpellier, s’opposant à divers aspects de la politique de Macron, dont l’expulsion de la ZAD, a elle aussi donné lieu à des affrontements: 51 personnes ont été interpellées, 43 étaient encore en garde à vue ce dimanche. A Bruxelles , vendredi, une trentaine de manifestants réunis devant l’ambassade de France ont été nassés et ont subis un contrôle d’identité général. A Montréal une manifestation sauvage est partie du métro Mont-Royal et s’est terminés à l’intérieur de l’Université du Québec.

A Montpellier hier samedi

A Montpellier hier samedi

Entre 7000 et 10000 personnes solidaires de la ZAD ont manifesté dans les rues de Nantes, encadrés d’un millier de policiers et d’un hélicoptère. Après un début calme, les CRS ont dû répondre à un jet de pierres sur leurs camions par un premier tir de gaz lacrymogènes. Des vitres ont été brisées et des feux de poubelles allumés par des groupes mobiles restés actifs après la dispersion du cortège. 12 manifestants ont été arrêtés et les autorités signalent 64 blessés parmi les forces de l’ordre (dont 2 ont été conduits à l’hôpital).

EDIT 15/4:
Le procureur général fait le point ce dimanche soir sur les 12 mesures de garde à vue en cours. Trois hommes ont été remis en liberté dans l’après-midi après avoir reçu une convocation à comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Nantes. Six hommes seront déférés lundi matin au parquet de Nantes. Ils seront jugés l’après-midi en comparution immédiate. Deux mineurs seront eux aussi déférés lundi matin au parquet de Nantes afin de comparaître devant le tribunal pour enfants. Une garde à vue a enfin été prolongée par le parquet de Nantes sans qu’une décision judiciaire ait encore été prise à cette heure.

La manifestation de ce samedi à Nantes

La manifestation de ce samedi à Nantes

Les affrontements ont repris ce samedi matin à la Notre-Dame-des-Landes où des centaines de zadistes ont notamment remis des barricades là où les gendarmes se sont employés à les démanteler, au lendemain d’une visite-surprise du Premier ministre hier vendredi. Les gendarmes répondaient pas des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes aux tirs de fusées. Un drone survolait la zone. Il y avait au moins trois barricades en bois ou pneus reconstruites sur la D81, dont une enflammée.

Un survol d’hélicoptère dans la nuit a permis d’observer quatre barricades sur cette route. Une opération de dégagement a été lancée vers 07H00 ce matin avec deux blindés en tête et quelques escadrons. Les forces de l’ordre ont essuyé un tir de cocktail Molotov et jet d’acide sur le « chemin de Suez » et ont riposté avec des tirs de gaz lacrymogènes. Il n’y a pas eu de blessé. L’équipe médicale des zadistes a évoqué, pour sa part, une dizaine de blessés dans leurs rangs. Seize zadistes ont été interpellés depuis lundi 9 avril. Certains sont condamnés, d’autres pas.

Sur le chemin des fosses noires

Sur le chemin des fosses noires

Les forces de l’ordre sont intervenues hier soir, vers 21h45, pour évacuer les étudiants qui se trouvaient à l’intérieur de l’université de la Sorbonne à Paris. Deux cent étudiants réunis en assemblée générale avaient voté l’occupation du site, dans le cadre de l’opposition à la réforme de l’accès à l’université. Le recteur a requis l’intervention des forces de l’ordre qui a été rapide. Le président de l’université Panthéon-Sorbonne avait demandé mercredi une intervention des forces de l’ordre pour faire évacuer le site de Tolbiac, occupé depuis fin mars, mais la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite à cette demande.

L’opération policière à la Sorbonne

L'opération policière à la Sorbonne

Au quatrième jour de l’opération d’évacuation de Notre-Dame-des-Landes, les forces de l’ordre se sont attachées jeudi à sécuriser les alentours de la ZAD. Objectif : permettre le déblaiement de la trentaine de lieux détruits ou en cours de destruction depuis trois jours. Des heurts entre zadistes et forces de l’ordre ont toutefois éclaté, avant un regain de violence à la mi-journée. L’incident le plus notable a concerné un escadron de gendarmerie confronté aux défenseurs d’une barricades au carrefour des Saulces, sur la RD81, une des deux routes qui traverse la ZAD. Stoppés par une barricade, ils ont été attaqués avec des projectiles divers, dont des cocktails Molotov. Dix gendarmes ont été blessés.

Ce jeudi, les gendarmes avaient fermé tous les accès routiers à la Zad pour empêcher l’arrivée de soutiens supplémentaires aux zadistes. 45 camions de gendarmes, une dizaine de voitures et plusieurs blindés s’étaient positionnés sur zone tôt dans la matinée. En outre, un hélicoptère avec un projecteur a tourné une bonne partie de la nuit pour harasser les défenseurs. Les zadistes annoncent un bilan de 80 à 100 blessés dans leurs rangs, depuis le début de l’opération, lundi. Estimation basse puisque certains ont été se soigner chez eux.

Julien C. et Yildune L. ont été acquittés jeudi des poursuites de sabotage d’une ligne ferroviaire en 2008 dans l’est de la France et d’association de malfaiteurs pour lesquels ils ont comparu devant le tribunal correctionnel de Paris. Initialement poursuivis pour terrorisme avant d’être jugés pour des délits de droit commun (voir notre article), les prévenus ont en revanche été reconnus coupables d’avoir refusé un prélèvement biologique mais ont été dispensés de peine.

Au total, le tribunal a prononcé des relaxes pour la quasi-totalité des huit prévenus, à l’exception de Christophe B., condamné notamment pour recel de vols et tentative de falsification de documents administratifs à quatre mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende. Pour la présidente du tribunal, Corinne Goetzmann, l’audience a permis de comprendre que le ‘groupe de Tarnac’ était une fiction.

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Le collectif « Libérons-les » a annoncé, ce mardi, la libération d’Antonin Bernanos. Pour rappel, Antonin est un militant anarchiste condamné dans l’affaire de la patrouilleuse incendiée Quai Valmy, dans laquelle une voiture de police avait été incendiée après une manifestation contre les violences policières (voir notre article).

Les procédures judiciaires, menées le cadre de cette affaire, se sont appuyées sur l’ensemble des dispositifs mis en place par l’état d’urgence (assignations à résidence, usage massif du renseignement, témoignages anonymes, détentions provisoires de longue durée, etc).

Antonin, condamné à 5 ans de prison, a obtenu le 6 avril un aménagement de sa peine de prison avec placement sous surveillance électronique. Le collectif « Libérons-les » rappelle que cela ne constitue pas une libération mais une forme d’externalisation de sa peine de prison. Par ailleurs, une personne reste détenue dans le cadre de l’affaire du Quai de Valmy.
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Plus d’informations ici ->https://www.facebook.com/pg/LiberonsLes/about/?ref=page_internal]

La voiture de police incendiée Quai Valmy

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Les militants sont de plus en plus nombreux face aux gendarmes à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ce mercredi 11 avril, au troisième jour de l’opération d’évacuation, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de militants sont venus rejoindre la ZAD pour résister aux opérations d’évacuation et de destruction des lieux de vie. Hier mardi, les zadistes ont regagné du terrain sur la route des « Fausses noires ». Ce mercredi, des barricades ont été embrasées pour maintenir leurs positions. Plusieurs lieux connus sur place ont été détruits, comme La Chèvrerie, le Lama fâché ou encore 100 Noms. La préfecture chiffrait à 15, mercredi, le nombre de sites démolis.

Hier en début de soirée l’explosion d’une grenade a blessé quatre gendarmes, dont un plus gravement au pied. Un hélicoptère du CHU de Nantes a dû se poser dans la soirée pour évacuer ce blessé en urgence, toutes les routes étant complètement fermées au nord de la ZAD. Le grave incident a eu lieu lors d’une manœuvre de désengagement, lors de laquelle les gendarmes ont fait usage de grenades, sans que l’on sache si les gendarmes ont été blessés par une mauvaise manipulation ou par un renvoi de la grenade.

Les affrontements à notre-Dame-des-Landes