Mardi matin, deux cadres présumés d’ETA, Xabier Goienetxea et Iñaki Reta de Frutos, avaient été arrêtés dans une maison du village d’Ossès. Ils ont ont été mis en examen par la justice française et écroués dans la nuit de samedi à dimanche. Le couple d’hébergeurs et la propriétaire de la maison, une infirmière, ont eux été placés sous contrôle judiciaire à l’issue de leur mise en examen.

Xabier Goienetxea, 35 ans, et Iñaki Reta de Frutos, 56 ans, avaient été interpellés après un renseignement reçu le 6 juillet par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ils ont été mis en examen de multiples chefs, notamment association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Les deux etarras présumés comptaient parmi les plus recherchés par les autorités espagnoles.

La maison perquisitionnée à Ossès

La maison perquisitionnée à Ossès

Le squat occupé depuis le 10 mars par le collectif Chahira rue Domaine-Devienne à Bordeaux a été évacué jeudi matin par la police et les CRS. Il n’y a pas eu d’affrontements durant l’opération qui suivait à une décision de justice. Le collectif Chahira regroupant des militants des ZAD, occupait ce bâtiment vide de 1500m² depuis des années, et espérait en faire un espace autogéré avec ateliers, au milieu d’Euratlantique.

L’expulsion du squat de la rue Devienne

L'expulsion du squat de la rue Devienne

En février dernier, le député Sébastien Pietrasanta a été missionné par Manuel Valls en vue de lutter contre les discours de radicalisation, notamment sur les réseaux. Dans son rapport tout juste remis au Premier ministre il propose une panoplie de mesures. Parmi elles, il suggère l’amélioration de la coopération entre les autorités et les acteurs du web afin de faciliter le retrait des contenus considérés comme illicites. Du côté des plus jeunes, la piste est celle de guides pour les parents, mais surtout du « permis internet » au sein de l’Education nationale. Ce permis deviendrait une obligation pour tous les élèves.

Le site gouvernemental destiné à décrypter les processus d’embrigadement et « déconstruire le discours tenu par les terroristes » sur Internet et les réseaux sociaux souffrant d’un défaut d’exposition, le rapport imagine une « task force » de « community managers » qui viendrait écumer les réseaux, notamment sociaux, pour porter la parole étatique. Le rapport propose aussi le déréférencement des contenus ennemis. La loi sur le terrorisme prévoit déjà un tel déréfencement administratif, mais pour les seuls messages incitant au terrorisme ou faisant son apologie. Le rapport semble vouloir donc aller au-delà en tapant sur la radicalisation, qui prône certes le terrorisme, mais aussi la violence. Symétriquement le rapport préconise un surréférencement de la propagande étatique, menée avec la complicité volontaire -ou forcée- des moteurs de recherche.

Ce mercredi midi, une cinquantaine de personnes était rassemblée dans le dépôt de bus des Courriers Ile-de-France (CIF, filiale de Keolis, elle-même filiale de la SNCF) de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). Parmi eux, des représentants syndicaux de plusieurs entreprises de transport sont venus témoigner leur soutien à une vingtaine de conducteurs, en grève en mai dernier et aujourd’hui convoqués pour des entretiens disciplinaires.

Aucun protocole de fin de conflit n’a été signé entre la direction et les conducteurs des CIF-Kéolis depuis la fin de la grève, en mai dernier durant laquelle des dépôts de Seine-et-Marne, du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis avaient été bloqués. Le mouvement de protestation, qui avait duré trois semaines, a pris fin lorsque, sur décision de justice, les blocus des dépôts avaient été levés. Les ex-grévistes réclament une amnistie complète et la rémunération totale ou partielle de la période de grève, des conditions refusées par la direction.

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

Au dépot des bus CIF de Tremblay-en-France

Deux membres présumés d’ETA, recherchés par les autorités judiciaires espagnoles, ont été interpellés mardi 7 juillet au soir. L’un des deux etarras présumés est Iñaki Reta de Frutos, considéré comme l’un des responsables de la logistique de l’organisation. L’autre est Xabier Goienetxea, un ancien membre de l’organisation de la jeunesse basque Segi. L’opération policière a été menée dans une maison d’Ossès, à une quarantaine de kilomètres de Bayonne, par la DIPJ de Bordeaux, la DGSI et le RAID, soutenus par la garde civile espagnole. Au cours de la perquisition, qui a duré une partie de la nuit, des documents en lien avec ETA ont été saisis, mais pas d’armes ni d’explosifs. A la fin de mai, la police avait découvert des armes et des composants pouvant servir à la confection d’explosifs dans une villa de Biarritz (voir notre article).

La perquisition à Ossès

Dans la soirée, près de 150 personnes se sont rassemblées devant la résidence des interpellés. Deux personnes ont été blessées lors d’échauffourées qui ont éclaté dans la nuit entre les forces de l’ordre et des personnes protestant contre ces interpellations.

La cour d’assises spéciale de Paris a condamné mercredi à 14 ans de prison Ibon Goieaskoetxea Arronategi, 49 ans, pour faux dans des contrats de locations de logements devant servir de bases à ETA, recels, détention et transport illégal d’armes de guerre. Il a en revanche été acquitté des accusations de vol avec violences et séquestration pour l’attaque le 28 janvier 2010 d’une quincaillerie cordonnerie à Mirebeau (centre-est) où avaient notamment été dérobées des plaques d’immatriculation et une presse pour leur fabrication.

Considéré comme un des responsables de la logistique d’ETA, l’accusé avait été interpelé fin février 2010 en Normandie. Goieaskoetxea avait déjà été condamné à sept ans de prison en 2013 et à une autre peine de cinq ans en 2014 lors de précédents procès devant la justice française pour ses activités au sein de l’ETA. La cour d’assises spéciale de Paris, composée uniquement de magistrats professionnels comme c’est le cas en matière de terrorisme, a prononcé la confusion de la nouvelle peine avec celles déjà prononcées, ainsi qu’une interdiction définitive du territoire français.

Ibon Goieaskoetxea

Ibon Goieaskoetxea

Komanche, filiale du groupe Contrôle Sécurité Défense (CSD) propose un système de vidéosurveillance intelligent capable de discernement contre les intrusions: Visiomind. Alliée aux caméras proposées par le groupe, cette technologie a pour but de constituer un « bouclier vidéo » autour de sites à protéger. La vidéo intelligente existe depuis 10 ans, mais les systèmes actuels utilisent la pixellisation, générant un taux d’erreur de l’ordre de 10%. VisioMind n’exploite pas l’image, elle n’exploite que l’intelligence. La technologie est fondée sur le discernement intelligent, permettant de réduire l’indice d’erreur à moins d’1%. Ce principe de discernement en temps réel fonctionne grâce à un système autonome gérant les flux des caméras.

Dès qu’une intrusion a lieu dans la zone, elle est considérée comme une forme inconnue. La caméra s’accroche à cette forme, la distingue et la reconnaît de manière intelligente. Le système est par exemple capable de savoir dans quelle position se tient la personne intruse, debout, assise, ou allongée. Une fois que la forme jugée anormale est isolée, le logiciel génère une vignette vidéo qui déclenche un focus vidéo dont le but est de valider ou non la détection par une levée de doute. S’ensuit ensuite une progression en temps réel de la situation caméra après caméra selon le déplacement de la forme, dont les informations sont envoyées automatiquement au centre de télésurveillance. Cette technologie s’adresse à la protection des sites sensibles tels que la surveillance des frontières, les sites classés secret défense, mais aussi dans le domaine de la protection des sites industriels ou des entrepôts.

France: CSD a élaboré un système anti-intrusion intelligent

Un opposant au projet de barrage de Sivens a été relaxé mercredi en appel d’accusations de violences sur un gendarme, grâce à une vidéo incriminant un collègue du policier plaignant. Yannick, 42 ans, avait été condamné à Albi à deux mois de prison avec sursis en première instance le 17 septembre 2014 pour « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Il était accusé d’avoir fracturé la main d’un gendarme lors d’une manifestation le 15 septembre 2014 à Sivens, soit un peu plus d’un mois avant la mort du militant écologiste Rémi Fraisse lors d’autres heurts sur le site.

Un deuxième militant, Gaétan, avait été condamné à quatre mois avec sursis, également pour violences contre gendarmes. Mais les opposants avaient contesté le jugement et avaient produit devant la cour d’appel de Toulouse une vidéo montrant, selon eux, que la fracture de la main du gendarme était en réalité due à un coup porté par un autre militaire, dans la confusion de la manifestation. L’accusation avait alors requis la relaxe pour Yannick, de l’accusation de violence envers le militaire. Le militant a cependant été condamné à 30 jours d’emprisonnement et une amende de 10 euros pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN. La peine de Gaétan a quant à elle été réduite à 60 jours ainsi qu’une amende de 15 euros.

La vidéo au ralenti, seconde par seconde de l'arrestation de Gaëtan et Yannick.

Le 23 juin, à l’appel de la Fédération du commerce et des services CGT, une manifestation était organisée devant le ministère de l’économie et des finances. Plus de 600 travailleurs sont sorti de l’itinéraire prévu en occupant les rues qui étaient devant le ministère. Un officier de police, qui avait une matraque télescopique fermée dans son poing, a frappé à plusieurs reprises le secrétaire général de la fédération du commerce, Amar Lagha, qui souffre de multiples contusions. Les policiers ont gazés les manifestants et molesté plusieurs d’entre eux.

Amar Lagha

Amar Lagha

Depuis ce mercredi matin, devant la mairie et dans les rues de la commune de Vermelles, une centaine de syndicalistes de FO distribuent des tracts en soutien à trois de leurs collègues qui sont en désaccord avec la municipalité. Un syndicaliste qui tractait dans les locaux des services techniques a été frappé au visage par une policière municipale. D’autres policiers sont intervenus pour calmer la situation.

Incident à Vermelles

Incident à Vermelles